Par David Cooke (Coalition nationale pour la vie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : capture d'écran vidéo/CBN News/YouTube
La ville d’Ottawa — capitale de notre nation et gardienne acclamée de nos droits et institutions démocratiques — est en passe de devenir le nouvel épicentre de la répression de la parole au Canada, si le maire Mark Sutcliffe et d’autres élites d’Ottawa obtiennent ce qu’ils veulent.
La semaine dernière, M. Sutcliffe a proposé un « règlement sur l’infrastructure sociale vulnérable », ce qui est une façon élégante de dire « règlement sur les zones-bulles ». Cette proposition de grande envergure va bien au-delà de la loi actuelle sur les zones d’accès à l’avortement, qui muselle la parole sur une distance de 50 mètres autour de chaque centre d’avortement. Cette nouvelle règle pourrait restreindre TOUS les types de protestations, de manifestations, de rassemblements et même de vigiles de prière dans un rayon de 100 mètres autour de milliers de « bâtiments protégés » à travers la ville — autour de chaque école, hôpital, lieu de culte, centre de garde d’enfants, maison de soins, etc.
Les trottoirs, parcs, routes et autres espaces publics autour de ces bâtiments ne seront plus ouverts au public. Ils vous seront « interdits » si vous allez à l’encontre du discours du gouvernement woke. Par exemple, si vous voulez dénoncer le programme LGBT dans nos écoles ou la pratique de l’euthanasie et de l’avortement dans nos hôpitaux, vous risquez d’être traité comme un criminel si vous posez le pied sur le mauvais bout de trottoir public.
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Et comme de nombreux « bâtiments protégés » sont regroupés dans le centre-ville d’Ottawa, des pâtés de maisons entiers seront englobés dans les nouvelles zones-bulles. En fait, il pourrait être difficile de savoir si l’on traverse une zone-bulle. Néanmoins, si vous êtes surpris à prononcer les « mauvais » mots, à tenir les « mauvaises » pancartes ou à faire les « mauvaises » prières à l’intérieur d’une zone de restriction de la liberté d’expression, vous risquez une amende pouvant aller jusqu’à 100 000 dollars !
Il pourrait être impossible d’organiser une quelconque manifestation à Ottawa en vertu de ce règlement, y compris notre Marche pour la vie annuelle !
La proposition du maire suggère même que tout « centre communautaire ou tout autre lieu de rassemblement communautaire » puisse être doté d’une « zone-bulle ». Cela pourrait inclure les bibliothèques, les centres de loisirs, les parcs, et peut-être même les bars et les restaurants — la définition est tellement vague ! Le maire Sutcliffe a-t-il l’intention d’exercer une censure massive sur l’ensemble de la ville ?
Le maire prétend apparemment que ces zones de censure sont nécessaires pour « protéger les résidents » contre l’intimidation, le harcèlement et les expressions de haine, ce qui semble bien intentionné à première vue. Cependant, il existe déjà des lois dans le Code criminel du Canada qui interdisent ces actes, et la police est tout à fait capable de les faire respecter. Il est donc clair que M. Sutcliffe a un autre objectif.
Il est évident que les « lois sur les zones-bulles », telles que proposées par M. Sutcliffe, n’existent pas pour protéger les gens contre des blessures ou des dommages réels, puisque nous disposons déjà de lois à cet effet. Il s’agit plutôt de « chevaux de Troie », qui utilisent la ruse pour étouffer les points de vue, les opinions et les préoccupations des opposants politiques. En particulier, les défenseurs de la vie, de la famille et de la foi, comme vous et moi, sont dans le collimateur de ces lois. En tant que forme de répression du style « 1984 », ces lois nous privent des droits que Dieu nous a accordés et transforment les bureaucrates qui s’en mêlent en figures de « Big Brother ».
Un récent article d’opinion paru dans l’Ottawa Citizen a déclaré : « Ce dont nous avons besoin, c’est d’une application agressive de la loi, et non de politiciens assis autour d’une table pour réfléchir à la manière de nous priver de nos droits — parce que c’est exactement ce que Sutcliffe propose. Quelle que soit la manière dont on le considère, il veut restreindre le droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion, qui est un élément fondamental de notre identité en tant que Canadiens ».
Un avocat de l’Association canadienne des libertés civiles (mouvement de gauche) a également fait remarquer : « Si un manifestant a un comportement criminel mettant en danger la sécurité des personnes, les forces de l’ordre peuvent et doivent intervenir et la police n’a pas besoin d’un nouveau règlement pour le faire. Il existe déjà des infractions prévues par le Code criminel, par exemple le harcèlement criminel, les menaces, l’incitation à la violence ».
Si le maire et le conseil municipal d’Ottawa souhaitent demander à la police d’Ottawa d’appliquer plus strictement les lois en vigueur au Canada, ils peuvent le faire. Mais ils n’ont pas le droit de nous priver de nos droits dans les espaces publics ! Nos impôts financent ces espaces — ils appartiennent à tous les Canadiens, et nous devrions être libres de partager pacifiquement nos opinions et nos préoccupations dans ces espaces — que ce soit devant une école, un hôpital, une usine d’avortement, ou n’importe où.
Après tout, selon la Charte canadienne des droits et libertés : « Attendu que le Canada est fondé sur des principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu et la primauté du droit... Chacun jouit des libertés fondamentales suivantes :... liberté de pensée, de croyance, d’opinion et d’expression... liberté de réunion pacifique... »
Demandons au maire Sutcliffe et à l’ensemble du Conseil municipal d’Ottawa de mettre un frein à cette proposition de règlement visant à supprimer la liberté d’expression. Joignez-vous à moi pour signer notre nouvelle pétition demandant au maire et au conseil municipal de rejeter toute loi sur les zones-bulles. Au lieu de cela, nous leur demanderons de défendre les droits de tous les Canadiens et de préserver l’héritage de notre capitale nationale en tant que gardienne de nos droits et institutions démocratiques.
Même si vous ne vivez pas à Ottawa ni en Ontario, ce règlement peut vous concerner s’il est adopté. Pourquoi ? Parce que d’autres municipalités à travers le Canada, voyant la Ville d’Ottawa s’en tirer en exerçant une telle censure, s’enhardiront à faire de même là où vous vivez. Signez donc la pétition, même si vous n’habitez pas dans la région d’Ottawa !