Par Bridget Sielicki (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : kanpisut/Adobe Stock
La famille d’une femme qui s’est vu refuser l’aide médicale à mourir (AMM) dans un hôpital catholique au Canada poursuit maintenant l’hôpital pour avoir refusé de tuer leur fille.
Selon CTV News, Sam O’Neill, 34 ans, a demandé l’aide médicale à mourir en 2023 après avoir été diagnostiquée d’un cancer du col de l’utérus qui la faisait atrocement souffrir. O’Neill recevait des soins palliatifs à l’hôpital St-Paul de Vancouver, mais on lui a dit que l’hôpital n’offrirait pas d’aide médicale à mourir parce qu’il s’agissait d’un établissement catholique ; l’Église catholique s’oppose à l’euthanasie et à l’aide au suicide. Mme O’Neill a ensuite été transférée dans un centre de soins palliatifs de Vancouver, où elle a bénéficié d’un décès par AMM, bien qu’à ce moment-là elle ait été mise sous sédatifs et ne se soit pas réveillée pour dire au revoir à sa famille.
L’action en justice affirme que l’hôpital catholique, parce qu’il a respecté ses convictions en matière de dignité de la vie humaine, a refusé à Mme O’Neill une « mort digne ».
« Bien que Mme O’Neill ait finalement eu accès à l’AMM, les circonstances entourant le transfert forcé et l’accès de Mme O’Neill à l’AMM ont causé et exacerbé les souffrances physiques et psychologiques de Mme O’Neill, et l’ont privée d’une mort digne, y compris de la possibilité de dire au revoir à sa famille et à ses proches », peut-on lire dans l’action en justice.
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Les parents de Mme O’Neill, Jim et Gaye O’Neill, affirment que l’action en justice vise à remettre en cause les lois d’exemption religieuse et à mettre un terme au transfert forcé des patients des établissements qui refusent de pratiquer l’euthanasie.
« C’est bien d’avoir sa liberté de religion, mais nous avons le même droit, et vous ne pouvez pas nous nuire physiquement pour faire valoir votre point de vue », a déclaré Jim O’Neill.
Le médecin de Sam O’Neill, Jyothi Jayaraman, affirme que ses droits ont été violés parce qu’elle a choisi de travailler dans un hôpital catholique et qu’elle ne pouvait donc pas faciliter les décès par AMM.
« Elle a été contrainte de choisir entre la démission ou la poursuite de son travail dans le domaine des soins palliatifs et la participation à des transferts forcés », peut-on lire dans l’action en justice. « Elle a choisi de démissionner parce qu’elle ne pouvait pas servir ses patients de la manière professionnelle et éthique qu’elle estimait être de son devoir ».
L’idée que la mort par euthanasie ou suicide assisté est paisible ou digne est une idée fausse très répandue. Au contraire, la personne pourrait finir par mourir noyée et paralysée. Une étude publiée dans la revue médicale Anaesthesia a révélé qu’un tiers des patients mettaient 30 heures à mourir, tandis que quatre pour cent mettaient sept jours à mourir. Live Action News a rendu compte des réalités troublantes de l’euthanasie et du suicide assisté, dont on parle rarement.
Alex Schadenberg, président international de la Coalition pour la prévention de l’euthanasie, a déclaré que son organisation examinait l’affaire et demanderait à intervenir.