David Lametti, ministre de la Justice du Canada.
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Sebastiaan ter Burg/Flickr
21 novembre 2022 (LifeSiteNews) — Selon des documents récemment publiés, le ministre de la Justice du gouvernement Trudeau, David Lametti, a demandé au personnel de son ministère en 2021 de rédiger une directive qui obligerait [en fait inciterait fortement — A.H.] les avocats fédéraux à indiquer leurs « pronoms » au début de toute procédure.
Selon une note de service intitulée « Identification proactive des pronoms de genre », le cabinet du ministre a été « mis au courant d’une pratique de communication des pronoms de genre dans les tribunaux de la Colombie-Britannique » lors d’une « formation sur l’espace positif organisée par le Comité consultatif sur l’orientation sexuelle, l’identité et l’expression de genre (ACSOGIE), anciennement connu sous le nom de “Comité consultatif LGBTQ2+” ».
Cette révélation a « inspiré » le cabinet du ministre, qui a demandé au Secteur national du contentieux « d’élaborer une directive exigeant que les avocats du ministère de la Justice indiquent leurs pronoms et leurs titres … dans toutes les procédures judiciaires et administratives ». Il s’agit apparemment d’une pratique courante en Colombie-Britannique, au Manitoba et en Nouvelle-Écosse.
La note de service concluait qu’étant donné que le ministère de la Justice « s’est également engagé à créer une société plus inclusive, y compris par le biais du système juridique », pour le moment, « une approche non obligatoire encourageant fortement ou invitant à l’identification des pronoms est préférable, en mettant l’accent sur l’éducation et en donnant l’exemple ».
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La note de service conclut en énonçant les diverses façons dont le ministère de la Justice du Canada se penchera sur la promotion de l’idéologie du genre, y compris l’envoi de messages « à tous les employés de la part du sous-ministre les encourageant ou les invitant à mettre en œuvre la pratique de façon proactive » ; l’organisation de « séances de formation/information » afin que « les employés comprennent pourquoi ils sont invités à identifier les pronoms de façon proactive » et « les préjudices qu’ils contribuent à contrer en le faisant » : l’ajout de pronoms dans toutes les signatures de courriel ; l’inclusion de pronoms dans les biographies et les signatures des membres du personnel ; et « l’inclusion de pronoms lors d’événements et dans les discours du ministre et du sous-ministre », dans le but que cette pratique devienne « une caractéristique standard de tous les discours ».
Ce qui, vous l’admettrez, exercera un réel pouvoir rhétorique : « Je suis le ministre de la Justice David Lametti — il/elle, au cas où vous vous poseriez la question. »
Rien de tout cela n’est surprenant, mais c’est un autre aperçu de l’efficacité avec laquelle chaque niveau de gouvernement a été infiltré par l’idéologie du genre et de l’engagement quasi total du gouvernement Trudeau à assurer sa mise en œuvre. Une fois que la question est posée, il est inévitable que la pratique finisse par être rendue obligatoire. Après tout, si l’on dit aux employés qu’ils subissent un « préjudice » réel en ne proposant pas leurs pronoms de manière proactive, quelle raison pourrait-on avoir de ne pas le faire ? Et quelle excuse ont les champions de la cause transgenre pour ne pas exercer leur pouvoir afin de s’assurer qu’aucun « préjudice » n’est causé à la communauté transgenre ? La question se répond d’elle-même.
Il ne s’agit pas seulement des gouvernements libéraux et pas seulement du Canada. Le personnel du ministère de la Justice du Royaume-Uni — qui, rappelons-le, est toujours dirigé par un gouvernement conservateur — a reçu une liste noire de 35 expressions à éviter pour être un véritable allié de la communauté transgenre. D’après le Daily Mail :
Selon le Sunday Telegraph, à l’approche de la semaine de sensibilisation à la transsexualité, des milliers de fonctionnaires ont reçu par courrier électronique un glossaire intitulé « Reconnaître le langage codé transphobe » par l’intermédiaire de l’équipe chargée de la diversité et de l’inclusion du service de probation (HMPPS). Le document affirme que ces expressions « transforment ce qui serait considéré comme une discrimination ouverte en un comportement secret » et qu’il est « vital de ne pas céder à l’alarmisme et à la désinformation ».
Par exemple, le terme « critique du genre », utilisé pour désigner les militants qui pensent que le sexe biologique est binaire, serait un « terme utilisé pour faire passer la discrimination anti-trans pour une opinion acceptable ou respectable » et le personnel est invité à se méfier des comptes de médias sociaux qui défendent ce point de vue.
Le document mentionne également l’expression « protéger les espaces réservés aux femmes/protéger les femmes et les filles », qui, selon le document, « repose sur l’assimilation des femmes transgenres à des hommes prédateurs, afin de jouer sur des peurs infondées et de convaincre les gens que le soutien à l’intégration des transgenres menace leur sécurité ».
Ces documents internes sont un instantané de l’efficacité avec laquelle nos institutions ont été détournées — que les libéraux ou les conservateurs soient au pouvoir. Une série de directives envisage de forcer le personnel à offrir de manière proactive leurs pronoms, rejetant ainsi implicitement le principe binaire du genre et acceptant l’idéologie du genre comme vraie. Une autre stipule que le simple fait de discuter de la « protection des femmes et des filles » est inacceptable, car cela pourrait offenser les hommes qui pensent être des femmes.
Il n’y aura bientôt plus d’« espaces sûrs » pour les dissidents qui n’acceptent pas l’idéologie du genre. Vous serez obligé d’affirmer publiquement et de participer au nouveau régime ou, très bientôt, vous vous retrouverez sans emploi. Les politiques de ce type sont des outils efficaces pour débusquer ceux qui ne sont pas d’accord, et facilitent les purges qui s’ensuivent.