Par Droit de Naître — Photo : senivpetro/Freepik
Une bonne nouvelle nous vient de nos voisins de l’Europe centrale : en Slovaquie, un projet de loi prévoyant de rendre plus difficile l’accès à l’avortement vient d’être adopté en première lecture par le Parlement.
Introduit sous le communisme, l’avortement est de fait de moins en moins pratiqué en Slovaquie, plongeant à 5 824 en 2019, son niveau historique le plus bas. Espérons que cette nouvelle loi fasse descendre encore davantage la courbe !
La députée Anna Zaborska, à l’origine du texte, souhaite « donner le libre choix aux femmes enceintes pour qu’elles se décident sans pression de temps »*. Cette loi exigerait donc un délai de réflexion de quatre jours au lieu de deux, ainsi que deux certificats médicaux, au lieu d’un.
Madame Zaborska, catholique pratiquante, insiste sur le fait que « la protection de la vie est un droit essentiel », et milite pour que l’avortement soit un jour enfin considéré « mauvais » en Slovaquie, « comme pour les violences faites aux enfants ». La proposition de loi devra être à nouveau votée à l’automne pour être définitivement adoptée.
Si c’est le cas, ce sera une nouvelle étape dans le recul du « droit » à l’avortement dans cette région de l’Europe et une grande victoire pour le combat pour la vie.
En Slovaquie, pays très catholique de 5,5 millions d’habitants, une dizaine de tentatives de restriction de ce droit avaient déjà été entreprises ces dernières années, mais sans succès jusqu’à celle-ci.
*Le choix d’avoir un enfant ou non se fait bien avant qu’il soit en fait déjà présent, que ce soit le mode de vie ou un geste concret. Par contre, ce projet de loi aidera les femmes à mieux considérer leur décision d’avorter et peut-être de changer d’avis. — A. H.
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