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Une femme a décidé de continuer sa grossesse malgré ses problèmes de drogues

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : DN6/Adobe Stock

L’on a souvent reproché à la grande presse un certain esprit sensationnaliste. Or, vous savez combien il est de plus en plus difficile de faire sensation face à l’accoutumance du public aux effets révélateurs. Il reste pourtant quelques artifices de la plume à disposition des écrivains, comme le paradoxe qui consiste à prendre à rebours des vues généralement acceptées pour en tirer une conclusion inattendue. Et on pourrait voir dans certains articles, des demi-tentatives de ce style. Prenons le thème de la personne qui meure faute de soin (sans ironie pour ce genre de situation), hé bien disons que vous écriviez à la place « la personne vie parce qu’elle n’a pas reçu de soin ! », l’effet est assuré, du moins pour les premières lignes.

Et c’est ce qu’aurait pu faire l’auteur de cet article de La Presse qui rapporte les difficultés rencontrées par une femme ayant des problèmes toxicomanie à accéder à l’avortement et qui a — Dieu soit loué ! — finalement décidé de garder son bébé. L’article cependant tourne surtout autour des délais qui ont retardé — Ô temps, suspends ton vol ! — l’accès à l’avortement. L’avortement est évidemment compris comme un « soin » dans cet article. Hélas, le paradoxe ne se tire qu’en analysant le texte : parce que le « soin » de l’avortement n’a pas été prodigué avec promptitude un bébé est en vie maintenant ! Je suis taquin, je le reconnais, et je m’égare, aussi je me proposerais, après la forme, d’attaquer le fond.

Julie (nom fictif donné par l’article) est toxicomane et sans-abri, elle était enceinte d’à peu près dix semaines quand elle a demandé à Marie-Andrée Meloche, infirmière d’urgence à la clinique mobile du Book Humanitaire, de l’aide pour avorter. Cette dernière a fait des démarches auprès de l’hôpital de Saint-Jérôme. L’établissement lui a cependant répondu qu’aucun des trois services des Laurentides n’accepterait de s’occuper du cas de Julie, en raison des risques que pose la consommation de drogue.

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« S’il y a une clientèle à laquelle on devrait fournir ce service quand elle le souhaite, c’est bien celle qui risque d’avoir un bébé dans la rue », affirme Mme Meloche, selon La Presse.

En fait, non, parce que le bébé est déjà présent dans le ventre de sa mère quand il est question de l’avorter. S’il y a un service charitable à rendre à une mère dans la rue c’est de s’occuper d’elle et de son bébé. L’avortement est une solution facile et inhumaine.

L’hôpital de Saint-Jérôme a donc fourni l’adresse d’une clinique à Montréal qui pouvait s’occuper du cas de Julie. « Désorganisée et sans moyen de transport, la patiente était toutefois incapable de s’y rendre seule, raconte Marie-Andrée Meloche. “Ça la stressait en plus, dans une situation déjà difficile” », rapporte La Presse.

Mais, heureux dénouement, bien que teinté de tristesse, Julie a décidé de garder son bébé et il est né en novembre, cependant, comme elle continue de consommer de la drogue, elle n’aura sans doute pas pu conserver la garde de son enfant. Selon La Presse :

Julie a seulement pu aller à la clinique de Montréal deux semaines plus tard, pour une première échographie, raconte Marie-Andrée Meloche. Après le rendez-vous, elle a choisi de garder le fœtus. « Elle a complètement le droit », souligne l’infirmière.

Mais après avoir accouché, Julie n’allait pas pouvoir garder son bébé puisqu’elle continuait de consommer, précise-t-elle.

Aujourd’hui, Marie-Andrée Meloche se demande pourquoi Julie a dû être envoyée à Montréal pour obtenir sa première évaluation. « Ça demande à des gens qui n’ont aucun moyen d’aller à Montréal pour se faire avorter, déplore-t-elle. On ne fait pas ça avec les femmes, de base. Ça fait juste rajouter de l’eau au moulin, et ça les mène à garder l’enfant. »

Que l’on y songe un peu, Julie est toxicomane et sans-abri, et malgré ses malheurs, dont le fait qu’elle ne pourrait peut-être pas garder son enfant, elle a choisi de donner le jour à celui-ci. Elle a peut-être choisi d’écouter son amour maternel plutôt que de succomber à la peur. Mme Meloche, d’après ce qu’en rapporte La Presse, trouve moyen de tourner l’histoire en vinaigre. Le fait qu’il y ait des obstacles à l’avortement, « ça les mène à garder l’enfant », comme si ce dernier résultat pouvait être mauvais !

Plus loin, dans l’article, l’opinion de Mme Meloche est réitérée :

Le bébé de Julie est né en novembre dernier, révèle Marie-Andrée Meloche. Les deux semaines d’attente avant sa première échographie ont peut-être joué un rôle dans sa décision de poursuivre sa grossesse, dit l’infirmière.

« Le fait qu’elle ait dû se déplacer à Montréal, c’est ça qui a compliqué les choses », affirme-t-elle.

Mme Meloche a-t-elle songé avant de s’exprimer que le bébé de Julie lira peut-être un jour ses propos ?...

Un mot sur la clinique de Montréal vers laquelle Julie était dirigée. D’après l’article de La Presse, les cas d’avortement complexes, comprenant l’itinérance, la toxicomanie ou les problèmes de santé mentale sont « dirigés vers un centre désigné ». Le Dr Jean Guimond, chargé notamment des avortements tardifs au Québec, opère dans cette clinique. Mais savez-vous pourquoi La Presse ne nous révèle pas le nom ou le lieu de ce mystérieux service ? Pour cause de « sécurité » selon la note de bas de page de l’article :

Un centre hospitalier en particulier, situé à Montréal, est désigné pour les cas complexes d’interruption de grossesse. La Presse ne donne pas son lieu exact, pour préserver la sécurité des patientes et des professionnels qui y travaillent.

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