La Chaîne de la vie, une manifestation pro-vie organisée à Montréal le dimanche 2 octobre proche de la station de métro Namur.
Par Joanne D’Arc (Campagne Québec-Vie) — Photo : Joanne D’Arc
Le 2 octobre, dimanche en après-midi, Campagne Québec-Vie a organisé un événement annuel intitulé la Chaîne de la vie.
Chaque année, le premier dimanche du mois d’octobre, des activistes pro-vie se réunissent pour former des Chaînes de prière contre l’avortement au Canada et aux États-Unis. Leur but est de partager un message en faveur du caractère sacré de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle. À Montréal, la Chaîne de la vie existe depuis 1991, alors qu’elle a débuté aux États-Unis en 1987. En 1990, Campaign Life Coalition a commencé cette activité au Canada.
La manifestation de dimanche à Montréal a eu lieu proche du métro Namur, au coin du boulevard Décarie et au sud de la rue Jean-Talon. Lors de cette journée ensoleillée, le groupe comptait une vingtaine de personnes, des hommes et des femmes qui tenaient des pancartes avec des messages en français et an anglais comme :
- « L’avortement tue des enfants »
- « Oui à l’adoption »
- « Jésus pardonne et guérit »
- « Prions pour la fin de l’avortement »
Il s’agissait d’une manifestation paisible, lors de laquelle les participants priaient tout en tenant leur pancarte. Quelques automobiles ont klaxonné en soutien des messages, et certaines personnes ont même voulu dialoguer avec les manifestants, mais il n’y avait pas de groupe d’opposition à Montréal cette année. Le groupe comptait des gens de tout âge, avec un peu plus de femmes que d’hommes.
Parmi les automobilistes (sur le boulevard) qui ont voulu discuter par leur fenêtre, un homme était étonné d’apprendre lors de l’échange qu’il a eu avec notre directeur des opérations politiques, Arpad Nagy, qu’il n’y avait aucune loi au Canada contre l’avortement. Ceci veut dire qu’un enfant pourrait se faire avorter jusqu’au 9ᵉ mois et l’avorteur ne serait pas accusé de meurtre.
L’organisateur de l’événement à Montréal, Mario Richard nous partage une réflexion à ce sujet : « La Chaîne de la vie est importante. Hier, il y avait un monsieur dans sa voiture qui pensait qu’il y avait une loi au Canada empêchant l’avortement après un certain nombre de semaines. Ce qui n’est pas le cas. Une femme peut se faire avorter à tout moment pendant la grossesse et l’avorteur ne se fera pas poursuivre en justice parce qu’il y a un vide juridique. Voilà des informations importantes à connaître lors d’une discussion. »
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Denis Beaudoin, un des manifestants qui participe à ce mouvement depuis 7 ans nous dit ceci : « L’avortement, j’ai toujours été contre ça tout au long de ma vie et je trouve que c’est important qu’on puisse éduquer les gens, car les gens ne sont pas informés. L’avortement, c’est un meurtre pour moi. Par ma présence à la Chaîne de la vie, c’est une façon simple selon moi de témoigner de mes convictions. Comme au travail, le monde sait que je suis pro-vie, et je suis fière de m’impliquer de cette façon. »
Une femme, qui désire rester anonyme, partage également sa motivation : « Je participe à cet événement pour permettre à la population de se questionner sur le fait que l'avortement est banalisé (et parfois même encouragé) de nos jours alors qu'il s'agit en fait de mettre fin à la vie d'un petit être humain. On semble l'oublier. La valeur de la vie de ce petit bébé n'est attribuée que sur le fait du désir de la mère à avoir un enfant ou non. On parle de plus en plus du deuil de la maman qui fait une fausse couche, ce qui est bien. Mais l'enfant qui est éliminé dans le sein de sa mère a-t-il moins de valeur? Est-il moins précieux? J'aimerais que l'adoption soit une option qui soit de nouveau encouragée, et non méprisée. Je comprends qu'une femme ou qu'un couple ne se sente pas outillés pour accueillir un nouveau-né. Offrons-leur plutôt du soutien pour le garder ou rétablissons l'adoption comme option. Rien n'est simple, mais soutenons la vie! »
Ce même dimanche, une Chaîne de la vie a aussi été organisée à Québec et à Sherbrooke.
Radio Canada et Le Soleil ont publié des articles à propos de la manifestation qui a eu lieu à Québec. Dans ce cas, le groupe pro-vie n’a pas été seul devant l’hôpital CHUL. Les pro-choix se sont présentés avec leurs opinions et leurs pancartes.
D’ailleurs, le président de Campagne Québec-Vie, Georges Buscemi, était sur les lieux de la manifestation de Québec avec deux de ses garçons, Beni (10 ans) et Maxi (11 ans). Il nous rapporte ceci : « Nous étions environ une trentaine. L’atmosphère était généralement calme et dans l’ordre. Les contre-manifestants, par contre, scandaient constamment leurs slogans creux et répétitifs. Ils étaient environ 60 ou 70 personnes, et entre les séances de slogans, ils faisaient jouer de la musique forte. Nous, nous priions le chapelet. Nous avons été interviewés par Radio-Canada et un caméraman de TVA est venu prendre des images. »
Manifestation de la Chaîne de la vie à Québec — Photo : Georges Buscemi
Également, à Sherbrooke, notre vice-président, Brian Jenkins, était présent sur place. Voilà ce qu’il nous partage de son côté : « C’était la deuxième Chaîne de la vie organisée à Sherbrooke. Celle-ci était au coin de la rue King et Jacques-Cartier. Les quatre coins de l’intersection étaient occupés par les manifestants. Il y avait une famille de 5 ainsi que des jeunes adultes dans leur vingtaine et des aînées présents pour cette cause. Certains passants avaient une ouverture d’esprit pour dialoguer, alors que d’autres se sont montrés plutôt hostiles. C’était tout de même une journée ensoleillée qui, on espère, a porté des fruits ».
Les Chaînes de la vie sont organisées en l’honneur des millions de vies perdues à cause de l’avortement. Malgré la façon dont elles sont critiquées par les médias ainsi que le camp pro-choix, ce sont des manifestations paisibles organisées par des personnes qui souhaitent que la vie soit reconnue dès le moment de la conception. Elles ont pour but d’éduquer les gens, plutôt que de les bouleverser. Les participants comptent souvent des hommes comme des femmes, ainsi que des jeunes participants, car il est important d’informer les jeunes sur la réalité de l’avortement dans une société qui préfèrent les endoctriner par le mouvement pro-choix.