Toute la vérité sur les 6700 victimes des CHSLD avec Sylvain Laforest
Par Joanne D’Arc (Campagne Québec-Vie) — Photo : AdobeStock
Avons-nous euthanasié nos aînées dans les CHSLD entre le printemps 2020 et 2021?
Le documentaire « CHSLD - Je me souviens », portant sur l’hécatombe de près de 6700 aînés des CHSLD, circule sur les réseaux sociaux depuis le 30 septembre 2022.
Le groupe des Macarons de la dignité a organisé une projection privée du film en septembre à laquelle j’ai assisté et où j’ai rencontré le réalisateur du documentaire, Sylvain Laforest. Nous avons eu un premier entretien lors de cette soirée.
Sylvain Laforest lors de la projection privée du documentaire « CHSLD - Je me souviens »
Sylvain a réalisé plus d’une centaine de documentaires pour des chaînes majeures de diffusion, puis a travaillé comme journaliste pour la chaîne d’information RT-France ainsi qu’en vidéojournalisme pour Nous-TV St-Hyacinthe. Présentement, il vit de la vente de ses livres et dédie son temps à des projets qui lui tiennent réellement à cœur, comme la réalisation de ce documentaire sur les aînées abandonnées dans les CHSLD du Québec.
L’entrevue qui suit est notre deuxième entretien, qui approfondit le sujet du drame qui s’est produit dans les CHSLD du Québec. Avant notre entretien, monsieur Laforest a insisté pour que je le tutoie.
Joanna : À quel moment t’es-tu rendu compte que quelque chose ne tournait pas rond dans les CHSLD?
S.L: Dès mars 2020. D’ailleurs, j’ai écrit un livre en 2015 qui se nomme « La déprogrammation » dans lequel je parlais déjà d’une pandémie, donc quand ça a commencé, je savais que c’était ça qu’on lançait comme opération. Par contre, je ne pensais pas que ça allait durer longtemps. Quand j’ai vu l’hécatombe qu’on causait dans les CHSLD, je me suis informé pour savoir ce qui se passait et j’ai vu que c’était le gouvernement qui mettait des mesures en place qui étaient absolument grotesques et qui étaient certaines de faire des victimes, parce qu’on parlait en partant de manque de soin.
Un gouvernement qui encourage la panique plutôt que la résolution de problèmes, déjà en partant, tu vois qu’il est dans un mode de destruction du système.
Joanna : Comment as-tu trouvé les personnes pour les témoignages du documentaire « CHSLD - Je me souviens » ?
S.L: C’est le gang des Macarons de la dignité qui m’a approché. Au début, c’était pour faire de la promotion pour eux. Puis, ils proposaient d’interviewer des gens sur ce qui s’est passé et de monter une campagne de promotion à partir de ça. Alors, je leur ai dit « tant qu’à faire déplacer ces gens-là pour des entrevues, je peux faire des grosses entrevues et tirer un documentaire », donc, j’ai proposé des noms. J’ai approché Robert Béliveau et Lucie Mandeville. Alain Roy m’a été proposé et Claude Laferrière, c’est un avocat connu qui dénonçait beaucoup. L’infirmier anonyme s’est présenté quand j’ai fait un appel à tous pour avoir des histoires.
Je voulais toucher à plusieurs pans. Avec Lucie Mandeville, j’avais l’aspect psychologique, avec Dr Béliveau, j’avais l’aspect médical, etc. J’ai fait 115 documentaires jusqu’à présent et je suis très habitué à structurer ça. Les autres documentaires que j’ai faits, c’était pour les médias mainstream.
Joanna : Est-ce qu’on peut conclure aujourd’hui que la hausse subite des décès qui ont été dits « liés au coronavirus », comptés à ce jour dans les CHSLD au Québec, est complètement fausse ?
S.L: Ce qu’ils ont fait avec leurs mesures, c’est qu’ils ont accéléré les décès de personnes qui auraient toffé [survécu] un an ou deux de plus. Les CHSLD, les gens vont là en fin de vie, ils sont déjà très fragiles. Pour que la pandémie (qui est finalement la grippe) ait l’air d’une pandémie, ils devaient causer une espèce de pic de mortalité. Les faux cas, les fausses urgences, on peut les créer statistiquement, mais les décès, tu ne peux pas. Soit le monde meurt, soit le monde ne meurt pas. Quand le monde meurt, tu fais gonfler les statistiques.
Si on regarde au niveau des statistiques, les décès qui ont eu lieu le printemps 2020, c’est comme ça qu’on a créé la première vague. Mais le printemps 2020, avec l’année 2021 et 2022, ça se rééquilibre. Donc ce sont des gens pour qui on a accéléré leur mort. On peut observer le même stratagème un peu partout, en Italie, France, l’État de New York, etc.
On a créé cette première fausse vague-là avec un manque de soin.
Le documentaire nous fait réaliser que simplement de refuser l’accès à ces gens aux proches aidants, c’est la fin pour eux. À quoi bon continuer à vivre si tu ne vois même plus les gens que tu aimes ? Les gens qui sont ton dernier lien avec la vie… Tu ne peux pas juste mentir sur les statistiques et espérer de créer une vague à partir de la grippe ordinaire.
Lire la suiteEntrevue avec Dr Robert Béliveau, un expert du documentaire « CHSLD - Je me souviens »
Par Joanne D’Arc (Campagne Québec-Vie) — Photo : Documentaire « CHSLD - Je me souviens »/Joanne D’Arc/Adobe Stock
Le Dr Robert Béliveau est un médecin de famille à la retraite. Il est l’un des experts qui a participé au documentaire de Sylvain Laforest « CHSLD - Je me souviens ». Ce documentaire, qui circule sur les réseaux sociaux depuis le 30 septembre, a été réalisé pour rendre hommage aux 6 700 victimes en CHSLD et en RPA qui ont été affectées sérieusement du printemps 2020 au printemps 2021.
Le but de cette production est surtout de se rappeler qu’il est de notre devoir, autant collectif qu’individuel, de faire respecter la dignité et le caractère sacré de toute vie humaine. Un des sujets qui a été abordé dans le documentaire était la vaccination obligatoire des aînés des CHSLD, même à l'encontre de leur volonté.
Dans la communauté médicale, les opinions étaient et demeurent partagées à ce sujet. Par ailleurs, Dr Béliveau témoigne clairement de sa position dans le documentaire.
« La première chose qu’il faut réaliser, c’est qu’on est actuellement dans un système qui est complètement corrompu […] Ça ne veut pas dire que les médecins sont tous corrompus. Il faut prendre sa responsabilité et ne pas se laisser dicter [sa conduite] aveuglément par les autres qui ont des conflits d’intérêts. Le NIH, le CDC, Santé Canada, ils sont infiltrés par les Pharmas. Il faudrait qu’il y ait une indépendance totale et que les Pharmas ne soient pas du tout impliqués là-dedans. Il y a des médecins qui voient clair. »
Le Dr Béliveau a aussi accepté de parler avec Campagne Québec-Vie lors de la soirée privée de projection du documentaire qui a eu lieu à Montréal. Ce qui suit est notre entretien.
Lire la suiteUne projection privée du film « CHSLD - Je me souviens » à Montréal, organisée par les Macarons de la Dignité
Par Joanne D’Arc (Campagne Québec-Vie) — Photo : Joanne D’Arc
Éditeur: Augustin Hamilton
À Montréal, le mercredi 28 septembre, a eu lieu une projection exclusive du film « CHSLD — Je me souviens » réalisé par Sylvain Laforest, sur les 6 700 victimes des centres CHSLD et en RPA qui ont été affectées sérieusement du printemps 2020 au printemps 2021.
Les gens se sont finalement retrouvés dans un resto-bar pour discuter, manger et boire, peu importe leur statut vaccinal. Après deux ans de terreur et de trauma imposé par le gouvernement durant l’état d’urgence créé durant la pandémie, le groupe des « Macarons de la Dignité » a facilité une rencontre mémorable qui a permis aux gens de se rappeler des aînés qui ont été brutalement maltraités pendant les périodes de confinement imposées lors de la pandémie.
La magnitude de ce qui s’est produit à l’endroit des aînés, en déficit capacitaire dans notre société durant cette période de crise, nécessite une commission d’enquête indépendante. Le documentaire met à la lumière à travers plusieurs témoignages la façon abominable dont les gens en fin de vie ont été traités dans les centres CHSLD (les maisons pour personnes âgées).
Pour rentrer dans les détails, bien que cela soit difficile à partager, les aînés dans les centres CHSLD ont manqué d’eau pendant 10 jours pour qu’ils ne remplissent pas leurs couches. Puis, les vitamines C et D leur ont été refusées. Finalement, ils ont été négligés lorsqu’ils avaient la bouche pleine de vomi et leurs couches pleines. Les étages des CHSLD étaient vides des membres du personnel et ceux qui étaient présents étaient débordés par leurs responsabilités. Beaucoup de décisions qui ont été prises dans ces circonstances manquaient d’empathie et d’humanité envers les résidents.
Par exemple, un témoignage du documentaire nous fait part d’un aîné qui avait été enfermé dans sa chambre avec plusieurs cadenas qui avaient été placés sur sa porte, comme pour enfermer un animal dans une cage. L’aîné en question résistait de toutes ses capacités physiques et détruisait les cadenas en les forçant. Imposer tout ça dans le but de la santé et la sécurité publique ?
Lire la suite«CHSLD - Le documentaire » sort cette semaine! Un film sur les 6700 décès dans les CHSLD par Sylvain Laforest
« CHSLD - Le documentaire » de Sylvain Laforest présente Laferrière, Alain Roy et Lucie Mandeville.
Par Joanne D'Arc (Campagne Québec-Vie)
« Les Macarons de la Dignité » est un groupe qui sensibilise l’ensemble de la population québécoise à l’hécatombe dont près de 6700 aînés furent victimes en CHSLD et en RPA du printemps 2020 au printemps 2021.
Tel qu’indiqué sur leur site, leur priorité est de veiller à ce qu’une commission d’enquête indépendante soit faite, afin d’assurer que les responsables soient identifiés et mis devant leurs responsabilités. Ils ont aussi pour mission de revaloriser la place des aînés en déficit capacitaire dans notre société, en nous rappelant qu’il est de notre devoir, autant collectif qu’individuel, de faire respecter la dignité et le caractère sacré de toute vie humaine.
« CHSLD - Le documentaire » est prévu pour le 28 septembre 2022 à Montréal à 19 h en projection privée et le 29 septembre à Québec à la même heure, puis en sortie officielle le 29 septembre sur plusieurs plateformes à 21 h. Pour connaître tous les détails, suivez leur page Facebook. Le documentaire de Sylvain Laforest présente parmi d’autres les témoignages d’experts comme :
- Claude Laferrière, avocat
- Alain Roy, sociologue
- Lucie Mandeville, professeure retraitée, ex-psychologue et auteure
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Quelques observations sur le rapport du coroner sur les décès en CHSLD durant la « première vague » en 2020
Par Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie
Le rapport du Coroner Géhane Kamel sur l’hécatombe dans les CHSLD lors de la « première vague » de la covid en 2020 vient de sortir. Ce rapport de plus de 190 pages contient plusieurs éléments valables pour les défenseurs de la vie.
Souvenez-vous qu’en fin de 2020 j’avais écrit une lettre ouverte à Mme Johanne Castonguay, Commissaire à la santé et au bien-être, concernant ce que je croyais être les véritables causes des décès en CHSLD. Je reproduis l’essentiel ici :
« À notre avis, les personnes vulnérables décédées au Québec ce printemps en nombre plus élevé que la normale ne sont pas uniquement, ni même pour la plupart, mortes d’un virus ayant un taux de létalité avoisinant celui d’une forte grippe saisonnière ; elles sont en majorité décédées pour d’autres raisons, parmi lesquelles :
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une grossière négligence, provoquée entre autres par un manque criant de main-d’œuvre dans les établissements de soins de longue durée, lui-même suscité en grande partie par une campagne de peur médiatique qui a semé la panique chez les employés de ces centres ;
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une situation de stress causée par l’isolement et les autres mesures sanitaires, affaiblissant le système immunitaire de personnes déjà très fragiles, et les rendant plus susceptibles de succomber à des maladies en temps normal relativement bénignes ;
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une politique de “triage” des personnes aînées, leur refusant en une période de pandémie un accès à des services hospitaliers qui leur étaient habituellement accordés ;
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une contamination des établissements pour personnes âgées par des personnes âgées malades qu’on a évacuées des hôpitaux (pour “libérer” 7000 lits, dont ceux de 1400 patients toujours malades), en anticipation d’une “vague” de malades plus “prioritaires” qui n’est jamais venue ;
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une suspension de plusieurs interventions chirurgicales et autres, toujours afin de “libérer” des lits pour faire face à la crise, temps d’arrêt dans les soins qui a pu indirectement causer plusieurs décès ce printemps ;
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la mise sur pied de protocoles à consonance euthanasiques ; »
Ces résidents de maisons de retraite ayant des « symptômes » de covid qui ont reçu des cocktails mortels
Par Celeste McGovern — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Rawpixel.com/Adobe Stock
ANALYSE
29 avril 2022 (LifeSiteNews) — Un nombre choquant de citoyens âgés sont morts lors de la première vague du COVID, et pas toujours à cause du virus mais de malnutrition et de déshydratation sévères, et par le biais de protocoles qui utilisaient des médicaments euthanasiques et des « parcours de fin de vie » comme traitement de première ligne pour tout symptôme, selon une analyse récente publiée dans le C2C Journal. De tous les pays occidentaux, le Canada était l’endroit le plus meurtrier pour un résident de maison de soins de longue durée à risque.
« À la fin du mois de mai 2020, le Canada rapportait que 81 % des décès de Covid-19 du pays avaient eu lieu dans des établissements de soins de longue durée », écrit Anna Farrow, directrice générale du Conseil catholique anglophone de la province de Québec. « Cela se compare à une moyenne de 38 pour cent dans les 37 autres pays de l’OCDE. Cette proportion a diminué, mais un rapport de décembre 2021 de l’Institut canadien d’information sur la santé a noté que les établissements de soins de longue durée représentaient encore 43 pour cent des décès liés au Covid-19 ».
Ce chiffre est remarquablement élevé si l’on considère que les gouvernements ont appliqué des stratégies strictes de verrouillage en cas de pandémie et d’autres mesures COVID pour protéger les personnes âgées et vulnérables. Pourquoi ont-ils échoué ?
Qu’est-ce qui a tué Mamie ?
La campagne Don't Kill Granny est apparue pour la première fois en Angleterre, en août 2020, lorsque la ville de Preston l’a utilisée pour augmenter sa politique empêchant le mélange des ménages, écrit Farrow. « Le slogan Ne tuez pas votre Mamie a rapidement été adopté par le ministre britannique de la Santé de l’époque, Matt Hancock, et utilisé pour encourager les jeunes à limiter leurs interactions sociales. »
Alors, pourquoi les personnes âgées sont-elles mortes en si grand nombre, surtout au Canada, demande-t-elle. « Qu’est-ce qui a tué Grand’mère ? »
Nous savons qu’au printemps 2020, au Canada, dans les maisons de soins infirmiers, où le personnel était déjà en pénurie et surchargé de travail, le personnel soignant a quitté le navire en nombre sans précédent. Pourquoi rester et être surmené et sous-payé dans des conditions misérables alors qu’il y avait un risque supposé d’attraper une infection mortelle ?
Lire la suiteLa Société québécoise des médecins de soins palliatifs signale des doses de médication « potentiellement excessives » pour les cas covid
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : WaveBreakMediaMicro/Adobe Stock
Des rapports de la Société québécoise des médecins de soins palliatifs (SQMDSP) soulignent un côté inquiétant de certains protocoles de détresse respiratoire mis en place au printemps 2020 pour les cas covid. Ils indiquent que des doses de médication « potentiellement excessives » ont été employés dans le cadre de ces protocoles, en vigueur jusqu’en automne dernier où quelques-uns d’entre eux ont été retirés, menant possiblement certains patients à un état de « dépression respiratoire », lui-même pouvant amener le décès de l’intéressé. Mais précisément, n’a-t-on pas dit que les patients covid pouvaient être sujets à des difficultés respiratoires ?
Radio-Canada rapporte :
Des doses de médication « potentiellement excessives » figurent dans plusieurs protocoles de détresse respiratoire de patients atteints de la COVID-19, constate la Société québécoise des médecins de soins palliatifs (SQMDSP) qui lance un appel à corriger la situation dans les meilleurs délais.
Lors des premiers mois de la pandémie, bien des infirmières et des médecins ont eu à prodiguer des soins palliatifs à des patients atteints de la COVID-19 dans des conditions inédites.
Au fil des semaines, le virus faisait des victimes surtout chez les personnes âgées, dont plusieurs présentaient de grandes difficultés respiratoires.
Cela confirme les dires de médecins et d’infirmières qui ont rapporté avoir vu ou appliqué des protocoles dangereux ou provoquant le décès de patient covid.
Certains protocoles ont été retirés :
Lire la suiteDes protocoles ont été adoptés rapidement dans les établissements pour répondre à la demande des équipes, dont l’expertise et la formation en soins palliatifs étaient très variables d’un milieu de soins à l’autre, constate aujourd’hui Christiane Martel, présidente de la Société québécoise des médecins de soins palliatifs.
À la demande de Radio-Canada, une douzaine de médecins de la Société ont parcouru les protocoles de détresse respiratoire en vigueur au début de l’automne dernier auprès d’une vingtaine d’établissements de santé partout au Québec. Au fil de notre démarche, certains ont été retirés.
La question du fameux « angle mort » des CHSLD doit être résolue
Par Geneviève De Vriendt (Campagne Québec-Vie) — Photo : Rawpixel.com/Freepik
L’enquête de la coroner Géhane Kamel sur les décès en CHSLD continue, mais elle témoigne de sa frustration devant l’incompétence et l’inexactitude des témoignages.
« Il me semble que les gens devraient être capables de nous dire en toute franchise qu’ils ont peut-être eu un angle mort envers les CHSLD... » dit-elle.
L’incapacité de l’ex-directeur de la sécurité civile au ministère de la Santé, Martin Simard, de répondre aux questions concernant le manque d’équipement de protection dans les CHSLD, et de semblables incohérences empêchent la résolution de l’histoire ; la coroner n’en peut plus.
Selon Le Journal de Montréal, la commissaire Castonguay a dit qu’elle « pense qu’entre le rapport de la Protectrice du citoyen, le rapport à venir de la coroner et (ses propres) rapports, on a tout ce qu’il faut pour s’engager dans une transformation et regarder vers l’avenir. »
Mais avant de regarder vers l’avenir, le passé doit être examiné. La question du fameux « angle mort de l’angle mort » du gouvernement doit être résolue.
« Trois témoins, dont l’ex-ministre de la Santé Danielle McCann, ont déclaré qu’ils connaissaient les risques concernant les personnes âgées dès le mois de janvier » rapporte Radio-Canada, ce qui nous porte à croire que l’angle n’était pas invisible aux yeux de tous.
Les faits démontrent pourtant un nombre non négligeable de décès dans les CHSLD, et une négligence évidente dans les soins apportés aux personnes âgées.
La journaliste Josée Legault commente, « Si des milliers d’enfants étaient morts ici dans les mêmes conditions abominables, nous aurions été des millions à envahir les rues pour le dénoncer. Pour les aînés, il n’y a pas eu de manifestations » ; commentaire qui reflète le jugement sélectif d’une société pro-avortement puisqu’en effet, non seulement des milliers, mais des millions d’enfants meurent chaque année dans les « conditions abominables » de l’avortement et pourtant, des « millions » n’envahissent pas les rues pour le dénoncer.
Un médecin québécois témoigne que des patients atteints de covid étaient euthanasiés plutôt que soignés
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Koonsiri/Adobe Stock
Une enquête québécoise sur les décès liés au covid a révélé des faits encore plus troublants. En septembre, j’ai publié un article tiré du témoignage d’une infirmière auxiliaire affirmant que bon nombre des décès survenus dans les maisons de retraite covid-19 étaient dus à des mauvais traitements et à de la négligence.
Un médecin québécois a déclaré à l’enquête sur les décès liés au covid que de nombreux patients traitables sont en fait morts par euthanasie.
Un article de Clara Descurninges pour la presse canadienne rapporte le témoignage du Dr Vinh-Kim Nguyen qui travaillait aux urgences de l’Hôpital général juif lors de la première vague de la pandémie de covid-19. Le Dr Nguyen, qui avait auparavant géré la pandémie d’Ebola avec Médecins sans frontières, a déclaré à la commission d’enquête que :
Les patients qui arrivaient des CHSLD lourdement atteints de COVID-19 étaient, selon lui, « étonnamment bien après un jour ou deux de perfusions ou d’oxygène ». « En hydratant ces patients, ils se sont rétablis très facilement ».
Le Dr Nguyen a été envoyé dans les CHSLD pour travailler avec les patients atteints de covid-19. Il a témoigné qu’il s’est retrouvé dans une situation très différente. Descurninges rapporte :
Voulant transférer les patients à l’hôpital, il a rapidement découvert « les nombreux obstacles » mis sur son chemin, alors que les directives de santé publique recommandaient de garder les résidents sur place.
Pour les patients coincés en CHSLD, les seules mesures disponibles étaient souvent des protocoles de détresse respiratoire de fin de vie, ou des cocktails de médicaments puissants utilisés pour réduire la souffrance, a-t-il témoigné. « Ce sont des protocoles qui mènent à la mort. [...] Il s’agit en fait d’euthanasie », a-t-il insisté.
« Ce qui m’a vraiment traumatisé, c’est que j’ai vu des patients qui n’auraient pas dû y aller [à la mort], ils auraient pu être soignés. »
Descurninges a également rapporté le témoignage du Dr Réjean Hébert qui a déclaré à l’enquête que 10 % des patients des CHSLD sont décédés de covid-19 pendant cette période. Le Dr Hébert, spécialiste en gérontologie et professeur en évaluation des politiques de santé à l’Université de Montréal, a déclaré que ces décès représentaient un « massacre » par « âgisme systématique ».
Le Dr Hébert a qualifié la gestion des soins de santé au Québec de « monstres administratifs » en référence à ce qu’il a appelé les six niveaux hiérarchiques de gestion.
L’enquête québécoise a été mise sur pied pour déterminer pourquoi, du 25 février au 11 juillet 2020, les Québécois âgés de 70 ans et plus représentaient 92 % des décès dus au covid-19.
J’ai écrit plusieurs articles concernant les décès liés au covid-19. Je crois qu’à des degrés divers, les mêmes abus, négligences et euthanasies qui se sont produits dans les décès liés au covid-19 au Québec se sont également produits dans d’autres juridictions. La seule différence est que le Québec a mis en place une enquête sur ces décès liés au covid-19.
Décès suspects dans les CHSLD : Lettre ouverte à la coroner Géhane Kamel
Me Géhane Kamel (Capture d'écran / YouTube / CPAC)
Le 22 novembre 2021 +JMJ+
Madame la coroner
Me Géhane Kamel
Objet : enquête publique sur certains décès survenus au cours de la pandémie de COVID-19 dans des CHLSD, des résidences privées pour aînés et d’autres milieux d’hébergement pour personnes vulnérables ou en perte d’autonomie
Madame,
Cela fait déjà plusieurs mois qu’à Campagne Québec-Vie nous suivons avec un vif intérêt le déroulement de votre enquête sur les décès des personnes âgées survenus au printemps 2020 dans les établissements de soins de longue durée du Québec.
Par ailleurs, vous vous souvenez peut-être de la lettre ouverte que nous avions adressée l’année dernière, principalement à la Commissaire à la Santé, Joanne Castonguay, lettre qu’on nous avait conseillé de vous faire suivre.
Dans cette lettre, nous proposions des facteurs pouvant mieux expliquer la hausse de décès « toutes causes confondues » observée au Québec au printemps 2020.[1] Tout en croyant possible que le coronavirus ait été responsable pour une part des décès survenus durant cette période, nous maintenions — et nous maintenons encore — que les raisons suivantes, citées dans cette lettre, expliquent mieux la hausse subite des décès « liés au coronavirus » comptés à ce jour au Québec :
- une grossière négligence, provoquée entre autres par un manque criant de main-d’œuvre dans les établissements de soins de longue durée, lui-même suscité en grande partie par une campagne de peur médiatique qui a semé la panique chez les employés de ces centres ;
- une situation de stress causée par l’isolement et les autres mesures sanitaires, affaiblissant le système immunitaire de personnes déjà très fragiles, et les rendant plus susceptibles de succomber à des maladies en temps normal relativement bénignes ;
- une politique de « triage » des personnes aînées, leur refusant en une période de pandémie un accès à des services hospitaliers qui leur étaient habituellement accordés ;
- une contamination des établissements pour personnes âgées par des personnes âgées malades qu’on a évacuées des hôpitaux (pour « libérer » 7000 lits, dont ceux de 1400 patients toujours malades), en anticipation d’une « vague » de malades plus « prioritaires » qui n’est jamais venue ;
- une suspension de plusieurs interventions chirurgicales et autres, toujours afin de « libérer » des lits pour faire face à la crise, temps d’arrêt dans les soins qui a pu indirectement causer plusieurs décès ce printemps ;
- la mise sur pied de protocoles à consonance euthanasique ;
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