Le prélèvement d’organes après la « mort circulatoire » tue des donneurs vivants
Par Heidi Klessig, M.D. — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : DC Studio/Freepik
15 novembre 2024 (LifeSiteNews) — Un de mes amis conseillait récemment une famille éplorée au chevet de leur enfant mourant. La famille avait déjà refusé de faire de la fillette en état de « mort cérébrale » une donneuse d’organes, car elle comprenait que la mort cérébrale n’est pas la mort, mais plutôt une construction sociale conçue pour permettre le prélèvement d’organes sur des personnes vulnérables, souffrant de lésions cérébrales. Loin de se décourager, l’équipe chargée du prélèvement d’organes leur a demandé s’ils envisageraient de faire de leur fille une donneuse d’organes après la « mort circulatoire ». Bien que cette option puisse sembler éthique, le diable se cache dans les détails.
En 1993, le centre médical de l’université de Pittsburgh a introduit un nouveau protocole de prélèvement d’organes sur des personnes ayant consenti à recevoir un statut « Ne pas réanimer » (NPR), appelé « donneur décédé après arrêt circulatoire » ou « donneur décédé après arrêt cardiaque » (DDAC). Il s’agit d’un don après la mort circulatoire, c’est-à-dire d’un décès planifié à un moment et en un lieu précis. Ces personnes ne sont pas en état de mort cérébrale, mais on ne s’attend pas à ce qu’elles survivent ou elles ont décidé que leur qualité de vie était inacceptable et ont demandé que le maintien en vie soit interrompu d’une manière qui permette le prélèvement d’organes. Les donneurs DDAC sont emmenés dans la salle d’opération (ou dans une salle voisine) et sont débarrassés de tous les soins de maintien en vie, y compris de leur respirateur. Une fois qu’il n’a plus de pouls, les médecins s’abstiennent de toute action pendant 2 à 5 minutes pour s’assurer que les battements de son cœur ne reprennent pas spontanément. Le prélèvement d’organes commence ensuite le plus rapidement possible, car les organes chauds deviennent très vite impropres à la transplantation en l’absence de circulation.
Lire la suiteUn homme s’est rétabli d’un état de « mort cérébrale » et a dansé au mariage de sa sœur. Cela nous rappelle que les organes sont prélevés sur des personnes vivantes
Anthony Thomas Hoover
Par Heidi Klessig — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Hoover/Rhoher family
21 octobre 2024 (LifeSiteNews) — En 2021, un homme supposé être en état de mort cérébrale, Anthony Thomas « TJ » Hoover II, a ouvert les yeux et regardé autour de lui pendant qu’il était transporté vers la salle d’opération pour le prélèvement de ses organes. Le personnel de l’hôpital Baptist Health de Richmond, dans le Kentucky, a assuré à sa famille qu’il ne s’agissait que de « réflexes ».
Mais Natasha Miller, spécialiste de la préservation des organes, a également estimé que Hoover avait l’air vivant. « Il bougeait dans tous les sens — il se débattait en quelque sorte. Il bougeait, se débattait sur le lit », a déclaré Mme Miller lors d’une entrevue accordée à NPR. « Et quand nous sommes allés près de lui, on pouvait voir que des larmes coulaient de ses yeux. Il pleurait visiblement ». Heureusement, l’intervention a été annulée et Hoover a pu se rétablir et même danser au mariage de sa sœur l’été dernier.
Le mois dernier, cette affaire a été portée devant une sous-commission de la Chambre des représentants des États-Unis chargée d’enquêter sur les organismes d’obtention d’organes. Les dénonciateurs ont affirmé que même après le refus de deux médecins de prélever les organes de Hoover, Kentucky Organ Donor Affiliates a ordonné à son personnel de trouver un autre médecin pour effectuer l’opération.
Lire la suiteUn homme déclaré en état de « mort cérébrale » se réveille juste avant le prélèvement de ses organes
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : stefamerpik/Freepik
Rob Stein a rapporté pour NPR le 17 octobre que TJ Hoover avait été déclaré en état de mort cérébrale, mais qu’il s’est réveillé juste avant que ses organes ne soient prélevés. Stein rapporte :
Lire la suiteNatasha Miller raconte qu’elle s’apprêtait à faire son travail de préservation des organes donnés en vue d’une transplantation lorsque les infirmières ont fait entrer le donneur dans la salle d’opération.
Elle s’est rapidement rendu compte que quelque chose n’allait pas. Bien que le donneur ait été déclaré mort, il lui semblait bien vivant.
« Il bougeait dans tous les sens — il se débattait en quelque sorte. Il bougeait, se débattait sur le lit », a déclaré Mme Miller lors d’une entrevue accordée à NPR. « Et quand nous nous sommes approchés de lui, on pouvait voir qu’il avait des larmes qui coulaient. Il pleurait visiblement ».
Une femme déclarée sans activité cérébrale se réveille en entendant la voix de sa fille
Par Emily Mangiaracina — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : stokkete/Adobe Stock
23 septembre 2024 (LifeSiteNews) — Une mère de 36 ans sans activité cérébrale s’est réveillée après avoir entendu la voix de sa fille d’un an. Cet incident, parmi tant d’autres, remet en question la conception médicale de longue date [plutôt récente, en fait]* de la « mort cérébrale ».
Le père Michael Orsi, qui a entendu le récit de cet événement remarquable raconté par l’une des infirmières anesthésistes impliquées, a déclaré à LifeSiteNews que la femme s’était récemment rendue à l’hôpital pour une double endoscopie. Alors que les patients se réveillent normalement dans les cinq à dix minutes suivant la fin de l’intervention, la mère ne s’est pas réveillée — le personnel hospitalier a constaté que son cœur s’était arrêté.
Elle a été soumise à une réanimation cardio-pulmonaire et son cœur s’est remis à battre de lui-même. Croyant qu’elle avait été victime d’un accident vasculaire cérébral, les médecins ont envoyé la mère passer une IRM qui a révélé l’absence d’ondes cérébrales. Elle a alors été transférée à l’unité de soins intensifs (USI) et mise sous respirateur pour l’aider à respirer.
Après deux jours aux soins intensifs, le mari a dit à l’infirmière de garde que si sa femme pouvait seulement entendre la voix de sa fille d’un an, tout irait bien. Étonnamment, lorsqu’il a demandé à sa fille de parler à sa mère par l’intermédiaire de son téléphone portable, celle-ci s’est réveillée. Elle était « en parfaite condition », selon le père Orsi.
Lire la suiteUn médecin met en garde contre les liens effrayants entre la « mort cérébrale » et le prélèvement d’organes
Par John-Henry Westen — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : moodboard/Adobe Stock
Note du traducteur : Les passages entre crochets sont des citations du Dr Byrne provenant de la vidéo de son entrevue. Ces passages ont paru essentiels à la bonne compréhension du sujet.
16 juillet 2024 (LifeSiteNews) — Nous vivons tous dans une culture désormais saturée par le concept d’euthanasie. Or, nous en sommes arrivés là en partie à cause du concept de « mort cérébrale ». Le problème de ce concept, cependant, est que la « mort cérébrale » n’est pas vraiment la mort.
Le Dr Paul Byrne, néonatologiste à la retraite, m’accompagne dans cet épisode important du John-Henry Westen Show pour discuter des questions relatives à la « mort cérébrale » et de son lien avec le don d’organes.
Le Dr Byrne a commencé à s’intéresser à cette question en 1975, lorsque l’un de ses patients, Joseph, a cessé de réagir alors qu’il était sous respirateur.
Après qu’un test d’ondes cérébrales ait donné des résultats suggérant que Joseph souffrait de « mort cérébrale », ce qui a été confirmé par un second test, Byrne a continué à traiter son patient, objectant que Joseph n’était pas mort. [Éventuellement, Joseph n’a plus eu besoin du respirateur, il a été à l’école où il a obtenu des notes excellentes, il s’est marié et il est devenu père de trois enfants]. Lorsque Joseph a eu environ cinq mois, [constatant qu’il était toujours vivant], Byrne a commencé à étudier la question et a fini par découvrir que le concept de « mort cérébrale » n’avait pas de véritable fondement scientifique.
Le concept lui-même, me dit-il, a été « inventé » après l’échec d’une transplantation cardiaque illégale entre deux bébés à Brooklyn, dans l’État de New York. Un comité de Harvard a publié un rapport intitulé « A Definition of Irreversible Coma » dans lequel il identifie le « coma irréversible » à la mort, sans aucune donnée sur le patient ni aucun test de laboratoire. [« Or, vous ne pouvez pas être dans le coma si vous êtes mort. »]
Lire la suiteLa « mort cérébrale » est un sophisme utilisé pour soutenir l’industrie du prélèvement d’organes
Par Heidi Klessig, M.D. — Traduit par Campagne Québec-Vie – Photo : Freepik
16 avril 2024 (LifeSiteNews) — En 1968, sans aucun test, étude ou preuve, les médecins ont commencé à déclarer certaines personnes comateuses « en état de mort cérébrale ». Ce diagnostic a toujours été controversé, car depuis sa création, le concept de mort cérébrale ne repose sur aucune base factuelle claire. En 2023, « en raison du manque de preuves de haute qualité sur le sujet », l’American Academy of Neurology (AAN) a en fait eu recours à un vote à la majorité, et non à la méthode scientifique, pour déterminer sa nouvelle directive sur le diagnostic de mort cérébrale.
Le Dr D. Alan Shewmon, neurologue de renommée mondiale et ancien partisan de la mort cérébrale en tant que mort, n’a pas été invité à voter. Il s’oppose désormais au dogme de la mort cérébrale pour des raisons scientifiques et a récemment publié un article sur le fait que la nouvelle directive de l’AAN a été rédigée sans aucun débat sur le concept fondamental qui sous-tend la mort cérébrale :
Lire la suiteNous, les cliniciens, ne sommes généralement pas très au fait de la philosophie. Nous nous contentons généralement de cocher les éléments d’un algorithme de diagnostic promulgué par un comité de consensus et de passer au patient suivant. Que la vie humaine soit mieux comprise en termes de thermodynamique et d’émergence biologique, ou en termes d’esprit cartésien, ou en termes de travail vital — c’est une question sur laquelle les neurologues n’ont pas le monopole de l’expertise.
Plus de 150 clercs et laïcs catholiques signent une déclaration appelant à revoir les critères de « mort cérébrale »
Par Stephen Cox — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Kawee/Adobe Stock
5 mars 2024 (LifeSiteNews) — Plus de 150 membres éminents du clergé et des laïcs catholiques ont ajouté leurs noms à un document exhortant à agir contre les normes actuelles de la « mort cérébrale » parce qu’elles entraînent le prélèvement d’organes sur des personnes encore en vie.
Le document intitulé « Catholics United on Brain Death and Organ Donation : A Call to Action » (Catholiques unis sur la mort cérébrale et le don d’organes : un appel à l’action) a été publié le 27 février. Cette déclaration a été rédigée conjointement par le Dr Joseph M. Eble, le Dr John Di Camillo et le professeur Peter Colosi.
Le Dr Eble est président de la Guilde de Tulsa de l’Association médicale catholique. Di Camillo est un bioéthicien qui travaille pour le National Catholic Center for Bioethics depuis plus de 12 ans. Colosi enseigne la philosophie à l’université Salve Regina du Rhode Island.
Certains des universitaires, militants pro-vie et personnalités les plus connues de l’Église catholique ont signé la déclaration, notamment Mgr Athanasius Schneider, Mgr Joseph Strickland évêque émérite, Sœur Dede Byrne, le père Shenan Boquet (Human Life International), le docteur Josef Seifert (anciennement de l’Académie pontificale pour la vie), Judy Brown (American Life League), le docteur Peter Kwasniewski, et bien d’autres encore.
Lire la suiteUne étude canadienne montre que l’on encourage le don-d’organes-euthanasie
Par Wesley J. Smith (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : WavebreakmediaMicro/Adobe Stock
(National Review) Quelques bonnes nouvelles : au Canada, la légalisation de l’euthanasie pour les malades mentaux a encore été repoussée, non pas parce que les autorités pensent que c’est éthiquement tordu, profondément négligent et moralement mauvais — tout cela est vrai — mais parce qu’il n’y a pas assez de professionnels de la santé mentale pour décider quels patients peuvent être tués. Comme on dit, c’est un port dans la tempête.
Entre-temps, la tendance à utiliser, comme source d’organes, les personnes suicidaires qui demandent la piqûre mortelle, se poursuit. L’organisation de dons d’organes* de l’Ontario contacte déjà les patients dont le médecin prévoit la mort pour leur demander leur foie, leurs reins et leur rate. Et il en est de même au Québec.
D’après une étude du Journal de l’Association médicale canadienne :
Lire la suiteAvant 2018, les médecins étaient découragés de mentionner la possibilité d’un don, mais depuis 2018, les médecins qui proposent l’Aide médicale à mourir (AMM) sont encouragés à discuter du don d’organes avec les patients éligibles une fois la décision prise de mener à bien l’AMM. Si le patient exprime son intérêt, le médecin l’oriente vers Transplant Québec.
Au moment de l’orientation, les renseignements sur le patient sont transmis au personnel de Transplant Québec, qui coordonne une première évaluation de l’admissibilité médicale... En supposant qu’il n’y a pas de contre-indications médicales, le coordonnateur de Transplant Québec explique au fournisseur et au patient les principes de base du don après l’AMM. Les deux changements les plus notables au processus d’AMM lorsque le don est possible sont l’ajout de tests d’admissibilité des organes (études de laboratoire et d’imagerie) et le fait que le processus d’AMM doit avoir lieu à l’hôpital parce que les organes ne seront plus perfusés après un arrêt circulatoire, ce qui nécessite une récupération immédiate des organes afin d’éviter les dommages ischémiques. Ces modifications sont expliquées au patient, qui dispose d’au moins 24 heures pour réfléchir au processus avant d’être recontacté par Transplant Québec. Le patient est également informé que l’acceptation ou non du don n’a aucune incidence sur l’accès aux services d’AMM.
Belgique : une jeune fille de 16 ans « accepte » le don d’organes et subit une euthanasie
Par Clémentine Jallais (reinformation.tv) — Photo : bonnontawat/Adobe Stock
Les journaux la décrivent charmante, rayonnante, généreuse… Aucun ne semble se poser la question de la violence faite au destin de cette adolescente de 16 ans, d’une mineure, à qui on fait subir une euthanasie. Atteinte d’une tumeur au cerveau, cette jeune Belge a souhaité faire don de ses organes — son cœur, ses poumons, son foie et ses reins — parce qu’elle ne voulait pas que sa mort soit « inutile ».
Si on avait pu lui dire qu’une mort acceptée et non pas voulue, attendue et non pas cherchée est la mort la moins inutile qui soit, la plus riche puisqu’elle est signe du don de sa vie et de l’abandon suprême à une autre volonté que la sienne… Mais là n’est pas le tour d’esprit que l’on souhaite inculquer à la société.
Une euthanasie de 36 heures pour le don d’organes
La jeune Belge avait même seulement 15 ans lorsqu’elle « a décidé de mourir ». Elle a été euthanasiée quelques jours après son seizième anniversaire, devenant la cinquième mineure à l’être depuis la légalisation de la pratique dans son pays en 2014. On peut légitimement se poser la question de sa liberté, du degré de sa conscience, et donc de son consentement pleinement éclairé.
Lire la suiteLes tentatives du gouvernement canadien pour étendre l’euthanasie aux malades mentaux se heurtent à divers obstacles
Justin Trudeau.
Par l’équipe de LifeSiteNews — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Lovers Lounge/Flickr
14 juin 2023 — Dans l’épisode de cette semaine du Van Maren Show, Jonathon est à nouveau rejoint par Alex Schadenberg de la Coalition pour la prévention de l’euthanasie (EPC), qui discute des mises à jour concernant le programme canadien d’aide médicale à mourir (AMM) et d’un projet de loi conservateur au sujet de son application aux malades mentaux.
Le projet de loi C-314, qui a été débattu pour la première fois le mois dernier au Parlement canadien, a été présenté par l’honorable Ed Fast, un ancien ministre conservateur. Il vise à empêcher l’extension de l’AMM aux malades mentaux. Réagissant à la possibilité d’appliquer l’AMM aux malades mentaux et potentiellement aux « mineurs matures », M. Fast a déclaré que cela montrait que le Canada était sur une « pente glissante ». EPC a lancé une pétition en faveur du projet de loi de M. Fast, qui a recueilli plus de 4 500 signatures.
M. Schadenberg a déclaré que « c’est un très bon projet de loi parce qu’il va droit au but ».
« Il ne traite que de cette question et il est très clairement formulé... ce n’est pas ce que l’on appelle un très long projet de loi », a-t-il poursuivi. « Il ne traite que de la question de l’euthanasie en cas de maladie mentale ».
M. Schadenberg a également noté que l’élargissement de l’AMM aux malades mentaux pose plusieurs « problèmes », notamment le fait que les malades mentaux ne pourraient pas avoir « le même niveau de capacité à prendre des décisions pour eux-mêmes ou concernant la maladie mentale », et que la question de la maladie irrémédiable n’est pas définie, demandant « comment pourrait-on dire qu’une personne atteinte d’une maladie mentale est dans un état mental irrémédiable... ? » Schadenberg a également noté que la question de la maladie mentale est elle-même une « question variable » et que le traitement de la maladie mentale est subjectivement basé sur les besoins individuels du patient.
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