M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

Décès suspects dans les CHSLD : Lettre ouverte à la coroner Géhane Kamel


Me Géhane Kamel (Capture d'écran / YouTube / CPAC)

Le 22 novembre 2021 +JMJ+

Madame la coroner
Me Géhane Kamel

Objet : enquête publique sur certains décès survenus au cours de la pandémie de COVID-19 dans des CHLSD, des résidences privées pour aînés et d’autres milieux d’hébergement pour personnes vulnérables ou en perte d’autonomie

Madame,

Cela fait déjà plusieurs mois qu’à Campagne Québec-Vie nous suivons avec un vif intérêt le déroulement de votre enquête sur les décès des personnes âgées survenus au printemps 2020 dans les établissements de soins de longue durée du Québec.

Par ailleurs, vous vous souvenez peut-être de la lettre ouverte que nous avions adressée l’année dernière, principalement à la Commissaire à la Santé, Joanne Castonguay, lettre qu’on nous avait conseillé de vous faire suivre.

Dans cette lettre, nous proposions des facteurs pouvant mieux expliquer la hausse de décès « toutes causes confondues » observée au Québec au printemps 2020.[1] Tout en croyant possible que le coronavirus ait été responsable pour une part des décès survenus durant cette période, nous maintenions — et nous maintenons encore — que les raisons suivantes, citées dans cette lettre, expliquent mieux la hausse subite des décès « liés au coronavirus » comptés à ce jour au Québec :

  1. une grossière négligence, provoquée entre autres par un manque criant de main-d’œuvre dans les établissements de soins de longue durée, lui-même suscité en grande partie par une campagne de peur médiatique qui a semé la panique chez les employés de ces centres ;
  2. une situation de stress causée par l’isolement et les autres mesures sanitaires, affaiblissant le système immunitaire de personnes déjà très fragiles, et les rendant plus susceptibles de succomber à des maladies en temps normal relativement bénignes ;
  3. une politique de « triage » des personnes aînées, leur refusant en une période de pandémie un accès à des services hospitaliers qui leur étaient habituellement accordés ;
  4. une contamination des établissements pour personnes âgées par des personnes âgées malades qu’on a évacuées des hôpitaux (pour « libérer » 7000 lits, dont ceux de 1400 patients toujours malades), en anticipation d’une « vague » de malades plus « prioritaires » qui n’est jamais venue ;
  5. une suspension de plusieurs interventions chirurgicales et autres, toujours afin de « libérer » des lits pour faire face à la crise, temps d’arrêt dans les soins qui a pu indirectement causer plusieurs décès ce printemps ;
  6. la mise sur pied de protocoles à consonance euthanasique ;

 

L'article continue ci-dessous...

Cliquez « J'aime » si vous êtes pro-vie !

Abonnez-vous à notre chaîne Youtube !

Nous croyons que notre lettre de 2020 a fait son chemin, et nous osons croire qu’elle vous a assisté dans vos démarches. D’ailleurs, en septembre de cette année nous avons été bouleversés par une confirmation partielle de nos hypothèses, entendue lors d’un témoignage au cours de votre enquête et rapportée par le Globe and Mail le 14 septembre 2021, à savoir, et je cite l’article (traduit de l’anglais par nos soins) :

La COVID-19 a été citée à plusieurs reprises comme cause de décès au foyer de soins Herron pour masquer le fait que des dizaines de résidents âgés sont morts de soif, de malnutrition et de négligence, a-t-on appris mardi lors d’une enquête du Coroner du Québec [c’est nous qui soulignons en caractères gras].

Voilà une éclatante confirmation, au moins partielle, du fait que c’est loin d’être la totalité des décès soi-disant « liés à la COVID-19 » qui furent véritablement causés par cette maladie. Nous avons signalé cette confirmation partielle de nos hypothèses dans un texte et une vidéo subséquemment devenus viraux, publiés respectivement en septembre et en octobre 2021[2].

La vidéo se termine par une question, que nous vous posons de nouveau aujourd’hui. Nous croyons fermement qu’il nous faut y répondre, si nous voulons vraiment, en tant que société, comprendre l’ensemble des véritables causes ayant mené à un aussi grand nombre de décès lors du printemps 2020 :

Quelle proportion des décès en établissements de soins de longue durée au Québec au printemps de 2020 est réellement due au Coronavirus, et quelle proportion serait due, plutôt, à l’euthanasie, à l’absence de traitement, à la négligence, ou à une autre maladie ?

Madame, vous seule êtes habilitée à répondre à ces questions cruciales. Or, il est essentiel d’y répondre, pas spécialement pour punir le ou les coupables, encore moins pour trouver un ou plusieurs boucs émissaires, mais pour protéger des vies. Car si les véritables causes d’une grande part des décès sont autres que le virus, il nous importe de les identifier pour éviter de tels décès à l’avenir.

Ici, cependant, nous avons le devoir de vous mettre en garde contre certaines hypothèses que plusieurs groupes de pression auraient intérêt à vous faire adopter, même si elles sont erronées :

  • L’hypothèse d’un virus spécialement meurtrier, qui a décimé la population fragile et vulnérable des centres de soins de longue durée. Cette hypothèse ne tient pas compte des autres causes de décès ayant significativement contribué à la hausse de décès observée au printemps de 2020 au Québec. Nous croyons que cette hypothèse erronée sert surtout les politiciens qui veulent se dégager de toute responsabilité face à l’hécatombe qu’ils ont contribué à provoquer ; or, nous savons que le SARS‐CoV‐2, qui nous semble bien réel et virulent, ne possède pas en revanche une force de frappe suffisante pour ébranler de lui-même, de manière aussi dramatique, le système de santé québécois[3];
  • L’hypothèse de « l’angle mort », de l’incompétence systématique, aggravée par l’incertitude autour du virus et la panique suscitée par celui-ci. Cette hypothèse est moins fausse que la précédente puisqu’elle admet que ce ne sont pas tous les décès en centre de soins de longue durée, ni même la majorité d’entre eux, qui sont dus au virus. Il n’en demeure pas moins que cette hypothèse de « l’angle mort » (expression utilisée par l’ancien ministre de la Santé sous le gouvernement de Pauline Marois, le Dr Réjean Hébert, pour décrire la crise dans les CHSLD) est insuffisante, car elle écarte la simple possibilité qu’il faille ajouter à l’incompétence une part de malice. Et encore une fois, cette hypothèse de l’incompétence, bien que moins politiquement avantageuse que la précédente, saura plaire au pouvoir en place dans la mesure où cette incompétence systématique qui mine l’efficacité du système de santé n’est pas la responsabilité directe des gouvernements récents et semble être endémique au paradigme de l’État-providence, modèle qui jouit d’un large consensus au sein de la population.

Ces deux hypothèses, donc, aussi tentantes soient-elles, sont simplistes et doivent être écartées. Car oui, au-delà du virus, et même au-delà de l’incompétence, il y a d’autres facteurs qui doivent être pris en ligne de compte, justement pour la protection du système de santé en général et des personnes vulnérables en particulier.

Mais quelle est l’hypothèse que nous croyons la meilleure ?

Avant de la formuler, il faudrait noter quelques autres points :

  • Les critères d’utilisation du mot « pandémie » ont été modifiés par l’Organisme mondial de la santé en 2009 pour supprimer la nécessité qu’un virus soit mortel et ne conserver que le critère de dispersion géographique. Cela a sans aucun doute joué un rôle pour faciliter l’étiquetage « COVID » à des décès causés par d’autres maladies, et ce en raison de la forte attente de décès qui survient lorsqu’on est informé qu’une « pandémie » est en cours.
  • C’est en 2009 également qu’a eu lieu ce que les auteurs d’un article du Devoir nomment « la pseudo-pandémie » d’A (H1N1). La déclaration de « Pandémie » de l’OMS, facilitée par le changement récent de définition, a provoqué l’achat de millions de « vaccins » inutiles : « Espérons, conclut l’article du Devoir, qu’à l’avenir les autorités sauront garder leur calme et leur objectivité scientifique lorsqu’une nouvelle forme d’influenza se pointera le bout des antigènes : avant de signer de juteux contrats avec les fabricants de vaccins, les autorités devraient se montrer plus critiques envers le discours de certains scientifiques dont les recherches sont financées par l’industrie. » Bref, les pharmaceutiques, bien qu’elles aient réussi à vendre leur vaccin, ont ensuite été prises la main dans le sac, lorsqu’il était devenu évident que leur « pandémie » manquait de décès.

Les grandes pharmaceutiques ont-elles appris de leur bavure de 2009 ? Ont-elles appris qu’il serait nécessaire, pour cette fois-ci de convaincre des gouvernements (et donc le grand public) d’acheter en vrac pour des milliards de dollars de vaccins, de faire plus qu’une simple « annonce » de pandémie (comme ce fut le cas en 2009), mais de faire en sorte que cette annonce soit promptement accompagnée d’une impressionnante courbe de décès (peu importe la véritable cause de ces décès) ? Cette courbe de décès leur était essentielle, cette fois-ci, pour mousser la peur et justifier l’achat des vaccins salutaires.

Or, comme le dit l’article du Devoir, « il [était] clair qu’au sein de l’OMS, certains conseillers étaient en situation de conflit d’intérêts. Nous ne pensons pas que les autorités sanitaires québécoises et canadiennes soient vaccinées contre ce genre d’influence. »

Notre hypothèse, qu’on ne peut prouver à ce jour, mais qu’il importe au moins d’énoncer et d’explorer, est donc la suivante : partout dans le monde, y compris au Québec, des autorités sanitaires « non-vaccinées » contre l’influence des fabricants de vaccins, ont émis dès le 13 mars 2020, dans leur région respective, des directives, des protocoles, des politiques, dont on savait  pertinemment qu’ils produiraient des effets de panique et d’effondrement de certains milieux de soins de longue durée, provoquant ainsi le décès de personnes vulnérables vivant déjà quotidiennement au seuil de la mort.[4] Chez nous, la nouvelle de ces décès de personnes vulnérables, faussement étiquetés « COVID » par une main-d’œuvre hospitalière qui n’y voyait que du feu, a ensuite été transmise aux médias de masse qui n’hésitèrent pas à l’afficher en rouge et en boucle sur tous les écrans du Québec. La demande d’un vaccin sauveur aurait ainsi été artificiellement créée, demande que les sauveurs pharmaceutiques n’auraient pas tardé à combler, au grand bonheur de leurs actionnaires.[5] À la différence de 2009, personne, ou presque, n’ose aujourd’hui qualifier la COVID-19 de « pseudo-pandémie », cette maladie étant responsable, dans l’esprit de plusieurs, de milliers de décès au Québec, et ce grâce à l’hécatombe survenue en milieux de soins de longue durée.

Bien sûr, cette hypothèse ne peut échapper à l’accusation d’entretenir une « théorie du complot ». Et vous savez bien, Madame la Coroner, que jamais la mort n’est le fruit d’un meurtre longuement mûri et planifié afin d’obtenir du pouvoir ou de l’argent, ou les deux… En réalité, en ce bas monde des crimes ont lieu avec une consternante régularité. Voilà pourquoi nous sommes d’avis que c’est de votre devoir de risquer de porter l’odieux d’une pensée réaliste et cohérente. Si en 2010 il était si facile pour un célèbre quotidien du Québec de publier une telle « théorie du complot » concernant les pharmaceutiques et les personnes qu’elles ont corrompues, demandez-vous ce qui pourrait avoir changé dans la dernière décennie pour qu’aujourd’hui aucun média de masse ne puisse soulever ne serait-ce qu’un soupçon de doute sur la parfaite rectitude de nos autorités sanitaires, celles sur les plateaux de télévision comme celles en poste dans nos agences de santé et nos ministères. Est-il nécessaire de croire que les porteurs de sarrau sont tous des saints ?

Madame la coroner, en ce temps où vous vous apprêtez à compléter votre enquête, sachez que nous renouons notre promesse de prière que nous avons faite dans notre première lettre, car il vous faudra un soutien surnaturel pour faire face aux épreuves qui accompagnent toute recherche sincère de la vérité. Sachez aussi que si on se moque de vous pour avoir osé défendre une hypothèse interdite, la vérité ne changera pas pour autant : on ne se rit pas de Dieu.

Pour la Vie,


Georges Buscemi

 

Cette lettre a été publiée sur le site de Campagne Québec-Vie (www.cqv.qc.ca) et envoyée à divers individus, organismes et médias.

Des copies électroniques de cette lettre ont été transmises aux personnes suivantes :

  • Marguerite Blais, ministre responsable des Aînés et des Proches aidants 
  • Christian Dubé, ministre de la santé 
  • Mgr Christian Lépine, évêque de Montréal
  • Alex Schadenberg, président de la Coalition pour la prévention de l’euthanasie

 

 

[1] Selon les données de l’Institut de la statistique du Québec (voir au https://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/population-demographie/deces-mortalite/nombre-hebdomadaire-deces.html, consulté le 18 novembre 2020), il y a effectivement eu surmortalité au printemps 2020 au Québec. En effet, d’année en année nous observons un cycle saisonnier de taux de décès, le taux augmentant en hiver (avec la saison de la grippe et autres maladies respiratoires) et baissant en été. Au Québec, environ 1300 personnes meurent par semaine (186 par jour). En 2020 ce taux fluctuant et saisonnier de mortalité a été radicalement altéré à la hausse durant le mois d’avril, mois qui coïncide avec la crise de covid 19 dans la province. Il est donc tentant de conclure que ces décès ont été causés par le coronavirus. Or, selon nous, il s’agit d’une conclusion erronée, comme nous l’avions expliqué.

[2] Une autre confirmation incroyable de nos hypothèses fut faite lors d’un des témoignages que vous avez entendus, du Dr Vinh-Kim Nguyen. Selon le Devoir, le docteur affirma que des protocoles euthanasiques étaient mis en place dans les CHSLD : « Ce sont des protocoles qui entraînent la mort. […] C’était en fait une euthanasie », a-t-il martelé. « Ce qui m’a vraiment traumatisé, c’est que j’ai vu des patients qui n’avaient pas à se rendre jusque-là, ils auraient pu être soignés. »

[3] Les meilleures estimations du taux de mortalité par infection (TMI) de la COVID-19 — le taux de décès par infection — semblent provenir d’études de séroprévalence analysées par John Ioannidis de l’Université de Stanford. Un article d’avril 2021 dont il est l’auteur a établi le TMI moyen du SARS‐CoV‐2 à 1,5 décès pour mille infections, où un taux d’un pour mille est la limite supérieure des décès dus à la grippe. Pour les moins de 70 ans, le TMI médian est de 0,05 %, soit cinq décès pour 10 000 infectés. Il s’ensuit donc que le taux de mortalité de la COVID-19 n’est pas de plusieurs ordres de magnitude supérieur à celui de la grippe, même s’il est peut-être plus mortel. Nous parlons donc d’une maladie relativement modérée, similaire à la grippe, et pas du tout comparable au SARS ou au MERS, qui ont un TMI de 10 pour cent et 36 pour cent respectivement. De plus, s’il s’avère que bon nombre des décès dans les foyers de soins de longue durée, qui représentent environ 70 % de tous les décès « COVID-19 » (au 8 novembre 2021) au Québec, sont en fait dus à la négligence, à la panique et à d’autres facteurs sociologiques, le taux réel de mortalité par infection de COVID-19 pourrait être bien inférieur à celui indiqué par les études de Ioannidis et al., qui obtiennent vraisemblablement les numérateurs pour le taux de mortalité par infection à partir des statistiques gouvernementales (taux de mortalité par infection = décès officiels /infections totales).

[4] Nous ne supposons pas ici qu’il faille que toutes les autorités soient conscientes de ce qu’elles faisaient ; il est probable que seul un petit nombre « savait », et que la majorité des scientifiques et politiques ont été aussi manipulés que le grand public.

[5] Plusieurs études (1, 2, 3, 4), dont la première a été traduite en français, ont été produites par le professeur Denis Rancourt dans lesquelles sont analysés les taux de décès toutes causes confondues dans différents pays en 2020. Il a été constaté que les courbes de décès qui allaient en augmentant, à la suite de la déclaration de la pandémie le 13 mars 2020, avaient des caractéristiques complètement différentes de celles qui résultent normalement de décès par virus, différences qui ont mené ce chercheur à conclure que ces décès (ces « pics COVID », post-13-mars-2020) devaient être largement imputables aux mesures-même censées « sauver des vies. »



Laissez un commentaire