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Un projet de loi californien menace le secret de la confession

Par Doug Mainwaring — traduction abrégée par (Campagne Québec-Vie) — Photo : Wikimedia Commons 

Le secret de la confession est mis en danger en Californie, un projet de loi a été tout récemment approuvé en première lecture au Sénat californien, rapporte FSSPX.News :

Le projet de loi 360 du sénateur Hill a été approuvé en première lecture par cinq voix pour et deux abstentions : rien n’est encore joué, mais c’est bien à une nouvelle bataille que l’Église doit faire face. Un comble dans un pays qui a fait de la liberté de religion l’une de ses principales revendications.

Avant que le projet de loi eût passé la première lecture, des prêtres signalaient déjà le danger que représente cette tentative visant à forcer les prêtres à révéler les violences commises sur les enfants que d’éventuels pénitents leur avoueraient. Franchement, c’est vraiment ailleurs qu’au confessionnal qu’il faut aller chercher des criminels, ceux qui vont confesser de tels crimes sont plutôt de la sorte qui se repent de ses actes. — A. H.

2 mai 2019 (LifeSiteNews) — Un prêtre dominicain qui enseigne le droit canonique prévient qu’un projet de loi en cours d’examen par les législateurs californiens, obligeant les prêtres à signaler à la police les péchés entendus dans le confessionnal concernant les abus sexuels, ne présente pas seulement un choix intenable pour le clergé catholique, mais annihile essentiellement le sacrement de pénitence […]

Dans un éditorial rédigé pour USA Today, le P. Pius Pietrzyk, avocat canonique, a écrit que les prêtres californiens devront « choisir entre maintenir la confidentialité du sacrement et risquer l’emprisonnement ou trahir cette confidentialité et violer leur conscience la plus profonde, les lois de Dieu et de l’Église catholique romaine. Aucun prêtre que je connaisse ne choisirait cette dernière voie. »

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Le projet de loi 360 du Sénat californien obligerait les prêtres catholiques à violer le sceau sacramentel de la confession concernant la négligence ou les abus envers les enfants. La loi de l’État de Californie exige déjà que le clergé et les autres professionnels informent les autorités gouvernementales de tels cas, mais la législation proposée éliminerait l’exemption pour les « communications pénitentielles » entre un individu et un prêtre ou un autre membre du clergé.

Le Code de Droit Canonique de l’Église catholique note que « Le secret sacramentel est inviolable ; c’est pourquoi il est absolument interdit au confesseur de trahir en quoi que ce soit un pénitent, par des paroles ou d’une autre manière, et pour quelque cause que ce soit. » [Can. 983 — § 1.] Le prêtre catholique qui viole intentionnellement la loi de l’Église encourt l’excommunication automatique. De plus, le Catéchisme de l’Église catholique enseigne que « tout prêtre qui entend des confessions est obligé de garder un secret absolu au sujet des péchés que ses pénitents lui ont confessés, sous des peines très sévères », en raison de « la délicatesse et la grandeur de ce ministère et le respect dû aux personnes » [CÉC — n° 1467].

Annihilation d’un sacrement

Le P. Pietrzyk a cité un avis de la Cour des sessions générales de New York rédigée en 1813, faisant observer que le respect par le gouvernement du secret du confessionnal fait partie de son devoir constitutionnel de protéger la liberté religieuse :

Décider que le ministre promulguera ce qu’il reçoit en confession, c’est déclarer qu’il n’y aura pas de pénitence ; et cette importante branche de la religion catholique romaine serait ainsi annihilée.

« Si ce projet de loi est adopté, la Californie commettra précisément une telle annihilation », a averti Pietrzyk.

Le caractère inviolable du sacrement de la confession

« Bien que le prêtre agisse comme un instrument, la confession est fondamentalement la rencontre du chrétien pénitent avec Dieu ; il admet ses péchés devant Dieu et par le prêtre reçoit l’absolution de Dieu », a écrit Pietrzyk. « C’est un moment privilégié où une personne révèle à Dieu la partie la plus profonde de sa conscience. »

« L’Église catholique soutient que les informations reçues par le prêtre en confession ne lui appartiennent pas. Elles n’appartiennent qu’à Dieu, » poursuit Pietrzyk. « C’est pourquoi il est absolument interdit à un prêtre — c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’exception — de révéler les péchés d’un pénitent. En fait, un prêtre qui oserait faire une telle chose commet un péché mortel grave et est sujet à l’excommunication de l’Église catholique romaine, que seul le pape peut lever. »

« Un tel moment est fondamental pour l’identité catholique et fait partie intégrante de la pratique et de la foi des catholiques, des siècles avant que les États-Unis ne vissent le jour », ajoute Pietrzyk. « Pour cette raison, les tribunaux et les législatures des États-Unis ont presque universellement maintenu le privilège du “prêtre-pénitent”, un peu comme celui de l’avocat-client. »

[…]

La législation proposée par la Californie n’est pas la première tentative de forcer les prêtres à violer le sceau sacramentel. Dans l’État australien de Tasmanie, un projet de loi a été présenté en octobre 2018 qui imposerait 21 ans de prison aux prêtres qui refusent de divulguer des allégations de maltraitance d’enfants qu’ils entendent en confession.

Martin M. Barillas a contribué à cet article.



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