La guerre non déclarée contre les parents
Par Liam Gibson (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Gajus/Adobe Stock
Le 28 février 1395, Isidore Glabas, évêque de Thessalonique, en Grèce du Nord, prononça un sermon dans lequel il commença par poser la question suivante :
« Que dois-je dire et comment dois-je considérer l’ampleur du malheur présent ? ... J’ai entendu le dur décret concernant nos êtres les plus chers, et je tremble comme quelqu’un devant un feu trop chaud pour en être approché, ou comme quelqu’un qui se trouve face à un escrimeur invincible. ... Mes lèvres se transforment en lamentations, mon esprit se voile d’un nuage de découragement et je suis presque fou. Mes yeux sont remplis de larmes et je ne peux plus supporter de voir mes bien-aimés. » (1)
Ce qu’il raconte ensuite est l’une des premières descriptions que nous ayons du devshirme (du mot turc signifiant « rassemblement »), également connu sous le nom d’impôt sur le sang : le tribut sur les enfants exigé des peuples de Roumanie, de Grèce et des Balkans. Tous les cinq ans environ, sur les terres chrétiennes de l’Empire ottoman, les garçons âgés de huit à quinze ans étaient « rassemblés » et les plus grands, les plus forts et les plus beaux étaient ramenés en Anatolie en tant qu’esclaves. Là, ils étaient convertis de force à l’islam et recevaient des noms musulmans. Ils étaient soumis à des travaux forcés pour les endurcir avant de suivre une formation militaire. Les meilleurs et les plus brillants rejoignaient les rangs privilégiés des janissaires, les troupes d’élite du sultan. Fanatiquement fidèles à leur nouveau maître, ils étaient utilisés pour soumettre leur propre peuple et conquérir de nouveaux territoires pour les Turcs. C’est ainsi que les fils de parents chrétiens ont contribué à perpétuer le régime qui les avait réduits en esclavage ainsi que les générations de garçons qui leur ont succédé.
Lire la suiteUn archevêque hongrois dénonce la franc-maçonnerie, l'idéologie LGBT et la montée de l'islam en Europe
Mgr Gyula Màrfi, archevêque de Veszprém en Hongrie.
Par Raymond Wolfe — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Szerafin Zoltàn
9 janvier 2023, Veszprém, Hongrie (LifeSiteNews) — Un prélat hongrois s’est récemment élevé contre la montée de l’idéologie LGBT, de l’islam et du sentiment antichrétien en Europe, ainsi que contre l’influence de la franc-maçonnerie sur les dirigeants de l’Union européenne.
Dans une interview accordée le mois dernier au journal hongrois conservateur Magyar Jelen, Mgr Gyula Márfi, archevêque émérite de Veszprém a mis en garde contre un assaut sur plusieurs fronts contre le christianisme européen de la part des forces de gauche au sein de l’UE.
« L’un des signes les plus frappants de l’antichristianisme de l’Union européenne, a-t-il déclaré, est que sa constitution ne commémore pas les racines chrétiennes de l’Europe », un point sur lequel les papes saint Jean-Paul II et Benoît XVI ont également insisté.
« Ils écrivent sur les traditions gréco-romaines et les lumières, mais pas sur le christianisme », a déclaré Mgr Márfi, faisant référence à la Constitution de l’UE. « Pourtant, la culture et l’art antiques ont survécu précisément grâce aux chrétiens : les écrits de Virgile, Tacite, Homère et d’autres ont été copiés par des moines au fond de leurs cellules. »
Il a également cité l’anticléricalisme vicieux dirigé contre le pape Benoît XVI, qui a insisté sur l’importance du christianisme pour la civilisation européenne.
L’archevêque a en outre déploré l’effacement de Noël sur la place publique, notant la tendance croissante à remplacer le mot « Noël » par « fêtes ».
Il a rappelé comment la ville de Bruxelles, la capitale de l’UE, a refusé d’installer un arbre de Noël en 2012 par crainte d’offenser sa population musulmane.
Plus récemment, la Commission européenne a fait l’objet de critiques virulentes en 2021 à propos de directives de communication interne qui suggéraient d’éliminer l’expression « période de Noël ». La Commission a fini par retirer ces directives.
Lire la suiteUn grand nombre de musulmans se convertit-il après avoir eu des rêves et des visions du Christ ?
Par Kennedy Hall — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : doidam10/Adobe Stock
7 décembre 2021 (LifeSiteNews) — Dinesh D’Souza, un ancien conseiller politique dans l’administration du président Ronald Reagan, a déclaré dans l’édition du 29 novembre de son podcast qu’un « nombre substantiel » de musulmans se convertissent au christianisme en Afrique et au Moyen-Orient après avoir relaté des rêves et des visions étonnantes de Jésus-Christ.
Jésus est considéré comme un grand prophète dans l’Islam, mais non comme le Fils de Dieu qu’il s’est révélé être dans le Nouveau Testament. Le nom que les musulmans utilisent pour désigner Jésus dans un contexte musulman est « Isa ». Dans son émission, M. D’Souza a cité une série d’articles qui font état de témoignages de musulmans du monde entier affirmant qu’ils sont visités par « Isa » dans des rêves et des visions et qu’on leur dit de trouver une église, un pasteur et de lire la Bible.
Une multitude d’articles corroborent les déclarations de D’Souza, car les témoignages de musulmans ayant vu « Isa » dans leurs rêves abondent dans le monde entier. L’un de ces récits concerne un jeune Indien nommé Ali, qui affirme avoir reçu la visite de Jésus en rêve. La rencontre était apparemment si puissante qu’il a décrit ce moment comme un « tremblement de terre ». Il pense que Jésus lui a dit « J’ai besoin de toi », ce qui l’a incité à trouver immédiatement une église et un pasteur.
Le phénomène devient si courant qu’il existe un acronyme que les pasteurs et les fondateurs d’églises utilisent lorsqu’ils s’occupent de ces convertis ; on les appelle les « MBB » (Muslim Background Believers [Croyants d’origine musulmane]).
Il est courant que les groupes évangéliques qui travaillent dans les régions musulmanes du monde développent des méthodes spécifiques pour s’occuper des MBB en raison de la forte demande.
Lire la suiteUn tribunal français retire 6 enfants à une famille de dix enfants après un conflit sur la scolarisation dans des écoles catholiques
Quatres enfant de la famille Graham.
Par Dorothy Cummings McLean — Traduction par Jeanne Smits
Orne, France, 27 mai 2021 (LifeSiteNews) — Un couple britannique qui espérait voir un juge l’aider à régler un différend concernant la scolarisation de leurs enfants en France a été stupéfait de voir le tribunal décider plutôt de les placer dans des foyers d’accueil.
Les six enfants sont tous catholiques, et les deux petites filles — âgées de 9 et 10 ans — ont été placées chez un couple qui, selon leur mère, refuse de les emmener à la messe mais leur a appris « à faire des prières musulmanes ».
L’une des sœurs adultes des enfants a déclaré à LifeSiteNews par courriel que les quatre frères et sœurs majeurs sont « très choqués » par la saisie des six enfants mineurs, ajoutant que leurs plus jeunes frères et sœurs veulent simplement rentrer à la maison.
« Moi et mes frères et sœurs aînés sommes très contrariés par le fait qu’ils soient placés, et c’est très dur quand les enfants demandent : “Quand pourrons-nous rentrer à la maison ?”, et que nous n’avons pas de réponse », a déclaré Georgina Graham, 21 ans.
David et Clare Graham se sont établis en France en 2005 pour y trouver « une vie meilleure », ainsi que l’a expliqué Clare à LifeSiteNews. Comme la Grande-Bretagne faisait alors partie de l’Union européenne, les Britanniques étaient libres d’aller vivre et travailler en France. Le coût de la vie dans la campagne française étant moins élevé qu’au Royaume-Uni, les Graham pouvaient s’y offrir une maison plus grande.
À l’époque, le couple avait quatre enfants nés au Royaume-Uni. Aujourd’hui, ils ont dix enfants en tout, dont six nés en France. Les quatre aînés sont majeurs et deux d’entre eux, des garçons, sont en Grande-Bretagne. Deux des filles, âgées de 22 et 21 ans, vivent toujours en France et aident leurs parents à s’occuper de leurs quatre plus jeunes frères et de leurs deux petites sœurs. David a subvenu aux besoins de sa famille en continuant à exercer son métier de maçon en France, en effectuant des rénovations et en réparant des toitures, généralement pour d’autres Britanniques expatriés.
Alors que David, 55 ans, est sans religion, Clare, 51 ans, est une fervente catholique. Parce qu’elle s’est opposée aux « inepties » enseignées dans les écoles publiques (laïques) près de chez elle — et parce que ces écoles donnent des contraceptifs à leurs élèves, entre autres — les Graham ont retiré quatre de leurs enfants du système scolaire public il y a quatre ans.
Lire la suiteRencontre et prière interreligieuses à Ur, en Irak : le pape François relativise les religions
Pape François.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo : Shutterstock
Je tiens à souligner un point incongru dans le discours du pape François ― non que l’analyse de Jeanne Smits ne soit assez complète pour montrer le relativisme sous-tendant les propos du pontife. Voilà, quand le pape François dit qu’« il nous semble revenir à la maison » à Ur en Chaldée où Abraham entendit l’appel de Dieu, rien ne peut être plus erroné. Ur, d’où Abraham sortit, était le lieu d’un polythéisme abject où se côtoyaient notamment Baal et Moloch et leur culte infâme. Si Dieu a fait sortir Abraham d’Ur, c’est précisément parce qu’Il ne voulait pas que ce lieu fût sa maison, peu propice d’ailleurs au développement du peuple divin. Aussi, que signifie revenir en Chaldée et s’y sentir « à la maison » si ce n’est revenir aux cultes de Baal et de Moloch ? ― A. H.
Près de ce que l’on identifie comme la demeure d’Abram avant qu’il ne quitte la ville sanctuaire d’Ur en Mésopotamie à l’appel de Dieu pour engendrer la nation d’Israël sous son nouveau nom d’Abraham, le pape François a présidé une réunion interreligieuse samedi, l’un des points forts de son voyage apostolique en Irak. Il a appelé le lieu « maison » où l’on revient pour les représentants des différentes religions qui s’y sont réunis en une sorte d’incarnation de l’esprit du Document d’Abou Dhabi sur la Fraternité humaine signé il y a deux ans par François et par le Cheikh Ahmed el-Tayeb de l’Université Al-Azhar du Caire. Dieu y a été invoqué comme le « Très-Haut », mais pas la très Sainte Trinité, et Notre Seigneur Jésus-Christ était absent des textes. Il ne pouvait en être autrement, car il s’agissait de souligner la fraternité des religions dites « monothéistes » dont Abraham était présenté comme le fondateur.
Ce fut vrai également pour la prière commune qui n’a fait aucune distinction entre les divers croyants de la foi « abrahamique », incluant même « d’autres croyants et toutes les personnes de bonne volonté », non pas en tant qu’appelés à connaître le vrai Dieu mais en tant que personnes reconnaissantes remerciant Dieu pour l’exemple et les qualités d’Abraham.
Le pape François était l’invité principal de l’événement, occupant le siège central sur le podium construit dans la plaine d’Ur à quelque distance de la ziggourat fortement restaurée, temple du dieu de la lune dans les temps anciens. Mais de nombreuses religions étaient présentes et honorées : il a ainsi été rejoint par des représentants des communautés chrétiennes et musulmanes mais aussi par des croyants des religions yézidie, sabéenne et zoroastrienne qui ont tous prié ensemble sur un pied d’égalité.
Lire la suiteLe ministre de l’Intérieur de France : « la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu »…
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo (côtés flous rajoutés) : AdobeStock
Le ministre de l’Intérieur de France, Gérald Darmanin, a déclaré sur France Inter, au sujet d’imams qui refusent de signer la « charte de l’islam » de France proposée par le gouvernement français, « nous ne pouvons plus discuter avec des gens qui refusent d’écrire sur un papier qu’ils sont parfaitement compatibles évidemment avec les lois de la République, que la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu ».
Il a même réitéré sa profession de laïcisme. D’après RT France :
Gérald Darmanin a de nouveau évoqué cette question ce 2 février sur CNews, cette fois en déclarant face au journaliste Pascal Praud : « Il y a un moment où l’Etat doit s’imposer et dire que la loi est au-dessus de la foi. »
La réponse à l’énoncé « la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu » est évidemment : non. Les lois de Dieu, du vrai Dieu et non celui professé par l’islam, sont supérieures aux lois humaines. Dans le même ordre d’idées, dire qu’« il y a un moment où l’Etat doit s’imposer et dire que la loi est au-dessus de la foi » est tout aussi faux, du moins par rapport à la foi catholique.
Mais voyons quelles sont les circonstances d’un tel propos.
« La charte de l’islam » est un texte qu’Emmanuel Macron voulait pour sa lutte contre ce qu’il appelle le « séparatisme », suite à des meurtres de nature terroriste et d’origine islamique. Ledit texte contient une déclaration selon laquelle la foi musulmane est compatible avec la laïcité. Selon France 24 :
Lire la suiteAprès plusieurs semaines de négociations, le Conseil français du culte musulman (CFCM), organisme chargé de représenter l’islam auprès des pouvoirs publics, a formellement approuvé, dimanche 17 janvier, une « charte des principes » de l’islam de France.
Le texte, réclamé par Emmanuel Macron en novembre dans le cadre de son offensive contre les séparatismes, affirme la « compatibilité » de la foi musulmane avec la laïcité, « l’égalité homme-femme » et rejette « l’instrumentalisation de l’islam à des fins politiques ».
Comment annoncer Jésus-Christ aujourd’hui ?
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le 13e dimanche après la Pentecôte) ― Photo (couleurs modifiées) : Royal Collection of the United Kingdom/Wikimedia Commons
Contre les prétentions des Juifs nouvellement convertis, qui considéraient l’observance de la loi juive comme obligatoire au salut, saint Paul prend, dans son épître aux Galates, la défense de la foi chrétienne comme étant la seule voie de salut.
L’Apôtre se trouvait devant un très grave problème. Les juifs convertis ou judéo-chrétiens non seulement s’obstinaient à pratiquer la loi de Moïse, mais de plus cherchaient à l’imposer aux convertis du paganisme. Leurs revendications en faveur du judaïsme, sans doute encouragées par les juifs demeurés hostiles au christianisme, avaient fortement impressionné les Galates. Mais qu’y avait-il de mal dans la Loi ? Assurément rien, si on la considérait en elle-même. N’était-il pas alors légitime de laisser au moins les juifs devenus chrétiens observer la Loi ? Saint Paul le crut tout d’abord, mais il ne tarda pas à s’apercevoir qu’on ne pouvait pas en même temps professer extérieurement le judaïsme et intérieurement la foi chrétienne. C’est en approfondissant les saintes Écritures qu’il comprit que l’Ancienne loi n’avait qu’un but : annoncer Jésus-Christ et préparer les hommes à sa venue. La loi était très bonne en elle-même, mais une fois son rôle accompli, une fois venu Celui qu’elle annonçait, elle perdait sa raison d’être, elle devenait périmée et elle devait céder toute la place au Christ et à son autorité suprême.
La profession de foi en Jésus-Christ exigeait donc une rupture totale avec le judaïsme. Saint Paul eut le mérite ou plutôt la grâce d’être le premier parmi les apôtres à voir la nécessité absolue de cette rupture. Il y consentit personnellement : ce qui lui entraîna de nombreux et terribles ennemis. Pour affirmer et vivre parfaitement sa foi en Jésus-Christ, ne fallait-il pas sacrifier tous les liens de la chair et du sang et, avec ces liens, toutes les attaches culturelles et sociales ?
Aujourd’hui, tout observateur objectif est forcé de reconnaître que le dialogue interreligieux du catholicisme avec les religions non chrétiennes se trouve bloqué en raison du net refus des représentants officiels de ces religions de considérer seulement l’opportunité de poser la question de la divinité de la personne et de la mission de Jésus-Christ comme unique Sauveur du monde. Cette question essentielle, ils ne veulent pas l’envisager. Le dialogue interreligieux, spécialement avec les juifs et les musulmans, ne laisse actuellement aucun espoir de conversion de leur part.
Comment alors l’Église fondée par Jésus-Christ sur la foi de Pierre peut-elle aujourd’hui accomplir sa mission divine concernant le salut de tous les hommes, en commençant par ceux qui affirment croire en un seul Dieu, les juifs et les musulmans ? De sa part, aucun compromis doctrinal n’est possible à leur égard, comme du reste avec les différentes formes, anciennes et nouvelles, de paganisme. Car le paganisme revêt actuellement de nouvelles formes insidieuses avec le culte de la planète Terre, sous le couvert du respect de l’environnement et de toutes les valeurs purement naturelles proclamées partout avec une telle insistance exclusive qu’elles deviennent le fondement d’une nouvelle religion mondiale appelée à remplacer, dans le plan qui se dessine de plus en plus clairement d’un super gouvernement mondial, la religion catholique d’origine divine, qui est pourtant la seule voie de salut pour le monde entier.
L’Église — et tout d’abord l’Église enseignante, c’est-à-dire avant tout le pape et les évêques et avec eux l’Église enseignée composée de tous les fidèles — pour demeurer entièrement fidèle à Jésus-Christ, se trouve aujourd’hui devant le très clair devoir de témoigner à temps et à contretemps des vérités divinement révélées de la foi catholique avec le même courage intrépide qu’ont eu les apôtres et les martyrs, c’est-à-dire, s’il le faut, jusqu’au sang.
J.-Réal Bleau, ptre.
Hystérie médiatique (chez ces mêmes qui sont pour le masque) en faveur de l’immodestie
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo : Freepik
Le soutien officiel du ministre de l’Intérieur, Gerald Darmanin, aux trois femmes à qui des gendarmes avaient poliment demandé de se rhabiller à Sainte-Marie-la-Mer près de Perpignan le 20 août, alors qu’elles bronzaient seins nus sur la plage, est significatif des temps que nous vivons. La liberté est descendue d’un cran de plus d’une façon : le masque est obligatoire mais se dorer « topless » au soleil est un droit, tandis que sur le plan moral, la liberté a cédé le pas au libertinage. Et ce n’est pas un hasard si cette histoire fait gloser la presse nationale et internationale au moment où la contraception est devenue totalement gratuite en France… pour les adolescentes de quatorze ans et moins. A propos de l’incident, Darmanin tweetait mardi : « C’est sans fondement qu’il a été reproché à deux femmes leur tenue sur la plage. La liberté est un bien précieux. Et il est normal que l’administration reconnaisse ses erreurs. »
Il a osé écrire cela au moment où de plus en plus de localités en France rendent le port du masque obligatoire en raison de la crise du COVID-19, alors même qu’à l’aune de la population et des chiffres des mois de mars et avril les réanimations et les décès restent très faibles. Dès ce vendredi il faudra le porter dans tout Paris, ainsi que dans les écoles et les universités lors de leur réouverture en septembre — même en vélo ou en faisant du sport, ce qui va encore davantage contre le bon sens.
Au moins les choses sont-elles claires : ordonner aux citoyens de se couvrir le visage en dépit des nombreuses questions sur l’efficacité d’un masque par rapport une épidémie qui cause aujourd’hui très peu de décès par rapport à une population de 68 millions d’habitants peut être obligatoire, et ne constitue pas une atteinte à la « liberté, ce bien précieux », mais demander aux femmes de s’abstenir de prendre des bains de soleil seins nus est une mesure tyrannique.
La liberté pour une femme d’être à moitié nue sur la plage s’avère être ainsi une affaire d’importance nationale. Et il y a des méchants que toute la presse dénonce : cette famille qui à Sainte-Marie-la-Mer, s’est plainte de voir une sexagénaire topless à côté d’elle sur la plage. Les enfants en étaient « choqués »… Est-ce un crime ?
Pire ! C’est de la « pudibonderie », selon les journaux et la majorité des commentateurs sur les réseaux sociaux. Cette famille aurait les idées mal tournées. A croire que personne n’a jamais entendu un homme commenter grassement l’anatomie des femmes… D’ailleurs, le bronzage seins nus était une revendication féministe dans les années 1960, alors qu’aujourd’hui, il séduit de moins en moins les femmes de moins de 50 ans, notamment par lassitude des remarques de ces messieurs. Mais la France se veut libertine. Sur la plage, et à Sainte-Marie-la-Mer en particulier, la pratique n’est pas considérée comme de « l’exhibitionnisme sexuel », comme c’est le cas partout ailleurs. Certes les municipalités peuvent l’interdire sur leur littoral, le fait étant alors passible d’une amende de 38 euros. Mais dans le principe, le bronzage seins nus est donc un droit. Aux plus gênés… d’aller se rhabiller.
Lire la suiteMgr Carlo Maria Viganò s’exprime sur le Concile Vatican II
Mgr Carlo Maria Viganò.
C’est avec plaisir que je publie ci-dessous la version française revue et autorisée par Mgr Carlo Maria Viganò de son Excursus sur Vatican II sur chiesa et postconcilio, à la suite de la publication par LifeSiteNews d’un texte de Mgr Athanasius Schneider (version française ici) au début du mois sur le thème du Document d’Abu Dhabi et du concile Vatican II.
N’ayant pas eu moi-même le temps de faire la traduction du texte ci-dessous je signale que je me suis servie de la version française publiée par le site benoit-et-moi que je remercie par la même occasion.
Voilà que les « discussions doctrinales » sur la liberté religieuse prennent le devant de la scène, là où on ne les attendait peut-être pas… Plus que jamais d’actualité ! — J.S.
*
J’ai lu avec grand intérêt le texte de S.E. Athanasius Schneider publié dans LifeSiteNews le 1er juin dernier et intitulé There is no divine positive will or natural right to the diversity of religions [la diversité des religions n’est pas le résultat d’un vouloir divin positif ni l’objet d’un droit naturel, NdT]. L’étude de Son Excellence résume, avec la clarté qui distingue les paroles de celui qui parle selon le Christ, les objections sur la prétendue légitimité de l’exercice de la liberté religieuse que le Concile Vatican II a théorisée, contredisant le témoignage de la Sainte Écriture, la voix de la Tradition et le Magistère catholique qui est le fidèle gardien de l’une et de l’autre.
Le mérite de ce texte réside tout d’abord dans le fait d’avoir su saisir le lien de causalité entre les principes énoncés ou sous-entendus par Vatican II et l’effet logique qui en résulte dans les déviations doctrinales, morales, liturgiques et disciplinaires qui sont apparues et se sont progressivement développées jusqu’à ce jour. Le monstrum engendré dans les cercles modernistes pouvait d’abord être trompeur, mais en se développant et en se renforçant, il se montre aujourd’hui pour ce qu’il est vraiment, dans sa nature subversive et rebelle. La créature, alors conçue, est toujours la même et il serait naïf de penser que sa nature perverse puisse changer. Les tentatives visant à corriger les excès du Concile — en invoquant l’herméneutique de la continuité — ont abouti à une faillite : Naturam espellas furca, tamen usque recurret (Épître d’Horace. I, 10, 24) [Chassez le naturel, il revient au galop]. La Déclaration d’Abou Dhabi et, comme le fait remarquer à juste titre Mgr Schneider, ses prodromes du panthéon d’Assise, « a été conçue dans l’esprit du Concile Vatican II » comme le confirme fièrement Bergoglio.
Cet « esprit du Concile » est le certificat de légitimité que les novateurs opposent aux critiques, sans se rendre compte que c’est précisément en confessant cet héritage, que se confirme non seulement le caractère erroné des déclarations actuelles, mais aussi la matrice hérétique qui les justifierait. À y regarder de plus près, jamais dans la vie de l’Église il n’y a eu un Concile qui ait représenté un événement historique au point de le rendre différent des autres : il n’y a jamais eu « l’esprit du Concile de Nicée », ni « l’esprit du Concile de Ferrare-Florence », et encore moins « l’esprit du Concile de Trente », tout comme il n’y a jamais eu de « post-Concile » après Latran IV ou Vatican I.
La raison en est évidente : ces conciles étaient tous, sans distinction, l’expression de la voix à l’unisson de la Sainte Mère l’Église, et pour cela même de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il est significatif que ceux qui soutiennent la nouveauté de Vatican II adhèrent également à la doctrine hérétique qui voit le Dieu de l’Ancien Testament opposé au Dieu du Nouveau, presque comme s’il pouvait y avoir une contradiction entre les Personnes Divines de la Très Sainte Trinité. Il est évident que cette opposition presque gnostique ou kabbalistique sert à légitimer un nouveau sujet délibérément différent et opposé à l’Église catholique. Les erreurs doctrinales trahissent presque toujours aussi une hérésie trinitaire, et c’est donc en revenant à la proclamation du dogme trinitaire que les doctrines qui s’y opposent peuvent être vaincues : ut in confessione veræ sempiternæque deitatis, et in Personis proprietas, et in essentia unitas, et in majestate adoretur æqualitas. Professant la divinité véritable et éternelle, nous adorons le caractère propre des Personnes divines, l’unité dans leur essence, l’égalité dans leur majesté.
Lire la suiteMgr Athanasius Schneider : la foi en Dieu et l’adoration des catholiques et musulmans ne sont pas les mêmes
Mgr Athanasius Schneider.
Par Bruno de Caumont et Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo :
Après la parution d’une tentative d’interprétation orthodoxe du Document d’Abu Dhabi sur la Fraternité humaine par le cardinal Gerhard Müller dans la revue Communio au mois de mars, où l’ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi souligne que ce Document « correspond dans son intention à la Déclaration générale des droits des Nations unies de 1948 », Mgr Athanasius Schneider a fait paraître une Déclaration qui met en évidence les affirmations les plus inacceptables du Document d’Abu Dhabi, en expliquant pourquoi.
Le cardinal Müller estime que les deux signataires, le pape François et le grand imam Al-Tayeb, n’ont pas abandonné « leurs confessions de foi individuelles », ni produit un document « relativiste », mais s’opposent ensemble à une conception du monde « sociale-darwiniste », au nom de « ceux qui croient en Dieu le Créateur tout-puissant et bienveillant », au moyen « du principe de la fraternité universelle ». Le cardinal Müller demande que le Document soit interprété à travers les « bonnes intentions » de ses auteurs plutôt qu’en se focalisant « sur la précision académique de ses expressions ».
Mgr Schneider a préféré la voie plus précise consistant à révéler les ambiguïtés et à réfuter les erreurs du Document.
Je vous propose ici la traduction de son texte publié par LifeSiteNews il y a quelques jours, aimablement proposée par Bruno de Caumont et révisée par mes soins.
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Déclaration de Mgr Athanasius Schneider
Il n’y a pas de foi commune en Dieu ni d’adoration commune de Dieu partagée par les catholiques et les musulmans.
L’affirmation la plus erronée et la plus dangereuse du Document d’Abu Dhabi sur la Fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune (signé par le pape François et le grand imam d’Al-Azhar Ahmad Al-Tayyeb le 4 février 2019) est la suivante :
« Le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine, par laquelle Dieu a créé les êtres humains. Cette Sagesse divine est l’origine dont découle le droit à la liberté de croyance et à la liberté d’être différents. » Dire que, tout comme Dieu veut positivement la diversité des sexes masculin et féminin et la diversité des nations, il en va de même de la même manière de la diversité des religions, contredit la Révélation divine.
Le Document d’Abu Dhabi évoque également une foi commune en Dieu, par exemple : « C’est un document » qui invite « toutes les personnes qui portent dans le cœur la foi en Dieu et la foi dans la fraternité humaine ». Ici, le sens de la foi elle-même est ambigu et, de plus, le sens de la foi en Dieu se situe au niveau naturel de la croyance « dans la fraternité humaine ». C’est théologiquement faux et trompeur.
Le sens du mot « foi » est donné par Jésus-Christ lui-même, et donc par la Révélation divine. Il n’y a « qu’un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême » (Éph. IV, 5), « car tous les hommes n’ont pas la foi » (2 Thess. III, 2). Jésus-Christ, le Fils incarné de Dieu, est « l’auteur et le consommateur de la foi » (Hébreux XII, 2). Quiconque ne croit pas en Jésus-Christ le Fils de Dieu n’a pas de foi et ne plaît pas à Dieu, comme le dit le Seigneur : « Celui qui croit en lui n’est pas jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il ne croit pas au nom du Fils unique de Dieu » (Jn III, 18), et « Celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie ; mais la colère de Dieu demeure sur lui. » (Jn III, 36)
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