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Les autorités sanitaires canadiennes détruisent les soins palliatifs en promouvant le suicide assisté

Par Nancy Flanders (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : lightfield studios/Adobe Stock

Selon WNG, les médecins du Canada professant une religion sont soumis à une pression accrue pour participer au programme national d’aide médicale à mourir (AMM) malgré le fait que cela aille à l’encontre de leurs croyances, ce qui en a conduit certains à quitter leur emploi et des organisations de santé entières à fermer leurs portes. L’un de ces médecins, le Dr Kevin Sclater, médecin de famille, a expliqué la situation à WNG.

Le Dr Sclater a travaillé pendant 19 ans au Crossroads Hospice, en Colombie-Britannique, mais il a démissionné en décembre après avoir dû s’opposer pendant des années aux politiques pro-euthanasie de l’établissement. L’hospice étant financé par le gouvernement, il était tenu de pratiquer l’euthanasie. Bien que M. Sclater n’ait pas été contraint de commettre l’acte lui-même, on lui demandait d’évaluer les patients pour l’AMM.

« Mes convictions personnelles s’opposant à l’euthanasie sur les plans spirituel, émotionnel, social et professionnel, je n’aimais pas parler de l’AMM avec les gens », explique-t-il. « Mais je devais leur parler avec respect sans qu’ils sachent que j’avais mes propres préjugés à ce sujet, et je ne voulais plus faire cela ».

Un problème qui fait boule de neige

Depuis que le Canada a légalisé l’euthanasie pour la première fois en 2016, il a élargi son critère de mort naturelle « raisonnablement prévisible » pour inclure les patients qui vivaient avec des douleurs, mais qui n’avaient pas de mort naturelle raisonnablement prévisible dans leur avenir. Il cherche à étendre encore davantage la mort assistée aux personnes souffrant de maladies mentales à partir de mars 2024.

Selon WND, les établissements de soins de santé de la Colombie-Britannique qui pratiquent l’aide médicale à mourir et reçoivent plus de 50 % de financement du gouvernement sont tenus d’évaluer les patients en vue d’un suicide assisté et de le mettre en œuvre. Cette loi exempte les établissements confessionnels, mais les partisans de l’euthanasie tentent de supprimer ces exemptions.

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Par exemple, en juin, le Québec a adopté un projet de loi qui obligerait tous les établissements de soins palliatifs de la province à pratiquer l’euthanasie, qu’ils soient ou non confessionnels, ou simplement d’accord ou non avec l’aide médicale à mourir. Dans le même temps, la province est confrontée à une grave pénurie de services de soins palliatifs, ce qui pourrait inciter les patients à opter pour l’AMM.

« Les patients qui ne bénéficient pas de ces soins n’ont d’autre choix que de demander l’aide médicale à mourir pour finir leurs jours dans la dignité », a déclaré le Collège des médecins du Québec dans une lettre adressée au ministre québécois de la Santé, Gaétan Barrette, ajoutant que « les soins palliatifs ne peuvent se limiter à l’accès à l’aide médicale à mourir ».

Le Québec est aujourd’hui considéré comme un « point chaud de l’euthanasie », près de huit pour cent (8 %) de tous les décès dans la province étant assistés par un médecin. Le taux d’euthanasie de la province a fait un bond stupéfiant de 55 %, passant de 3 102 en 2021 à 4 810 en 2022.

En Colombie-Britannique, Delta Hospice Society, une association à but non lucratif qui propose des soins de fin de vie, mais pas d’aide à la mort, a été contraint de fermer ses portes en 2021 à la suite de menaces de la part des autorités sanitaires locales. Angelina Ireland, la présidente du groupe, a déclaré qu’elle avait géré un hospice de 10 lits pendant des années, mais qu’en 2020, l’autorité sanitaire locale avait informé Delta Hospice Society qu’elle annulerait le bail de 35 ans de son bâtiment si elle ne commençait pas à pratiquer l’euthanasie.

Mme Ireland a expliqué qu’une réunion était prévue pour envisager de faire de l’association une organisation confessionnelle afin d’obtenir une dérogation. Une pétition a été envoyée aux tribunaux pour faire annuler la réunion et l’hospice a été contraint de fermer. Il a ensuite été repris par les autorités sanitaires locales.

« La loi n’a jamais dit qu’il fallait mettre l’AMM dans chaque lit. La loi dit qu’il faut permettre aux gens d’y avoir accès. Ils ont utilisé la loi comme une arme et l’ont poussée à son paroxysme », a déclaré Mme Ireland. « Ce faisant, ils ont détruit les soins palliatifs et voudraient maintenant détruire le choix religieux et les exemptions religieuses ».

Une tragédie en cours

Brian Bird, chercheur au Religious Freedom Institute et maître de conférences à la Peter A. Allard School of Law de l’université de Colombie britannique, a déclaré que les hôpitaux catholiques et autres hôpitaux religieux devaient pouvoir rester exempts d’euthanasie. « Les pressions s’accentuent pour que les établissements de santé catholiques de la Colombie-Britannique proposent l’aide à la mort », a-t-il déclaré. « À mon avis, la disparition d’espaces offrant d’excellents soins de santé et un refuge contre l’euthanasie constituerait une perte majeure pour une société diversifiée et une démocratie libérale mature. Cela écrirait un nouveau chapitre de la tragédie que constitue à mes yeux l’euthanasie ».

Une affaire récente a porté le débat au premier plan des médias internationaux. St Paul’s Hospital de Vancouver, géré par l’organisation catholique Providence Health Care, s’est attiré les foudres de Dying with Dignity Canada après avoir transféré une femme de 34 ans atteinte d’un cancer dans un autre hôpital pour qu’elle y reçoive l’aide médicale à mourir. Providence Health Care ne pratique l’AMM dans aucun de ses dix établissements. Depuis que l’AMM est devenue légale au Canada en 2016, 402 patients de Providence ont fait des demandes formelles d’AMM, et 131 ont été suivies d’un transfert vers d’autres établissements.

« Nous parlons de patients à qui l’on refuse la mort assistée, même s’ils la reçoivent après avoir été emmenés dans des établissements qui l’offrent », note M. Bird. « Les transferts de patients ne sont d’ailleurs pas l’apanage de l’euthanasie. Ils se produisent également lorsqu’un établissement ne dispose pas de l’équipement ou du personnel nécessaire. Alors pourquoi les transferts pour l’euthanasie sont-ils décrits comme “forcés” alors que d’autres transferts de soins de santé ne le sont pas ? »

Les partisans de l’euthanasie soutiennent que si la mort assistée est légale, elle devrait être pratiquée dans tous les hôpitaux et que le soi-disant droit du patient au suicide médicalement assisté l’emporte sur les convictions religieuses du médecin. Ils considèrent que la décision d’un médecin de ne pas tuer son patient est contraire à l’éthique.

« Avons-nous oublié que l’aide à la mort a déjà été un crime grave au Canada, qu’elle l’est encore dans de nombreux pays et qu’elle reste une question éthique profondément contestée ? »

La volonté du Canada d’étendre l’euthanasie et de forcer ceux qui s’y opposent à y participer conduira à terme à la fermeture d’établissements de soins de santé de qualité et à la perte de médecins compétents, affirme M. Bird. Au Royaume-Uni, des universitaires citent même le Canada comme exemple de ce qu’il ne faut pas faire en matière de mort assistée, soulignant les méfaits que causerait le suicide assisté dans ce pays dans l’espoir que celui-ci évite les mêmes conséquences négatives.



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