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La libéralisation de l’avortement en Irlande du Nord a entraîné une forte hausse de l'avortement

Par Cassy Fiano-Chesser (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : olinchuk/AdobeStock

En 2019, la légalisation de l’avortement a été imposée à l’Irlande du Nord par le gouvernement de Westminster au Royaume-Uni, le nouveau régime prenant officiellement effet en mars 2020. Et il n’a pas fallu longtemps pour que les avortements en Irlande du Nord montent en flèche.

Le gouvernement britannique a décrété que l’avortement est désormais autorisé jusqu’à 12 semaines de grossesse, quelle qu’en soit la raison, bien que l’avortement soit autorisé à tout moment de la grossesse en cas d’invalidité, de viol ou d’inceste, et de soi-disant « risque pour la vie ou la santé de la mère ». Toutefois, à l’instar des lois sur l’avortement aux États-Unis, la formulation de la loi est vague et permet essentiellement l’avortement sur demande, pour n’importe quelle raison.

Aux États-Unis, l’arrêt Roe v. Wade a fait de l’avortement un « droit » dans tout le pays en vertu du « droit à la vie privée » du quatorzième amendement, permettant aux femmes d’avorter jusqu’au point de viabilité, un critère essentiellement dénué de sens. Cependant, la décision renforçant Roe, Doe v. Bolton, a permis à une femme de se faire avorter pour des raisons de « santé », mais avec une interprétation extrêmement large. Le texte de l’arrêt Doe permet de commettre un avortement après la viabilité de l’embryon, en précisant que « ... le jugement médical peut être exercé à la lumière de tous les facteurs — physiques, émotionnels, psychologiques, familiaux et l’âge de la femme — pertinents pour le bien-être de la patiente. Tous ces facteurs peuvent concerner la santé... »

Au Royaume-Uni, un pourcentage incroyable de 98 % des avortements sont commis pour des raisons de « santé mentale ». Pourtant, malgré tous les efforts du lobby pro-avortement, une grande partie de l’Irlande du Nord reste pro-vie, et les médecins refusent de pratiquer des avortements. Les législateurs britanniques sont donc revenus à la charge en faisant pression sur le ministère de la Santé d’Irlande du Nord pour qu’il augmente le nombre d’avortements pratiqués.

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Cet effort semble avoir été couronné de succès. Selon le Belfast Telegraph, le ministère de la Santé d’Irlande du Nord a déclaré que 1 624 avortements avaient été commis depuis la légalisation, même sans une mise en service officielle de la loi mandatée par le Royaume-Uni.

En outre, près de 400 femmes se sont encore déplacées en Grande-Bretagne pour avorter, ce qui porte à 1 994 le nombre total de femmes d’Irlande du Nord ayant choisi l’avortement depuis la libéralisation, alors même que les législateurs d’Irlande du Nord n’ont toujours pas mis en œuvre ou financé une quelconque partie de la loi britannique.

Les politiciens britanniques ne sont toujours pas satisfaits, même si le nombre d’avortements augmente. Robin Walker, un politicien britannique occupant le poste de ministre d’État d’Irlande du Nord, a maintenu la pression pour que l’Irlande du Nord rende l’avortement encore plus facilement accessible, avec la menace que les législateurs britanniques prennent à nouveau des mesures forcées.

« Des progrès doivent être réalisés en vue d’une mise en œuvre adéquate des programmes afin que des avortements sûrs et locaux soient pleinement accessibles en tant que “service de santé” en Irlande du Nord. La situation actuelle n’est pas acceptable », a déclaré M. Walker au Parlement. « Si aucun progrès ne se poursuit, le secrétaire d’État d’Irlande du Nord émettra une directive en utilisant ses pouvoirs en vertu du règlement de 2021 sur l’avortement (Irlande du Nord), afin de s’assurer que les services sont mis en œuvre et fournis. »

Cette pression intervient alors même que les responsables estiment que plus de 6 000 avortements seront commis chaque année en Irlande du Nord. À titre de comparaison, avant la légalisation de l’avortement, 1 089 avortements ont été commis sur des femmes d’Irlande du Nord, la quasi-totalité d’entre eux ayant eu lieu en Angleterre ou au Pays de Galles. Si l’estimation est correcte, cela équivaudrait à une augmentation de près de 500 % des avortements après la légalisation.

Ce résultat est similaire à celui d’autres pays. La Russie est peut-être l’exemple le plus extrême ; en 1920, l’Union soviétique a légalisé l’avortement. Aujourd’hui, plus de 100 ans plus tard, la Russie a de loin le taux d’avortement le plus élevé de tous les pays, les données compilées par les Nations Unies situant ce taux à 53,7 avortements pour 1 000 femmes. Dans le passé, il a parfois été encore plus élevé.

Les États-Unis ne sont pas aussi extrêmes que la Russie, mais la légalisation de l’avortement a néanmoins eu un effet similaire. Le système de surveillance de l’avortement du CDC suit le nombre d’avortements — bien qu’il soit faussé à la baisse, car tous les États ne communiquent pas leurs chiffres. En 2018, le CDC a enregistré 619 591 avortements déclarés, même sans les données sur l’avortement de la Californie, du District de Columbia, du Maryland et du New Hampshire.

Après la légalisation de l’avortement par l’arrêt Roe v. Wade en 1973, le nombre d’avortements est monté en flèche aux États-Unis. Cette année-là, 651 831 avortements ont été recensés, dans 52 États et territoires. En 1983, à peine dix ans plus tard, on en comptait 1 268 987. Après les années 1980, le taux d’avortement a commencé à baisser, bien que le CDC ait signalé que cette baisse s’était stabilisée.

Pour sa part, le Guttmacher Institute — l’ancien organe de recherche de Planned Parenthood — fait état d’un nombre d’avortements plus élevé que le CDC. Guttmacher a fait état de 862 000 avortements en 2017.

Certains organismes pro-avortement ont affirmé que la légalisation de l’avortement fait baisser les taux d’avortement mais, confirmant ce que nous savons des données historiques, les recherches de le Lozier Institute ont prouvé que cette affirmation est manifestement fausse. La légalisation de l’avortement entraîne une augmentation du taux d’avortement, souvent radicale, et il semble que ce soit le sort réservé à l’Irlande du Nord.

Ce qui rend cette situation d’autant plus scandaleuse, c’est que les habitants d’Irlande du Nord n’ont pas voulu de ce destin et continuent à se battre contre lui. Le Royaume-Uni devrait respecter la volonté du peuple pro-vie d’Irlande du Nord.



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