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Un événement tenu par des pro-vie interdit au Centre des congrès de Québec

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Renaudp10/Wikimedia Commons

Le ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a fait annuler un événement privé devant avoir lieu au Centre des congrès de Québec, société d’État. La raison invoquée pour ce geste inusité était que le site de l’organisateur de l’événement, Harvest Ministries International (HMI), mène entre autres, vers le site Muraille de feu Canada (MFC) qui exprime des opinions allant à l’encontre de l’avortement. Le site MFC appartient à HMI ; en bref, les organisateurs de l’événement annulé sont pro-vie.

Le gouvernement Legault est « pro-choix » (pro-avortement), clame Mme Proulx, et ne saurait donc autoriser un événement tenu par des gens s’opposant à l’avortement. Selon Radio-Canada :

Informée de la tenue de l’événement, la ministre Proulx a conclu qu’il n’était pas le bienvenu dans une institution gouvernementale. « Notre gouvernement est résolument pro-choix. Et c’est un sujet qui fait largement consensus au Québec », nous a écrit son cabinet dans un échange de courriels.

Mme Proulx affirme même que l’avortement fait partie des « principes fondamentaux du Québec », rapporte TVA Nouvelles :

« Parce que c’est contre les principes fondamentaux du Québec, [...] ce type d’événement-là n’aura pas lieu chez nous, a signalé Mme Proulx. Et j’ai avisé le PDG (du Centre des congrès de Québec) ce matin qu’il n’y aura pas d’accompagnement de l’entreprise qui doit se relocaliser. Elle devra le faire toute seule. »

Ne pas accompagner l’entreprise ainsi jetée à la porte ? Cela sonne bizarre pour un gouvernement qui se dit « pro-choix », il me semblait que les « pro-choix »  se targuaient de savoir accompagner...

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D’autres membres du gouvernement, comme François Legault et Martine Biron (cette dernière veut mener une consultation sur l’avortement au Québec afin d’en préserver le « droit »), font chorus avec Mme Proulx. Selon TVA Nouvelles :

« On n’ira pas permettre à des groupes antiavortement de pouvoir faire des grands spectacles dans des organismes publics », a signalé de son côté le premier ministre du Québec.

« On est un gouvernement résolument pro-choix. Alors il faut être conséquent. Je remercie Caroline d’ailleurs pour sa vigilance là-dessus et aussi sur sa promptitude à agir », a commenté à son tour la ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron.

Les trois partis d’opposition ont approuvé sans réserve le geste du gouvernement Legault.

La décision pour le moins arbitraire du ministre Proulx a suscité des réactions, notamment de la part du chroniqueur Mathieu Bock-Côté qui n’hésite pas, prenant les précautions d’usage afin qu’on ne l’assimile pas aux pro-vie abhorrés, à qualifier la décision du ministre d’« autoritaire et de scandaleuse », car allant à l’encontre de la « liberté d’expression », selon Le Journal de Québec :

La liberté d’expression n’a pas pour fonction de défendre les idées consensuelles, mais d’assurer l’expression des idées dérangeantes.

À ce que j’en sais, il n’est pas interdit d’être pro-vie au Québec.

Dès lors, ceux qui veulent s’engager pour cette cause ne devraient subir ni discrimination politico-idéologique ni interdiction légale ou administrative.

Bien que je ne partage pas le libéralisme de M. Bock-Côté, je tiens à souligner comme lui qu’au Québec le fait de tenir une opinion pro-vie n’est pas interdit. Dès lors, bien que le gouvernement soit pro-avortement, il ne peut légalement empêcher les citoyens pro-vie de jouir des mêmes droits que les autres citoyens, à savoir, de pouvoir organiser un événement au Centre des congrès de Québec, institution d’État.

Mathieu Bock-Côté souligne le côté incongru de la prétention du gouvernement d’invoquer les « principes fondamentaux du Québec » pour justifier son geste, tout en ne les précisant pas. « Qui les établira? Qui jugera de la conformité d’un événement public avec ces principes? » demande Bock-Côté.

Le chroniqueur Richard Martineau et le journaliste, ex-politicien, Jean-François Lisée ont exprimé des réactions semblables lors d’un balado-diffusion sur les ondes de qub radio le 6 juin. Pour Jean-François Lisée, « La ministre Proulx est maintenant la ministre de l’Annulation ». En effet, il semble que ce soit bien l’ombre de la « culture de l’annulation » qui inquiète tous ces chroniqueurs, autrement pro-avortement.

Ceci dit, en attendant qu’une poursuite, ou une reculade du gouvernement, ne mette bon ordre à ce geste de tyranneau, les pro-vie n’ont plus le droit de tenir un événement dans un lieu public dépendant du gouvernement du Québec.



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