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Une femme née par le biais d’une mère porteuse condamne l’« héritage cruel » et « traumatisant » de cette pratique


Olivia Maurel (à droite).

Par Cassy Fiano-Chesser (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Allie Beth Stuckey/YouTube

Une femme, née d’une mère porteuse, s’exprime sur l’impact de cette pratique sur elle et sur son enfance, et sur les raisons pour lesquelles elle souhaite que la maternité de substitution soit interdite.

Olivia Maurel (nommée Olivia Auriol dans un précédent article de Live Action News) a écrit un article pour le Daily Mail, où elle commence par raconter qu’elle ne comprenait pas pourquoi son certificat de naissance indiquait qu’elle était née dans le Kentucky. Sa famille n’était pas américaine, explique-t-elle, et elle n’avait aucun lien avec cet endroit. Sa mère lui ayant menti, elle n’a su la vérité que plus tard : elle était née d’une mère porteuse. Mme Maurel a raconté son histoire à Allie Beth Stuckey dans une vidéo publiée il y a un mois :

« Quelques secondes après ma naissance, j’ai été rapidement enlevée à la femme qui était devenue enceinte de moi — en utilisant ses propres ovules — et qui m’avait portée pendant neuf mois », écrit-elle. « Au lieu d’être placée dans les bras de ma mère biologique pour être nourrie et adorée, j’ai été confiée à un homme et une femme qui avaient, tout simplement, payé beaucoup d’argent pour moi ».

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Elle a ensuite qualifié la gestation pour autrui d’« expérience profondément douloureuse » qui rompt les liens entre la mère et l’enfant. Bien qu’elle ait grandi dans un milieu extrêmement privilégié, Mme Maurel a déclaré qu’elle a eu du mal à tisser des liens avec sa mère.

« Mes expériences m’ont amenée à conclure que la maternité de substitution n’est rien de moins que cruelle — un acte immoral qui peut causer des dommages à [l’enfant pour toute sa] vie », écrit-elle.

« Il n’est donc pas étonnant que je garde de si mauvais souvenirs de mon enfance. Dès mon plus jeune âge, j’ai senti que quelque chose n’allait pas dans ma famille. Mes parents français étaient très riches et nous partagions notre temps entre Palm Beach en Floride et le sud de la France, vivant dans des maisons fabuleuses, avec une équipe complète de nounous et de personnel », a-t-elle expliqué. « Mon éducation était la meilleure que l’on puisse acheter ; nos vacances étaient de rêve. Matériellement, je ne manquais de rien. Mais sur le plan affectif, c’était une autre histoire ».

Mme Maurel a déclaré que ses parents s’occupaient rarement d’elle et elle s’est demandé : « Pourquoi, alors que mes parents ont fait tant d’efforts pour m’avoir, n’ai-je pas été comblée d’amour ? »

Elle entreprend ses propres recherches et se rend compte des circonstances de sa naissance. « La prise de conscience qu’on m’avait menti toute ma vie m’a entraînée dans une spirale incontrôlable, alors que j’essayais d’effacer mes sentiments », dit-elle. « J’ai gardé mes sombres inquiétudes pour moi ; je n’en ai jamais parlé à mes parents. Cela aurait nécessité une proximité qui n’existait pas ».

Elle devient autodestructrice, dépressive, suicidaire. Mais avec le temps, Maurel surmonte son traumatisme. Elle se marie et a des enfants. Grâce à un test ADN, elle réussit à entrer en contact avec sa famille biologique, y compris sa mère.

« Nous avons commencé à échanger des messages. Au début, j’ai ressenti une grande colère. Je voulais lui demander : “Pourquoi as-tu gardé cinq de tes enfants et m’as-tu vendue ? Pourquoi n’étais-je pas assez bien pour être gardée ?” Au lieu de cela, je lui ai demandé sa couleur préférée. Le violet. La même que moi. Elle m’a envoyé des photos d’elle enceinte de moi et je me suis sentie soudainement connectée. Elle me ressemblait : les yeux, les cheveux, la mâchoire. C’était bien ma mère. C’était la première fois que je ressemblais à un membre de ma famille. Elle m’a dit que chaque année, le jour de mon anniversaire, elle pensait à moi et faisait une prière ».

Bien qu’elle n’ait pas noué de relation durable avec sa mère biologique, Mme Maurel est restée en contact avec d’autres membres de sa famille biologique. Depuis, elle milite ouvertement en faveur de la fin de la maternité de substitution, même de la maternité de substitution « altruiste », dans laquelle les femmes ne sont pas censées recevoir de grosses sommes d’argent en échange de l’utilisation de leur corps.

« Même dans des pays comme le Royaume-Uni, où les arrangements commerciaux sont interdits, des sommes importantes sont versées sous forme de frais », explique-t-elle. « La réalité est que le corps d’une femme est toujours loué et qu’un bébé sera toujours séparé de sa mère biologique. À mon avis, le fait que la mère porteuse ne soit pas la mère biologique ne fait aucune différence. C’est son ventre qui a nourri l’enfant. C’est sa voix que le bébé a entendue jour après jour, alors qu’il grandissait en elle. C’est son odeur qui apaise l’enfant. C’est à elle qu’il se sent lié. Bien que je compatisse profondément avec ceux qui ne peuvent pas avoir d’enfants, la triste réalité est que nous ne pouvons pas tous avoir ce que nous voulons dans la vie. D’après mes recherches, je ne vois pas de “bonne” version de la maternité de substitution. Dans les pays où elle est ou a été légale, elle a souvent mal tourné ».

Malheureusement, son plaidoyer contre la maternité de substitution l’a éloignée des parents qui l’ont élevée. « Mais, explique-t-elle, je ne peux pas rester silencieuse alors que je lutte encore contre l’héritage traumatisant de la maternité de substitution. »



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