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Les médias canadiens attaquent une petite ville d’Alberta pour sa « neutralité » à l’égard des drapeaux LGBT

Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Trey Musk/Unsplash

20 mars 2024 (LifeSiteNews) — Quelle que soit l’histoire, les médias et le mouvement LGBT voudraient vous faire croire deux choses : premièrement, que chaque histoire concerne en fait le mouvement LGBT, quoi qu’il arrive ; et deuxièmement, que toute personne qui refuse d’approuver activement un programme en constante expansion qui comprend l’élimination des limites autour du comportement sexuel, des relations et des deux sexes est intolérant. Une fois que l’on a compris ce cadre narratif, on peut commencer à interpréter et à comprendre la façon dont les médias couvrent même les petites histoires locales.

Prenons, par exemple, un reportage publié par CTV le mois dernier sur la petite ville albertaine de Westlock, qui compte 5 000 habitants. La ville a récemment organisé un référendum sur la question suivante : « Acceptez-vous que : seuls les drapeaux fédéraux, provinciaux et municipaux puissent flotter sur les mâts des drapeaux sur la propriété municipale de la ville de Westlock ; tous les passages pour piétons de la ville de Westlock doivent avoir le motif standard de bandes blanches entre deux lignes blanches parallèles ; et le passage pour piétons de couleur arc-en-ciel existant dans la ville de Westlock doit être enlevé ».

Une majorité d’habitants de Westlock a voté en faveur de la limitation des drapeaux aux seuls drapeaux officiels du gouvernement ; la marge n’était que de 24 voix, mais le taux de participation était en fait plus élevé que celui de l’élection municipale elle-même. À l’origine, le règlement avait été préconisé dans une pétition lancée en 2023 pour réclamer la « neutralité » dans les espaces publics. L’une des principales organisatrices de la pétition, Stephanie Bakker, a organisé une fête de quartier intitulée « I Don't Agree With You But I Love You Block Party » (Je ne suis pas d’accord avec toi, mais je t’aime) et a écrit ce qui suit :

À nos amis et à notre famille de la communauté de la Fierté... malgré ce que le maire et le conseil municipal ont essayé de vous faire croire, ceux qui ont voté pour le règlement n’ont pas voté contre vous. Vous êtes aimés. Ceux qui ont voté pour la neutralité l’ont fait avec le désir sincère de garder notre communauté entière et inclusive.

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Le maire avait affirmé qu’« ils » avaient « perdu des passages piétons » et « perdu des mâts de drapeau », mais que le conseil s’engageait néanmoins à une « inclusion » radicale. Un autre résident qui a voté en faveur du règlement a déclaré à CTV que le fait de s’en tenir à des symboles « inclusifs » était l’essentiel. « Je ne vois pas d’inconvénient à ce qu’il y ait un passage pour piétons ou autre, mais lorsqu’il s’agit d’autre chose, comme le nombre de sortes de drapeaux que nous ferions flotter et le nombre de chaque sorte, cela ne s’arrêterait jamais, je pense. Ce n’est que mon opinion personnelle », a-t-il déclaré. « Je pense que nous ne pourrons jamais satisfaire tout le monde... Donc ceci, pour moi, satisfait tout le monde ». Sauf, bien sûr, pour les militants LGBT qui veulent une approbation publique spécifique de leur vision particulière du monde.

CTV a cité un « membre du conseil d’administration de PFLAG Canada, un centre de ressources et de défense à but non lucratif pour les personnes 2SLGBTQ+ », qui a déclaré que « le règlement démontre un manque de compréhension de la signification du drapeau de la Fierté et d’autres symboles ». En fait, c’est exactement le contraire qui est vrai. Les personnes qui ont voté en faveur de l’arrêté ont voté pour la neutralité parce qu’elles comprenaient la signification du « drapeau de la fierté et d’autres symboles » et qu’elles ne voulaient pas que ces symboles soient imposés à tout le monde dans les espaces publics — mais les militants LGBT semblent croire qu’ils ont ce droit unique. Comme l’a déclaré Nicky Vranas, enseignante et militante LGBT, à CTV :

Nous sentons que les yeux de l’Alberta, mais aussi de tout le Canada, sont braqués sur notre petite ville. Ce n’est pas le résultat dont Westlock avait besoin et nous en verrons bientôt les conséquences. Nous ne sommes encore qu’à mi-chemin sur le pont de l’inclusion, et ce règlement vise à couper les cordes. Mais ce n’est pas la fin. L’Alliance Thunder s’est toujours attachée à créer des espaces sûrs et bienveillants pour tous. Nous allons donc d’abord faire notre deuil, car même si nous savons que ce n’est pas la fin, cela aurait pu l’être. Ensuite, nous poursuivrons ce travail avec l’aide de nos alliés au sein de cette communauté et en dehors.

Il s’agit d’une stratégie éprouvée : faire d’un problème local un problème national en invitant la presse à couvrir un sujet spécifique, dans l’espoir que la pression et les accusations de sectarisme entraîneront un changement de politique. J’ai beaucoup écrit sur cette stratégie en particulier — l’utilisation du symbolisme de la « fierté » pour cibler et intimider les petites villes — (vous pouvez lire ces essais ici et ici). L’une de ces villes a été mentionnée par CTV dans la dernière ligne de son reportage : « En janvier, une ville de l’Ontario a effectivement annulé un règlement qui interdisait les drapeaux de la Fierté ».

Ce qui me ramène au cadre narratif de cette couverture. Dans l’exemple de la ville ontarienne mentionnée et dans le nouveau règlement de Westlock, en Alberta, la nouvelle politique stipulait la neutralité — ou plus précisément, que seuls les drapeaux universellement inclusifs pouvaient être hissés. Pourtant, le titre de l’article de CTV fait écho à sa conclusion : « “Nous ne faiblissons pas dans notre engagement en faveur de l’inclusion”, déclare le maire albertain après l’adoption d’un règlement interdisant les passages pour piétons et les drapeaux de la Fierté ». L’ensemble de l’article est présenté non pas comme un désir d’inclusion ou de neutralité de la part des résidents, mais comme une attaque contre la soi-disant « communauté LGBT » en particulier.

En fait, j’aurais pu écrire une couverture de cette même histoire avec le titre « Une petite ville de l’Alberta adopte une interdiction générale des passages pour piétons et des drapeaux chrétiens ». Ce titre serait tout aussi exact que celui choisi par CTV — mais bien sûr, il masquerait aussi la vérité en insinuant que le règlement visait les chrétiens. Autre exemple : « Une ville de l’Alberta vote l’interdiction de tous les drapeaux et passages pour piétons musulmans dans les espaces publics ». Techniquement, c’est vrai, dans la mesure où le règlement limite les drapeaux aux seules bannières gouvernementales. Mais le titre est également très trompeur tout en étant techniquement vrai, et c’est délibéré.



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