Par Douglas Farrow (Douglas Farrow), 26 janvier 2021 — Traduit par Campagne Québec-Vie
Hommage aux camionneurs du Convoi de la liberté
Desiderantes meliorem patriam
[Ils aspirent à une patrie meilleure, devise de l’Ordre du Canada]
Cela fait longtemps que je n’ai pas conduit de camion ni d’autobus. Je n’ai jamais eu de permis de classe 1 ; je n’ai pas pu aller plus loin que la classe 2 avec air [freins pneumatiques], bien que j’aie traversé une grande partie du continent avec ce permis et même la mer du Nord [North sea] une fois, aller et retour, dans la cale d’un traversier. Mais si j’avais un camion aujourd’hui, je me joindrais certainement à vous. Vous êtes le Canada.
Le Canada que je croyais connaître, le Canada que mes ancêtres ont aidé à coloniser de l’Île-du-Prince-Édouard à la péninsule Bruce jusqu’à la Colombie-Britannique, semble soudainement s’être évanoui dans le brouillard du syndrome du dérangement covid (SDC), disparaissant de façon aussi rapide et spectaculaire que le soleil disparaissait dans la mer du Nord derrière ce traversier.
Une alliance de corrompus et de lâches ─ dont beaucoup sont ici avec moi dans le milieu universitaire, hélas, où ceux dont la pensée est supposément articulée ne savent même pas ce qu’est un camion articulé ─ a exigé que nous nous prosternions tous devant les nouveaux dieux de la santé publique, les dieux qui détruisent notre pays.
Ces dieux ne se soucient pas de vous. Pour eux, vous n’êtes qu’un point de données. Ils veulent, non pas que vous soyez en bonne santé, mais que vous vous soumettiez aux appareils de traitement de chiffres et aux systèmes de données des riches et des puissants ; que vous ne vous conformiez pas seulement aux normes de sécurité sur la route, mais aussi dans votre propre corps ; que vous ne bougiez que lorsqu’ils vous disent de bouger et que vous n’alliez que là où ils vous permettent d’aller.
|
|
Mais vous avez le bon sens de voir ce que ceux qui souffrent du SDC ne voient pas. Vous savez que toute cette affaire est une question d’argent et de pouvoir, et de destruction de nos libertés. La route ouverte va devenir une chose du passé. L’argent que vous déposez sur la table d’un relais routier va devenir une chose du passé. L’avenir sera fait de crypto (crypto contrôlé centralement) et de crédit social. La cargaison que vous transportez ne sera pas la seule chose suivie et tracée 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Vous serez vous-même suivi et tracé 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Votre cote de crédit sera une cote de conformité.
Et lorsque les robots des riches auront finalement pris votre travail, la Santé publique, le Développement durable et la Sécurité financière mondiale ─ ou une autre trinité impie ─ prendront ce qui reste. Leurs planificateurs civiques traceront la carte de votre vie entière et vous n’aimerez pas la route qu’ils ont choisie ni les arrêts qu’ils ont en tête.
Le Canada que je croyais connaître, le Canada pour lequel mes ancêtres et les vôtres ont combattu pendant les guerres, était un pays qui savait reconnaître quand il était en guerre, ou devait l’être. Ce pays se serait rendu compte que nous sommes maintenant en guerre, qu’on le veuille ou non, non pas tant contre un virus que contre les dieux de la Technocratie mondiale, pour lesquels nos dirigeants actuels ne sont que des marionnettes qui dansent devant le chœur de têtes parlantes robotisées des médias de masse.
Mais ces « dieux » sont de simples hommes, comme le reste d’entre nous. Ils peuvent être combattus et ils doivent être combattus. Les armes utilisées contre eux, cependant, doivent être les armes pacifiques de la vérité, de la force d’âme et de la manifestation non violente. La désobéissance civile peut être nécessaire, mais les armes qu’ils déploient contre nous ─ mensonges et manipulations, coercition sans loi au nom de la loi, haine et violence de toutes sortes ─ doivent être fermement rejetées. Leurs armes ne sont pas nos armes.
Alors que vos convois commencent à converger vers notre capitale nationale, tombée tranquillement, il y a quelque temps, aux mains des technocrates, le Canada auquel je croyais réapparaît des brumes glaciales. L’une de ces voitures que vous voyez au bord de la route, dont les occupants vous encouragent à une manifestation pacifique, sera la mienne. Certaines de ces prières qui montent vers le seul vrai Dieu pour la victoire sur la violence, et sur les hommes et les femmes qui pratiquent la violence, seront les miennes.
Vous êtes le Canada. Vive le Canada libre !