Par Clare Marie Merkowsky — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Petr Bonek/Adobe Stock
8 novembre 2024, Ottawa, Ontario (LifeSiteNews) — Un député conservateur a déposé une pétition contre l’élargissement des directives d’euthanasie aux bébés malades.
Le 6 novembre, un député de l’Alberta, Damien C. Kurek a présenté à la Chambre des communes une pétition demandant de protéger les bébés nés avec de graves malformations ou des syndromes très sérieux contre une recommandation du Québec visant à légaliser leur mise à mort.
« Nous, soussignés, citoyens et résidents du Canada, demandons au gouvernement du Canada de bloquer toute tentative visant à autoriser le meurtre d’enfants », déclare la pétition.
La recommandation d’infanticide, présentée par Louis Roy du Collège des médecins du Québec, consisterait à autoriser le meurtre des bébés jusqu’à l’âge de douze mois s’ils sont nés avec des « malformations graves et des syndromes très sérieux ».
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« Les pétitionnaires sont très préoccupés par la proposition de légaliser le meurtre des nourrissons. Cette proposition dérange profondément les Canadiens et va à l’encontre des valeurs qui leur sont chères », a déclaré M. Kurek. « Les pétitionnaires insistent sur le fait que l’infanticide est toujours indéfendable ».
« Nous, soussignés, citoyens et résidents du Canada, appelons le gouvernement du Canada à empêcher toute tentative visant à autoriser le meurtre d’enfants », conclut la pétition 441-02847.
Les lois canadiennes sur l’euthanasie, administrées sous le titre euphémique d’Aide médicale à mourir (AMM), permettent actuellement de tuer par injection létale les personnes qui ne sont pas en phase terminale mais qui souffrent d’une maladie chronique.
Le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau a également tenté d’étendre cette pratique aux personnes souffrant uniquement de maladies mentales, mais il a reporté cette mesure à 2027 après avoir essuyé le refus des groupes pro-vie, médicaux et de santé mentale, ainsi que de la plupart des provinces canadiennes.
Aussi choquants que soient les appels à l’infanticide, ils s’inscrivent dans la culture de mort promue par le gouvernement Trudeau. En fait, des données ont révélé que des centaines de bébés qui survivent à des avortements au Canada sont laissés à l’abandon.
Selon une étude québécoise, un bébé sur dix ayant subi un avortement au cours du deuxième trimestre naît vivant, mais seulement 10 % d’entre eux vivent plus de trois heures. En outre, seuls 24 % des bébés nés vivants ont été admis à l’unité néonatale de soins intensifs (UNSI) et 5 % seulement ont reçu des soins palliatifs.
Le Canada n’ayant pas de loi concernant l’avortement, nombreux sont ceux qui ont brouillé la frontière entre l’avortement et l’infanticide, arguant que ce dernier n’est qu’un avortement tardif.
En juillet, la députée libérale Hedy Fry a bizarrement laissé entendre que les « nouveau-nés » étaient exposés à des risques sanitaires accrus lorsque les gouvernements « d’extrême droite » restreignent l’avortement, une pratique dont le seul but est de tuer des bébés.
Comme LifeSiteNews l’a précédemment rapporté, le gouvernement conservateur du premier ministre Stephen Harper a refusé en 2013 d’enquêter sur les données de Statistique Canada qui indiquaient que 491 bébés avaient été laissés à l’abandon après être nés vivants à la suite d’avortements.
« L’avortement est légal au Canada », avait déclaré Harper à l’époque.
De même, en 2011, un juge de l’Alberta a suggéré que l’infanticide n’était rien d’autre qu’un avortement tardif, alors qu’il statuait sur une affaire dans laquelle une jeune mère avait étranglé son nouveau-né et jeté le cadavre par-dessus la clôture dans la cour de l’un de ses voisins.
« Bien que de nombreux Canadiens considèrent sans aucun doute l’avortement comme une solution moins qu’idéale aux rapports sexuels non protégés et aux grossesses non désirées, ils comprennent, acceptent et compatissent généralement aux lourdes exigences de la grossesse et de l’accouchement imposées aux mères, en particulier aux mères sans soutien », avait déclaré le juge.
En effet, l’infanticide est souvent l’étape suivante pour les militants de l’avortement qui nient la dignité de la vie humaine, certains avorteurs tuant activement les enfants qui ont survécu à l’avortement.