Attaque médiatique contre les centres pro-vie du Québec
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« On ne s’explique pas pourquoi il y en a de plus en plus [de centres d’aide pro-vie pour femmes enceintes]. La seule chose qu’on peut voir, c’est qu’il y a une voix antiavortement de plus en plus décomplexée. »
-- Cindy Pétrieux, Co-coordonnatrice à la Fédération du Québec pour le planning des naissances
« Campagne Québec-Vie, un groupe pro-vie influent »
-- Marissa Groguhé, journaliste, La Presse
Ces citations sont puisées dans une série d’articles publiés le 3 janvier dans La Presse +. Manifestement, leur objectif est de dénoncer la montée rapide — et pour eux, inquiétante — du nombre des centres pro-vie pour femmes enceintes en difficulté au Québec. Voyez-vous, à la grande consternation des organismes pro-avortement, telle la Fédération du Québec pour le Planning Familial, ces trois dernières années ont vu une augmentation de près de 100 % du nombre de centres pro-vie au Québec, qui sont passés de 15 en 2015 à 27 en 2018.
Des chercheuses de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) auraient entrepris une grande étude sur l’étendue du phénomène ainsi que sur les méthodes utilisées par les groupes pro-vie, y compris par notre service Enceinte et inquiète. Conclusion : nous serions coupables de mentir et de manipuler des femmes vulnérables. Nous serions coupables « d’humaniser » l’enfant à naître et de dire que l’avortement entraîne des séquelles sérieuses pour l’enfant (la mort) et pour la mère. Ces organismes en faveur de l’avortement cherchent donc à nous faire taire coûte que coûte. La FQPN pense même intenter une action collective contre les centres pro-vie du Québec, et cherche des femmes prêtes à témoigner contre nous.
Il y a plusieurs leçons à tirer de cette série d’articles. Premier constat : on cherche à nous retirer notre liberté d’action et d’association en tant que chrétiens. On veut bien tolérer notre droit de parole, tant et aussi longtemps qu’il ne se traduit pas en actions concrètes, par exemple par la fondation d’un centre pour femmes enceintes en difficulté. On nous permet de penser à contre-courant, et même de parler un peu, mais jamais d’agir en accord avec nos convictions affichées ! Selon ces organisations pro-avortement et leurs complices, nos croyances religieuses et morales – fondées en raison – deviennent « trompeuses » et « mensongères » lorsqu’elles sont vécues et incarnées dans une œuvre tel notre service Enceinte et inquiète.
En deuxième lieu, on peut constater un début de panique chez nos adversaires. C’est un bon signe. Le vent tourne, partout sur la planète, et même dans notre petit coin de pays. De plus en plus de nations, de plus en plus de sociétés, contestent le libéralisme mur à mur mis en place après la Deuxième Guerre mondiale. Ce libéralisme, qui affirme l’autonomie absolue de l’individu (« l’idéologie du choix ») aux dépens d’une morale cohérente chrétienne, a agi, par l’avortement, la contraception, le mariage « gai », l’euthanasie, etc., comme un solvant sur les familles et les communautés partout sur la planète. Plusieurs nations, par réflexe de survie, contestent aujourd’hui ce libéralisme qui ignore des vérités aussi fondamentales que les 10 commandements de Dieu. En Pologne, en Hongrie, en Autriche, en Italie, au Brésil, les peuples se réveillent et conviennent qu’il y a des vérités qui limitent la volonté de l’individu, que « Tu ne tueras point » n’est pas une loi parmi d’autres, mais une condition essentielle pour la survie des familles, des nations, des États et des civilisations. Campagne Québec-Vie se veut, ici au Québec, à l’avant-garde de cette renaissance des nations, par le retour des peuples à la reconnaissance de Dieu et de ses lois. Nous constatons que notre « voix décomplexée », entre autres sur les réseaux sociaux, porte fruit.
Une constatation encourageante peut être tirée de cette série d’articles : nous voyons à quel point le militantisme pro-avortement est marginal en comparaison de notre mouvement pro-vie. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce ne sont pas les gens ordinaires qui militent en faveur de l’avortement. Mises à part les fondations bien nanties, c’est le gouvernement qui finance ces mouvements qui nous sont hostiles. Par exemple, la FQPN, en l’année fiscale 2017-2018, a été financée à 96 % par le gouvernement du Québec. En comparaison, CQV, muni d’un budget de loin supérieur à celui de la FQPN, est financé à 0 % par le gouvernement et à 100 % par vous qui lisez ces lignes. Et nous en sommes extrêmement fiers ! Nous en rendons grâce à Dieu. Pour sa part, le journal La Presse, qui sert de porte-voix à ces groupes pro-avortement, a dû se restructurer faute de revenus, se transformant en OSBL (et bientôt, en organisme de bienfaisance), le rendant, en toute probabilité, récipiendaire imminent de la largesse de Justin Trudeau et de son fonds de 595 millions $, créé à un an de l’élection fédérale 2019 pour financer les médias canadiens « dignes de confiance. » En somme, un média tributaire de l’État se fait le porte-voix d’un organisme pro-avortement entièrement subventionné par le gouvernement, pour discréditer des centres d’aide et des organismes financés à 100 % par le peuple – et on se plaint ensuite du populisme anti-élite et anti-gouvernement qui prend forme partout sur la planète !
À Campagne Québec-Vie, nous ne sommes certainement pas contre l’idée même d’un gouvernement. Nous voulons seulement qu’il respecte la foi, la famille et la vie, de la conception à la mort naturelle. Au lieu de financer l’avortement, pourquoi ne pas poser un geste bénéfique pour la nation en encourageant la famille ?
***
Le mois prochain je vous ferai part de plusieurs de nos projets pour l’année qui vient, qui s’annonce fort mouvementée et passionnante. En attendant, je vous souhaite un 2019 rempli de bonheur, de santé et de paix. Pour la Vie !
Georges Buscemi, Président
Nous ne serons jamais neutres
La petite Marie Monalisa dans les bras de sa mère.
Par Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie
En décembre 2011 (déjà 7 ans !), Campagne Québec-Vie a lancé Enceinte et inquiète, un service d’aide aux femmes enceintes en difficulté. Par le site Web et le numéro sans frais, nous invitons les femmes enceintes en détresse de nous contacter pour une écoute et des références vers des médecins et des bénévoles pro-vie, ainsi que de l’hébergement ou d’autres services, pour aider ces mères à faire le choix de la Vie pour elles et leur enfant. Depuis, des femmes de tous les horizons nous ont contactés, et des vies ont été sauvées.
Ici nous voyons la petite Marie Monalisa dans les bras de sa mère. Cette dernière s’apprêtait à se faire avorter, mais a changé d’idée à la vue de nos bénévoles présents non loin d’un avortoir de Montréal.
Aujourd’hui, notre service continue de rouler. Nous recevons une douzaine d’appels et de courriels par semaine, ce qui nous tient très occupés, étant donné nos ressources limitées.
Lire la suiteÉlections provinciales : Pour quel parti voter ?
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Nous sommes à la veille de l’élection provinciale au Québec, le jour du scrutin étant le 1er octobre 2018, avec possibilité de vote par anticipation du 21 au 27 septembre.
Plusieurs nous l’ont demandé : pour qui voter ? Avant de répondre, j’aimerais premièrement vous rappeler les principaux objets de notre association, Campagne Québec-Vie, car ce sont ces objets qui serviront de guide pour notre évaluation :
- Promouvoir la reconnaissance, par les représentants de tous les corps sociaux, y compris ceux de l’État, de la nécessité du christianisme, en tant que seule religion intégralement vraie, pour une réalisation pleine et entière du bien commun;
- Promouvoir la reconnaissance du fait que la foi chrétienne est raisonnable, et que la raison soutient la foi et la morale chrétiennes.
- Promouvoir le respect de la vie humaine depuis la conception jusqu’à la mort naturelle ainsi que les droits de la personne et de la famille;
En un mot, nous affirmons que chaque être humain n’a pas seulement des droits. Il a également -- nous dirions même surtout -- des devoirs, envers son prochain et... envers Dieu.
Les droits et devoirs sont liés, car tous découlent du même Créateur. Si, par exemple, un humain a le droit de vivre et d’être heureux, c’est qu’il n’est ni la propriété d’une autre personne humaine, ni de lui-même, mais qu’il appartient à un Dieu qu’il est appelé à connaître, aimer et servir.
De plus, les droits et devoirs de la personne sont fondés en raison : avec la grâce de Dieu, toute personne de bonne volonté peut user de son intelligence pour découvrir le plan de Dieu sur sa vie et l’embrasser.
Voilà pourquoi il est insensé de séparer la vraie religion de la politique, car Dieu, en tant que Créateur, est à l’origine de tout : il ne saurait y avoir des aspects de la vie d’une personne qui puissent être « séparés » de Dieu ou « libres» de Dieu. Le « libéralisme », compris comme étant une doctrine selon laquelle certains aspects de notre vie (économique, politique, sexuelle, etc.) échappent à Dieu, n’a pas de sens.
Encore moins sensée est la doctrine selon laquelle Dieu n’existerait pas. Appliquée au domaine politique, cette croyance nous donne le Communisme, véritable machine à broyer les corps et les âmes.
Comme je vous l’ai dit dans un précédent courriel, le Québec a rejeté le christianisme il y a une cinquantaine d’années, et il n’est pas surprenant que le Québec soit devenu aujourd’hui une véritable machine à broyer les corps (des enfants à naître, par milliers) et les âmes (pensons au système scolaire contemporain, au cours éthique et culture religieuse et au cours d’éducation sexuelle...) Mais alors, que faire en attendant que les Québécois embrassent de nouveau le christianisme ? Pour qui voter le 1er octobre ?
Lire la suiteLe Québec et le Canada ont besoin de Dieu
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Il y a 60 ans, le Québec par ses élites a rejeté le christianisme. S’est ensuivi un tsunami d’avortements (moins de 1000 par an en 1971, aujourd’hui, 30 000 par an), de divorces (pour chaque 100 mariages dans une année, 50 divorces) et de lois douteuses (p. ex. mariage « gai » en 2005, euthanasie en 2016). Finalement, une forte immigration, rendue nécessaire par le faible taux de reproduction (avortement, stérilisation, contraception), risque aujourd’hui de rayer de la carte les peuples fondateurs du Canada ainsi que d’introduire dans notre société des pratiques et croyances des plus nocives (p. ex. l’Islam).
Drogués par leurs écrans lumineux ainsi que par l’amour du confort et du sexe, les Québécois et Canadiens semblent pour la plupart incapables de se secouer de leur torpeur. Et les médias subventionnés et oligarchiques pèsent sur les consciences comme une chape de plomb, rendant quasiment impossible une pensée saine et originale. Devons-nous nous résigner à une disparition tranquille ?
Jamais. Un changement est possible. Mais il faut vouloir un vrai changement. Vouloir quoi ? Nous devons vouloir Dieu dans notre vie, y compris dans la politique.
Viktor Orban et la « démocratie chrétienne »
Tournons-nous vers un autre peuple jadis opprimé, le peuple hongrois, qui a su, avec la grâce de Dieu, se libérer de son état d’esclavage mental et spirituel pour devenir un modèle pour l’Europe et pour le monde.
Les Hongrois, aujourd’hui un peuple fier de 10 millions d’âmes, gémissaient sous la botte du communisme dès la fin de la 2e guerre mondiale. Ils avaient plus que les médias de masse tordus qui pesaient sur eux : ils souffraient du joug du tyran Stalin et de ses successeurs. En bref, la Hongrie était victime de l’athéisme total, imposé à tous les niveaux, spécialement en politique.
En 1989, l’URSS s’effondra et la Hongrie se trouva libre. Par contre, ce pays risquait de tomber dans un mal plus grand, celui de se vouer à l’argent et au confort, comme le font tant de pays occidentaux.
C’est pourquoi en 2010 le peuple hongrois s’est doté d’un chef, Viktor Orban, et d’une Loi fondamentale (une constitution), pour le protéger des dérives. Les Hongrois ne voulaient être ni communistes, ni libéraux (c’est à dire indifférents au bien et à Dieu), mais chrétiens !
Lisons une petite partie de cette « Loi fondamentale », et voyons si nous, Québécois et Canadiens, pouvons en tirer quelque chose.
Loi fondamentale de la Hongrie le 25 avril 2011 :
Bénis les Hongrois, ô Seigneur!
PROFESSION DE FOI NATIONALE
NOUS, MEMBRES DE LA NATION HONGROISE, à l’aube de ce nouveau millénaire, déclarons avec responsabilité pour tous les Hongrois ce qui suit : nous sommes fiers que notre roi Saint Étienne ait placé l’État hongrois sur des fondations solides en faisant entrer notre patrie dans l’Europe chrétienne. Nous sommes fiers de nos ancêtres qui se sont battus pour la survie, la liberté et la souveraineté de notre nation. Nous sommes fiers des remarquables créations intellectuelles des Hongrois. Nous sommes fiers que notre peuple se soit battu pendant des siècles pour défendre l’Europe, contribuant aux valeurs communes de celle-ci par son talent et son assiduité. Nous reconnaissons la vertu unificatrice de la chrétienté pour notre nation. (…)
La dignité humaine est inviolable. Toute personne a droit à la vie et à la dignité humaine ; la vie du foetus doit être protégée dès sa conception.
Voilà une Constitution digne de ce nom; voilà un peuple engagé sur la bonne voie !
Depuis 2010, fidèle à sa Loi fondamentale, la Hongrie a valorisé son patrimoine chrétien, implanté des politiques familiales et a fermé ses frontières à des migrations abusives, et voilà le résultat :
- La quantité d’avortements a diminué de plus d’un tiers de ce qu’ils étaient en 2010 (40 449 à 28 500).
- Le nombre de divorces est nettement réduit (23 873 en 2010 à 18 600 en 2017) et…
- Le nombre de mariages a augmenté (35 520 en 2010 et 50 600 en 2017).
Encore une fois, nous voyons là un pays engagé sur la bonne voie !
La clé : une société ni libérale, ni athée, mais chrétienne
Quelle est la leçon à retenir ? Viktor Orban, premier ministre de la Hongrie, résume mieux que quiconque cette leçon, par les paroles suivantes qu’il a prononcées le 28 juillet 2018 :
« Proclamons avec confiance que la démocratie chrétienne n’est pas libérale. [...] La démocratie libérale est favorable au multiculturalisme, tandis que la démocratie chrétienne donne la priorité à la culture chrétienne... »
Et il continua :
« Bien que nous puissions sembler être une minorité, nous sommes nombreux, en Europe, à avoir comme but commun de construire l’Europe une fois de plus sur les fondations solides du christianisme... La Hongrie suit cette voie depuis 2010. »
Au Québec et au Canada, nous pouvons sembler être une minorité de croyants, mais cette minorité agissante peut devenir un mouvement pour la reconstruction d’un Québec et d’un Canada sur les fondations solides du christianisme...
... Et Campagne Québec-Vie se veut la bougie d’allumage pour lancer un tel mouvement. Mais nous avons besoin de votre appui.
Dans les semaines, les mois et les années à venir, ce sera notre message : Dieu doit régner à tous les niveaux, y compris la politique.
Merci de continuer à nous soutenir par la prière et par vos dons. Nous avons besoin de vous !>>
Vôtre pour la Vie,
Georges Buscemi, Président
« Je vous souhaite de regarder la réalité en face »: Lettre ouverte au premier ministre Justin Trudeau
Famille de l'auteur. « Monsieur le Premier Ministre, comme vous je connais la beauté et la profondeur du rôle de père comme protecteur des personnes faibles et vulnérables, spécialement des enfants.»
Bravo ! Sous peu, nous dépasserons notre objectif de 4000 signatures contre l'acharnement de Justin Trudeau contre les pro-vie et les chrétiens.
(Si vous ou vos amis n'avez pas encore signé notre pétition, faites-le dès aujourd'hui >>)
Aussi, nous avons contacté dernièrement un député libéral du Québec, et nous lui ferons parvenir la lettre ouverte à Justin Trudeau que vous trouverez ci-dessous. Finalement, dans un futur proche, nous présenterons vos pétitions à Ottawa. Nous vous tiendrons au courant de nos démarches ! (Pour suivre tous les rebondissements de l'affaire des subventions pour étudiants et les autres actes injustes du gouvernement libéral de Justin Trudeau, allez ici >>)
Continuons le bon combat,
Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie
« Je vous souhaite de regarder la réalité en face »: Lettre ouverte au premier ministre Justin Trudeau
Le très honorable Justin Trudeau, C.P., député
Premier Ministre du Canada
Édifice Langevin Ottawa (Ontario)
K1A 0A2
Monsieur le Premier Ministre,
Je vous écris pour vous exprimer ma profonde déception devant la nouvelle que votre gouvernement désormais refusera d’accorder des subventions, dans le cadre du Programme « Emploi d’été Canada », aux organismes dont le « mandat principal » est de combattre l’injustice de l’avortement. Je vous écris aujourd’hui pour 1) vous décrire un peu mon historique personnel ainsi que celui de l’organisme pro-vie que je représente, Campagne Québec-Vie, pour vous faire comprendre comment des milliers de Canadiens comme moi-même pourraient s’opposer à ce que vous pensez être un droit inviolable, l’avortement, 2) réfuter votre prétention, infondée, que le droit absolu à l’avortement est enchâssé dans la constitution canadienne et la Charte des droits et libertés, 3) vous présenter néanmoins un point sur lequel nous semblons être en accord; 4) vous proposer une voie à suivre qui serait véritablement au service du bien commun de tous les Canadiennes et Canadiens.
Monsieur le Premier Ministre, comme vous je suis père de famille dans la quarantaine. Comme vous je connais la beauté et la profondeur du rôle de père comme protecteur des personnes faibles et vulnérables, spécialement des enfants. Néanmoins, voilà dix ans que je me bats bec et ongles contre le prétendu « droit » à l’avortement tandis que vous êtes un défendeur inconditionnel de ce « droit » qu’auraient les femmes de mettre un terme à la vie de l’enfant qui grandit en elles.
Comment expliquer une telle divergence d’opinion, spécialement lorsque vous ne cessez d’affirmer publiquement votre attachement au catholicisme, dont l’enseignement, de la bouche de ses dirigeants (dont le Pape Jean-Paul II et le Pape François), ne peut être plus clair : que tout avortement provoqué est un « meurtre » absolument à proscrire ?
Monsieur, j’étais comme vous un catholique qui ne se souciait pas de la vie des enfants à naître. Je dois vous avouer par contre que je n’étais pas « pro-choix ». Pour moi, la question ne m’intéressait simplement pas. Vers la mi-trentaine, j’étais étudiant au doctorat, et catholique pratiquant. La question de l’avortement commençait, en ces temps-là, à m’intéresser davantage, étant donné les enseignements de l’Église sur cette question. Rien par contre ne m’avait préparé pour l’expérience que j’ai faite lorsque j’ai visionné une vidéo d’avortement diffusée lors d’une soirée organisée par un groupe « pro-vie » de l’université où j’étudiais. La vue de ces petits corps démembrés d’enfants à naître qui ont perdu la vie faute de protection m’a marqué, tel un fer rouge, la conscience pour toujours. Jamais je ne pourrai effacer ni nier la réalité de ce qu’est un avortement : loin d’être un droit, ce geste n’est rien d’autre que le meurtre d’un être humain innocent. J’ai vu de mes yeux le corps d’un enfant avorté de 20 semaines de gestation se faire enrouler dans du papier ciré pour être jeté à l’incinérateur : est-ce là une valeur canadienne dont tous peuvent être fiers ?
Loin d’être un droit à défendre et à promouvoir partout dans le monde, l’avortement est une tragédie indicible. Monsieur le Premier Ministre, au-delà du débat, il y a la réalité : celui du petit bébé, de l’enfant, qui est visé par l’avorteur et tué à chaque fois qu’un avortement a lieu. Comment pouvez-vous ignorer cet enfant? Moi, il m’a fallu cette vidéo pour me réveiller. Je vous souhaite aussi ce réveil, car même si la réalité peut choquer et même nous blesser, il vaut mieux souffrir dans la réalité que de jouir dans un monde d’illusions réconfortantes.
Ne vous méprenez pas : je suis tout aussi conscient d’une autre réalité, celle de la femme enceinte en détresse. Elle aussi a ses angoisses et ses besoins. Elle aussi souffre terriblement. C’est pourquoi l’organisme au sein duquel j’œuvre depuis 10 ans, Campagne Québec-Vie, tout en condamnant l’avortement, offre également un service d’aide et d’écoute auprès de ces femmes. Par contre, autant que nous aimerions trouver pour ces mamans un moyen de sortir de leur impasse, jamais nous ne pourrions leur offrir comme solution légitime la mise à mort de leur enfant à naître.
Maintenant, passons à votre prétention que l’avortement serait un droit absolu, selon la Charte et son interprétation par la Cour suprême du Canada. Une lecture attentive de l’arrêt Morgentaler (1988), cette décision de la Cour suprême qui dépénalisa l’avortement au Canada, nous indique clairement que ce soi-disant « droit » est restreint et que « parvenu à un certain point (p. ex. du développement de l’enfant), les intérêts légitimes de l’État vis‑à‑vis... la vie fœtale justifient de le restreindre. » (para. 236). Donc cette décision indique que l’avortement peut être restreint par le parlement. D’ailleurs, une telle tentative, menée par le gouvernement de Brian Mulroney, a été défaite de justesse au Sénat, en troisième lecture.
Passons maintenant au principe qui nous unit. Vous serez peut-être surpris, mais je suis en complet accord avec vous sur le point suivant : un État qui serait doté d’une Charte digne de ce nom ne serait aucunement obligé d’octroyer des fonds à des groupes qui combattent sa charte ou les droits qu’elle reconnaît. Je ne vois pas en quoi un État de droit aurait intérêt, par exemple, à subventionner des groupes qui feraient la promotion de l’esclavage. Je sais que si un jour le droit à la vie de l’enfant à naître est inscrit dans notre Charte, je ne serais pas de ceux qui se plaindraient de voir un groupe « pro-choix » se faire refuser son financement !
C’est d’ailleurs pourquoi je trouve spécieuse votre distinction entre « mandat principal » et « mandat secondaire » dans cette affaire d’allocation de fonds pour le Programme « Emploi d’été Canada ». Contre votre affirmation que les religions seront épargnées de votre épuration, j’ajoute que tôt ou tard une Église qui n’aurait que le « mandat secondaire » de combattre l’avortement passera dans votre collimateur et se fera refuser son financement, et pour cause : comment refuser le financement à un organisme comme le mien qui combat l’avortement tout en l’accordant à une Église qui m’enjoint par sa doctrine et par la bouche de ses dirigeants de continuer mon combat ? Pour reprendre l’exemple de l’esclavagisme, si moi-même j’étais premier ministre, je ne verrais pas en quoi je pourrais refuser le financement aux organismes pro-esclavage tout en l’accordant aux organismes religieux qui encouragent l’esclavage.
Monsieur Trudeau, je veux maintenant oser vous suggérer une voie à suivre qui serait, selon moi, véritablement au service du bien commun de tous les Canadiennes et Canadiens. Tout simplement, je vous souhaite de regarder la réalité en face. Vous êtes manifestement attaché au catholicisme : demandez-vous pourquoi. Demandez-vous pourquoi vous passez sous silence l’existence de cet enfant qui est la victime de l’avortement, quand notre Église enseigne qu’il faut défendre à tout prix ces petites vies innocentes. Si vous aimez défendre les marginalisées et les persécutés, demandez-vous pourquoi vous refusez de voir en la personne de l’enfant à naître le marginalisé par excellence. J’ai la conviction qu’une fois vos yeux ouverts à la réalité de l’avortement, vous serez du même coup amené à comprendre cette religion catholique que vous semblez affectionner sans trop la connaître. Surtout, en souffrant ici-bas en tentant d’enrayer l’avortement, vous aurez réellement fait la promotion du bien commun de notre pays. En souffrant pour défendre les victimes innocentes de l’avortement, vous aurez surtout partagé le lot de tous les disciples du Christ, c’est-à-dire la souffrance dans l’espoir d’une autre patrie (« Ils désirent une patrie meilleure » [Hébreux 11:16]). Surtout, en souffrant pour mettre terme à l’avortement, vous aurez imité Celui qui a souffert le premier pour nous sauver. C’est qu’il faut parfois même souffrir jusqu’à être coupé de l’héritage de son père terrestre, pour faire la volonté du Père céleste.
Vôtre pour la Vie,
Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie
Notre travail n'est possible
que par vos prières et vos dons.
La chrétienté est la solution - Retour sur un colloque mémorable
Par Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie
Georges Buscemi. |
Le colloque du 4 novembre fut grandement apprécié des participants de cette journée mémorable. Tenu au centre-ville de Montréal à l’Hôtel Europa, il a rassemblé la famille Campagne Québec-Vie par des conférences sur la famille, la religion, la politique et les moyens de protéger l’enfant à naître. J’ai débuté la session sur le thème « Partir d’Omelas : savons-nous où nous allons ? »
Omelas, c’est une cité utopique décrite dans un récit de science-fiction d’Ursula K. Le Guin intitulé « Ceux qui partent d’Omelas ». Mais cette cité des délices cache un terrible secret : son bon fonctionnement, le bonheur de ses citoyens, dépend directement des atroces peines qu’on inflige à un seul enfant de cette ville, enfant que l’on garde enfermé dans un cachot humide. Les parallèles entre cette ville fictive et notre situation contemporaine sont évidents lorsque nous constatons que la soi-disant « liberté » des Québécoises et des Québécois existe aux dépens des vies broyées de plus de 30 000 enfants à naître par année. Cependant, si nous voulons « partir d’Omelas », c’est-à-dire laisser derrière nous cette situation d’injustice et de meurtre, où devons-nous aller, quelle sorte de cité meilleure cherchons-nous? Et ma réponse, qui est venue au terme d’un argumentaire que je ne peux reproduire ici : au sacrifice sanglant qui fonde notre cité injuste, nous devons substituer le sacrifice suprême du Christ. En d’autres mots, seule une cité chrétienne peut durablement et convenablement remplacer la cité injuste d’aujourd’hui.
Le second conférencier, l’historien Jean-Claude Dupuis, a abordé la question très controversée d’une supposée politique nataliste chez le clergé d’avant la Révolution tranquille. Intitulée « La légende noire du clérico-natalisme », sa présentation a effectivement réfuté, avec maintes preuves, le mythe selon lequel le clergé québécois refusait aux femmes l’absolution comme conséquence de ne pas avoir fait assez d’enfants.
Cette présentation est maintenant en ligne:
Anne-Marie Genest. |
Pour sa part, notre dernière conférencière, Anne-Marie Genest, a souligné l’importance de la chasteté et de la pudeur, arguant que l’avortement n’est qu’un symptôme tragique d’un dérèglement au niveau des mœurs sexuelles qui a frappé l’Occident au courant des années 60, et même bien avant.
Finalement, certains d’entre nous sommes restés pour discuter, lors d’une réunion en soirée, des moyens de tirer profit des élections provinciales de 2018 et fédérales de 2019 pour faire avancer notre projet d’un Québec de nouveau chrétien et pro-vie.
Toutes les conférences seront publiées prochainement sur YouTube, à l’adresse : www.youtube.com/campagnequebecvie — Merci de votre soutien !
Ce qui doit être fait au Québec et dans le reste de l'Occident
Au mois de septembre, j'aurai été président de Campagne Québec-Vie pendant 8 ans. J'avais débuté ma "carrière" pro-vie un an plus tôt en automne 2008 où l'étudiant que j'étais visionna pour la première fois cette vidéo d'avortements à différents stades du développement de l'enfant à naître.
Dès lors, j'avais quitté mes études en théologie pour vraiment, ici et maintenant, pratiquer ma foi, car je ne voyais pas à ce moment comment, d'une part, je pourrais être assis dans un resto-café en train d'analyser un sophisme verbeux d'un philosophe allemand tandis qu'à quelques pas de moi, dans une soi-disant clinique d'avortement campée anonymement sur un coin de rue du centre-ville, on était en train de démembrer un enfant à naître complètement innocent. J'avais comme l'impression que ma tasse de café s'était remplie du sang de ces innocents qui criaient vers le Ciel pour que justice soit faite.
Mon premier geste concret fut d'organiser à Montréal la première édition des 40 jours pour la Vie. Cette vigile qui se tient simultanément avec plusieurs centaines d'autres partout au monde, consiste à prier et veiller à l'extérieur d'un avortoir pour une durée de 12 heures par jour, 40 jours de suite. La première à Montréal, tenue début février 2009, n'a pas été de tout repos.
Lire la suiteTrudeau doit se repentir, le parti libéral doit se ressaisir
Horreur: En ce 8 mars, jour de la femme, Justin Trudeau et le gouvernement libéral du Canada annoncent qu'ils verseront 650 millions sur 3 ans pour la "santé reproductive" des femmes dans le tiers-monde. Tout doute sur le sens de cet euphémisme "santé reproductive" a été dissipé lorsque Trudeau a affirmé qu'être contre l'avortement c'est être contre l'avenir des femmes. Dorénavant, nous croyons qu'il est impossible --impossible-- pour un chrétien ou pour toute personne de bonne volonté de voter pour Trudeau ou pour son parti. Nous sommons aussi les responsables de l'Église catholique de réprimander publiquement Justin Trudeau--voir l'excommunier--, car notre premier ministre ose encore s'affirmer chrétien catholique et se fait encore inviter dans les écoles catholiques du Canada pour faire de beaux discours.
Être pour l'avortement, c'est être contre l'avenir des millions d'enfants supprimés chaque année dans le sein de leur mère, c'est être contre les femmes qui souvent vivent, suite à l'avortement, des séquelles sérieuses et durables, c'est être contre la famille, le mariage et la saine sexualité, c'est être contre Dieu qui est l'auteur de toute vie humaine.
Justin Trudeau, repentez-vous; Parti libéral du Canada, ressaisissez-vous. Nous nous souviendrons, lors de la prochaine élection en 2019, de cette gifle à la figure que vous donnez aux électeurs et électrices de bonne volonté.
--Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie
Voici pourquoi Campagne Québec-Vie est nécessaire
En ce début de campagne de financement de CQV pour l'automne 2016, je me demandais comment je pouvais vous communiquer la nécessité de notre apostolat pro-vie dans notre monde d'aujourd'hui. J'étais prêt à vous énumérer tous nos projets, passés et à venir, pour vous convaincre, si ce n'est pas déjà fait, de l'importance de l'existence et du développement de notre mouvement. C'est d'ailleurs ce que je ferai dans les jours qui viennent.
Mais aujourd'hui, je ferai autre chose: je vous transmettrai en partie un courriel que je viens de recevoir de mon collègue Brian Jenkins, qui démontre bien quel est le véritable enjeu de notre combat -- la vie et la mort de milliers d'enfants comme celui dont il est question dans le courriel ci-dessous :
Salut Georges,
J'aimerais avoir tes prières et connaître tes pensées concernant une situation qui se développe.
L'affaire concerne une femme de 22 ans, enceinte de 20 semaines, ayant pris rendez-vous pour avorter son enfant mardi prochain. Son nom est ****. J'ai parlé avec elle la nuit dernière pendant plus d'une heure et je crois qu'elle souhaite avorter son enfant parce qu'elle ne pourrait pas passer du temps de qualité avec son bébé en raison de son horaire d'études et de travail exigeant; au cours de la semaine, elle quitte pour l'université tôt et revient tard et le week-end, elle travaille pour gagner de l'argent pour payer les frais de scolarité et les frais accessoires. Elle estime qu'elle gagne un montant à peine suffisant le week-end pour joindre les deux bouts.
Je lui ai offert de lui verser le nécessaire pour qu'elle puisse prendre soin de son enfant et avoir le temps de qualité qu'elle désire. Je pourrai t'en dire plus sur ce qu'on a fait pour elle, y compris le fait que **** et **** lui ont aussi parlé et que moi aussi je suis prêt à le faire de nouveau. Je te remercie de me faire connaître ta réaction et les quelques conseils que tu pourrais m'offrir.
En Jésus, Marie et Joseph,
-Brian
Voici des photos d'enfants à 20 semaines de gestation:
Comme vous pouvez le constater, une sorte de peine de mort contre les personnes innocentes est bel et bien en vigueur ici-même au Québec, car mardi prochain --dans quelques jours seulement-- un enfant comme ceux que vous voyez dans les photos est ciblé pour être tué, avec la pleine approbation et participation de l'État, et ce, grâce à VOS impôts. Et la seule chose qui s'interpose entre cet enfant et la mort certaine est un petit organisme du nom de Campagne Québec-Vie.
Mais il y a de l'espoir. C'est grâce à vos dons que nous avons pu être contacté par la mère de la femme de 22 ans, par le biais de notre site Web Enceinte et inquiète. Et c'est grâce à vos dons que nous avons un intervenant comme Brian qui a le temps de discuter, même le soir, avec des personnes en détresse pour leur offrir soutien et ressources.
Finalement, c'est par vos prières et vos dons que nous pouvons traverser chaque jour un quotidien où nous sommes constamment confronté à ce mal qu'est l'avortement, mal insondable qui mine notre société et amène la mort, non seulement aux bébés, mais aux âmes des mères et des autres personnes impliquées.
Aidez-nous à continuer à protéger des enfants voués à la mort ainsi que leurs mères qui s'apprêtent à commettre la pire erreur de leur vie. Comme vous voyez, chaque don est comme une bouée de sauvetage pour les enfants à naître qui ne peuvent faire autre chose que d'attendre que quelqu'un intervienne pour eux. Aujourd'hui, ce quelqu'un qui vient à leur défense peut être VOUS.
Je vous remercie d'avance de toute aide que vous pouvez nous apporter.
Pour la VIE,
Georges Buscemi
Le travail que nous faisons quotidiennement est carrément impossible sans votre aide financière régulière et généreuse. En donnant à Campagne Québec-Vie vous faites plus que vous ne pensez ! Nous vous remercions, toute l’équipe, pour votre appui – et nous espérons que vous nous démontrerez encore une fois votre appui avec un don spécial cet automne.
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La doctrine du Règne Social de Jésus-Christ – un trésor caché à remettre à l’honneur
La doctrine du Règne Social de Jésus-Christ – un trésor caché à remettre à l’honneur. Voilà ce qu’il nous faut pour instaurer une Culture de Vie au Québec, au Canada et dans le monde entier !
« Le Royaume des Cieux est semblable à un trésor qui était caché dans un champ et qu’un homme vient à trouver : il le recache, s’en va ravi de joie vendre tout ce qu’il possède, et achète ce champ. » (Matthieu 13, 44)
Aujourd’hui, je me sens beaucoup comme cet homme de la parabole qui a trouvé un trésor caché. Pourtant le trésor que j’ai la joie de vous faire découvrir a été constamment mis à l’honneur par les papes du 19e siècle et du début du 20e siècle. Par contre, peu de temps avant ma naissance (en 1974), ce trésor fut enfoui parmi les décombres d’une civilisation quasiment ruinée … Ce ne fut que par la Providence et le travail acharné de fidèles catholiques que j’ai pu ces derniers temps découvrir ce trésor de valeur inestimable.
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