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La normalisation du suicide assisté conduira à un « devoir de mourir »

Par Wesley J Smith (Coalition pour la prévention de l’euthanasie, repris du National Review) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Lightfield Studios/Adobe Stock

L’euthanasie n’est pas vraiment une question de compassion, mais de peur du déclin et de dégoût de la dépendance — et de ceux qui en font l’expérience.

Cette vérité désagréable est apparue très clairement dans une nouvelle tribune publiée dans le Times de Londres, dans laquelle l’ancien député conservateur Matthew Parris soutient que l’euthanasie et le suicide assisté ne devraient pas seulement être autorisés, mais encouragés. Dans « We Can't Afford a Taboo on Assisted Dying » (Nous ne pouvons pas nous permettre un tabou sur la mort assistée), il écrit (c’est moi qui souligne) :

Je ne peux contester la conviction des opposants qu’une fois que l’aide à mourir sera normalisée, nous serons plus enclins à nous demander pendant combien de temps encore nous pourrons justifier la lutte.

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Le mot « justifier » est révélateur. Il ne concerne pas seulement la souffrance de la personne malade, handicapée ou âgée, mais aussi la souffrance que cette personne est censée causer à sa famille et à la société. Parris estime qu’à terme, le maintien en vie d’une telle personne sera considéré comme injustifiable :

La vie nous procure-t-elle encore plus de plaisir que de douleur ? Combien tout cela coûte-t-il aux proches et aux services de santé ? Quel fardeau faisons-nous peser sur ceux qui nous aiment ? Quel est le fardeau que nous nous imposons à nous-mêmes ?...

Si l’aide à la mort devient courante et largement acceptée, des centaines de milliers — peut-être des millions — envisageront de choisir cette voie le moment venu et, dans certains cas, se demanderont même s’il serait égoïste de ne pas le faire...

D’ici une dizaine d’années (ou plus), l’aide au suicide sera perçue comme une voie normale pour de nombreuses personnes, considérée comme socialement responsable — et même, finalement, vivement encouragée.

En d’autres termes, la création d’un « devoir de mourir ». Allez, Mamie ! Il est temps d’avaler les pilules. Nous avons besoin de votre argent pour envoyer Junior à l’université.

Parris voit l’avenir comme une guerre entre les vieux et les malades et les jeunes et les bien-portants, basée sur le coût des soins aux personnes atteintes de démence, de handicaps et de maladies graves :

Ce déséquilibre des ressources explique le recours désespéré du gouvernement à l’immigration, à la grande colère des électeurs qui refusent d’affronter la question fondamentale : comment nos économies vont-elles payer le surpoids ruineux et coûteux qui n’ose pas dire son nom : la vieillesse et l’infirmité ?

Tous ceux qui soutiennent l’euthanasie et le suicide assisté souhaitent-ils cette fin ? Bien sûr que non. Mais la logique de Parris est impeccable. Quelles que soient les intentions des gens, ce sont exactement les conséquences auxquelles le droit de mourir conduira si la société en général suit son argumentation.

L’article de Parris expose clairement les questions politiques et morales dont nous devrions débattre, plutôt que d’affirmer hypocritement que le suicide assisté est réservé aux malades en phase terminale pour lesquels il n’y a rien d’autre à faire pour soulager leurs souffrances. Ce n’est pas vrai et, en fait, de telles propositions ne sont que des stations sur le chemin de la création d’une société d’abandon brutal dans laquelle les plus faibles et les plus vulnérables d’entre nous sont en train de devenir une caste qu’il est possible de tuer.



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