La « mort cérébrale » est dépourvue de fondements médicaux, moraux et juridiques et constitue une forme dissimulée d’euthanasie
Par Heidi Klessig MD* (Respect for Human Life), 12 février 2025. Accepté pour publication par la revue en libre accès « Life and Learning » de l’University Faculty for Life. — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : CasanoWa Studio/Adobe Stock
*Heidi Klessig, médecin anesthésiste à la retraite et spécialiste du traitement de la douleur, écrit et s’exprime sur l’éthique du prélèvement et de la transplantation d’organes. Elle est l’auteur de The Brain Death Fallacy, et son travail peut être consulté sur le site respectforhumanlife.com.
Résumé : Le concept de mort cérébrale est une construction utilitaire qui permet aux médecins de contourner la règle du donneur mort en déclarant par fiat que les personnes souffrant d’un handicap neurologique sont mortes. Plus de cinquante ans se sont écoulés depuis le rapport historique du comité ad hoc de Harvard de 1968, « A Definition of Irreversible Coma », et il n’existe toujours pas de preuve médicale ou morale que ces personnes sont mortes. En outre, les dernières lignes directrices de l’American Academy of Neurology sur la mort cérébrale indiquent explicitement que la mort peut être déclarée en présence de fonctions cérébrales partielles, même si l’Uniform Determination of Death Act exige la « cessation irréversible de toutes les fonctions de l’ensemble du cerveau ». Les personnes en état de mort cérébrale ne sont pas médicalement, moralement ou légalement mortes, et le prélèvement de leurs organes est une forme dissimulée d’euthanasie.
Un soir, à la fin des années 1980, pendant mon internat en anesthésiologie, j’ai pris un appel de nuit et on m’a demandé de me rendre au service de soins intensifs pour préparer un homme en état de mort cérébrale en vue d’un prélèvement d’organes. C’était quelque chose de nouveau pour moi ; je me souvenais vaguement d’avoir entendu un cours sur la mort cérébrale à la faculté de médecine, mais je n’y avais pas vraiment réfléchi. Ne voulant pas avoir l’air stupide, j’ai demandé à l’anesthésiste : « Un prélèvement d’organes ? Y a-t-il quelque chose de particulier à ce sujet que je devrais savoir ? »
Il a reniflé et roulé des yeux. « Assurez-vous simplement que quelqu’un l’a bien déclaré en état de mort cérébrale. L’équipe de transplantation peut être un peu impatiente. »
Lire la suiteLa santé d’un garçon canadien s’améliore dans un hôpital américain alors que des médecins montréalais voulaient lui retirer l’assistance respiratoire
Le fils de Nicolas Tétrault.
Par Cassy Fiano-Chesser (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : GoFundMe
Des parents canadiens ont dû se rendre aux États-Unis pour sauver la vie de leur fils, parce que des médecins avaient annoncé qu'ils retireraient son assistance respiratoire contre leur volonté et avaient proposé de prélever ses organes.
Nicolas Tétrault a expliqué au Federalist que son fils, Arthur, s’est retrouvé à l’hôpital pour enfants de Montréal à la suite d’une noyade accidentelle. « Il est difficile d’avoir toujours une attention parfaite, et cela n’a pas été le cas », a-t-il déclaré. « Nous aurions dû le faire ; mais à l’époque, nous ne voulions pas installer une clôture autour de la piscine de la maison qui ne nous appartenait pas. »
Un accident tragique
Alors qu’il avait quitté la maison pour aller chercher l’un de ses enfants à l’école, M. Tétrault a oublié de fermer une porte, permettant ainsi à Arthur d’accéder à la piscine, ce qui a entraîné sa noyade. Tétrault a déclaré que le corps d’Arthur était « presque gelé ». Les médecins ont commencé à augmenter lentement la température d’Arthur, lui ont fait passer une IRM et lui ont administré des sédatifs pour éviter les crises d’épilepsie. Tout cela fait des soins habituellement prodigués ; une fois le patient stabilisé, les sédatifs sont supprimés et le tube respiratoire est retiré pour vérifier si le patient est capable de respirer seul.
Lire la suiteDes médecins canadiens préconisent l’euthanasie par don d’organes
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : lenets tan/Adobe Stock
Logan Washburn a rapporté dans le Federalist du 8 janvier 2025 que les médecins canadiens poussent à l’euthanasie par don d’organes.*
Actuellement, l’euthanasie est liée au don d’organes au Canada, c’est-à-dire que les personnes dont l’euthanasie est approuvée sont également encouragées à faire don de leurs organes sains. Or, certains médecins et « éthiciens » canadiens font pression pour que la loi soit modifiée afin d’autoriser l’euthanasie par don d’organes.
Washburn rapporte :
Lire la suiteDes médecins canadiens ont suggéré de tuer les victimes d’euthanasie en prélevant leurs organes, selon de nombreux rapports, des dénonciateurs et des entretiens publics. Les défenseurs de la liberté médicale documentent les liens émergents entre l’« aide médicale à mourir » (AMM) et le prélèvement d’organes.
« La meilleure utilisation de mes organes, si je dois bénéficier d’une mort médicalement assistée, pourrait être non pas de me tuer d’abord et de récupérer ensuite mes organes, mais de faire en sorte que mon mode de mort — tel que nous considérons médicalement la mort aujourd’hui — soit de récupérer mes organes », a déclaré Rob Sibbald, éthicien du London Health Sciences Centre dans l’Ontario.
Un ancien conseiller municipal affirme qu’un hôpital canadien voulait « prélever les organes et tuer » son jeune fils
Le fils de Nicolas Tétrault.
Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Nicolas Tétrault/X
2 janvier 2025 (LifeSiteNews) — Un ancien politicien canadien a déclaré qu’il avait dû fuir avec sa famille aux États-Unis après que le personnel du Montreal Children’s Hospital lui ait dit que son fils, qui s’était noyé, serait débranché du respirateur artificiel et que ses organes pourraient alors être « prélevés ».
Dans un message publié sur les réseaux sociaux après Noël, Nicolas Tétrault, ancien conseiller municipal de Montréal, a raconté comment il avait été contraint d’obtenir des soins appropriés pour son fils, Arthur, au centre médical Ochsner de la Nouvelle-Orléans.
Selon M. Tétrault, son fils s’est noyé le 8 octobre 2024 et a été transporté à l’hôpital du Lakeshore à Pointe-Claire, au Québec, où il a été « réanimé ».
Il a ensuite été transféré au Montreal Children’s Hospital pour des soins urgents et, selon M. Tétrault, il a reçu « un très bon service », sauf à la fin lorsque, environ cinq ou six semaines après l’incident, les médecins « ont décidé qu’Arthur n’avait aucune chance de survie et qu’ils allaient le débrancher le 29 novembre ».
M. Tétrault note que le personnel de l’hôpital lui a dit qu’il fallait préparer les funérailles de son fils, car il était [tout juste] « bon pour donner les organes ».
M. Tétrault a déclaré que le personnel de l’hôpital de Montréal lui a dit que son fils était « bon pour les ordures », ajoutant qu’il avait également été « surmédicamenté » par le personnel de l’hôpital.
Lire la suiteLe prélèvement d’organes après la « mort circulatoire » tue des donneurs vivants
Par Heidi Klessig, M.D. — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : DC Studio/Freepik
15 novembre 2024 (LifeSiteNews) — Un de mes amis conseillait récemment une famille éplorée au chevet de leur enfant mourant. La famille avait déjà refusé de faire de la fillette en état de « mort cérébrale » une donneuse d’organes, car elle comprenait que la mort cérébrale n’est pas la mort, mais plutôt une construction sociale conçue pour permettre le prélèvement d’organes sur des personnes vulnérables, souffrant de lésions cérébrales. Loin de se décourager, l’équipe chargée du prélèvement d’organes leur a demandé s’ils envisageraient de faire de leur fille une donneuse d’organes après la « mort circulatoire ». Bien que cette option puisse sembler éthique, le diable se cache dans les détails.
En 1993, le centre médical de l’université de Pittsburgh a introduit un nouveau protocole de prélèvement d’organes sur des personnes ayant consenti à recevoir un statut « Ne pas réanimer » (NPR), appelé « donneur décédé après arrêt circulatoire » ou « donneur décédé après arrêt cardiaque » (DDAC). Il s’agit d’un don après la mort circulatoire, c’est-à-dire d’un décès planifié à un moment et en un lieu précis. Ces personnes ne sont pas en état de mort cérébrale, mais on ne s’attend pas à ce qu’elles survivent ou elles ont décidé que leur qualité de vie était inacceptable et ont demandé que le maintien en vie soit interrompu d’une manière qui permette le prélèvement d’organes. Les donneurs DDAC sont emmenés dans la salle d’opération (ou dans une salle voisine) et sont débarrassés de tous les soins de maintien en vie, y compris de leur respirateur. Une fois qu’il n’a plus de pouls, les médecins s’abstiennent de toute action pendant 2 à 5 minutes pour s’assurer que les battements de son cœur ne reprennent pas spontanément. Le prélèvement d’organes commence ensuite le plus rapidement possible, car les organes chauds deviennent très vite impropres à la transplantation en l’absence de circulation.
Lire la suiteUn homme s’est rétabli d’un état de « mort cérébrale » et a dansé au mariage de sa sœur. Cela nous rappelle que les organes sont prélevés sur des personnes vivantes
Anthony Thomas Hoover
Par Heidi Klessig — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Hoover/Rhoher family
21 octobre 2024 (LifeSiteNews) — En 2021, un homme supposé être en état de mort cérébrale, Anthony Thomas « TJ » Hoover II, a ouvert les yeux et regardé autour de lui pendant qu’il était transporté vers la salle d’opération pour le prélèvement de ses organes. Le personnel de l’hôpital Baptist Health de Richmond, dans le Kentucky, a assuré à sa famille qu’il ne s’agissait que de « réflexes ».
Mais Natasha Miller, spécialiste de la préservation des organes, a également estimé que Hoover avait l’air vivant. « Il bougeait dans tous les sens — il se débattait en quelque sorte. Il bougeait, se débattait sur le lit », a déclaré Mme Miller lors d’une entrevue accordée à NPR. « Et quand nous sommes allés près de lui, on pouvait voir que des larmes coulaient de ses yeux. Il pleurait visiblement ». Heureusement, l’intervention a été annulée et Hoover a pu se rétablir et même danser au mariage de sa sœur l’été dernier.
Le mois dernier, cette affaire a été portée devant une sous-commission de la Chambre des représentants des États-Unis chargée d’enquêter sur les organismes d’obtention d’organes. Les dénonciateurs ont affirmé que même après le refus de deux médecins de prélever les organes de Hoover, Kentucky Organ Donor Affiliates a ordonné à son personnel de trouver un autre médecin pour effectuer l’opération.
Lire la suiteUn homme déclaré en état de « mort cérébrale » se réveille juste avant le prélèvement de ses organes
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : stefamerpik/Freepik
Rob Stein a rapporté pour NPR le 17 octobre que TJ Hoover avait été déclaré en état de mort cérébrale, mais qu’il s’est réveillé juste avant que ses organes ne soient prélevés. Stein rapporte :
Lire la suiteNatasha Miller raconte qu’elle s’apprêtait à faire son travail de préservation des organes donnés en vue d’une transplantation lorsque les infirmières ont fait entrer le donneur dans la salle d’opération.
Elle s’est rapidement rendu compte que quelque chose n’allait pas. Bien que le donneur ait été déclaré mort, il lui semblait bien vivant.
« Il bougeait dans tous les sens — il se débattait en quelque sorte. Il bougeait, se débattait sur le lit », a déclaré Mme Miller lors d’une entrevue accordée à NPR. « Et quand nous nous sommes approchés de lui, on pouvait voir qu’il avait des larmes qui coulaient. Il pleurait visiblement ».
Une femme déclarée sans activité cérébrale se réveille en entendant la voix de sa fille
Par Emily Mangiaracina — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : stokkete/Adobe Stock
23 septembre 2024 (LifeSiteNews) — Une mère de 36 ans sans activité cérébrale s’est réveillée après avoir entendu la voix de sa fille d’un an. Cet incident, parmi tant d’autres, remet en question la conception médicale de longue date [plutôt récente, en fait]* de la « mort cérébrale ».
Le père Michael Orsi, qui a entendu le récit de cet événement remarquable raconté par l’une des infirmières anesthésistes impliquées, a déclaré à LifeSiteNews que la femme s’était récemment rendue à l’hôpital pour une double endoscopie. Alors que les patients se réveillent normalement dans les cinq à dix minutes suivant la fin de l’intervention, la mère ne s’est pas réveillée — le personnel hospitalier a constaté que son cœur s’était arrêté.
Elle a été soumise à une réanimation cardio-pulmonaire et son cœur s’est remis à battre de lui-même. Croyant qu’elle avait été victime d’un accident vasculaire cérébral, les médecins ont envoyé la mère passer une IRM qui a révélé l’absence d’ondes cérébrales. Elle a alors été transférée à l’unité de soins intensifs (USI) et mise sous respirateur pour l’aider à respirer.
Après deux jours aux soins intensifs, le mari a dit à l’infirmière de garde que si sa femme pouvait seulement entendre la voix de sa fille d’un an, tout irait bien. Étonnamment, lorsqu’il a demandé à sa fille de parler à sa mère par l’intermédiaire de son téléphone portable, celle-ci s’est réveillée. Elle était « en parfaite condition », selon le père Orsi.
Lire la suiteUn médecin met en garde contre les liens effrayants entre la « mort cérébrale » et le prélèvement d’organes
Par John-Henry Westen — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : moodboard/Adobe Stock
Note du traducteur : Les passages entre crochets sont des citations du Dr Byrne provenant de la vidéo de son entrevue. Ces passages ont paru essentiels à la bonne compréhension du sujet.
16 juillet 2024 (LifeSiteNews) — Nous vivons tous dans une culture désormais saturée par le concept d’euthanasie. Or, nous en sommes arrivés là en partie à cause du concept de « mort cérébrale ». Le problème de ce concept, cependant, est que la « mort cérébrale » n’est pas vraiment la mort.
Le Dr Paul Byrne, néonatologiste à la retraite, m’accompagne dans cet épisode important du John-Henry Westen Show pour discuter des questions relatives à la « mort cérébrale » et de son lien avec le don d’organes.
Le Dr Byrne a commencé à s’intéresser à cette question en 1975, lorsque l’un de ses patients, Joseph, a cessé de réagir alors qu’il était sous respirateur.
Après qu’un test d’ondes cérébrales ait donné des résultats suggérant que Joseph souffrait de « mort cérébrale », ce qui a été confirmé par un second test, Byrne a continué à traiter son patient, objectant que Joseph n’était pas mort. [Éventuellement, Joseph n’a plus eu besoin du respirateur, il a été à l’école où il a obtenu des notes excellentes, il s’est marié et il est devenu père de trois enfants]. Lorsque Joseph a eu environ cinq mois, [constatant qu’il était toujours vivant], Byrne a commencé à étudier la question et a fini par découvrir que le concept de « mort cérébrale » n’avait pas de véritable fondement scientifique.
Le concept lui-même, me dit-il, a été « inventé » après l’échec d’une transplantation cardiaque illégale entre deux bébés à Brooklyn, dans l’État de New York. Un comité de Harvard a publié un rapport intitulé « A Definition of Irreversible Coma » dans lequel il identifie le « coma irréversible » à la mort, sans aucune donnée sur le patient ni aucun test de laboratoire. [« Or, vous ne pouvez pas être dans le coma si vous êtes mort. »]
Lire la suiteLa « mort cérébrale » est un sophisme utilisé pour soutenir l’industrie du prélèvement d’organes
Par Heidi Klessig, M.D. — Traduit par Campagne Québec-Vie – Photo : Freepik
16 avril 2024 (LifeSiteNews) — En 1968, sans aucun test, étude ou preuve, les médecins ont commencé à déclarer certaines personnes comateuses « en état de mort cérébrale ». Ce diagnostic a toujours été controversé, car depuis sa création, le concept de mort cérébrale ne repose sur aucune base factuelle claire. En 2023, « en raison du manque de preuves de haute qualité sur le sujet », l’American Academy of Neurology (AAN) a en fait eu recours à un vote à la majorité, et non à la méthode scientifique, pour déterminer sa nouvelle directive sur le diagnostic de mort cérébrale.
Le Dr D. Alan Shewmon, neurologue de renommée mondiale et ancien partisan de la mort cérébrale en tant que mort, n’a pas été invité à voter. Il s’oppose désormais au dogme de la mort cérébrale pour des raisons scientifiques et a récemment publié un article sur le fait que la nouvelle directive de l’AAN a été rédigée sans aucun débat sur le concept fondamental qui sous-tend la mort cérébrale :
Lire la suiteNous, les cliniciens, ne sommes généralement pas très au fait de la philosophie. Nous nous contentons généralement de cocher les éléments d’un algorithme de diagnostic promulgué par un comité de consensus et de passer au patient suivant. Que la vie humaine soit mieux comprise en termes de thermodynamique et d’émergence biologique, ou en termes d’esprit cartésien, ou en termes de travail vital — c’est une question sur laquelle les neurologues n’ont pas le monopole de l’expertise.