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Les enfants canadiens pourraient être euthanasiés avec ou sans le consentement de leurs parents

Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Laurie Gagnon pour Campagne Québec-Vie — Photo : WavebreakMediaMicro/Adobe Stock

Un rapport du Comité mixte spécial sur l’aide médicale à mourir (AMAD) a été déposé à la Chambre des communes le 15 février dernier. Ce rapport préconise une expansion radicale de l’euthanasie (AMM) au Canada. Entre autres recommandations, le rapport préconise d’étendre l’euthanasie aux enfants « mineurs matures ».

La recommandation 19 du rapport demande :

Que le gouvernement du Canada établisse l’obligation, lorsque c’est approprié, de consulter les parents ou les tuteurs légaux d’un mineur mature pendant le processus d’évaluation d’une demande d’AMM, mais qu’ultimement la priorité soit donnée à la volonté d’un mineur ayant la capacité décisionnelle requise.

Pour mieux comprendre la recommandation 19, nous devons revenir à la politique élaborée par The Hospital for Sick Children de Toronto (Hôpital pour enfants malades) sur l’euthanasie pour les « mineurs matures » qui a été publiée sous forme de rapport dans « the Journal of Medical Ethics » en septembre 2018.

Selon un article de Sharon Kirkey publié par Sun Media le 9 octobre 2018 : les éthiciens de l’Hôpital pour enfants estiment qu’il n’y a pas de différence entre tuer quelqu’un et le laisser mourir.

Kirkey rapporte :

Le groupe de travail a déclaré qu’il n’était pas convaincu qu’il existe une différence significative pour le patient « entre le fait d’être consensuellement assisté dans sa mort (dans le cas de l’AMM) et le fait d’être consensuellement autorisé à mourir (dans le cas du refus des interventions de maintien en vie) ».

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Le projet de politique de l’Hôpital pour enfants malades applique la même “éthique” pour les mineurs matures prenant des décisions médicales que pour ceux prenant des décisions de mort. La plupart des provinces canadiennes autorisent les mineurs matures à prendre des décisions concernant leurs propres soins, y compris le retrait ou l’arrêt des interventions de maintien en vie. En Ontario, un mineur peut donner son consentement à un traitement ou à son retrait s’il comprend les “conséquences raisonnablement prévisibles” de sa décision. L’Hôpital pour enfants malades a déclaré qu’il encourageait les mineurs à faire participer leur famille aux décisions médicales.

Kirkey a expliqué que le projet de politique de l’Hôpital pour enfants malades permettrait aux enfants de décider d’être tués par euthanasie sans le consentement des parents :

Le projet de politique fait valoir que les mêmes règles devraient s’appliquer à l’aide à mourir puisqu’il n’y a pas de distinction éthique ou pratique significative, du point de vue du patient, entre l’aide à mourir et d’autres procédures qui entraînent la fin d’une vie, comme la sédation palliative (où les gens dorment jusqu’à ce qu’ils meurent), ou le retrait, ou l’abstention de traitements de survie.

Le projet de politique de l’Hôpital pour enfants malades de Toronto expose ce à quoi on peut s’attendre si le Canada autorise l’euthanasie pour les enfants (mineurs matures).

Les enfants qui sont jugés, par leur médecin, aptes à prendre des décisions médicales seront également jugés aptes à décider, avec ou sans le consentement de leurs parents, de mourir par injection létale.

Maintenant que le gouvernement canadien envisage l’euthanasie des enfants et l’euthanasie des personnes inaptes qui ont demandé la mort dans une directive préalable, l’obligation de consentir à mourir n’est plus qu’une option.

Chaque fois qu’une porte est ouverte à de nouvelles raisons de tuer, elle mène toujours à une autre porte. Ouvrir la porte à l’euthanasie des enfants ouvre également la porte à l’euthanasie sans consentement.



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