Par Bridget Sielicki (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Omega/Adobe Stock
Dans le but de restreindre la liberté d’expression et de mettre un terme aux activités pro-vie, la Nouvelle-Zélande met en place des zones tampons « sûres » autour de certains établissements pratiquant l’avortement dans le pays. Les zones tampons ont jusqu’à présent été établies autour de six établissements, cinq autres ont été approuvées et entreront en vigueur à partir d’octobre et des plans futurs prévoient d’en ajouter d’autres.
En mars 2022, les législateurs ont adopté la Loi modifiant la loi sur la contraception, la stérilisation et l’avortement (zones sûres), qui a permis la création de ces zones. La loi interdit de bloquer l’entrée d’un établissement pratiquant l’avortement et de photographier ou filmer toute personne entrant dans l’établissement, mais elle interdit également d’approcher une femme souhaitant avorter pour lui proposer de l’aide et des alternatives, ainsi que de distribuer des tracts pro-vie et de participer à toute sorte de « manifestations » pro-vie.
La loi sur la zone tampon couvre une zone de 150 mètres à partir de l’entrée de l’établissement d’avortement, et toute personne en infraction peut être arrêtée et condamnée à une amende de 1 000 dollars.
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Les lois sur les zones tampons comme celle-ci sont extrêmement préjudiciables aux femmes qui sont contraintes d’avorter ou qui ont l’impression que l’avortement est leur seule option. Nombre d’entre elles ne sont pas conscientes de l’aide et du soutien que peuvent leur apporter les centres de ressources pour femmes enceintes et autres établissements similaires. Lorsqu’un militant pro-vie pacifique se voit interdire de conseiller une femme en quête d’aide, cette dernière a le sentiment que l’avortement est son seul choix. Alors que les conseillers de trottoir sont régulièrement vilipendés par l’industrie de l’avortement, des femmes et des familles se sont exprimées pour remercier ces témoins pro-vie de l’aide qu’ils leur ont apportée.
La Nouvelle-Zélande n’est qu’un des nombreux pays qui tentent de promouvoir un programme en faveur de l’avortement en limitant les activités pro-vie à l’extérieur des centres d’avortement. Au Royaume-Uni, par exemple, il est désormais illégal de se tenir debout et de prier silencieusement devant certaines entreprises d’avortement du pays, tandis que des pays comme l’Écosse et l’Irlande du Nord envisagent de se doter d’une législation similaire.
« Le message désespérant que le gouvernement transmet aux femmes qui entrent dans ces zones dites sûres est qu’il s’agit d’une zone sûre où l’on peut faire tuer son bébé, dans le respect de sa vie privée et de sa dignité », a déclaré Ken Orr, porte-parole de Right to Life New Zealand. « Toute femme entrant dans une zone sûre, seule, sans personne pour l’aimer et l’aider, souvent abandonnée et contrainte par d’autres, pourrait être traumatisée de savoir qu’il est désormais illégal de lui offrir de l’aide afin qu’elle puisse choisir la vie pour son bébé. »
Les autorités néo-zélandaises ont indiqué que des zones « sûres » pourraient bientôt être mises en place autour d’un plus grand nombre d’établissements. Les zones sont approuvées au cas par cas, et les établissements doivent d’abord remplir un formulaire de demande pour que leur candidature soit prise en considération.