Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : pressfoto/Freepik
8 août 2024 (LifeSiteNews) — Le 7 août, le Parlement bulgare a adopté un amendement à la loi sur l’éducation préscolaire et scolaire interdisant la « propagande » LGBT dans les écoles par une majorité massive de 159 voix pour, 22 contre et 12 abstentions.
L’amendement a été proposé par le parti Vazrazhdane (Renouveau) et a reçu un large soutien de la part de tous les partis politiques, les députés citant des brochures et des livres d’éducation sexuelle inappropriés fournis aux enfants et aux adolescents.
L’amendement interdit « la propagande, la promotion ou l’incitation de quelque manière que ce soit, directement ou indirectement, dans le système éducatif, d’idées et de points de vue liés à l’orientation sexuelle non traditionnelle ou à l’identité de genre autre que biologique ». Les parlementaires ont également voté un texte qui définit spécifiquement « l’orientation sexuelle non traditionnelle » comme « différente des notions généralement acceptées et établies dans la tradition juridique bulgare de l’attirance émotionnelle, romantique, sexuelle ou sensuelle entre personnes de sexes opposés ».
Kornelia Ninova, chef du parti socialiste, a déclaré que des familles bulgares expatriées l’avaient contactée pour la mettre en garde contre l’influence de « l’idéologie du genre » qui, selon elle, « s’insinue et s’empare des écoles bulgares » ainsi que de la société européenne en général, citant le spectacle blasphématoire des « transgenres » lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques à Paris ainsi que le récent vainqueur du concours Eurovision de la chanson, Nemo Mettler, qui s’identifie comme « non binaire ».
Mme Ninova a également déclaré que l’idéologie du genre était poussée par des personnes qui s’identifient comme « une chose le matin, une deuxième l’après-midi, une troisième le soir », et a affirmé sans équivoque : « Je répète ce que je dis depuis sept ans : ne touchez pas aux enfants bulgares ». Zvezdelina Karavelova, du parti Vazrazhdane, a abondé dans ce sens, déclarant dans un discours que la sexualisation des enfants et la « pédérastie » devaient être combattues, ajoutant qu’elle espérait que son fils, actuellement âgé d’un an, épouserait un jour une femme plutôt qu’un homme. La Bulgarie ne reconnaît en droit que le mariage naturel.
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En réaction, quelques manifestants sont sortis dans la capitale Sofia mercredi après-midi pour accuser les parlementaires de chasser les personnes LGBT de Bulgarie, en scandant « Honte à vous ! » et « Arrêtez de chasser les gens de Bulgarie ! ». La manifestation était organisée par le groupe de militants féministes et pro-LGBT de gauche LevFem, qui a déclaré aux médias : « L’interdiction de parler du sujet à l’école limite les possibilités de s’opposer à la violence et au harcèlement dont sont victimes les étudiants LGBTI+. »
D’autres groupes LGBT ont également réagi. Le Comité bulgare d’Helsinki, une ONG, a fait pression sur les parlementaires pour qu’ils rejettent l’amendement, affirmant qu’il s’agissait d’une violation des « droits de l’homme fondamentaux », de la constitution bulgare et de la législation de l’UE. Selon le groupe pro -LGBT Deystvie, l’amendement — qui ne concerne que l’enseignement de la propagande LGBT dans les écoles, qui a lieu dans tous les pays occidentaux — « préfigure implicitement une chasse aux sorcières et sanctionne tous les efforts éducatifs liés aux personnes LGBTQ dans l’enseignement scolaire ». Le groupe a également déclaré, comme on pouvait s’y attendre, que l’amendement était « discriminatoire ».
Les groupes LGBT sont également mécontents que la Bulgarie ait refusé de ratifier la convention d’Istanbul sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes, car de nombreux politiciens bulgares soupçonnent qu’il s’agit d’une tentative de reconnaissance d’un « troisième genre ». Les groupes LGBT ont réussi à modifier les lois de pays souverains en insérant une terminologie vague dans les traités de l’ONU et de l’UE.
Plusieurs médias, dont Le Monde, ont tenté de lier l’adoption de l’amendement à des influences russes, bien qu’il ait été adopté à une écrasante majorité avec le soutien de tous les partis politiques, même ceux qui soutiennent fortement l’Union européenne.