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Vers quoi se dirigent les soins palliatifs au Canada ?

Par CNA — traduit par Campagne Québec-Vie — Photo trouvée sur LiveMint

Un membre des Canadian Physicians for Life (Médecins canadiens pour la vie) dit qu’exiger que les hôpitaux catholiques et les hospices offrent le suicide assisté aura des effets désastreux sur les soins palliatifs à travers le pays.

Karol Boschung, une étudiante de deuxième année en médecine à l’University of British Columbia (Université de la Colombie-Britannique), a écrit un article d’opinion dans l’Edmonton Journal le 15 novembre. Elle y exprimait ses soucis sur l’impact de forcer les professionnels de soins de santé catholiques à abandonner [le service].

« Intimider les professionnels en soins de santé catholiques vers la conformité n’aura pas comme résultat un accès élargi de soins médicaux pour les Canadiens. Si elle est forcée de réaliser des procédures qui compromettent ses valeurs morales, l’Église Catholique pourrait être poussée à se retirer de l’administration d’organisations comme Covenant Health, » explique-t-elle.

Covenant Health est l’un des administrateurs majeurs de soins de santé en Alberta, dit-elle, notant que le service de santé catholique fournit plus d’un tiers des lits pour soins palliatifs dans la province.

Selon les chiffres de 2008 de Covenant Health, l’organisation a plus de 8 800 membres du personnel dans ses onze emplacements. Le rapport dit que le budget de 2008 était 514 millions de dollars, qui a aidé à servir plus de 2 300 lits.

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« Qu’adviendrait-il de ces lits si le gouvernement devait acheter tous ces établissements ? » demande-t-elle.

« En effet, tenter d’évincer l’Église Catholique de l’administration de Covenant Health réduirait, au lieu d’augmenter, l’accès aux soins palliatifs et autres services essentiels. »

Mlle Boschung a commenté l’attention que les médias ont récemment portée sur Doreen Nowicki, qui était atteinte de sclérose latérale amyotrophique et s’est suicidée avec l’aide d’un médecin en 2017. Sur les établissements de Covenant Health, Nowicki s’était fait refuser l’accès aux examens médicaux qui auraient déterminé son admissibilité au suicide assisté.

Tout en sympathisant avec la lutte contre la sclérose latérale amyotrophique, Mlle Boschung a déclaré que le suicide assisté n’est pas un droit intrinsèque de la personne, comme le soutient l’éthicien Arthur Schafer, qui a appuyé Nowicki dans un article publié le mois dernier par la CBC.

« Il s’agit d’un droit fondamental de la personne, et non d’un privilège dispenser à la discrétion d’un bureaucrate catholique ou religieux », a déclaré M. Schafer à la CBC, soulignant que la position de Covenant était moralement inexcusable.

Boschung a déclaré que depuis que le suicide assisté a été décriminalisé par la Cour suprême du Canada dans l’arrêt Carter c. Canada en 2015, le suicide assisté « est passé d’une infraction criminelle à une pratique largement acceptée et même à un “droit humain fondamental”, même si légalement il n’en est rien ».

Mlle Boschung a ajouté que la pression forçant à fournir le suicide assisté n’affecte pas seulement les organisations catholiques.

« Par exemple, la Delta Hospice Society, un hospice laïque en Colombie-Britannique, fut mêlée à la controverse plus tôt cette année lorsque les autorités de santé locales ont tenté de l’intimider afin qu’elle offre l’aide à mourir, et ce, malgré les objections vigoureuses des fondateurs et gestionnaires de l’hospice. »

« Les gestionnaires ont bien maintenu que l’aide médicale à mourir n’était pas compatible avec la philosophie des hospices de soins palliatifs et que de les forcer à offrir ce service n’était pas compatible avec la mission de l’hospice, » écrit Mlle Boschung.

Mlle Boschung dit que forcer l’expansion de l’aide médicale à mourir est une solution irréfléchie — un mouvement sans vision à long terme qui réduirait les soins palliatifs pour assurer la disponibilité du suicide assisté.

« Si nous voulons vraiment nous occuper des malades et des mourants, la dernière chose dont nous avons besoin est une approche qui réduit la disponibilité et la diversité des soins de fin de vie, » dit-elle.

« Obtenir un tel résultat serait la victoire d’une idéologie sur le côté pratique. »



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