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Le ministre de l’Intérieur de France : « la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu »…

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo (côtés flous rajoutés) : AdobeStock

Le ministre de l’Intérieur de France, Gérald Darmanin, a déclaré sur France Inter, au sujet d’imams qui refusent de signer la « charte de l’islam » de France proposée par le gouvernement français, « nous ne pouvons plus discuter avec des gens qui refusent d’écrire sur un papier qu’ils sont parfaitement compatibles évidemment avec les lois de la République, que la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu ».

Il a même réitéré sa profession de laïcisme. D’après RT France :

Gérald Darmanin a de nouveau évoqué cette question ce 2 février sur CNews, cette fois en déclarant face au journaliste Pascal Praud : « Il y a un moment où l’Etat doit s’imposer et dire que la loi est au-dessus de la foi. »

La réponse à l’énoncé « la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu » est évidemment : non. Les lois de Dieu, du vrai Dieu et non celui professé par l’islam, sont supérieures aux lois humaines. Dans le même ordre d’idées, dire qu’« il y a un moment où l’Etat doit s’imposer et dire que la loi est au-dessus de la foi » est tout aussi faux, du moins par rapport à la foi catholique.

Mais voyons quelles sont les circonstances d’un tel propos.

« La charte de l’islam » est un texte qu’Emmanuel Macron voulait pour sa lutte contre ce qu’il appelle le « séparatisme », suite à des meurtres de nature terroriste et d’origine islamique. Ledit texte contient une déclaration selon laquelle la foi musulmane est compatible avec la laïcité. Selon France 24 :

Après plusieurs semaines de négociations, le Conseil français du culte musulman (CFCM), organisme chargé de représenter l’islam auprès des pouvoirs publics, a formellement approuvé, dimanche 17 janvier, une « charte des principes » de l’islam de France.

Le texte, réclamé par Emmanuel Macron en novembre dans le cadre de son offensive contre les séparatismes, affirme la « compatibilité » de la foi musulmane avec la laïcité, « l’égalité homme-femme » et rejette « l’instrumentalisation de l’islam à des fins politiques ».

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Ce texte pourrait être utilisé par une municipalité, par exemple, dans le cas d’une demande de mise à disposition de terrain pour le refuser aux imams non récalcitrants. Et, précisément, de nombreux imams se sont indignés d’un tel ― après tout il faut bien lui donner un nom ― « serment républicain », et c’est à ces derniers que Gérald Darmanin faisait référence dans sa tirade : « Nous ne pouvons plus discuter avec des gens qui refusent d’écrire sur un papier qu’ils sont parfaitement compatibles évidemment avec les lois de la République, que la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu ».

Le ministre de l’Intérieur a tenu ces propos inquiétants dans le cadre d’une émission de France Inter, lors de laquelle il présentait au public le projet de loi « confortant le respect des principes de la République », qui prévoit lutter contre le « séparatisme ».

Le projet de loi en question, dont l’examen a commencé à l’Assemblée nationale le 1er février après quatre jours passés en commission, contient notamment une sorte de « contrat d’engagement républicain » destiné aux religions. Lors de cette séance, Darmanin lança aussi une phrase laïciste similaire. Pendnat la même séance, Marlène Schiappa affirmait que le non-respect de contrat pourrait entraîner le retrait de subventions et même leur remboursement par l’ex-bénéficiaire. Selon Aleteia :

Au sujet du controversé « contrat d’engagement républicain », cette dernière [Marlène Schippia] a prévenu qu’« en cas de non-respect, la subvention pourra être supprimée et remboursée ». Cette mesure, figurant à l’article 6 du projet de loi, a déjà été l’objet de vives discussions en commission. Elle suscite la vigilance de nombreuses associations cultuelles. Si le principe de laïcité y était ajouté, cela pourrait priver de subventions de nombreuses fondations ou associations, comme le Secours catholiques, puisque leur identité religieuse est inscrite de facto dans leurs statuts.

Le projet de loi aborde des questions fort variées, comme la famille, rapporte RT France :

Ce texte polémique, qui se veut une réponse à l’« islam politique », porte sur des points aussi variés que, entre autres, l’instruction de famille, la haine en ligne, la neutralité du service public, le champ d’application du fichier des auteurs d’infractions terroristes (Fijait), modifié pour y intégrer les délits relatifs à la provocation et à l’apologie d’actes terroristes, ou encore l’encadrement des associations.

Nous sommes bien face à un État athée qui cherche à imposer son laïcisme à toute la population, spécialement aux catholiques, sous prétexte de lutte contre le « séparatisme » et le terrorisme islamique. Si la république cherche vraiment à lutter contre l’islamisme, elle n’a qu’à lutter spécifiquement contre l’islamisme, et non à produire une loi générale englobant toutes les religions. La suppression en vue du droit de l’école maison en est un excellent exemple.

Oui, Darmanin pourrait dire que la loi de l’État est supérieure à la loi de l’islam, car l’islam n’est nullement une autorité morale pertinente, par contre, il ne pourrait pas l’affirmer par rapport à l’Église catholique. Son propos du reste laisse peu de doute quant à ses intentions, tellement ses paroles étaient générales : « la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu ».



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