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Le Parlement européen adopte une motion demandant que l’avortement soit déclaré « droit fondamental »

Par Andreas Wailzer — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Sarah Kurfess/Unsplash

11 avril 2024 Bruxelles (LifeSiteNews) — Le Parlement européen a adopté une résolution radicale qui appelle à l’inclusion de l’avortement pratiquement sans restriction dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE.

Jeudi, 336 députés ont voté en faveur du texte, 163 ont voté contre et 39 se sont abstenus. Cependant, près de 167 députés n’ont pas participé au vote, ce qui signifie que bien moins de la moitié des 705 membres du Parlement ont voté en faveur de la résolution non contraignante qui vise à déclarer « l’accès » à l’avortement « droit fondamental ».

La résolution vise à modifier l’article 3 de la Charte des droits de l’Union européenne, qui stipule que « chacun a droit à l’autonomie corporelle, à un accès libre, informé, complet et universel aux DSSR [droits à la santé sexuelle et reproductive] et à tous les services de santé connexes, sans discrimination », y compris l’avortement, qui, en tant qu’acte de destruction d’enfants innocents, n’est pas un soin de santé.

Selon un communiqué de presse du Parlement européen, les partisans du texte pro-avortement ont condamné un prétendu « recul des droits des femmes », concernant l’avortement, « et toutes les tentatives visant à restreindre ou à supprimer les protections existantes » pour l’avortement et d’autres prétendus « droits en matière de santé sexuelle et reproductive », à la fois dans les États membres de l’UE et dans le monde entier.

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La résolution appelle à une dépénalisation complète de l’avortement, citant les lignes directrices de l’OMS pour l’avortement en 2022, et demande à des pays comme la Pologne et Malte d’abroger les lois qui restreignent ou interdisent le meurtre des bébés à naître.

Le texte s’en prend également aux médecins et aux infirmières qui refusent de participer à un avortement pour des raisons de conscience, en prétendant à tort que retarder l’avortement menacerait les femmes. L’avortement direct est toujours gravement immoral et n’est jamais nécessaire ni justifié d’un point de vue moral pour sauver la vie d’une mère.

Le document demande que « les méthodes et procédures d’avortement fassent obligatoirement partie du cursus des médecins et des étudiants en médecine » et que les États membres assurent « une éducation sexuelle et relationnelle complète et adaptée à l’âge ».

Selon le communiqué de presse, les députés européens qui ont soutenu la résolution sont préoccupés par le fait que les groupes pro-vie reçoivent un financement accru et ont appelé la Commission européenne à s’assurer que les organisations pro-vie « ne reçoivent pas de financement de l’UE ».

Pour modifier la Charte des droits fondamentaux de l’UE afin d’y inclure le « droit » à l’avortement, un accord unanime des 27 États membres serait nécessaire.

Deux jours avant le vote, les évêques de l’Union européenne ont condamné le projet d’inclure le « droit à l’avortement » dans la Charte de l’UE, réaffirmant que « l’avortement ne peut jamais être un droit fondamental ».

« Le droit à la vie est le pilier fondamental de tous les autres droits de l’homme, en particulier le droit à la vie des personnes les plus vulnérables, fragiles et sans défense, comme l’enfant à naître dans le ventre de sa mère, le migrant, la personne âgée, la personne handicapée et la personne malade », ont ajouté les évêques.

Adina Portaru, conseillère juridique principale de l’ADF International à Bruxelles, a souligné que les gouvernements « devraient protéger les plus vulnérables dans leurs pays — y compris les bébés dans le ventre de leur mère ».

« Une Europe véritablement engagée en faveur des droits de l’homme est une Europe qui respecte et protège les deux vies au cours de la grossesse, en soutenant à la fois la mère et l’enfant », a-t-elle déclaré.

Portaru fait remarquer que chacun a droit à la vie et que le fait de pousser les médecins à participer à l’avortement constitue une violation de leur droit à la liberté de conscience :

336 des 705 membres du Parlement européen ont voté aujourd’hui une résolution contestée et non contraignante concernant l’avortement, mais le droit international reste clair et cohérent : chacun a droit à la vie, quels que soient son âge, son sexe, ses capacités, ses antécédents ou son stade de développement. La résolution va jusqu’à dénoncer les médecins italiens, slovaques et roumains qui refusent de pratiquer des avortements, en violation flagrante de leur droit à la liberté de conscience et dans l’ignorance délibérée de leur jugement médical. L’Union européenne n’est pas appelée à modifier les politiques d’avortement au niveau international, ni à l’intérieur des États membres, et en réalité, une résolution non contraignante comme celle-ci n’a pas le pouvoir de modifier la Charte des droits fondamentaux de l’UE.

Pour contrer le discours des partisans de l’avortement selon lequel les restrictions à l’avortement mettent les femmes enceintes en danger, l’expert juridique a déclaré :

La Pologne, où les mères et les bébés sont largement protégés par la loi, a l’un des taux de mortalité maternelle les plus bas du monde. De même, Malte n’a enregistré aucun décès maternel, toutes causes confondues, au cours des dix dernières années. La Hongrie a mis en œuvre des politiques de grande envergure pour mieux soutenir les parents et leur donner les moyens d’élever leurs enfants. Au lieu de promouvoir une procédure qui met fin à la vie des enfants et peut nuire aux femmes, l’Europe devrait aider les mères, protéger les bébés et aider les familles à s’épanouir.

En juillet 2022, peu après la décision historique de la Cour suprême des États-Unis d’annuler l’arrêt Roe v. Wade dans l’affaire Dobbs v. Jackson, le Parlement européen a adopté une résolution similaire qui demandait, entre autres, d’inclure l’« accès » à l’avortement en tant que « droit » dans la Charte de l’UE.

La volonté de l’UE de créer un « droit » à tuer les enfants à naître peut être considérée comme une réponse à l’annulation de l’arrêt Roe et suit de près la France, qui est devenue le premier pays au monde à inscrire l’avortement comme une « liberté » garantie dans sa constitution.



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