Par Adèle Cottereau (Droit de Naître)
Dans un entretien accordé au journal The Sun le quatorze décembre 2019, Cheryl Bilsborrow, une réflexologue clinique du Lancashire et maman d’un petit enfant trisomique, confie ses inquiétudes sur la généralisation du dépistage prénatal au Royaume-Uni.
Lorsqu’à 43 ans, Cheryl est tombée enceinte de son quatrième enfant, l’hôpital lui a suggéré de passer un test de dépistage de la trisomie 21.
Les résultats ayant révélé de fortes probabilités pour que le bébé soit porteur de cette anomalie génétique, le couple a contacté une clinique privée proposant un Dépistage Prénatal Non Invasif pour 400 £. Peu de temps après, le couple a reçu un appel téléphonique d’une clinicienne qui leur a annoncé : « Vraiment désolée pour la mauvaise nouvelle, mais il y a 99 % de chances que vous ayez un bébé trisomique. »
Cheryl témoigne que dès le début, la perception de la maladie par les médecins était négative.
Jusqu’à lui proposer d’avorter à 38 semaines de grossesse ! Lors de l’échographie, le gynécologue lui a insinué : « Vous savez, nous avortons les bébés à terme avec le syndrome de Down »… !
Mais le couple est toujours resté ferme sur le fait qu’il voulait garder le bébé.
Aujourd’hui, leur fils Hector fait toute leur joie.
Avec son témoignage, Chéryl veut dénoncer « ce mensonge d’état » qui veut « faire croire qu’avoir un enfant trisomique est une malédiction ». Elle s’insurge contre le corps médical, qui « fait tout pour que les femmes qui portent un enfant atteint d’une malformation génétique avortent ».
« Cela me brise le cœur de penser que tant de bébés, comme le mien, pourraient être privés de leur chance de vivre une vie heureuse », conclut-elle.
En Angleterre, un bébé sur 1 000 naît avec le syndrome de Down.
Selon les chiffres de 26 centres hospitaliers, le test aurait provoqué l’avortement de trente pour cent de bébés atteints du syndrome de Down…
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