Matthew Grech et John-Henry Westen.
Par John-Henry Westen — Traduit par Campagne Québec-Vie
1er juin 2023 (LifeSiteNews) — Il peut être embarrassant pour certains d’entre nous de défendre le mariage et d’autres questions pro-vie lors d’une réunion de famille, parfois avec des accusations de haine et autres. Imaginez, cependant, que le simple fait de promouvoir la vision biblique du mariage vous expose à une peine de prison.
Mon invité aujourd’hui est Matthew Grech, chrétien maltais et ancien homosexuel qui fait aujourd’hui l’objet de poursuites pénales pour avoir partagé son histoire de conversion et son point de vue sur la soi-disant « thérapie de conversion » à la télévision maltaise.
En janvier dernier, Matthew Grech et les animateurs d’une émission télévisée à laquelle il participait ont été convoqués par la police maltaise pour avoir enfreint l’interdiction de promouvoir les thérapies de conversion dans le pays.
« J’ai dû me présenter au poste de police. J’étais accompagné de mon avocat et on nous a donné les noms des personnes qui nous avaient dénoncés », raconte M. Grech.
« L’un d’entre eux a retenu mon attention, car j’ai reconnu son nom et son prénom », a poursuivi M. Grech. « Après un certain temps, nous avons découvert que ces trois personnes [qui nous avaient accusés]... étaient liées au gouvernement maltais, au mouvement maltais de défense des droits des homosexuels et à l’Union européenne. Nous nous sommes donc dit que nous avions affaire à des autorités haut placées qui s’en prenaient à un citoyen, un citoyen chrétien ».
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M. Grech m’a également confié que, bien qu’il trouve sa situation actuelle « bizarre », il estime qu’elle est nécessaire.
« On ne s’attendrait pas à ce que cela se produise dans un pays européen, en particulier à Malte dont l’héritage est chrétien — l’apôtre Paul a même débarqué sur notre île ! C’est navrant quand on y pense. Mais de telles batailles doivent être menées à notre époque, et quelqu’un doit être prêt à traverser cette épreuve ».
Bien qu’il n’ait pas connaissance d’exemples de « thérapie de conversion » à Malte, M. Grech m’a dit que lui et les membres de son église ont prêché la vision biblique du mariage, ce qui leur a valu d’être l’objet de calomnies, de haine et d’attaques. Il m'a également dit qu'il pensait que l'objectif de la loi était d'interdire la Bible.
« Ils essaient d'interdire la parole de Dieu, parce que les Saintes Écritures elles-mêmes sont très claires sur le fait que l'homosexualité est une pratique pécheresse », a déclaré M. Grech. « Lorsqu'on analyse la loi et la façon dont elle est rédigée à Malte, on peut se demander combien de temps il leur faudra pour commencer à parler d'interdire la Bible, car pour que cette loi soit pleinement efficace, il faudrait que la Bible soit interdite. Ce serait vraiment scandaleux ».
« La loi elle-même est idéologique, et elle est religieuse parce qu'elle repose sur un système de croyances... »*, a-t-il souligné.
« Les personnes à l'origine de cette loi ne peuvent pas prétendre être non religieuses. Elles ont des opinions bien arrêtées sur le sujet et ne laissent de place à aucune autre opinion. C'est donc très dictatorial. Elles essaient donc de faire taire la foi chrétienne, qui est la principale voix contre la perversion et l'immoralité sexuelles. Et c'est le véritable programme dont on ne parle pas. Et c'est certainement ce que l'on ressent à Malte ».
Malgré les accusations portées contre lui, M. Grech est optimiste quant à la bataille dans laquelle il se trouve. Selon lui, alors que la gauche politique persécute les chrétiens et d'autres voix opposées, et que la loi pourrait affecter toutes les formes d'expression, lui et les personnes qui l'accompagnent « ont le sentiment que Dieu est celui qui mène les batailles pour nous ».
Malgré son optimisme, il prévient que « les ténèbres s'assombrissent » et que les parents devraient exprimer leur opposition à l'agenda gauchiste dans les écoles. « Ils ne peuvent pas se permettre d'être passifs », m'a-t-il dit. « Ils doivent sentir qu'ils font partie du processus de prise de décision partout où c'est possible, même à Malte, parce que ... nous voyons des gens prendre des initiatives pour endoctriner les enfants vers ce monde sans genre. Et si nous ne faisons pas attention, si nous ne sommes pas vigilants, cela va arriver comme un déluge et balayer notre génération avec toute cette immoralité ».
*Il serait erroné d'associer religion et croyances indémontrables. — A.H.
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