Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Angelov/Adobe Stock
Sean Boynton et Mercedes Stephenson ont rapporté pour Global News le 16 août qu’un employé d’Anciens Combattants Canada a préconisé l’euthanasie (AMM) pour un ancien combattant qui souffre du syndrome de stress post-traumatique (SSPT) et d’une lésion cérébrale traumatique. Selon le rapport :
« Un ancien combattant des Forces canadiennes qui cherchait à se faire soigner pour un trouble de stress post-traumatique et une lésion cérébrale traumatique a été choqué lorsqu’un employé d’Anciens Combattants Canada (ACC) lui a proposé, de façon inattendue et désinvolte, une aide médicale à mourir, selon des sources à Global News. »
« Les sources disent qu’un agent de service d’ACC a mentionné l’aide médicale à mourir, ou AMM, sans y être invité dans la conversation avec le vétéran. Global News n’identifie pas l’ancien combattant qui cherchait à se faire soigner. »
Selon l’article, l’ancien combattant n’a pas évoqué l’aide médicale à mourir et a été perturbé par la suggestion. Le reportage indique :
« Des sources proches du vétéran disent que lui et sa famille ont été dégoûtés par la conversation, et se sentent trahis par l’agence mandatée pour aider les vétérans. Selon ces sources, l’ancien combattant cherchait des services pour se remettre de blessures subies dans l’exercice de ses fonctions, et sa santé mentale et physique s’était améliorée. Elles affirment que l’offre spontanée d’AMM a perturbé ses progrès et a été préjudiciable à son rétablissement et au bien-être de sa famille. »
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Dans un autre rapport, Boynton et Stephenson ont interrogé des experts qui s’occupent d’anciens combattants souffrant de SSPT et de lésions cérébrales et qui ont déclaré que les anciens combattants vivant avec ces pathologies ont souvent des pensées suicidaires. Le rapport cite le sergent à la retraite Tobias Miller, qui a été blessé pendant son service en Afghanistan et qui a déclaré :
« (Ma crainte est) que quelqu’un qui est sur le fil du rasoir puisse être poussé dans la mauvaise direction ou qu’une suggestion puisse avoir un impact négatif... quelque chose comme l’aide médicale à mourir ? »
« Lorsque vous devez lutter quotidiennement contre votre propre cerveau qui vous dit des choses que vous ne voulez pas entendre, je me demande en quelque sorte comment un ministère dont le seul travail consiste à prendre soin de nous et à nous aider à guérir pourrait intervenir et... faire une offre qui pourrait inciter les anciens combattants à se faire du mal. »
Boynton et Stephenson ont également interviewé Scott Maxwell, directeur général de Wounded Warriors Canada (Guerriers blessés du Canada), qui a déclaré que préconiser l’AMM aux anciens combattants qui vivent avec un SSPT est « totalement erroné ».
Le sergent Miller a déclaré aux auteurs qu’il avait subi une lésion cérébrale traumatique due à une bombe en bordure de route en Afghanistan et qu’il souffrait de SSPT. Le sergent Miller a déclaré qu’« il a personnellement fait l’expérience d’entendre des “voix” négatives et même suicidaires dans sa tête avant d’apprendre à “combattre cette voix et à l’ignorer” ».
Le ministre des Anciens Combattants, Lawrence MacAulay, a déclaré à Global News que cela ne se reproduira plus jamais.
C’est l’une des nombreuses histoires qui prouvent que l’euthanasie (AMM) est devenue hors contrôle au Canada.