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Un comité parlementaire canadien veut légaliser le « pire scénario possible » : L’euthanasie sans limites, même pour les enfants

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Par Lianne Laurence de LifeSiteNews - traduit par Campagne Québec-Vie

Ottawa, le 26 février, 2016 (LifeSiteNews) - Le comité parlementaire fédéral qui étudie la question de l’euthanasie et du suicide assisté a publié des recommandations qui autoriseraient « l’euthanasie sans limites »  et « l’abus sans limites » des Canadiens les plus vulnérables, a déclaré le directeur de la Euthanasia Prevention Coalition (EPC) ou, coalition pour la prévention de l’euthanasie.

« Nous n’avons pas encore vu le texte du projet de loi », a déclaré Alex Schadenberg, le directeur de l’EPC, à LifeSiteNews, « mais nous pouvons constater, en lisant les recommandations du comité parlementaire, que c’est un modèle très ouvert, avec très peu de limites ».

« C’est quasiment le pire scénario possible ».

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Le comité, formé de onze députés et cinq sénateurs issus de tous les partis politiques, a été formé pour ébaucher les lignes directrices d’un nouveau projet de loi permettant l’euthanasie au Canada. Le 15 février 2015, la Cour suprême avait déclaré caduques les sections du Code criminel canadien interdisant l’euthanasie, ce qui enjoint le parlement à changer la législation fédérale sur ce sujet. Le jugement de la Cour suprême prend effet le 6 juin.

Après avoir entendu des témoignages de 61 personnes et lu plus de 100 mémoires écrits, le comité a publié, le 25 février, 21 recommandations pour encadrer ce qu’il appelle l’aide médicale à mourir.

Mais quatre des membres du comité parlementaire, les députés conservateurs Mark Warawa, Michael Cooper, Gerard Deltell et Harold Albrecht, se sont opposés aux recommandations du comité, déclarant dans un rapport dissident qu’il faut instaurer de meilleures protections pour les personnes vulnérables. 

Alex Schadenberg a également dénoncé les recommandations du comité comme étant « très mauvaises. » 

Le comité n’a pas tenu compte du droit à la liberté de conscience, en recommandant que tous les établissements de santé financés par l’État soient mandatés de fournir des services d’euthanasie et de suicide assisté, et que les médecins qui ne sont pas d’accord doivent au moins référer leurs patients à quelqu’un qui accepte de fournir ces services. Le comité demande également au personnel infirmier et médical d’être disponible pour euthanasier leurs patients ou les assister à se suicider. 

Le rapport suggère également qu’un deuxième projet de loi, dans deux ou trois ans, autorise l’euthanasie des enfants considérés assez matures pour prendre une telle décision. 

« Comment peut-on établir la maturité de l’enfant ? » rétorqua Schadenberg. « C’est fou ! C’est un médecin qui décide si ‘un tel est mature ou non’ ».

M. Schadenberg a également critiqué la recommandation du comité stipulant que les patients souffrant de maladies mentales, incluant la dépression (qui est pourtant une condition qu’on peut traiter), soient également éligibles à recevoir l’euthanasie. La recommandation no. 4 veut qu’ « une souffrance physique ou psychologique de longue durée et intolérable au patient soit reconnue comme un critère valable pour l’accès à l’aide médicale à mourir. » 

« Mais souvent, on ne peut pas bien définir des troubles psychologiques », dit Schadenberg, « et, selon les lignes directives que le comité propose, il n’y aura aucun contrôle des médecins pratiquant l’euthanasie ».  Le rapport recommande « exactement le même système qui est actuellement en place en Belgique et aux Pays Bas, c’est à dire qu’il ne suffit que de deux médecins pour décider, et qu’une fois la décision prise, l’un de ces deux médecins vous tue. Une fois que vous êtes mort, ce même médecin envoie un rapport. Il n’y a pas de tierces personnes pour surveiller le dossier et s’assurer qu’il n’y pas eu d’abus. La seule personne qui peut se plaindre d’un problème quelconque est morte ». 

M. Schadenberg a également critiqué les recommandations sur ce qu’on appelle les « directives par anticipation », qu’il a qualifiées de sans limites. Ce genre de directives est particulièrement dangereux pour les patients qui viennent de recevoir un diagnostic de démence ou de maladie d’Alzheimer ; ceux-ci sont particulièrement anxieux quant à leur avenir et peuvent prendre une décision qu’ils pourraient regretter plus tard. 

Le rapport recommande que pour qu’une directive par anticipation soit valide, il faut que les deux conditions suivantes soient remplies : « Il faut savoir de quoi on est atteint, et il faut prendre la décision d’euthanasie alors qu’on est encore compétent mentalement. Et une fois qu’un patient est jugé incompétent – c’est à dire légalement incompétent et non physiquement – on ne peut plus changer d’avis, et votre propre famille ne peut plus vous protéger », ajoute Schadenberg. Les directives par anticipation peuvent être mal conçues, mal définies. 

Le manque de définitions claires est d’ailleurs la plus grande faiblesse de la décision prise par la Cour suprême. De plus, alors que le comité parlementaire établit quelques définitions, il conclut qu’une nouvelle loi n’a pas besoin de définir les termes relatifs à « l’assistance médicale à mourir ». Il recommande que l’euthanasie et le suicide assisté « doivent être disponibles aux personnes qui souffrent de maladies en phase terminale ou de conditions médicales graves et irrémédiables, souffrances qui seraient intolérables à l’individu. » 

Schadenberg revient sur la liberté de conscience des médecins et déplore encore une fois qu’on veuille forcer les médecins opposés à l’euthanasie et au suicide assisté à référer leurs patients à d’autres médecins plus favorables à ce genre de service (cela fait de ces premiers les complices du meurtre ou du suicide). Il déplore aussi que les centres de soins de santé financés par les deniers publics soient obligés d’offrir l’euthanasie ou le suicide assisté. On veut imposer tout cela à ces institutions, aux médecins, aux infirmiers et infirmières, malgré leurs convictions (on le voit en ce moment au Québec où les cliniques de soins palliatifs se voient forcées par le gouvernement d’offrir l’euthanasie, ce qui est contraire à la vocation de ces cliniques et de ceux qui y travaillent). « On veut imposer cela au Canada. On ne parle pas de choix dans ce dossier. On impose la mort, l’aide à mourir, comme on l’appelle, on l’impose à tout le monde. »



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