Par Michael J. New (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : bearfotos/Freepik
Avertissement : les opinions exprimées qui suivent n’engagent que l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de Live Action ou de Live Action News.
Dernièrement, Gallup a publié un grand nombre de nouvelles données de sondage sur les questions relatives au caractère sacré de la vie. Il s’agit de l’une des premières enquêtes nationales sur l’avortement réalisées depuis le début de l’administration Biden. Dans l’ensemble, les attitudes sur le caractère sacré des questions sont restées stables. Le sondage Gallup a révélé que 47 % des Américains s’identifient comme « pro-vie » et 49 % comme « pro-choix ». Ce résultat est très cohérent avec les récents sondages Gallup. Sur les six sondages Gallup réalisés depuis 2016, le sentiment pro-vie était en moyenne de 47 %. Les médias vont probablement retourner un peu les informations de ce récent sondage afin d’argumenter qu’il a eu une diminution du sentiment pro-vie. Cependant, les pro-vie ne doivent pas être induits en erreur.
Le sentiment « moralement acceptable » est largement inchangé
Tout d’abord, il est vrai que cette enquête révèle que le pourcentage d’Américains qui pensent que l’avortement est « moralement acceptable » a atteint un niveau record. Cependant, si l’enquête révèle que 47 % des Américains pensent que l’avortement est « moralement acceptable », cela ne représente qu’un gain de 3 points de pourcentage par rapport à la dernière enquête Gallup de 2020. En outre, le nombre de personnes qui considèrent l’avortement comme « moralement mauvais » n’a diminué que d’un point de pourcentage.
Roe v. Wade et le soutien aux lois pro-vie dépendent de la formulation du sondage
Deuxièmement, le sondage révèle que 32 % des personnes souhaitent l’annulation de la décision Roe v. Wade, tandis que 58 % ne le souhaitent pas. Cependant, ce sondage Gallup souffre des deux mêmes problèmes que presque tous les autres sondages sur la décision Roe v. Wade.
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Premièrement, il n’indique pas clairement que Roe v. Wade a effectivement légalisé l’avortement sur demande pendant les neuf mois de la grossesse — une position soutenue par un faible pourcentage d’Américains. Deuxièmement, il ne précise pas non plus que l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade n’interdirait pas l’avortement de manière absolue, mais renverrait la question aux États.
Ce sondage Gallup montre prétendument qu’il existe de faibles niveaux de soutien pour diverses lois pro-vie. Plus précisément, seuls 41 % des personnes interrogées sont favorables à l’interdiction de l’avortement après la 18e semaine de grossesse et 38 % à l’interdiction de l’avortement après la détection des battements du cœur du fœtus. Cependant, la formulation de ces questions est peu favorable aux pro-vie.
Les sondages précédents qui montraient un fort soutien aux lois pro-vie indiquaient souvent clairement qu’il y avait des exceptions pour la vie de la mère. De même, d’autres questions de sondage qui montraient un fort soutien du public pour les limites d’âge gestationnel utilisaient l’expression « généralement illégal ». Les questions du sondage Gallup n’ont pas fait cela. Gallup a plutôt utilisé l’expression « interdiction de l’avortement », qui a tendance à être mal perçue.
Les gains pro-vie à long terme sont évidents
La couverture médiatique des enquêtes sur l’avortement se concentre souvent sur les fluctuations à court terme de l’opinion publique. Cependant, il est important de noter que les enquêtes Gallup montrent régulièrement des gains durables à long terme dans le sentiment pro-vie au cours des 25 dernières années. En septembre 1995, seuls 33 % des Américains se déclaraient « pro-vie ». De même, un autre sondage Gallup réalisé en juillet 1996 a révélé que seulement 36 % des personnes interrogées se déclaraient « pro-vie ».
Les questions pro-vie seront très importantes cette année. Alors que les pro-vie s’efforcent de défendre l’amendement Hyde et la limite d’avortement à 15 semaines du Mississippi, nous devons avancer avec confiance. Nos efforts d’éducation ont porté leurs fruits et continueront sans aucun doute à le faire à l’avenir.
Michael J. New est chercheur associé à l’école Busch of Business de l’Université catholique d’Amérique et chercheur associé à l’Institut Charlotte Lozier. Suivez-le sur Twitter @Michael_J_New