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Les législateurs agissent enfin pour protéger les enfants contre le fléau de la pornographie en ligne

Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Adobe Stock

13 février 2023 (LifeSiteNews) — Il aura fallu une prise de contrôle quasi totale des jeunes esprits par l’industrie de la pornographie numérique pour réveiller les législateurs, mais le troupeau commence enfin à bouger. Au Royaume-Uni, le premier ministre Rishi Sunak fait face à la pression des députés conservateurs pour durcir le projet de loi tant attendu sur la sécurité en ligne, qui obligera tous les sites pornographiques à mettre en place des systèmes de vérification de l’âge dans les six mois suivant l’entrée en vigueur du projet de loi — de nouveaux amendements qui seront probablement débattus ce mois-ci exigeront que les sites utilisent le même processus de vérification (téléchargement d’une pièce d’identité ou d’une carte de crédit) que les jeux d’argent en ligne.

James Bethell, un pair conservateur de la Chambre des Lords, n’a pas mâché ses mots : « Ce dont nous avons besoin, c’est d’un calendrier précis et d’un engagement clair et net en faveur d’une vérification obligatoire et stricte de l’âge. Les dispositions actuelles ne sont que des vœux pieux qui laissent ouvertes trop de failles, sans aucun contrôle ni calendrier. »

De l’autre côté de l’Atlantique, les législateurs font entendre des voix similaires. Seize États américains ont déclaré que la pornographie était une crise de santé publique, notamment l’Arkansas, l’Arizona, la Floride, l’Idaho, le Kansas, le Kentucky, la Louisiane, le Missouri, le Montana, l’Oklahoma, la Pennsylvanie, le Dakota du Sud, le Tennessee, l’Utah et la Virginie.

La Louisiane, quant à elle, a effectivement adopté un projet de loi sur la vérification de l’âge. La loi HB 142 exige la vérification de l’âge sur tout site contenant 33,3 % ou plus de matériel pornographique. Si les sites ne parviennent pas à mettre en place des systèmes efficaces, les internautes pourront poursuivre la société pornographique si un enfant y a accès.

Le législateur de l’État, Laurie Schlegel, qui s’occupe de patients souffrant de dépendance sexuelle, estime qu’il s’agit d’une première étape indispensable. « La pornographie détruit nos enfants et ils y ont un accès illimité sur Internet. Si les sociétés de pornographie ne sont pas responsables, je me suis dit que nous devions aller de l’avant et les tenir pour responsables », a-t-elle déclaré.

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« Quelqu’un pourrait intenter un procès au nom de son enfant ; les parents peuvent intenter un procès si leurs enfants ont accès à de la pornographie. C’est donc à l’utilisateur de poursuivre l’entreprise qui n’a pas vérifié l’âge de son enfant. C’est lié à certains des plus grands maux de la société que sont la traite des êtres humains et les agressions sexuelles. Et dans ma propre pratique, le plus jeune que nous ayons jamais vu est un enfant de 8 ans. »

Le sénateur Mike Lee a récemment proposé une action au niveau fédéral, en présentant en décembre un projet de loi qui pourrait redéfinir l’obscénité en vertu de la loi sur les communications de 1934 afin d’inclure le contenu pornographique. L’industrie pornographique a immédiatement exprimé son inquiétude quant à l’élimination d’une grande partie de son contenu, ce qui constitue une raison supplémentaire d’examiner et d’adopter la proposition de Lee. Le prix de la « liberté d’expression » pour l’industrie pornographique est la liberté et l’innocence de générations d’enfants, et la destruction de la capacité des vendeurs de pornographie à vendre des vidéos de femmes dégradées est un bonus, pas un coût.

D’autres États cherchent à suivre l’exemple de la Louisiane. L’Arkansas et l’Utah envisagent de légiférer pour protéger les mineurs de la pornographie. La proposition de l’Arkansas exigerait la vérification de l’âge et rendrait les entreprises, qui ne mettent pas en place des systèmes significatifs, responsables des dommages causés aux enfants. Le projet de loi viserait les entreprises qui « publient ou distribuent sciemment et intentionnellement du matériel susceptible d’être préjudiciable aux mineurs sur l’internet à partir d’un site internet qui contient une part importante de matériel susceptible d’être préjudiciable aux mineurs ». Les critiques se plaignent du fait que cela ratisse large ; c’est le but. Les restrictions proposées par l’Utah incluent les médias sociaux.

La Californie envisage également un projet de loi sur la modération du contenu, tout comme le Minnesota et le Tennessee, ces deux États cherchant à limiter la capacité des sociétés de médias sociaux à cibler les enfants. L’Australie s’efforce également de créer une véritable vérification de l’âge. Les conservateurs sociaux ne sont plus les seuls à reconnaître les effets néfastes de la pornographie numérique ; les preuves scientifiques sont accablantes et les législateurs séculiers reconnaissent qu’une génération a été gavée de brutalité sexuelle. Les dommages causés par l’industrie pornographique à nos liens sociaux sont incalculables. J’espère que cette tendance [à attaquer la pornographie] s’accélérera, car c’est un premier pas indispensable.



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