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Plus de 150 clercs et laïcs catholiques signent une déclaration appelant à revoir les critères de « mort cérébrale »

Par Stephen Cox — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Kawee/Adobe Stock

5 mars 2024 (LifeSiteNews) — Plus de 150 membres éminents du clergé et des laïcs catholiques ont ajouté leurs noms à un document exhortant à agir contre les normes actuelles de la « mort cérébrale » parce qu’elles entraînent le prélèvement d’organes sur des personnes encore en vie.

Le document intitulé « Catholics United on Brain Death and Organ Donation : A Call to Action » (Catholiques unis sur la mort cérébrale et le don d’organes : un appel à l’action) a été publié le 27 février. Cette déclaration a été rédigée conjointement par le Dr Joseph M. Eble, le Dr John Di Camillo et le professeur Peter Colosi.

Le Dr Eble est président de la Guilde de Tulsa de l’Association médicale catholique. Di Camillo est un bioéthicien qui travaille pour le National Catholic Center for Bioethics depuis plus de 12 ans. Colosi enseigne la philosophie à l’université Salve Regina du Rhode Island.

Certains des universitaires, militants pro-vie et personnalités les plus connues de l’Église catholique ont signé la déclaration, notamment Mgr Athanasius Schneider, Mgr Joseph Strickland évêque émérite, Sœur Dede Byrne, le père Shenan Boquet (Human Life International), le docteur Josef Seifert (anciennement de l’Académie pontificale pour la vie), Judy Brown (American Life League), le docteur Peter Kwasniewski, et bien d’autres encore.

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La déclaration explique que la désignation « controversée » de « mort cérébrale » a été introduite pour la première fois en 1968. LifeSiteNews a précédemment rapporté qu’un comité ad hoc de Harvard était à l’origine de ce terme, qui a été inventé en opposition à la mort naturelle.

Après la loi de 1981 sur la détermination uniforme de la mort (UDDA), la plupart des États américains ont accepté la définition légale de la mort cérébrale comme une « cessation irréversible de toutes les fonctions de l’ensemble du cerveau, y compris le tronc cérébral ».

Eble, Di Camillo et Colosi notent qu’au cours des dernières années, on a assisté à un mouvement de révision de l’UDDA, de sorte que les personnes ayant une fonction cérébrale partielle ou « persistante » dans une certaine mesure pourraient également être considérées comme légalement mortes.

Des médecins et bioéthiciens catholiques tels que le Dr Doyen Nguyen se sont opposés à cette révision en juillet 2023 par le biais d’une lettre publique. La résistance de Mme Nguyen et de ses coauteurs a permis d’interrompre les révisions de l’UDDA à l’époque.

Néanmoins, l’American Academy of Neurology (AAN) a publié en décembre 2023 des directives médicales actualisées pour la détermination de la mort cérébrale, qui acceptent les révisions de l’UDDA. Les normes de l’AAN sont les critères les plus utilisés aux États-Unis pour déterminer la mort cérébrale.

Eble, Di Camillo et Colosi ont observé que les études indiquent que « jusqu’à 84 % des patients déclarés en état de mort cérébrale selon les directives de l’AAN ont une fonction hypothalamique préservée » et que « 50 % ont une fonction hypothalamique persistante ». En d’autres termes, les normes actuelles relatives à la mort cérébrale « n’offrent pas de certitude morale (prudentielle) de la mort » et catégorisent souvent les personnes qui ne sont pas en état de mort cérébrale complète comme étant légalement mortes.

« Une personne qui envisage de faire un don d’organe n’a pas de bonnes raisons de penser qu’elle sera vraiment morte au moment du prélèvement de l’organe vital », avertissent les auteurs.

La déclaration observe en outre que « puisque les critères actuels de mort cérébrale n’offrent pas la certitude morale de la mort » et que « puisqu’il est moralement répréhensible de prélever des organes vitaux lorsque cela tuerait le patient, il est donc répréhensible de prélever des organes sur des patients déclarés morts en utilisant ces critères inadéquats ».

« En tant que catholiques, nous avons l’obligation de défendre le caractère sacré de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle. Compte tenu des faits décrits ci-dessus, même s’il subsiste des désaccords sur la question de savoir si et comment les critères pourraient être améliorés, nous appelons nos concitoyens catholiques à s’unir contre l’utilisation des critères actuels de mort cérébrale, en particulier lorsqu’il s’agit de déterminer la mort avant la transplantation d’un organe vital ».

Au sein de l’Église, il y a eu des points de désaccord entre les spécialistes sur le don d’organes et sur la question de savoir si la mort cérébrale remplit les conditions de la mort réelle, c’est-à-dire lorsque l’âme quitte le corps.

En 2000, Jean-Paul II a prononcé un discours lors du congrès international de la Société de transplantation. À l’époque, il avait déclaré que la mort cérébrale ne pouvait potentiellement offrir une certitude morale de la mort que s’il y avait « cessation complète et irréversible de toute activité cérébrale ».

Le Dr Nguyen a déclaré que les écrits de Jean-Paul II sur le sujet ne tenaient pas compte de toute la littérature disponible à l’époque et qu’ils devraient être au moins « modifiés ou, mieux encore, rétractés ».

Eble, Di Camillo et Colosi cherchent à unifier tous les catholiques de bonne volonté, indépendamment de leurs opinions divergentes sur ces sujets, car la réalité clinique actuelle et les directives existantes concernant la mort cérébrale ne répondent pas à la norme de la « mort cérébrale totale » qui, selon certains catholiques, peut être éthiquement saine.

La déclaration conclut en proposant plusieurs mesures concrètes à prendre par les laïcs et les experts de l’industrie. Elle invite notamment les patients à refuser le don d’organes lorsqu’on leur en offre la possibilité. Elle les invite également à documenter leur refus du don d’organes après leur mort et à porter sur eux une carte de refus du don d’organes.

Le document appelle en outre les professionnels de la santé à refuser de « déclarer la mort en utilisant les critères actuels de la mort cérébrale » et à « s’opposer à la participation au prélèvement d’organes à la suite de déclarations de décès utilisant les critères actuels de la mort cérébrale ».

Elle recommande également aux décideurs politiques de ne pas punir les médecins qui « refusent d’utiliser les critères de mort cérébrale » et à l’AAN d’établir un critère de mort cérébrale « complète » au lieu de mort cérébrale « partielle ». Cliquez ici pour lire l’intégralité de la déclaration.



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