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Le freak show

L’été 2010 aura permis au Québec d’être déclaré champion mondial quant au nombre de ses spectacles et festivals toutes catégories, tous subventionnés par nos impôts. Au temps des romains, on réclamait haut et fort du pain et des jeux; balayés par les Barbares, ils ont disparu. Aujourd’hui nos gouvernements doivent nourrir le bon peuple décadent de pain, de jeux et de spectacles, y incluant les incontournables festivals souvent ridicules et insignifiants. Tout ce déplacement d’air a pour nom «la culture» québécoise.

De nos jours, on a le culot de nommer événements culturels les spectacles indécents de Lady Gaga et de Madona, les grossièretés écœurantes de plusieurs humoristes, les festivals de la carotte, de la truite et du cochon graisseux, etc. La «culture» québécoise se vautre dans n’importe quoi! En été, du plus petit village jusqu’aux grandes villes, le Québec vit pendant quatre mois à l’heure de l’amusement systématique tous azimuts. Il faut s’éclater dans un feu d’artifice (un autre festival dit culturel) continuel où le bruit étourdissant, la vulgarité à la mode et la sensualité toujours plus osée seront souvent au rendez-vous.

Le bon peuple en redemande toujours plus! Même quand ce n’est pas drôle, il applaudit! Même quand c’est laid et ridicule, on dit que c’est bien beau!

Je n’ai pas l’intention de passer en revue les 228 spectacles et festivals qui ont amusé le Québec de juin à septembre. Cependant, je ne peux oublier le défilé de la fierté gaie, qui revient depuis des décennies nous hanter avec sa parade redondante qui ne dit plus rien à personne. Usé à la corde cet événement donne aujourd’hui une image néfaste de la communauté homosexuelle, ce qui lui nuit de plus en plus.

Pourquoi y a-t-il encore des milliers de voyeurs qui continuent de s’agglutiner le long du parcours à Montréal pour regarder ce happening dit «culturel»? On espère toujours en voir plus: cuirasses, paillettes, nudité, excentricité, des hommes/femmes, des femmes/hommes, de la publicité homosexuelle, etc. Cette parade, loin d’enrayer l’homophobie, attise plutôt les différences et les préjugés, en incitant la population au harcèlement et à la moquerie.

Les organisateurs continuent pourtant à se mettre la tête dans le sable en jurant que ce défilé ridicule fait avancer leur cause pendant que la grande majorité des personnes homosexuelles refusent de s’associer à ce freak show.

La parade gaie donne une lamentable image de l’homosexualité et contribue à entretenir le sentiment d’homophobie qu’on retrouve dans la société. L’idéal homosexuel, est-ce cela?

Le défilé de la fierté gaie a mis en vedette cette année le comédien Jasmin Roy dans un char allégorique bien spécial; accompagné de plusieurs directeurs d’écoles et de la présidente de la fédération des directions d’écoles du Québec, Mme Chantal Longpré, il a voulu lancer un message aux établissements scolaires: «vos élèves doivent sortir du placard et ne plus avoir peur d’afficher ouvertement leur identité sexuelle différente».

À l’émission de TVA, Paradis en direct, du 16 août 2010 à 12h30, Chantal Longpré a défendu énergiquement la présence des directions d’écoles à ce défilé: «Il y a énormément (sic) d’élèves qui voudraient faire leur coming out dans nos écoles» a-t-elle déclaré le plus sérieusement du monde!

Questionné par l’animateur, Jasmin Roy a défendu le côté exhibitionniste et excentrique de cet événement en déclarant que les gais et lesbiennes ont le droit d’être à la mode et de s’éclater comme tout le monde. Enfin, on a appris que le MEQ va intensifier sa lutte contre l’homophobie dans les écoles du Québec en invitant plus souvent les homosexuels à venir entretenir les élèves sur cette question.

Pendant qu’aux nouvelles de Radio-Canada (15 août 2010) je voyais dans le défilé des extraterrestres gais, j’entendais le journaliste nous informer que cette année, il y avait le long du parcours 200000 spectateurs et une majorité de familles avec de très nombreux enfants. Rappelons que la semaine de la fierté gaie est subventionnée par notre gouvernement provincial.

L’an prochain, poursuivant dans la démesure, nous aurons peut-être droit à un char allégorique d’élèves de la maternelle qui auront eu le courage de faire leur coming out! Nos politiciens, toujours présents, affirment que cet événement fait maintenant partie de la culture du Québec.

Devant cette démesure, il faut bien admettre que le mot culture a été pitoyablement prostitué par nos médias depuis plusieurs années. La noblesse culturelle n’a rien à voir avec les festivals heavy-métal, ni avec le festival de la poutine.

Les politiciens de tout acabit peuvent bien continuer à parader avec les gais et lesbiennes, je m’en fous; le ridicule ne tue pas. Mais qu’on arrête de parler de culture! C’est du divertissement très ordinaire qui vole bien bas.

Quand on regarde «l’évolution» de notre société qui n’arrête pas de s’émoustiller, on fait le constat suivant: pour remplacer les processions, défilés et événements à saveur religieuse qui étaient très populaires, il y a 40 et 50 ans au Québec, on a dû déployer un véritable tsunami de spectacles et de festivals subventionnés pour répondre au vide existentiel d’une pauvre population toujours en quête de sens.

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Un pasteur qui a de l'audace!

En ce temps de préparation pour la prochaine vigile des 40 jours pour la vie (dont le lancement sera le 21 septembre au Parc Lahaie à 19h00 à Montréal), j'ai été ému de lire la prière d'un Pasteur du Kansas lors de la cérémonie d'ouverture de session du "House of Representatives" du Kansas. Si tous les pasteurs du Québec étaient comme lui, je crois qu'il n'y aurais quasiment plus d'avortements au Québec. (Cliquer pour la présentation Power Point)

Seigneur, nous venons vers toi aujourd'hui pour te demander pardon et pour te demander de nous guider.

Nous savons que ta Parole nous dit :

"Malheur à ceux qui appellent bien ce qui est mal."

Et c'est exactement ce que nous avons fait."

Il semblerait que la prière dérange encore certaines personnes. Alors, la voici:

Nous avons perdu notre équilibre spirituel et nous avons renversé "nos valeurs."

Nous avons exploité le pauvre et nous appelons cela "la loterie."

Nous avons récompensé la paresse et nous avons appelé cela "l'aide sociale."

Nous avons tué nos enfants pas encore nés et nous avons appelé ça "le libre choix."

Nous avons abattu des avorteurs et nous avons appelé ça "la justice."

Nous avons négligé de discipliner nos enfants et nous avons appelé ça "développer leur estime de soi."

Nous avons abusé du pouvoir et nous avons appelé ça "la politique."

Nous avons convoité les biens de nos voisins et nous avons appelé ça "avoir de "l'ambition."

Nous avons pollué les ondes radio et télé avec la grossièreté et la pornographie et nous avons appelé ça "liberté d'expression."

Nous avons ridiculisé les valeurs établies depuis longtemps de nos ancêtres et avons appelé ça "les Lumières."

Oh Dieu, sonde notre cœur; purifie-nous et libère-nous de nos péchés.

AMEN

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Égards #28

Si jamais vous vouliez comprendre en profondeur --et finalement aider à guérir -- le malaise qui mine de l'intérieur le Québec moderne, vous devez tout d'abord vous abonner à la Revue Égards. Cette revue n'a absolument pas d'égal au Québec. Tous les penseurs du Québec qui veulent aider à délivrer la nation québécoise de l'emprise de l'état omniprésent et obèse, du bourbier du relativisme moral et de la disparition tranquille par coups d'avortement et d'euthanasie se doivent de s'abonner. Le dernier numéro (ci-bas) vient de paraître. Vous pouvez vous procurer un exemplaire en suivant ce lien.

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La zone grise

Notre occident postmoderne est devenu un consommateur fou de toutes sortes de théories très souvent farfelues et ridicules qu’on accepte sans réfléchir.

Le 31 juillet 2010, à Montréal, c’était la grande soirée LesboMonde de Divers/Cité où les lesbiennes québécoises sortent du placard et fêtent dans la démesure leur grand soulagement de vivre enfin une sexualité dite épanouie où la jouissance érotique prend toute la place.

À cette occasion, le journal La Presse s’est penché sur une nouvelle mode, le phénomène des lesbiennes « sur le tard » en consacrant une page complète de son édition du 30 juillet 2010 à ces femmes qui découvrent, paraît-il, le bonheur suprême en retrouvant leur "véritable identité sexuelle".

Nous serions en face d’un nouveau phénomène de société au Québec. Un nombre incroyable de femmes hétérosexuelles deviennent comme par enchantement lesbiennes, depuis une dizaine d’années.

Âgée de 62 ans, la présidente du Réseau des lesbiennes du Québec avoue qu’elle « s’est bien amusée et qu’elle a eu bien du fun avec les gars ». Mais à 32 ans, elle a rencontré une femme qui l’a comblée encore plus sur le plan sexuel. Alors, elle est devenue automatiquement une excellente lesbienne. Elle affirme qu’au Québec, de plus en plus de femmes qui ont eu une vie sexuelle épanouie, qui se sont mariées et qui ont eu des enfants, tombent amoureuses d’une femme et découvrent leur "nouvelle identité".

L’américaine, Carren Strock, lesbienne âgée de 66 ans, vient de publier un livre-choc sur cette question. Madame a découvert par hasard sa nouvelle orientation sexuelle à l’âge de 44 ans. Dans son livre, une centaine de femmes de 20 à 60 ans racontent leur passage à la "vraie" sexualité.

Depuis quelques années, l’Association américaine de psychologie s’intéresse grandement à ce phénomène des femmes lesbiennes dites « sur le tard ». Comment se fait-il que l’immense majorité des lesbiennes aient un passé hétérosexuel ? La sociologue Irène Demczuk, fidèle disciple de Freud, la professeure de psychologie Lisa Diamond et le psychologue Richard Lippa ont, paraît-il, trouver la réponse à cette question existentielle suite à leurs savantes recherches dans les grandes universités américaines.

La fameuse "zone grise" expliquerait cet engouement des femmes pour le lesbianisme. Toutes les femmes, d’après ces très savantes études, seraient plus ou moins lesbiennes.
 

La découverte du 21e siècle ?

L’orientation sexuelle des femmes ne serait pas facile à cerner d’après nos experts! La coordonnatrice du Réseau des lesbiennes du Québec en rajoute affirmant qu' « il y a toute une oppression et une obligation pour les femmes de se conformer et de se ranger, qui fait en sorte que les femmes plient pour ne pas avoir à se battre ». Mais, le vent tourne … Enfin, elles sortent du placard ...

Aujourd’hui, dans nos pays dits très évolués, les femmes seraient de plus en plus "en recherche", en exploration et en questionnement sur leur "orientation sexuelle". Elles veulent vivre à plein tous leurs phantasmes.

Ces savantes élucubrations reprises très sérieusement par La Presse, ont fait les délices de la communauté gaie et lesbienne de Montréal.

Après la lecture de ce reportage, on a l’impression que presque toutes les femmes sont des lesbiennes en puissance ; celles qui sont toujours « malheureusement» hétérosexuelles, elles auraient manqué de courage pour oser passer de l’autre côté de la clôture.

Nous sommes rendus là ! À tous les points de vue, notre société occidentale en délire est en train de rejoindre la Rome antique à la vitesse TGV.

L’occident décadent a décrété que le mal est devenu le bien. Et nous, de plus en plus perdus, acceptons gloutonnement toutes ces nouvelles valeurs à la mode promues et authentifiées par nos médias déboussolés et par nos "savants" professeurs d’université.

Avec toutes ces femmes lesbiennes qui pointent à l’horizon, on peut sérieusement se demander en quelle année l’occident et le Québec décadents disparaîtront de la carte, car cela ne fera pas des enfants très forts.

De toute façon, beaucoup de « savants personnages » enseignent le plus sérieusement du monde que la sexualité n’a plus rien à voir avec l’amour humain. C’est devenu un loisir et un passe-temps, point à la ligne ! Mangeons, buvons et amusons-nous !

L’Empire romain qui avait adopté le même style de vie que nos pays décadents a été balayé et rasé par les Barbares. Un jour, ce sera notre tour et on l’aura pleinement mérité.

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Les centres d'avortement du Québec


Oui à la dignité en fin de vie, non à l'euthanasie et au suicide assisté -- partie 3

Dans les semaines qui viennent, je publierai des extraits de mémoires contre l'euthanasie et le suicide assisté qui ont été soumis à la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité (CSMD). La date bûtoire pour soumettre un mémoire ou pour répondre au questionnaire étant révolue (il fallait répondre pour le 16 juillet), il nous reste qu'à attendre les dates pour les audiences publiques, dates qui seront publiées vers la mi-août. Entre temps, examinons pourquoi l'euthanasie et le suicide assisté sont des menaces pour le Québec.

Je donnerai quelques notes biographiques des auteurs mais je retiendrai leurs nom.

 

Présentation de l'auteur

L'auteur vis au Québec depuis 42 ans, est marié et père de quatre enfants. Il a gagné sa vie comme professeur de violon et est présentement partiellement retraité.

 

Pourquoi la proposition d’instaurer légalement la pratique de l’euthanasie et du suicide assisté m’effraie profondément

J’ai décidé de présenter ce mémoire à la Commission car la proposition d’instaurer légalement la pratique de l’euthanasie et du suicide assisté dans notre système de santé m’effraie profondément.

Les raisons de mon opposition à la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté sont multiples, mais je veux me limiter ici surtout aux quatre suivantes :

  • La perte de confiance en notre système de santé de la part de patients potentiels
  • L’insécurité générale de toute personne âgée ou autrement vulnérable
  • L’impact négatif sur la volonté de vivre et d’affronter les adversités de la vie chez les Québécois
  • Le grand danger d’abus de la part des individus, des compagnies d’assurance et des gouvernements.

La perte de confiance en notre système de santé de la part de patients potentiels

La raison d’être de notre système de santé était de venir en aide, si possible pour guérir ou au moins pour soulager, rendre la maladie plus supportable. On se tournait vers les médecins et le personnel de l’hôpital avec la confiance que notre vie avait une valeur unique à leurs yeux au même titre que la leur. Elle était plus que seulement le fonctionnement de notre corps. Chaque personne était considérée, avec raison, comme un mystère unique dont le fonctionnement physique ou psychique était juste la partie extérieure. Si la pratique de l’euthanasie était instaurée, la vie humaine, notre vie, serait de plus en plus considérée seulement sous l’angle de son fonctionnement biologique. La valeur de ma vie sera jugée selon l’aptitude do mon corps de fonctionner adéquatement. Si mon organisme ne peut plus répondre positivement aux traitements disponibles, ma vie ne vaudra plus rien... on m’encouragera à la terminer «en dignité». Personnellement, je trouve cela indigne et même dégradant.
 

L’insécurité générale de toute personne âgée ou autrement vulnérable

La perspective d’être perçu dans notre système de santé comme un objet à évaluer quant à sa capacité de fonctionner adéquatement, va nécessairement engendrer chez toute personne âgée ou autrement vulnérable un fort sentiment d’insécurité chaque fois qu’elle aura besoin de se tourner vers les services de santé. Avec les années, ce sentiment va aller grandissant. Plus on est fragile et vulnérable, plus on a besoin de présence et d’accompagnement et combien de personnes vont plutôt cacher leur maladie que chercher de l’aide auprès des personnes qui auront le pouvoir, et peut-être même la mission, de les faire mourir ? Le mot compassion dans son sens premier signifie volonté de souffrir avec. Vouloir donner la mort à la place est exactement le contraire de la compassion : c’est l’abandon, la démission.
 

L’impact négatif sur la volonté de vivre et d’affronter les adversités de la vie chez les Québécois

La volonté d’instaurer l’euthanasie et le suicide assisté dans notre système de santé provient d’une philosophie qui fait abstraction de la dimension spirituelle de la vie humaine et veut surtout ignorer comme dépassée, toute référence à Dieu. Le phénomène de la foi religieuse a pourtant fait depuis toujours partie intégrante de la façon dont la grande majorité des êtres humains, à travers l’histoire, faisait face à leur condition. Et encore aujourd’hui, le personnel des hôpitaux, des centres pour personnes âgées et surtout beaucoup d’aidants naturels constatent, souvent avec étonnement, la force morale et psychique que donne la foi dans une situation de souffrance.

Si elle voulait s’approprier le pouvoir de donner la mort à des êtres humains qu’elle juge inadéquats pour continuer à vivre, la société québécoise ferait une autre affirmation de son refus de croire en un sens plus profond de la vie humaine.

Elle enverrait ainsi un signal très négatif à toute personne vivant une situation de vie très difficile à cause des circonstances qui la défavorisent lourdement et qu’elle ne peut changer.

Infirmité de naissance, manque de talent, toutes sortes d’incapacités intellectuelles, santé chancelante comme aussi la pauvreté et même des situations de famille brisée peuvent sembler être autant d’obstacles au profond désir de bonheur. En effet, les chances d’atteindre le bonheur apparaissent souvent très inégales. Et pourtant, chaque personne doit livrer un combat pour son bonheur avec les circonstances uniques de sa vie. Les uns doivent puiser dans les profondeurs de leur être la force de ne pas se laisser abattre par les circonstances trop difficiles alors que d’autres doivent trouver dans leur cœur la sagesse de ne pas manquer le vrai bonheur à cause de trop de facilités. Les exemples de vainqueurs et de vaincus se trouvent des deux cotés.

Il est un fait observable que là où coexistent harmonieusement la raison et la foi, les chances de vivre heureux sont grandes. Une société qui voudrait détruire la foi au nom de la raison serait définitivement mal avisée et beaucoup de ses membres en deviendraient malheureux.
 

Le grand danger d’abus de la part des individus, des compagnies d’assurance et des gouvernements.

La légalisation du recours à l’euthanasie devient particulièrement inquiétante dans le contexte actuel du vieillissement de la population québécoise. Ses promoteurs diront évidemment qu’il s’agirait juste des cas d’extrême déchéance mentale ou physique, d’un petit nombre. Mais, à l’instar de l’avortement qu’on prétendait pratiquer seulement dans les cas très rares et par lequel on supprime aujourd’hui, juste au Québec, à peu près 30 écoles de mille enfants chaque année, il est très facile d’imaginer l’élargissement progressif des tranches de population qui seraient visées par l’euthanasie dans deux ou trois décennies. Dans une société où la foi en Dieu serait de plus en plus rare, la dépression, surtout à la fin de vie, serait probablement de plus en plus fréquente. Il serait évidemment très facile d’obtenir le consentement pour en finir avec sa vie. Les assureurs et le gouvernement y trouveraient bon compte.

Conclusion

Quand j’entends certains politiciens parler de cette question et je vois comment l’euthanasie et le suicide assisté sont «vendus» à la population comme une autre étape de l’évolution de la société québécoise, j’ai l’impression qu’on tombe dans un trou béant.

Il me semble que c’est le temps qu’on arrête de penser que toute évolution est nécessairement dans la bonne direction et que c’est par un consensus majoritaire qu’on trouve la solution à tout problème. Est-ce que nous ne voyons pas que la direction de l’évolution et le consensus majoritaire sont faciles à manipuler ?

Je souhaite que chaque membre de cette Commission réalise qu’il ne s’agit pas de trouver un nouveau consensus, mais plutôt la bonne réponse à une question très grave. Il me semble que la réponse et la force de l’assumer sont à chercher au fond des cœurs et dans la richesse et la profondeur de la vraie culture québécoise, celle qui a permis au Québec de survivre dans les temps difficiles.

Bonne chance à vous…et à nous tous et toutes qui avons franchi le cap de première jeunesse !

P.S. : En cherchant l’adresse pour envoyer mon mémoire, je constate avec surprise que le nom officiel de la Commission parlementaire est : Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité. Comment est-ce possible qu’une commission parlementaire qui doit servir de modérateur impartial pour un débat public utilise dans son titre l’euphémisme bien connu des promoteurs de l’euthanasie et du suicide assisté ? Est-ce que cela veut dire que les membres de la Commission sont déjà tout gagnés d’avance pour l’agenda du groupe pro-euthanasie ?

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Société de soins palliatifs à domicile du Grand Montréal

La Société de soins palliatifs à domicile du Grand Montréal, (antérieurement l’Association d’Entraide Ville-Marie) est un organisme sans but lucratif supporté financièrement par la Fondation Docteur Maurice-Bertrand (FDMB). Elle à comme mission d’offrir et de dispenser des soins & services palliatifs à domicile de haute qualité, à toute personne atteinte de cancer en phases pré-terminale et terminale et, qui désire vivre à domicile la dernière étape de sa vie. Nos services sont offerts à Montréal, Laval et sur la Rive-Sud.

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Association canadienne des services et du soutien pendant la grossesse

L'association canadienne des services et du soutien pendant la grossesse (CAPPS) est une organisation chrétienne registrée sans lien politique, engagée primordialment à la formation de centres des services et du soutien pendant la grossesse.

CAPSS a été formée en 1997 comme réponse au besoin d'aider les femmes et les enfants à travers de l’encouragement et la formation des centres des services et du soutien pendant la grossesse à travers du Canada.

CAPSS, d’aujourd’hui, assiste 71 centres affiliés et à présent est en train d'aider aux accroissements et développements de neuf centres de plus. Situés dans de nombreuses villes à travers du Canada, les centres offrent une assistance pratique et matérielle, ainsi que du soutien émotionnel et spirituel aux femmes enceintes, à leurs partenaires ou leurs proches en traversant de grossesses angoissantes.

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Santé maternelle et avortement: les médias québécois doivent faire preuve de plus d'ouverture

Les médias québécois doivent faire preuve de plus d’ouverture afin de contribuer pleinement au dialogue social sur les enjeux les plus controversés. Les médias ne peuvent se contenter de parler de sujets comme l’avortement et l’euthanasie simplement pour mettre des membres du clergé ou certains partis politiques dans l’eau chaude. C’est aux lecteurs- lectrices, auditeurs- auditrices de demander aux médias de favoriser de véritables débats sociaux, basés sur le respect mutuel et la logique et non sur la marginalisation des positions de certaines personnes.

En juin dernier, un sondage national d’Ipsos-Reid (PDF-Anglais) rapportaient que 40% des Québécois supportaient l’initiative maternelle du gouvernement Harper. Le gouvernement avait annoncé plutôt cette année que, dans le cadre de son initiative sur la santé maternelle, il ne financerait pas les avortements outre-mer. Le sondage mené entre le 17 et 21 juin 2010 à la demande de Canada.com, montre de fortes particularités régionales. Les provinces de l’ouest semblent supporter davantage l’initiative de santé maternelle et infantile que le Québec et les provinces maritimes. Par contre, le taux d’approbation au Québec atteint 40%, alors que l’approbation québécoise pour les initiatives du gouvernement Harper est rarement aussi élevé.

Les répondants devaient se prononcer sur la question suivante : « Supportez-vous la position canadienne actuelle de ne pas financer les avortements dans les pays en voie de développement ou donneriez-vous votre support au Canada afin qu’il change sa position de financer les avortements dans les pays en voie de développement comme étant inclus dans le plan global de santé maternelle? ».

Quatre (4) choix de réponses étaient offerts aux répondants :

  1. Je supporte fortement l’actuelle position canadienne de ne pas financer les avortements dans les pays en voie de développement,
     
  2. Je supporte quelque peu l’actuelle position canadienne de ne pas financer les avortements dans les pays en voie de développement,
     
  3. Je supporterais quelque peu le Canada s’il changeait sa position afin de financer les avortements dans les pays en voie de développement,
     
  4. Je supporterais fortement le Canada s’il changeait sa position afin de financer les avortements dans les pays en voie de développement.

Bien qu'il se doit de noter que 30% des répondants Québecois sont fortement en faveur d’un changement de position de la part du gouvernement canadien, il semble toutefois que plusieurs Québécois préfèrent que l’aide internationale en matière de santé maternelle et infantile soit dirigée vers des priorités autres que l’avortement (Voir le tableau en PDF) Ce sondage à une marge d’erreur de +/- 3.1, 19 fois sur 20.

Les résultats éloquents de ce sondage n’ont pas été rapportés dans les médias québécois. Un seul article est paru sur le sujet dans un journal de l’Ontario.

Voici une opportunité manquée de demander au Québécois comment ils envisagent notre rôle sur la scène internationale. Nous sommes prêts à parier que la plupart des Québécois ne considèrent pas le financement de l’avortement comme essentiel, alors que des millions de femmes, d’hommes et d’enfants meurent chaque années des suites de maladies qui, grâce à la médecine moderne, peuvent être facilement traitées. À condition bien sûr que les gouvernements des pays industrialisés allouent les ressources au bon endroit. La décision du gouvernement Harper, loin d’être simplement idéologique comme certains le prétendent, est tout à fait justifiée d’après les résultats de nombreuses études qui ont constamment démontré que les femmes des pays en voir de développement n’ont pas besoin de l’avortement, mais bien de soins appropriés avant, pendant et après les grossesses. Dans son Maternal Mortality Global Factbook, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) mentionne que dans les pays industrialisés, la baisse dramatique des taux de mortalité maternel coïncide “… avec le développement des techniques obstétriques et l’amélioration de la qualité des soins de santé générale des femmes”(Maternal Mortality, A Global Fact Book, OMS, 1991 Compilé par Carla Abou Zahr and Erica Royston).

Le tableau ci-dessous présente des données d’un rapport de 2004 de l’OMS sur les causes de mortalité des femmes. Les statistiques montrent que la très grande majorité des décès des femmes ne sont pas liés à la santé reproductive ou maternelle. En outre, la plupart des décès maternels pourraient être évités si les femmes des pays en voie de développement avaient accès à des soins de santé de bases, des antibiotiques, du personnel qualifié, des banques de sang propre, des lieux de soins sanitaires, et de l’eau potable. L’avortement n’est pas la solution. 


Cliquez pour agrandir

Les résultats du sondage Ipsos-Reid démontrent à notre avis que le débat sur le financement de l’avortement est loin d’être clos au Québec. Un bon nombre de Québécois sont, d’après les résultats du sondage, contre le financement de l’avortement à l’extérieur du pays. Ne vaut-il pas la peine de s’interroger sur les raisons qui poussent les Québécois à supporter avec plus d’ardeur qu’à l’habitude cette politique du gouvernement Harper?

Comme consommateurs avertis de produits médiatiques en tout genre, il vaut tout au moins de se demander pourquoi les médias québécois ont complètement ignoré ce sondage. Se peut-il que certaines personnes choisissent d’ignorer volontairement toute statistique pouvant laisser croire que les Québécois sont en fait moins en faveur de l’avortement qu’on le suppose? Ou du moins les statistiques qui pourraient pousser la population à s’interroger davantage au sujet du financement de l’avortement? Une chose est claire, même si les médias québécois choisissent d’ignorer cette réalité, 40% des québécois ont tout le gros bon sens de supporter notre gouvernement, alors que celui-ci tente d’avoir un impact réel et positif sur la vie des femmes et des familles des pays en voie de développement.

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Oui à la dignité en fin de vie, non à l'euthanasie et au suicide assisté -- partie 2

Dans les semaines qui viennent, je publierai des extraits de mémoires contre l'euthanasie et le suicide assisté qui ont été soumis à la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité (CSMD). La date bûtoire pour soumettre un mémoire ou pour répondre au questionnaire étant révolue (il fallait répondre pour le 16 juillet), il nous reste qu'à attendre les dates pour les audiences publiques, dates qui seront publiées vers la mi-août. Entre temps, examinons pourquoi l'euthanasie et le suicide assisté sont des menaces pour le Québec.

Je donnerai quelques notes biographiques des auteurs mais je retiendrai leurs nom.

La semaine dernière nous avons publié un extrait de mémoire d'un infirmier licencié à la retraite. Cette semaine nous publions la deuxième partie de son mémoire, où il répond à chaque question du "document de consultation" biaisé de la CSMD.

Présentation de l'auteur

L'auteur est un infirmier licencié à la retraite. A été infirmer à plein temps de 1980 à 1997. Obtient un Certificat en Gérontologie de l’Université du Québec à Hull en 1995. Travaille à la défense et à la promotion de la vie humaine sur une base bénévole depuis 1997.

Réponses aux questions trouvées dans le document de consultation de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité, Mai 2010 (Questions : Pages 21 et suivantes)


1. Existe-t-il des situations où il est justifié de recourir à la pratique de l’euthanasie ? Avez-vous des expériences à partager à ce sujet ?

- À mon avis il n’est jamais justifié de recourir à la pratique de l’euthanasie. Ma mère a vécu de nombreuses années sur la fin de sa vie avec la maladie d’Alzheimer qui a été insidieuse et terrible. Elle a fini ses jours à l’âge de 97 ans dans un CHSLD. Cependant, il n’a jamais été question de la faire euthanasier. Nous avions trop de respect et d’amour pour elle. Cette seule pensée si elle avait été exprimée par quelqu’un de l’entourage ou de la famille aurait été refusée énergiquement.


2. L’euthanasie pourrait-elle être considérée, dans certaines situations, comme faisant partie des soins appropriés en fin de vie ?

- Je suis un infirmier diplômé à la retraite et jamais dans l’enseignement et la formation que j’ai reçus n’a-t-il été question de considérer l’euthanasie comme un soin et encore bien moins comme un soin approprié. J’ai aussi obtenu un certificat en gérontologie et cette éventualité n’a jamais non plus été évoquée. L’enseignement allait dans le sens de comprendre et accepter la personne vieillissante comme une personne qui devient plus vulnérable en raison du phénomène naturel du vieillissement et des soins à donner en conséquence. Dans ma pratique comme infirmier échelonnée sur une période de 21 ans dans le domaine de la psychiatrie, il n’a jamais été question d’euthanasie.


3. Êtes-vous pour ou contre la légalisation de l’euthanasie et pourquoi ?

- Je suis contre la légalisation de l’euthanasie. Je trouve odieux d’envisager de donner la possibilité légale à quelqu’un de tuer quelqu’un d’autre. Le simple fait d’envisager cette possibilité dénote un grave manque de respect et de considération pour la vie humaine. C’est, à mon avis, se donner un pouvoir indu et abusif.


4. Dans les États qui ont légalisé l’euthanasie, les demandes d’aide à mourir doivent répondre à un certain nombre de critères. Si l’euthanasie était légalisée ici, quels critères serait-il essentiel de retenir en ce qui a trait aux éléments suivants ?

Qui pourrait demander l’euthanasie ?

- On aura beau prétendre vouloir encadrer ou baliser les cas où l’euthanasie serait permise, l’expérience concrète des pays qui ont légalisé l’euthanasie démontre qu’il est impossible de rendre raisonnable ce qui ne l’est pas. Tuer son semblable pour quelque motif que ce soit ne sera jamais acceptable au strict plan humain et à plus forte raison si on considère d’autres aspects de la réalité humaine comme la dimension morale et spirituelle.


Âge de la personne

- Le simple fait d’envisager que l’euthanasie pourrait être acceptable à certains âges est en fait en faire la promotion, car même des personnes mineures pourraient peut-être se prévaloir de ce qui serait devenu un droit. Au nom de la non-discrimination, ils pourraient eux aussi réclamer ce droit.


Aptitude de la personne

- Cet aspect de la question fait ressortir tout le relativisme qui entoure la possible légalisation de l’euthanasie.


État de santé

- Les demandes d’euthanasie devraient être prises en considération comme des demandes d’appel à l’aide. Ce devrait être un signal d’alarme pour l’équipe soignante à l’effet que nous ne sommes peut-être pas parvenu à comprendre la détresse réelle que vit cette personne ? Ou encore, ce peut être un signe de dépression chez la personne malade ?

La personne qui est en situation de mort imminente et inévitable n’a pas besoin qu’on l’achève au plus vite, mais elle a besoin de compassion et d’accompagnement dans ses derniers moments. Il en est de même pour la personne qui est en phase terminale de sa maladie, quelle que soit la sorte de maladie ou d’accident. La personne en fin de vie a grandement besoin de sentir le support, la considération et l’amour de ceux qui sont présents lors de ses derniers moments.

Elle n’a certainement pas besoin de savoir ou de sentir qu’on pourrait se débarrasser d’elle légalement à tout moment sur la fin de sa vie en fin de parcours ?. Pourrait-il exister un meilleur moyen de la précipiter dans une dépression des plus amères où elle se sentirait rejetée par ses semblables alors que dans ce moment ultime de sa vie elle aurait tant besoin d’eux et d’elles ?


Qui pourrait pratiquer l’euthanasie et où ?

Par qui ?

- Autoriser les médecins à pratiquer l’euthanasie discréditerait la profession médicale et ruinerait la confiance des patients envers les médecins, surtout pour les personnes âgées. Si on s’avisait à étendre cette pratique à d’autres catégories de professionnels, on risquerait de miner la confiance des patients envers tout le personnel soignant.


Où ?

- Si l’euthanasie était pratiquée à l’hôpital, les gens craindraient d’aller à l’hôpital de peur d’être euthanasié. L’image que l’on se ferait de l’hôpital serait gravement affectée, car pour beaucoup de personnes cet endroit deviendrait suspect ne sachant pas si on y retrouverait les soins et la santé ou bien la mort.

Cet état de fait serait d’autant plus inquiétant pour les personnes placées dans les centres d’hébergement de soins de longue durée ainsi que pour leur famille.

Les soins palliatifs, étant les soins de derniers recours pour aider une personne à vivre et à mourir dans la dignité avec le support et la compassion nécessaire, seraient totalement faussés en y juxtaposant la possibilité de l’euthanasie. Déjà à l’heure actuelle, certaines personnes ne savent pas très bien ce que sont les soins palliatifs et il règne dans leur esprit une grande confusion à l’effet que les soins palliatifs sont plus ou moins un mouroir. Cette perception négative serait renforcie par la légalisation de l’euthanasie et les vrais soins palliatifs perdraient leur véritable signification.

Ouvrir la porte à l’euthanasie à domicile serait tout comme se résigner à l’avance aux abus et dérives les plus invraisemblables.


Quelle procédure devrait être suivie ?

Demande

- Légaliser l’euthanasie ouvrirait la porte à toutes sortes de demandes et de dérives inimaginables. Toute demande d’euthanasie de la part d’un patient devrait être considérée comme le cri d’une personne qui a besoin d’aide et le personnel soignant devrait se sentir interpellé à secourir cette personne et à l’aider à donner un sens à sa vie, malgré la maladie et la souffrance, en soulageant le patient par tous les moyens à sa disposition. Donner la mort au patient ne sera jamais une solution conforme à la dignité humaine, même si l’euthanasie devenait légale.


Avis des médecins

- Un médecin consciencieux ne devrait pas se montrer disponible à pratiquer l’euthanasie et il devrait s’opposer à sa légalisation. De plus, advenant que l’euthanasie serait légalisée il devrait pouvoir s’objecter consciencieusement à une participation quelconque de près ou de loin à ce qui est si contraire à sa profession médicale qui est de soigner et de guérir dans la mesure du possible.

- Une infirmière à qui un médecin prescrirait une dose létale à administrer à un patient devrait être autorisée en raison de son code de déontologie à sursoir à cette ordonnance. Elle devrait aussi pouvoir éviter de participer de près ou de loin à une telle action en raison de son objection de conscience.


Supervision et contrôle de la pratique

- Advenant la légalisation de l’euthanasie, aucun membre du personnel médical et soignant devrait être tenu de participer à l’euthanasie et aucun préjudice légal devrait être retenu contre eux suite à leur refus d’y participer.


5. Pensez-vous qu’il y a des risques de dérives ? Si oui, lesquels et comment pourrait-on les éviter ?

- Selon une étude se basant sur l’expérience vécue dans les pays ou les États où l’euthanasie et le suicide assisté ont été légalisés, les risques de dérive sont bien réels. Il n’existe pas de mesure de protection à toute épreuve, car l’application des lois est basée sur la déclaration volontaire des médecins. Les patients les plus vulnérables sont à grands risques d’être exploités.

En Oregon, on observe une augmentation du nombre de suicides assistés alors que parallèlement on observe une baisse des patients dirigés en psychiatrie. Les patients qui ont besoin d’aide pour retrouver le goût de vivre ne reçoivent pas l’aide dont ils auraient besoin. En Oregon toujours, on a poussé la confusion jusqu’à considérer le suicide assisté comme une forme de soins palliatifs. En conséquence, le Régime d’assurance-maladie de l’Oregon se montre plus généreux dans les fonds qu’il accorde au suicide assisté plutôt qu’à une chimiothérapie dispendieuse pour les cas de cancer avancé.

On observe une dérive encore plus marquée pour les pays qui ont légalisé l’euthanasie et le suicide assisté.

Aux Pays-Bas, le gouvernement a adopté un protocole permettant aux parents de demander l’euthanasie pour leurs enfants gravement handicapés.

En Hollande, des chercheurs ont été étonnés d’apprendre qu’un haut pourcentage de patients atteints de cancer en phase terminale souffrait de dépression et était beaucoup susceptible de demander l’euthanasie. Ce n’est donc pas en toute sérénité que la demande d’euthanasie ou de suicide assisté était faite par ces patients, contrairement à la croyance initiale des chercheurs.

Une autre étude, celle-là en Suisse, a démontré que sur une période de dix ans, les 748 personnes qui sont mortes par suicide assisté, soit 21,1 % d’entre-elles, ne souffraient d’aucune maladie mortelle.

En Belgique, d’autre part, on réclame maintenant l’euthanasie pour les mineurs et les citoyens atteints de démence.

Il y a une façon évidente d’éviter ces dérives et c’est de ne pas légaliser l’euthanasie et le suicide assisté.


6. Selon certains, la légalisation de l’euthanasie pourrait ébranler la relation de confiance que la personne a développée avec son médecin. Quelle est votre opinion à ce sujet ?

- Je crois qu’effectivement, la relation de confiance du patient envers son médecin pourrait être ébranlée, sinon anéantie. Plus une personne est malade et plus elle se sent faible et vulnérable et plus elle a besoin de se sentir en confiance vis-à-vis la personne qui a de la compétence et du pouvoir pour la soigner. Or, il est bien évident que les malades sont tous vulnérables et à plus forte raison les personnes âgées, lesquelles, au fur et à mesure qu’elles vieillissent, deviennent de plus en plus faibles et vulnérables. Ce qu’elles ont besoin de savoir ce n’est pas que leur médecin en qui elles mettent leur confiance pourrait en toute légalité, par un subterfuge plus ou moins subtil, les conduire à la mort de façon prématurée.


7. Selon certains, l’interdiction de l’euthanasie encourage l’acharnement thérapeutique. Qu’en pensez-vous ?

- Cette affirmation encourage la confusion et elle est très suspecte. L’euthanasie a pour but de tuer quelqu’un alors que dans l’acharnement thérapeutique on observe une incapacité de cesser un traitement devenu inapproprié dans les circonstances. Si l’acharnement thérapeutique se produit c’est peut-être par manque de discernement ou par une incapacité à se détacher du patient alors qu’il serait plus adéquat de le laisser mourir naturellement. Autoriser l’euthanasie ne règlerait pas ce problème. Il faut tâcher de comprendre ce dernier pour l’éviter et non pas suggérer que l’euthanasie puisse être une solution au problème. C’est une façon détournée pour tenter de présenter l’euthanasie comme acceptable ou raisonnable.


8. Certains prétendent que si l’euthanasie était légalisée, il y aurait moins de suicides chez les personnes âgées. Qu’en pensez-vous ?

- Depuis quand règle-t-on un problème par un autre de même gravité ? Et si le ridicule pouvait tuer il faudrait sans doute le légaliser ! En d’autres mots, tu as des problèmes, tu as de la difficulté à donner un sens à ta vie….tu es peut-être déprimé…nous t’offrons une solution….l’euthanasie…c’est légal…tu n’as pas à t’inquiéter…ça va bien aller !!!!!


9. Y a-t-il, selon vous, une différence significative entre la sédation terminale et l’euthanasie ? Si oui, quelle est-elle ?

- En autant que je sache, la sédation terminale ne vise pas à tuer la personne mais à la soulager de ses grandes souffrances. C’est faire preuve de compassion que de comprendre le malade qui est très souffrant et tout mettre en œuvre pour le soulager. Les tenants de l’euthanasie peuvent aussi promettre de soulager, tandis que leur démarche ultime est d’éliminer le malade. On ne peut alors honnêtement parler de compassion envers le malade. Lorsqu’on considère quelqu’un, qu’on l’aime et le respecte, cherche-t-on à le tuer ? Une société saine et équilibré ira dans le sens du respect de la vie pour tout être humain, n’est-ce pas ? Si cette même société sait prendre soin de ses malades jusqu’au bout, elle en sortira grandie.


10. Existe-t-il, selon vous, des situations où il est justifié de recourir à la pratique du suicide assisté ? Avez-vous des expériences à partager à ce sujet ?

- Aucune situation à mon avis ne justifie de recourir à la pratique du suicide assisté. Il m’apparaît odieux que d’y penser.


11. Êtes-vous en faveur ou en défaveur de la légalisation du suicide assisté et pourquoi ?

- Je suis nettement en défaveur de la légalisation du suicide assisté. Je crois que personne ne devrait s’arroger le droit de l’heure de sa mort, c’est l’usurpation d’un pouvoir qui ne nous appartient pas. Je crois que c’est un geste criminel au plan moral que d’attenter à sa vie. Aider quelqu’un à se suicider a quelque chose d’horrifiant et d’inhumain. Légaliser de tels gestes donne une ampleur encore plus grande et plus grave, car c’est y accorder une caution légale et sociale. Cependant, la gravité morale du geste n’en demeure pas moins tout aussi odieuse d’autant plus qu’elle tend à banaliser et normaliser le geste au plan social.


12. Selon certains, légaliser le suicide assisté plutôt que l’euthanasie, pourrait envoyer un signal contradictoire eu égard aux efforts faits dans le domaine de la prévention du suicide. Qu’en pensez-vous ?

- Je suis tout à fait d’accord en ce qui concerne le signal contradictoire pour ce qui est des efforts faits pour la prévention du suicide. Mais, la question laisse sous-entendre qu’on pourrait refuser le suicide assisté tout en acceptant la légalisation de l’euthanasie. Sur ce dernier point, je suis tout à fait en désaccord. On ne peut être pour le respect de la vie dans le cas du suicide assisté et contre le respect de la vie dans le cas de l’euthanasie. On pourrait effectivement parler de signal contradictoire dans la présente situation.


13. Dans les États qui ont légalisé le suicide assisté, les demandes d’aide à mourir doivent répondre à un certain nombre de critères. Si le suicide assisté était légalisé ici, quels critères serait-il essentiel de retenir en ce qui a trait aux éléments suivants ?

Qui pourrait demander le suicide assisté ?

Âge de la personne

- Le simple fait d’envisager que le suicide assisté puisse être acceptable à certains âges revient à en faire la promotion, car même des personnes mineures pourraient peut-être se prévaloir de ce qui serait devenu un droit. Au nom de la non-discrimination ils pourraient eux aussi réclamer ce droit.

État de santé

- Les demandes de suicide assisté devraient toujours être prises en considération comme des demandes d’appel à l’aide. Ce devrait être un signal d’alarme pour nous permettre de mieux comprendre la détresse réelle vécue par ces personnes ? Ou encore, ce peut être un signe indiciel d’une grave dépression chez ces personnes.

- Dans tous les cas de maladies dont la mort est imminente, terminale ou inévitable, il nous apparaît très inopportun de proposer le suicide assisté. Ce dont ces personnes ont besoin dans leurs derniers moments c’est d’une présence continue, de support et d’empathie. Elles n’ont certainement pas besoin de se faire proposer un geste de désespoir qui consisterait à les aider à mettre fin à leurs jours.

Qui pourrait aider une personne à se suicider et où ?

Qui ?

- Cette option ne devrait jamais être envisagée et encore moins considérée par un médecin ou un professionnel de la santé.

Où ?

- Je trouve aberrant que l’on se donne la peine de considérer toutes ces options alors qu’il est ici question d’aider nos semblables à se tuer de façon légale. Pour moi, le suicide sera toujours un drame humain à être évité par tous les moyens possibles. Il ne doit certainement pas être encouragé et encore moins légalisé. Ce qui m’amène à penser : où en sommes-nous ?

Quelle procédure devrait être suivie ?

Demande

- Si une personne demandait qu’on lui coupe une jambe, on s’empresserait de l’en dissuader à moins qu’il y ait une nécessité médicale inévitable de procéder à l’amputation. Pourquoi se sentirait-on obligé d’enlever la vie à une personne parce qu’elle le demande ?

Avis des médecins

- Un médecin devrait toujours être tenu de demander un avis à un ou plusieurs de ses confrères avant d’administrer une dose létale, en espérant qu’ils n’aient pas tous perdu la raison simultanément.

Supervision et contrôle de la pratique

- Cette pratique ne devrait jamais être instaurée dans notre pays.


14. Pensez-vous qu’il y a des risques de dérives ? Si oui, lesquels et comment pourrait-on les éviter ?

- Le simple fait de poser toutes ces questions et d’envisager la possibilité de légaliser le suicide assisté est en soi une dérive dans les esprits. La seule façon d’éviter cette dérive c’est de réaliser notre responsabilité individuelle et collective de protéger toute vie humaine quelle que soit son stade ou niveau de développement.


L’AIDE À MOURIR, QU’EN PENSEZ-VOUS ?


15. Au Canada, l’aide à mourir est un acte criminel. Cependant, c’est le Procureur général de chaque province qui décide d’engager ou non des poursuites criminelles. Dans le cas du suicide assisté de Sue Rodriguez, par exemple, aucune poursuite n’a été engagée. Après sa mort, le Procureur général de la Colombie-Britannique a publié à l’intention des procureurs de la Couronne, des instructions relatives aux accusations portées contre des personnes qui, par compassion, en aident une autre à se suicider. Est-ce que cette voie devrait être considérée par le législateur québécois ?

- Surtout pas. Je pense que l’aide à mourir doit demeurer un acte criminel. La voie de l’aide au suicide par compassion est un non sens. Si quelqu’un éprouve une véritable compassion pour une personne, c’est bien la dernière chose qu’il fera que de l’aider à se suicider. L’expression -aide au suicide par compassion- est une antithèse mensongère, car elle associe deux mots dont le premier est une erreur regrettable et l’autre une attitude souhaitable. Qui a intérêt à berner ainsi la population ?


16. Depuis quelques années, les sentences rendues par les tribunaux canadiens en matière d’aide à mourir sont souvent légères. Pensez-vous que cela traduit un changement dans les mentalités au sein de la société ? Cela devrait-il être pris en compte dans la question de la légalisation de l’aide à mourir ?

- Si l’application des lois qui nous incitent à respecter la vie humaine est moins rigoureuse, il nous faudrait savoir pourquoi il en est ainsi. La tendance qui voudrait qu’il soit davantage acceptable de disposer de la vie de ses semblables repose-t-elle sur un relâchement ou une diminution du sens sacré de toute vie humaine ? Si la valeur de la vie humaine est relativisée et banalisée, il y a lieu de se poser des questions et d’y apporter les correctifs avant que le dérapage ne s’accentue. L’application des lois ne serait-elle basée que sur des tendances sociales fortement relatives ? Si tel est le cas, il y a lieu de s’en inquiéter.


17. Si on devait légaliser soit l’euthanasie, soit le suicide assisté, laquelle de ces pratiques devrait l’être ?

- Pourquoi dit-on « Si on devait…. » Au nom de quoi ou de qui devrait-on légaliser l’une ou l’autre de ces pratiques ou les deux ? D’où vient la nécessité, la motivation…voir l’urgence de procéder à ce changement ? Tout ce processus de consultation ne serait-il qu’un paravent pour justifier une légalisation à venir de l’euthanasie et du suicide assisté ?


18. Si l’aide à mourir était permise, les craintes possibles liées à votre fin de vie seraient-elles dissipées ?

- Voici une autre question piégée. Plus ou moins subtilement on nous propose la légalisation de l’euthanasie comme un bienfait, une aide susceptible de dissiper nos craintes de la mort. Foutaise ! Mes appréhensions face à la mort seraient beaucoup accentuées si je savais que l’euthanasie est devenue légale dans mon pays. Je saurais que mon sort serait davantage précaire dans le sens qu’il dépendrait de la bonne volonté de ceux qui décideraient pour moi, sachant qu’ils auraient le pouvoir en toute légalité de devancer l’heure de ma mort.

En Hollande, en 2005, 550 citoyens hollandais ont été tués sans leur consentement (voir note no ii en fin de document à ce sujet).


19. Une personne en fin de vie peut-elle prendre une décision libre et éclairée ?

- Certaines personnes en fin de vie conservent leur lucidité. Il leur est loisible de faire un refus de traitement dans le cadre de la loi actuelle. Pour plusieurs autres elles ne sont pas en mesure de prendre une décision libre et éclairée. Elles sont à la merci de ceux et celles qui décident pour elles et cette décision pourrait être irréversible si l’euthanasie était légalisée.


20. Certains prétendent que la légalisation de l’aide à mourir pourrait entraîner une réduction de l’anxiété des malades. Qu’est-ce que vous en pensez ?

- Serait-ce par peur de souffrir ? À ce que je sache, il n’est pas nécessaire de se faire euthanasier pour diminuer la peur de la souffrance. Il suffit d’avoir un médecin consciencieux qui prescrit la bonne dose de sédation pour contrôler la souffrance sans donner une dose mortelle. Si l’effet secondaire relié au soulagement de la souffrance provoque la mort, on ne parle pas ici d’euthanasie mais d’un effet secondaire involontaire. L’anxiété des malades peut aussi être prise en charge par des personnes compétentes entourant le malade. Ces personnes compétentes et compatissantes peuvent fort bien être des personnes de la famille qui ont à cœur de rassurer et d’aider le malade dans ses derniers moments. Le fait de légaliser l’euthanasie pour ces malades n’aurait rien de rassurant, bien au contraire. Ces malades seraient sujets à l’arbitraire de certaines personnes et à l’incompétence de d’autres. En bout de ligne, des personnes seraient euthanasiées sans leur consentement comme cela est malheureusement arrivé dans des pays ou l’euthanasie a été légalisée.


21. Selon certains, si l’aide à mourir était légalisée, seule une très faible minorité des malades en fin de vie y aurait recours, comme c’est le cas dans les pays qui ont déjà adopté une législation. Ils se demandent alors pourquoi on légiférerait pour cette minorité. Qu’en pensez-vous ?

- Lorsqu’il se produit un meurtre dans la société, nous sommes nombreux à penser que c’est un meurtre de trop. Pourquoi serait-ce différent avec le meurtre obtenu par le biais de l’euthanasie légalisée. Un meurtre, qu’il soit légal ou illégal, est toujours aussi odieux car c’est un geste inhumain, qui va en l’encontre du respect de la vie que l’on doit à tout être humain. Même si la majorité des citoyens votaient en faveur de la légalisation de l’euthanasie, des députés responsables, respectueux de la dimension sacrée de toute vie humaine devraient s’y opposer.


22. Selon certains, le cadre législatif actuel ne reflète pas la réalité clinique, ce qui entraîne de la confusion tant chez les intervenants en santé que dans la population. Pour eux, le statu quo ne peut être maintenu et ils estiment que des changements législatifs sont nécessaires. Quelle est votre opinion à ce sujet ?

- Si certains pratiquent déjà l’euthanasie, ils sont dans l’illégalité et il est compréhensible qu’ils soient mal à l’aise et souhaitent une légalisation de cette dernière. Ainsi, ils ne seraient pas à risque d’être poursuivis. Peut-être que d’autres croient pratiquer l’euthanasie alors qu’ils ne la pratiquent pas véritablement. C’est le cas par exemple des médecins qui prescrivent de puissants sédatifs aux malades en phase terminale dans le but de soulager leurs patients. Leur intention n’est pas de tuer le malade mais de le soulager. Même si cette médication a pour effet secondaire de provoquer un décès plus rapide du patient, ce n’était pas leur intention de le tuer. Il ne s’agit donc pas d’euthanasie. Ces médecins ne devraient pas souhaiter la légalisation de l’euthanasie, car leur pratique est conforme au respect de la vie du malade et à leur rôle de soignant.


23. Selon certains, améliorer l’offre de soins palliatifs permettrait d’éviter que des personnes demandent de l’aide à mourir. Quelle est votre opinion à ce sujet ?

- Je suis totalement d’accord.

Document de références:

i) On peut consulter les rapports annuels de l’État de l’Oregon sur les suicides médicalement assistés sur le site http://www.oregon.gov/DHS/ph/pas/index.shtml

ii) Ministère de la Santé, du Bien-être et des Sports des Pays-Bas, Rapport 2007 sur la Loi sur l’euthanasie.

iii) van der Lee, M., et al., « Euthanasia and Depression : A Prospective Cohort Study Among Terminally Ill Cancer Patients, » Journal of Clinical Oncology 23 (2005) : 6607-6612. Consulté le 15 septembre 2009 sur le site Internet http://jco.ascopubs.org/cgi/reprint/23/27/6607

iv) Bosshard, G., Ulrich, E.et Bär,W. « 748 cases of suicide assisted by a Swiss right-to-die organization, » Swiss Medical Weekly 133 (2003) : 310-317. http://www.smw.ch/dfe/set_archiv.asp?target=2003/21/smw-10212

v) L’euthanasie et le suicide assisté : pourquoi pas ? Réponses éclairs à des arguments courants, Organisme catholique pour la vie et la famille, 2010, 14 pages.

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