La loi néerlandaise autorisant l'euthanasie des enfants entre en vigueur
Par Bridget Sielicki (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
Le 1er février, une loi néerlandaise autorisant l'euthanasie des enfants en phase terminale est entrée en vigueur. Cette loi légalise l'euthanasie des enfants âgés de 1 à 12 ans qui sont considérés comme « souffrant désespérément et de manière insupportable ».
Auparavant, le pays autorisait l'euthanasie des enfants de plus de 12 ans, ainsi que des nourrissons de moins d'un an qui pouvaient être tués si leurs parents et leurs médecins étaient d'accord et s'ils étaient atteints d'une maladie qualifiée de terminale ou s'ils étaient confrontés à de graves souffrances. En 2023, les législateurs ont adopté une extension controversée des directives d'éligibilité pour inclure les enfants de tous âges.
Selon les articles, les nouvelles directives stipulent que « l'opinion de l'enfant doit être recherchée autant que possible d'une manière appropriée à la compréhension et à l'âge de l'enfant », bien que les parents puissent décider de faire euthanasier leur enfant en collaboration avec un médecin même si l'enfant ne veut pas ou ne peut pas donner son consentement.
Lire la suiteLes enfants canadiens pourraient être euthanasiés avec ou sans le consentement de leurs parents
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Laurie Gagnon pour Campagne Québec-Vie — Photo : WavebreakMediaMicro/Adobe Stock
Un rapport du Comité mixte spécial sur l’aide médicale à mourir (AMAD) a été déposé à la Chambre des communes le 15 février dernier. Ce rapport préconise une expansion radicale de l’euthanasie (AMM) au Canada. Entre autres recommandations, le rapport préconise d’étendre l’euthanasie aux enfants « mineurs matures ».
La recommandation 19 du rapport demande :
Que le gouvernement du Canada établisse l’obligation, lorsque c’est approprié, de consulter les parents ou les tuteurs légaux d’un mineur mature pendant le processus d’évaluation d’une demande d’AMM, mais qu’ultimement la priorité soit donnée à la volonté d’un mineur ayant la capacité décisionnelle requise.
Pour mieux comprendre la recommandation 19, nous devons revenir à la politique élaborée par The Hospital for Sick Children de Toronto (Hôpital pour enfants malades) sur l’euthanasie pour les « mineurs matures » qui a été publiée sous forme de rapport dans « the Journal of Medical Ethics » en septembre 2018.
Selon un article de Sharon Kirkey publié par Sun Media le 9 octobre 2018 : les éthiciens de l’Hôpital pour enfants estiment qu’il n’y a pas de différence entre tuer quelqu’un et le laisser mourir.
Kirkey rapporte :
Lire la suiteLe groupe de travail a déclaré qu’il n’était pas convaincu qu’il existe une différence significative pour le patient « entre le fait d’être consensuellement assisté dans sa mort (dans le cas de l’AMM) et le fait d’être consensuellement autorisé à mourir (dans le cas du refus des interventions de maintien en vie) ».
De l’euthanasie « passive » à l’euthanasie « active » ?
Par Adèle Cottereau (Droit de Naître) — Photo : Gorodenkoff/Adobe Stock
Dans les colonnes de La Croix, Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme-Lejeune, met en garde : les lois Leonetti et Claeys-Leonetti mènent inexorablement vers la légalisation du suicide assisté.
Il explique qu’« En France, les lois Leonetti et Claeys-Leonetti de 2005 et 2016 (…) ont créé un contexte juridique nouveau. Présentée comme “un progrès” pour les malades et les professions de santé, la loi Leonetti […] a permis au Conseil d’État de juger légale la décision médicale de provoquer la mort par arrêt de l’hydratation et de l’alimentation artificielles d’un homme placé dans l’impossibilité d’exprimer ses volontés, et qui n’était pas en fin de vie. »
« Au regard des souffrances provoquées par l’arrêt de la nutrition et l’hydratation, la loi Claeys-Leonetti a associé systématiquement le protocole à une sédation profonde et continue jusqu’au décès. Une pratique qui vise à accélérer, voire à provoquer la survenance de la mort du patient », précise-t-il.
Mais, « Devant cette situation, les partisans de l’euthanasie ont beau jeu de dénoncer l’hypocrisie d’un système qui conduit à faire mourir une personne consentante dans un délai qui peut aller jusqu’à trois semaines, alors que quelques heures suffisent. […]
Pourquoi le suicide assisté continuerait-il à être pénalisé alors que l’arrêt des traitements […] suivi d’une sédation profonde et continue jusqu’à la mort ne l’est pas ? »
Jean-Marie Le Méné reprend l’exemple italien : face à la même problématique, « le Parlement italien a été conduit à envisager une proposition de loi relative au suicide assisté qui reprend les conditions permettant l’arrêt des soins aux patients présentant une pathologie irréversible, une souffrance intolérable, bénéficiant d’un traitement de maintien en vie et capables de prendre une décision libre. »
« On le voit, le glissement d’un arrêt des soins avec sédation — type loi Claeys-Leonetti — vers l’euthanasie dite “active” est en marche parce que le continuum est inéluctable », déplore-t-il.
« La seule manière efficace de combattre la légalisation de l’euthanasie est le développement des soins palliatifs, mais en excluant clairement de son contenu tout arrêt des soins, et ceci afin de rompre un continuum inexorable, comme le montre l’exemple italien. » « Anticiper la fin de vie par l’arrêt des soins ou précipiter la mort par l’euthanasie ne sont pas des actes médicaux. Les disciples d’Hippocrate le savent.
Les politiques n’ont pas à leur imposer la mise en œuvre de lois sociétales qui n’ont rien à voir avec l’exercice de leur art », conclut-il.
Augmentation du nombre d’euthanasies en Belgique. Au moins 50 personnes euthanasiées pour cause de maladie mentale en 2021
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Gorodenkoff/Adobe Stock
Le 31 mars, la Commission belge pour le contrôle et l’évaluation de l’euthanasie a publié ses données sur l’euthanasie pour 2021.
En communiquant les données de la commission sur l’euthanasie, l’European Institute of Bioethics (EIB) a déclaré que le nombre de décès par euthanasie signalés est passé de 2444 en 2020 à 2699.
L’EIB a indiqué qu’au moins 50 personnes sont mortes par euthanasie pour cause de maladie mentale, ce qui représente plus du double du rapport de 2020 qui faisait état de 21 décès par euthanasie pour cause de maladie mentale.
L'EIB a signalé que des études indiquent qu’au moins 25 à 35 % des décès par euthanasie ne sont pas déclarés et sont donc illégaux. Des études antérieures indiquent également qu’environ 2 % de tous les décès par euthanasie sont effectués sans demande ni consentement.
En 2019, la plus haute Cour des droits de l’homme d’Europe, a accepté d’entendre le cas d’une femme belge dépressive décédée par euthanasie et en 2018, trois médecins belges ont été accusés dans un décès par euthanasie pour des raisons psychiatriques.
Les trois médecins ont été acquittés dans le décès par euthanasie, mais en septembre 2020, un nouveau procès a été ordonné pour l’un des médecins dans l’affaire. Le nouveau procès a eu lieu en mai 2021.
En mai 2021, la loi belge sur l’euthanasie a été critiquée au Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
En novembre 2021, un médecin belge a été accusé d’avoir procédé à un décès euthanasique illégal.
Le gouvernement canadien s’affaire activement à étendre l’euthanasie aux malades mentaux
Par Alex Schadenberg (LifeSiteNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : rocketclips/Adobe Stock
28 mars 2022 (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Un article rédigé par quatre éminents médecins a été publié pour contester la politique du gouvernement canadien visant à étendre l’euthanasie aux personnes atteintes de maladies mentales.
« Le gouvernement Trudeau a précipité la législation de l’Aide médicale à mourir (AMM) pour des raisons politiques. Les défenseurs de la loi invoquent le droit à l’égalité tout en ignorant de graves dangers », peut-on lire dans l’article.
Rédigé par le Dr Sonu Gaind, le Dr Ramona Coehlo, le Dr John Maher et le professeur Trudo Lemmens, l’article, publié par Options politiques, est intitulé : Missing the mark on a profound social change with MAiD for mental illness [Une évolution sociale profonde mais ratée avec l’AMM pour maladie mentale].
Gaind, Coehlo, Maher et Lemmens contestent les fausses déclarations de Jocelyn Downie — l’un des principaux militants « universitaires » pro-euthanasie (AMM) au monde — et de Mona Gupta, une psychiatre qui fait la promotion de l’euthanasie pour les personnes atteintes de maladies mentales seulement. Downie et Gupta ont récemment publié une réponse au rapport de la Commission du Québec sur l’AAM — un rapport qui a décidé de ne pas approuver l’euthanasie pour les personnes souffrant uniquement de maladie mentale.
La réponse de Downie et Gupta a également été publiée par Options politiques, le 2 mars, sous le titre : Québec’s Commission on MAiD misses the mark on mental disorders [La Commission québécoise sur l’AMM rate la cible en matière de troubles mentaux]. Ils ont fait valoir que la Commission québécoise sur l’AMM n’a pas suivi le même livre de jeu que le reste du Canada en rejetant l’euthanasie pour maladie mentale seulement.
Cependant, Gaind, Coehlo, Maher et Lemmens ont déclaré que le gouvernement fédéral a approuvé à la hâte l’euthanasie pour les maladies mentales sans tenir compte des dangers uniques associés à l’AMM pour les conditions hors du contexte de fin de vie.
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Un médecin québécois témoigne que des patients atteints de covid étaient euthanasiés plutôt que soignés
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Koonsiri/Adobe Stock
Une enquête québécoise sur les décès liés au covid a révélé des faits encore plus troublants. En septembre, j’ai publié un article tiré du témoignage d’une infirmière auxiliaire affirmant que bon nombre des décès survenus dans les maisons de retraite covid-19 étaient dus à des mauvais traitements et à de la négligence.
Un médecin québécois a déclaré à l’enquête sur les décès liés au covid que de nombreux patients traitables sont en fait morts par euthanasie.
Un article de Clara Descurninges pour la presse canadienne rapporte le témoignage du Dr Vinh-Kim Nguyen qui travaillait aux urgences de l’Hôpital général juif lors de la première vague de la pandémie de covid-19. Le Dr Nguyen, qui avait auparavant géré la pandémie d’Ebola avec Médecins sans frontières, a déclaré à la commission d’enquête que :
Les patients qui arrivaient des CHSLD lourdement atteints de COVID-19 étaient, selon lui, « étonnamment bien après un jour ou deux de perfusions ou d’oxygène ». « En hydratant ces patients, ils se sont rétablis très facilement ».
Le Dr Nguyen a été envoyé dans les CHSLD pour travailler avec les patients atteints de covid-19. Il a témoigné qu’il s’est retrouvé dans une situation très différente. Descurninges rapporte :
Voulant transférer les patients à l’hôpital, il a rapidement découvert « les nombreux obstacles » mis sur son chemin, alors que les directives de santé publique recommandaient de garder les résidents sur place.
Pour les patients coincés en CHSLD, les seules mesures disponibles étaient souvent des protocoles de détresse respiratoire de fin de vie, ou des cocktails de médicaments puissants utilisés pour réduire la souffrance, a-t-il témoigné. « Ce sont des protocoles qui mènent à la mort. [...] Il s’agit en fait d’euthanasie », a-t-il insisté.
« Ce qui m’a vraiment traumatisé, c’est que j’ai vu des patients qui n’auraient pas dû y aller [à la mort], ils auraient pu être soignés. »
Descurninges a également rapporté le témoignage du Dr Réjean Hébert qui a déclaré à l’enquête que 10 % des patients des CHSLD sont décédés de covid-19 pendant cette période. Le Dr Hébert, spécialiste en gérontologie et professeur en évaluation des politiques de santé à l’Université de Montréal, a déclaré que ces décès représentaient un « massacre » par « âgisme systématique ».
Le Dr Hébert a qualifié la gestion des soins de santé au Québec de « monstres administratifs » en référence à ce qu’il a appelé les six niveaux hiérarchiques de gestion.
L’enquête québécoise a été mise sur pied pour déterminer pourquoi, du 25 février au 11 juillet 2020, les Québécois âgés de 70 ans et plus représentaient 92 % des décès dus au covid-19.
J’ai écrit plusieurs articles concernant les décès liés au covid-19. Je crois qu’à des degrés divers, les mêmes abus, négligences et euthanasies qui se sont produits dans les décès liés au covid-19 au Québec se sont également produits dans d’autres juridictions. La seule différence est que le Québec a mis en place une enquête sur ces décès liés au covid-19.
G.-B. : un plan secret en cas de pandémie prévoyait de refuser les soins aux bébés prématurés et aux personnes âgées
Par Right to Life UK (LifeNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Des plans secrets du National Health Service, élaborés trois ans avant la pandémie de COVID-19, recommandaient aux médecins de refuser des soins aux bébés prématurés, aux personnes âgées et à celles souffrant de « conditions limitant la durée de vie », comme la paralysie cérébrale.
Le rapport du NHS England, envoyé aux conseillers du gouvernement en 2016, exposait d’éventuels « scénarios de triage des patients » en cas de pandémie de grippe, dans lesquels certaines personnes se verraient refuser un traitement en raison de ressources limitées.
Ces documents confidentiels ont été obtenus par le Dr Moosa Qureshi dans le cadre de la loi sur la liberté d’information avec l’aide des avocats de Leigh Day. Pendant plusieurs mois, le ministère de la Santé et des Affaires sociales a refusé de divulguer ces plans.
Le document explique que « le passage au triage de la population nécessiterait l’approbation du ministre » et ne serait mis en œuvre que « lorsque toutes les capacités du NHS seraient épuisées ».
En cas de pandémie grave, un processus connu sous le nom de « triage de la population » serait donc utilisé : « les patients seraient évalués en fonction de leur probabilité de survie plutôt que de leurs besoins cliniques ».
Dans un tel scénario, la décision de ventiler un bébé né à 26 semaines « dépendrait de la disponibilité locale de personnel de soins spécialisés », alors que, sans ces soins, la probabilité de survie de l’enfant pourrait chuter de 90 % à 1-15 %.
Catriona Ogilvy, présidente de The Smallest Things, une association caritative dirigée par des mères de bébés prématurés, a déclaré : « Si les parents de bébés prématurés savaient que des plans de triage comme celui-ci ont été rédigés et discutés au niveau du gouvernement, ils seraient horrifiés ».
« En 2018, si vous prenez des décisions concernant les bébés que vous allez ventiler, envisageons plus de personnel infirmier, plus de ventilateurs et plus de soutien. »
Lire la suiteParticiper à la consultation de la commission spéciale sur la loi sur l’euthanasie
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : jonnoon028/Freepik
Depuis hier, lundi 28 juin, la Commission spéciale sur l’évolution de la loi concernant les soins de fin de vie du gouvernement québécois a lancé la deuxième phase de ses travaux, où la population pourra témoigner devant la commission et donner son avis sur l’extension de l’euthanasie aux cas d’inaptitude ou de seule maladie mentale, selon son communiqué :
Les membres invitent la population québécoise à se prononcer sur les enjeux au cœur de son mandat, soit l’élargissement potentiel de l’aide médicale à mourir pour les personnes en situation d’inaptitude (causée par une maladie neurodégénérative de type Alzheimer par exemple) et pour celles dont le seul problème médical est un trouble mental.
Nous vous recommandons fortement d’y participer, afin que le gouvernement étende le moins possible l’euthanasie aux personnes en état d’inaptitude ou de seule maladie mentale (ou même qu’il ne le fasse tout simplement pas… si cela pouvait être possible).
La façon d’y participer est indiquée ici sur le site du gouvernement du Québec.
En bref, selon l’organisme Vivre dans la Dignité, il s'agit de :
Remplir le questionnaire en ligne d’ici le 24 août. Si aucun choix de réponses à une question ne vous convient, cliquez Je ne sais pas.
Envoyer votre mémoire par courriel d’ici le 24 août à l’adresse suivante : [email protected]
Demander d’ici le 23 août à participer au second tour d’auditions devant la commission. En tant que témoin, vous serez appelé à témoigner de votre expérience ou à donner votre opinion sur la question. Pour demande de participation ou questions, écrivez à la même adresse courriel : [email protected]
Deux outils importants pour vous préparer à votre éventuelle participation, le document de consultation (à droite sur le site du gouvernement du Québec), et ce répertoire assemblé par le Collectif des médecins contre l’euthanasie de quelques témoignages dans ces travaux.
Si vous pensez participer à la phase 2 et 3 de la commission nous vous recommandons de communiquer avec Vivre dans la Dignité à l’adresse suivante afin de concerter les efforts : [email protected]
Bonne journée, et que Dieu vous garde.
Québec : plus besoin de consentement éclairé pour se faire euthanasier « en fin de vie » si on l'a donné quand on était apte
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Freepik
« L’aide médicale à mourir est désormais accessible aux personnes en fin de vie au Québec, même si celles-ci perdent leur aptitude à consentir aux soins peu avant l’administration prévue », débute un article de La Presse.
Traduction en langage ordinaire : on va euthanasier les personnes que l’on pense être en fin de vie et qui sont inaptes à donner leur consentement, si elles l’ont donné quand elles avaient encore leur tête.
Voilà la triste affaire, le gouvernement du Québec a changé la loi québécoise afin qu’elle corresponde à la récente modification de la loi fédérale sur l’euthanasie opérée par le gouvernement canadien. Copains comme cochons, apparemment, le ministre de la Santé du Québec et les chefs des partis d’opposition à l’Assemblée nationale ont publié un communiqué conjoint, indiquant le changement apporté à l’article 29 de la loi sur l’euthanasie. Selon La Presse :
Dans un communiqué conjoint publié jeudi après-midi, le ministre de la Santé, Christian Dubé, et les représentants des partis d’opposition indiquent que l’article 29 de la Loi concernant les soins de fin de vie « sera modifié pour permettre l’administration de l’aide médicale à mourir aux personnes en fin de vie devenues inaptes à consentir aux soins après avoir formulé une demande ».
Le 17 mars, le gouvernement fédéral avait modifié le code criminel et retiré l’obligation d’obtenir un deuxième consentement des patients désirant obtenir l’aide médicale à mourir. Ce deuxième consentement, qui devait être donné juste avant l’administration de l’aide médicale à mourir, faisait que les personnes qui devenaient inaptes et n’étaient plus lucides ne pouvaient plus avoir accès à l’aide médicale à mourir (AMM).
Puisque le Québec n’avait pas encore modifié sa loi, la province se trouvait à avoir une législation plus sévère que le fédéral à ce sujet.
Tant mieux si le Québec a pu avoir à un moment donné une loi un tant soit peu plus « sévère » sur l’euthanasie que le Canada !
Toujours est-il que l’amendement a été voté avec le reste du projet de loi 83 sur l’admissibilité au régime d’assurance maladie et autres questions d’assurance — comme si cela avait quelque chose à voir — et est entré en vigueur le vendredi 11 juin.
Ceci dit, pardonnez-moi si je tiens à souligner ce qui est évident (mais tel semble être mon métier dans ce monde décadent) : si un médecin euthanasie une personne qui n’est plus apte à donner son consentement, celui-là la tue tout simplement sans son consentement, même si elle l’avait donné précédemment quand elle était lucide.
Canada : Un député libéral (un seul, mais au moins un) s’oppose à l’élimination du délai de 10 jours pour l’euthanasie
Billet de blogue d’augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Freepik
Un député libéral s’est enfin levé pour s’opposer à une partie du délire proposé par le projet de loi C-7 visant, entre autres, à éliminer le principe de « mort naturelle raisonnablement prévisible » de la loi sur l’euthanasie au Canada, conformément à la décision que la Cour supérieure du Québec avait rendue en 2019. Ce député s’oppose à l’élimination du délai de dix jours devant s’écouler entre la demande d’euthanasie et son application, rapporte la Coalition pour la prévention de l’euthanasie (CPE) :
Lire la suiteMaintenant, au moins un député libéral a décidé de voter contre le projet de loi C-7, disant que cette loi conduirait les personnes sujettes à des crises de désespoir temporaire à se faire euthanasier.
Le 9 décembre, CBC News rapportait que le député libéral Marcus Powlowski, représentant la circonscription de Thunder Bay—Rainy River en Ontario, a voté contre le projet de loi C-7 au stade du rapport et, à moins que des changements ne soient apportés au projet de loi, il votera contre en troisième lecture.
Powlowski, qui est médecin et diplômé en droit, a déclaré à Kathleen Harris de CBC News :
« "Je n’aime pas voter contre mon parti, mais en tant qu’individu ayant une formation médicale et ayant beaucoup travaillé sur cette question au fil des ans, je pense qu’il m’incombe moralement de me lever lorsqu’il s’agit de questions de santé, de vie ou de mort", affirma-t-il. »
Powlowski, qui a exercé la médecine au Canada, en Afrique et dans le Pacifique Sud, est titulaire de deux diplômes de droit et d’une maîtrise en politique de la santé. Il a contribué à l’élaboration de lois et de politiques en matière de santé pour l’Organisation mondiale de la santé et plusieurs gouvernements :
« Il craint que cette loi ne convienne pas aux personnes qui ont des désirs éphémères de mettre fin à leur vie, comme les personnes souffrant d’un handicap permanent ou qui ont besoin de soins chroniques. Ces sentiments d’angoisse peuvent s’estomper avec le temps, à mesure que ces personnes s’adaptent à une réalité différente.
"Ma plus grande inquiétude, en tant qu’individu qui a passé toute sa vie à essayer d’éviter de tuer accidentellement des gens, est que nous ne finissions par utiliser l’AMM pour des personnes qui ne veulent pas vraiment mourir".
"Je pense qu’avec un peu de temps, les gens peuvent se rendre compte qu’il y a des raisons pour lesquelles ils veulent vivre" ».