Indi Gregory.
Par Bridget Sielicki (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : GFS News/YouTube
Un juge britannique a rejeté la demande d’un couple qui espérait faire soigner son bébé gravement malade en Italie.
Indi Gregory, une petite fille de huit mois, est atteinte d’une maladie mitochondriale rare. Ses parents, Dean Gregory et Claire Staniforth, sont engagés dans une bataille judiciaire avec les médecins du NHS Foundation Trust de l’hôpital universitaire de Nottingham, qui soutiennent qu’il n’y a rien à faire pour Indi Gregory et qu’elle devrait être débranchée du soutien vital et du respirateur artificiel.
Ses parents, représentés par le Christian Legal Centre, avaient demandé le transfert d’Indi à Rome, où les médecins de l’hôpital pour enfants Bambino Gesu avaient accepté de la soigner. Toutefois, le juge Robert Peel a rejeté cette demande, estimant qu’il était dans « l’intérêt supérieur » d’Indi de mourir au Royaume-Uni plutôt que de se rendre dans un établissement médical qui pourrait lui donner l’espoir de vivre.
|
|
« Rien n’indique que le pronostic d’Indi Gregory serait modifié de manière bénéfique par le traitement de l’hôpital italien », a-t-il écrit.
Dean Gregory n’est pas d’accord. « Nous ne voyons pas en quoi il est dans l’intérêt d’Indi d’être emmenée dans un hospice ou à la maison pour y mourir, alors que l’Italie et l’hôpital sont prêts à l’aider et à la soigner », déclare-t-il. « Nous avons deux experts qui s’accordent à dire qu’il est dans son intérêt de recevoir ces traitements ».
Dean a également dénoncé les lois britanniques sur les soins de santé, qui l’empêchent de faire ce qu’il estime être le mieux pour sa fille.
« Vous devriez avoir plus de droits en tant que parent pour votre enfant. Les médecins ne font pas toujours ce qu’il faut. Vous avez des médecins qui se disputent, des spécialistes sur son état, et vous vous demandez si c’est dans l’intérêt d’Indi ou dans l’intérêt du centre hospitalier », dit-il.
« Je me sens gêné d’être britannique, alors que d’autres pays sont prêts à l’aider et qu’ici, ils ne veulent même pas l’aider. »
« La loi est là pour protéger la vie et les personnes les plus vulnérables de notre société. Ce qui se passe dans cette affaire crée un précédent très inquiétant au regard de ce principe », affirme Andrea Williams, directrice générale du Christian Legal Centre. « Il est très préoccupant qu’un enfant puisse être détenu contre la volonté de ses parents alors qu’ils disposent d’un traitement alternatif. Le transfert d’Indi en Italie n’entraîne aucun coût pour le contribuable ou le NHS », ajoute-t-elle.
Samedi, deux juges de la Cour d’appel ont rejeté l’appel des parents contre la décision sans tenir d’audience, une potentielle première en la matière.