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Les personnes souffrant de douleurs chroniques ont besoin de notre amour et de notre soutien, pas de l’euthanasie


Lana, une jeune Britanno-colombienne de 26 ans qui envisage de se faire euthanasier.

Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : YouTube

20 février 2024 (LifeSiteNews) — Autre jour, autre titre horrible sur l’euthanasie au Canada. Cette fois-ci, il provient de CityNews Vancouver : « “Ne prenez pas votre santé pour acquise”, dit une jeune femme de 26 ans de l’île de Vancouver qui se prépare à une mort médicalement assistée ».

L’article s’ouvre sur une question rhétorique : « Si vous souffriez d’une douleur insupportable et impossible à traiter, où finiriez-vous ? » Lana, qui a gardé son nom de famille confidentiel, explique que la « douleur intraitable » causée, en partie, par « un système immunitaire défaillant » l’a amenée à la conclusion que l’euthanasie est la seule option possible pour elle.

Il est impossible de lire les détails de la douleur de Lana sans reconnaître, comme elle le dit, que ceux d’entre nous qui ne souffrent pas de douleur chronique ne devraient pas tenir cela pour acquis, comme nous le faisons si souvent. Son histoire est un rappel important que beaucoup de ceux qui nous entourent souffrent quotidiennement, et que cette souffrance n’est souvent pas reconnue.

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Mais son histoire, dans le contexte du régime d’euthanasie canadien, requiert notre attention pour une autre raison : parce qu’elle provoque une réaction émotionnelle qui est utilisée pour susciter la sympathie à l’égard de l’idée que ces personnes devraient recevoir une injection létale en guise de « solution » finale. Comme le dit Lana : « Peut-être qu’il y a deux ou trois personnes en Colombie-Britannique qui ont la même chose que moi ou qui vivent la même expérience que moi, et qu’elles peuvent voir ceci et penser qu’elles ne sont peut-être pas seules ».

Il est essentiel que les personnes qui endurent ce que vit Lana ne se sentent pas seules et qu’elles se sentent vues et entendues. Mais je ne suis sûrement pas le seul à penser qu’il serait terrible pour elles de découvrir que quelqu’un d’autre souffre exactement de la même chose qu’elles et choisit le suicide assisté par le médecin comme échappatoire. À ceux qui ont le courage d’affronter chaque jour davantage de douleur, à ceux qui doivent déployer d’immenses efforts pour rester en vie et choisir la vie, l’histoire de Lana envoie un message horrible — non pas « Je suis là pour toi », mais : « Il y a un moyen de s’en sortir. Tu peux mourir ».

« Je me suis sentie tellement seule pendant plusieurs années avec tous ces symptômes et ce dysfonctionnement progressif que personne ne pouvait traiter, auquel personne ne pouvait répondre », a déclaré Lana. À l’automne dernier, sa douleur a atteint son paroxysme et elle a décidé d’opter pour l’euthanasie. « À partir de ce moment-là, c’est ce qui doit se passer. Ce n’est pas une décision. Je n’en peux plus. C’est insupportable. La situation n’a fait qu’empirer, encore et encore, et c’est ce qu’il faut faire ». Il faut le dire : si Lana a pu choisir « ça », c’est parce que le gouvernement a créé un régime dans lequel Lana peut choisir d’être euthanasiée par un médecin. Ce n’était pas seulement sa décision.

CityNews a également donné un aperçu d’un autre aspect de l’histoire :

Au cours de la procédure d’évaluation visant à obtenir l’approbation pour l’AMM, Lana dit qu’elle a trouvé une affirmation de sa souffrance qu’elle n’avait jamais ressentie auparavant. « Cette validation peut être très importante, après avoir passé tant de temps à essayer de se défendre dans un système qui vous donne l’impression d’être sur un tapis roulant avec l’inclinaison la plus élevée ». Cela faisait des années, dit-elle, que les gens doutaient de sa douleur. « Je partage mon histoire en grande partie à cause de la grande solitude que j’ai ressentie. Je veux que les gens sachent que s’ils souffrent et luttent de la même manière… je les vois ».

Lana se fait l’écho d’une histoire que nous avons entendue des dizaines de fois : celle d’une personne qui a désespérément tenté d’obtenir les soins dont elle avait besoin dans le cadre du système de santé défaillant du Canada, mais qui a été épuisée par les obstacles auxquels elle s’est heurtée. Après des années passées à essayer d’obtenir de l’aide « sur un tapis roulant à l’inclinaison la plus élevée », où les gens doutaient de sa douleur, elle a décidé de choisir l’euthanasie. Mais il est clair que l’euthanasie n’était pas son premier choix — c’est le choix qu’elle a fait lorsque tous les autres choix semblaient épuisés. Je pense souvent à cette femme de Winnipeg qui a choisi l’euthanasie après avoir échoué à obtenir l’aide dont elle avait besoin, et qui a écrit : « En fin de compte, c’est un système qui m’a éliminée ».

La famille de Lana lui a demandé d’attendre son 27e anniversaire pour être euthanasiée, ce qu’elle a accepté. « Je suis en train de comprendre comment vivre avec la conscience de ma propre mort, et je le ferai jusqu’au dernier moment, je pense », a-t-elle déclaré. Elle a beaucoup pleuré ; les adieux ont été très difficiles. Elle « fait en sorte que ses cendres soient pressées dans des disques en vinyle qui joueront certaines de ses chansons préférées à ceux qu’elle aime », ce qui est censé être un geste d’amour mais qui me semble incroyablement morbide et grotesque. Elle s’est arrangée pour que ses organes soient donnés, ce dont elle se réjouit.

« Je suis incroyablement reconnaissante d’avoir cette option, car il y aurait une autre issue si l’AMM n’était pas disponible pour moi, c’est que je prenne les choses en main et que je le fasse seule », a-t-elle déclaré à CityNews. « Grâce à l’AMM, j’ai pu diriger ma propre mort, passer du temps avec mes proches et me sentir validée dans ma souffrance par les évaluateurs ». Elle répète ici le discours des militants canadiens de l’euthanasie : si Lana ne peut pas mourir au bout de l’aiguille d’un médecin, elle mourra d’une autre manière, peut-être de manière désordonnée. Ce n’est pas le cas — tout indique que l’une des raisons de la montée en flèche des taux d’euthanasie au Canada est le fait que cette pratique a été médicalisée, sanctionnée par le gouvernement et présentée comme un soin de santé.

En fait, Lana ne « dirige pas sa propre mort », comme elle le dit. Elle suit un scénario écrit par notre gouvernement, qui a décidé qui peut bénéficier d’une injection létale et qui ne le peut pas. J’espère que ceux qui liront son histoire n’en tireront pas ce qu’elle espère — à l’exception du rappel urgent que ceux qui souffrent autour de nous ne devraient jamais, au grand jamais, se sentir davantage soutenus par les médecins chargés d’approuver leur suicide.



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