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Malgré les incitations gouvernementales, les gens n’ont toujours pas plus d’enfants

Par Nancy Flanders (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : BGStock/Adobe Stock

Partout dans le monde, les nations mettent en place des mesures incitatives pour encourager les citoyens à avoir plus d’enfants, mais leurs stratégies ne semblent pas fonctionner. Vox affirme : « On ne peut même pas payer les gens pour qu’ils aient plus d’enfants ». Mais les gens choisissent-ils de ne pas avoir d’enfants parce qu’ils n’en veulent pas ou parce qu’ils ne veulent pas ce qu’ils ont été conditionnés à croire que les enfants sont ?

Vox rapporte que Taïwan a dépensé plus de 3 milliards de dollars pour tenter de convaincre ses citoyens d’avoir plus d’enfants. Cette somme comprend l’ajout de six mois de congé parental rémunéré, remboursé à 80 % du salaire du parent, ainsi qu’une prestation en espèces et un allégement fiscal pour les parents de jeunes enfants.

En Hongrie, si une femme a quatre enfants ou plus, elle n’est plus tenue de payer l’impôt sur le revenu — pour le reste de sa vie. Le pays accorde également un prêt d’environ 30 000 dollars aux jeunes mariés. S’ils ont trois enfants ou plus, la dette est effacée. Le taux de natalité de la Hongrie en 2023 a augmenté d’environ 0,65 % par rapport à 2022.

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En Italie, le parlement a adopté en 2020 une « Loi sur la famille » qui accorde une allocation mensuelle universelle aux familles à partir du septième mois de grossesse et jusqu’à ce que l’enfant atteigne l’âge de 18 ans. Les familles recevront jusqu’à 175 € par mois pour le premier et le deuxième enfant, et 260 € par mois pour les enfants suivants, en fonction du revenu familial. Quoi qu’il en soit, en Italie, on s’attend à ce que le taux de natalité atteigne un nouveau record à la baisse en 2023.

En Pologne, une initiative a été lancée l’année dernière : le programme « Capital de bien-être des familles ». Il offre aux parents 12 000 zlotys (2 610 €) pour chaque enfant après leur premier né âgé de 12 à 36 mois. Toutes les familles, quel que soit leur revenu, recevront cet argent. Dans un premier temps, la Pologne avait offert aux futurs parents des paiements mensuels à partir de 2015 s’ils avaient des enfants. À la suite de cette décision, les taux de natalité avaient commencé à augmenter, puis ils sont redescendus en l’espace de quatre ans.

De même, l’Autriche a étendu son congé de maternité à plus de deux ans, la Russie a commencé à offrir aux familles ayant deux enfants ou plus une somme forfaitaire de 7 000 dollars et la Grèce a commencé à distribuer des « primes de naissance ».

Pourtant, selon Vox, « si l’on se fie à l’histoire, rien de tout cela ne fonctionnera : Quoi que fassent les gouvernements pour les convaincre de procréer, les gens du monde entier ont de moins en moins d’enfants ».

Trent MacNamara, professeur d’histoire à Texas A&M, a déclaré à Vox : « Même les gouvernements les plus riches, les plus avisés et les plus engagés ont eu du mal à trouver des politiques qui produisent des hausses durables de la fécondité. Si de telles politiques pouvaient être découvertes, je pense que quelqu’un l’aurait fait ».

La dévalorisation des enfants

Ce n’est pas nécessairement parce que les gens ne veulent pas d’enfants, mais à cause de l’image faussement négative qui a été donnée des enfants. Un exemple : en 2017, Phil Daoust, père et beau-père, a rédigé un article pour The Guardian intitulé « Pourquoi les enfants sont-ils si embêtants ? »

Daoust a dressé une liste de 60 raisons allant de « Parce qu’ils pleurent quand vous leur brossez les cheveux » à « Parce qu’ils vous transforment en un horrible grincheux amer » en passant par « Parce que vous ne pouvez pas avoir de relations sexuelles tant qu’ils ne dorment pas » et « Parce qu’ils ne veulent pas se taire ». Il affirme également qu’après tout le temps et l’argent que les parents consacrent à leurs enfants, ces derniers finissent par grandir et détester leurs parents.

Pour certains, cela peut ressembler à une vaste plaisanterie, mais cette vision négative des enfants et l’importance accordée au « moi » ont eu un impact durable.

Au-delà de cette perception erronée des enfants, les adultes considèrent les enfants comme un fardeau pour les finances et les libertés des parents. Plutôt que d’avoir des enfants, les jeunes adultes adoptent des chiens et consacrent leur temps et leur argent aux voyages.

Changement climatique

Les enfants sont également considérés comme une menace pour l’environnement — comme l’a déclaré la députée Alexandria Ocasio-Cortez. En plus d’hésiter à avoir des enfants en raison des prétendus « fardeaux du capitalisme », elle et d’autres adultes de son âge s’inquiètent du changement climatique.

En 2021, The Independent a publié un article de Kate Ng, qui s’est penchée sur la question de savoir s’il était écologiquement responsable d’avoir des enfants. « La première étude universitaire sur la question, réalisée l’année dernière, a révélé qu’un nombre écrasant de personnes préoccupées par la crise climatique décident de ne pas avoir d’enfant par crainte que leurs proches ne doivent faire face à des difficultés à l’avenir », explique-t-elle.

Le raisonnement a deux faces lorsqu’il s’agit du climat. Les adultes ne veulent pas avoir d’enfant dans un monde où ils prévoient une « apocalypse climatique », mais ils considèrent également que les enfants épuisent les ressources et constituent un danger pour l’environnement. Le prince Harry et son épouse Meghan Markle ont été nommés « modèles » environnementaux par l’organisation britannique Population Matters en raison de leur projet d’avoir un « maximum » de deux enfants pour réduire l’impact sur la planète.

Avoir moins d’enfants ou ne pas en avoir du tout devient la norme grâce à des « modèles » comme celui-ci.

Même les personnes qui voient les enfants d’un œil positif n’envisagent pas d’en avoir en raison de leurs inquiétudes pour la planète. Dans une étude publiée dans la revue Climatic Change, une femme de 31 ans explique : « Le changement climatique est le seul facteur qui me pousse à ne pas avoir d’enfant biologique. Je ne veux pas donner naissance à des enfants dans un monde qui se meurt [bien que] je souhaite ardemment être mère ».

Toutefois, c’est la sous-population qui suscite des inquiétudes.

David Brooks explique pour le New York Times : « Pendant des décennies, les gens ont considéré le dynamisme et la croissance économique comme allant de soi et ont vu la croissance démographique comme un problème. Aujourd’hui, nous sommes passés à l’autre extrême, et il est clair que les jeunes sont la ressource la plus rare ».

Les enfants, a-t-il déclaré, « sont la ressource la plus importante qu’un pays puisse avoir. Le monde n’a pas besoin de moins d’enfants ».

Malheureusement, une fois qu’une idée s’est imposée, aussi malavisée soit-elle, il peut être difficile, voire impossible, de s’en défaire. La Chine a mis en place sa politique de l’enfant unique en 1980. Elle l’a remplacée par une politique de deux enfants en 2016 pour des raisons économiques. Toute politique de reproduction coercitive reste contraire à l’éthique, mais le mal était fait. Le message du gouvernement selon lequel « un enfant, c’est mieux » est resté. Et même si les familles sont « autorisées » à avoir plus d’un enfant, les jeunes adultes chinois ne le font pas — et le taux de natalité du pays continue de baisser.

Xu Jianhua, professeur de sociologie, a déclaré en 2013 : « Il reste à voir dans quelle mesure [la politique des deux enfants] affectera l’économie chinoise, car le désir des citoyens d’avoir un deuxième enfant n’est peut-être pas aussi élevé que prévu... Des recherches antérieures ont montré qu’en raison de l’urbanisation et de la modernisation, le souhait des citadins d’avoir plus d’enfants est très faible. »

Si les États-Unis et les pays européens n’ont jamais adopté l’approche contraire à l’éthique des grossesses approuvées par le gouvernement (y compris les avortements forcés), la mentalité selon laquelle « un enfant, c’est mieux » s’est également emparé de leurs sociétés. Vox rapporte qu’en 2010, aux États-Unis, plus de sept membres de la famille étaient disponibles pour s’occuper de chaque personne âgée de plus de 80 ans. En 2030, il n’y en aura plus que quatre.

Beaucoup de ceux qui considèrent les enfants comme des êtres gênants, pleurnichards, des gouffres financiers et des voleurs de liberté n’ont jamais vécu l’expérience d’être parent. Ils ont été formés à ne voir que les aspects négatifs, à se concentrer sur leur « moi » et à faire ce qui les rend « heureux ».

Si les adultes fondent leur idée des enfants et de la fonction parentale sur ce qu’ils voient dans les médias ou dans leur restaurant local, ils sont loin d’avoir une vision complète de la vie de famille. Pire encore — ils ne l’auront jamais.



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