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Ventre à louer : vers la commercialisation des femmes?

Par Patrice Hans-Perrier (Le Peuple) — Voici la ou les sources de cet article : Radio-Canada, Le Point, Le Journal de Montréal et TVA Nouvelles

La classe politique canadienne s’apprête à légiférer afin de banaliser la gestation pour autrui (GPA).

Dans la foulée du débat inauguré à Ottawa sur la rémunération des mères porteuses, toute la classe politique marche sur des œufs. En effet, plusieurs observateurs disent craindre une « marchandisation du corps des femmes » si nos gouvernements poussaient l’audace jusqu’à légaliser une pratique toujours interdite par la loi.

En guise de rappel, il serait important de souligner que le Code criminel, sous juridiction fédérale, interdit la rémunération des mères porteuses et que des amendes particulièrement salées ont été prévues le cas échéant. Toutefois, le législateur autorise une certaine forme de compensation pour l’achat de vêtements de maternité, les déplacements ou d’autres frais encourus par la mère porteuse.

Une femme n’est pas une couveuse

Du côté de la classe politique québécoise, la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, n’envisage pas de permettre la rémunération des mères porteuses. Cette dernière admet, toutefois, que la reconnaissance de certaines de leurs dépenses puisse être prise en compte dans le cadre de la vaste réflexion qui entoure actuellement la réforme du droit de la famille.

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Louise Langevin, professeure de droit à l’Université Laval, estime que la classe politique se bouche les yeux pour ne pas admettre que les mères porteuses sont payées d’une façon ou d’une autre pour leurs services. Une réalité qui lui fait froncer les sourcils : « le discours officiel parle de don de soi et d’altruisme, des qualités que l’on veut naturelles aux femmes. Mais qui est assez fou pour travailler gratuitement ? »

Et, manifestement, le chat vient de sortir du sac : le fait de porter un enfant pour autrui revient à effectuer un travail, rémunéré ou pas. Normalement, les femmes avaient l’habitude de porter les enfants d’une union librement consentie, les enfants de l’amour. La maternité, malgré ses diverses conséquences, ne faisait pas partie de la sphère des rapports de production.

Une controverse qui date déjà

Pierre Bergé, célèbre actionnaire du quotidien Le Monde, avait suscité une véritable commotion sur les médias sociaux après avoir comparé la gestation pour autrui à une forme de travail comme une autre. N’y allant pas avec le dos de la cuillère, il affirmait que « louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant ».

Cette fameuse tirade aura fait en sorte d’opposer une partie du mouvement féministe à la mouvance LGBT+ et fait prendre conscience à beaucoup de femmes du danger de louer leur corps aux forces du marché.

Plus proche de nous, Léo-Paul Lauzon, professeur au Département des sciences comptables de L’UQAM et blogueur au Journal de Montréal, fustige l’hypocrisie de nos politiciens, dans un contexte où « afin de satisfaire la rapacité de certains, nos gouvernements poussent toujours plus loin l’exploitation de l’être humain et encore plus des femmes et des démunis. Pourtant, le Canada en particulier et les pays occidentaux en général se font les chantres du respect des droits de la personne ».

La maternité n’est pas un travail et le corps de la femme n’est pas un simple matériau. La GPA est une monstruosité sur toute la ligne.



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