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Résister à l’eutha-nazie

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : jcomp/freepik

« Que des malades réclament d’arrêter de souffrir est naturel. On ne peut que compatir avec ceux qui se battent courageusement contre des douleurs insupportables », écrit Nathalie Elgrably-Lévy dans Le Journal de Montréal. Certes, mais, au cas où il y aurait un doute, sans pour autant mettre fin à leurs jours.

Mme Elgrably-Lévy parle d’or, elle dépeint la situation de l’euthanasie au Québec avec des couleurs franches, et non dans le style impressionniste, rappelant que les personnes faisant la demande de l’euthanasie (fallacieusement appelée « aide médicale à mourir » et que je nommerais plutôt « coup de pouce [sur le piston de la seringue] du médicastre pour mourir ») font souvent l’objet d’une couverture médiatique prodigue, présentant au public une image lyrique de leur choix, ce qui ne manque pas de « devenir franchement nauséeux ».

Mme Elgrably-Lévy écrit donc, que visiblement on veut nous convaincre que le choix de la mort est héroïque noble et généreux, dernier cadeau (posthume ?) du malade à ses proches et à la société, choix éminemment glorifié que celui du suicide par procuration. Ce qui me surprend un peu, c’est de voir dans le Journal de Montréal les mots suivants : « cette nouvelle culture mortifère devrait inspirer l’indignation. » « Culture mortifère » est une autre façon de dire « Culture de mort »…

Soulignant que « l’homicide administratif » est devenu scandaleusement diligent, Mme Elgrably-Lévy relève la légèreté avec laquelle on accorde la mort, sous quelques critères s’assouplissant à l’exercice de la pratique, avec une moyenne d’exécution du patient en 15 jours, rapidité avantageuse et digne de louange pour une bureaucratie si l’objet de ce zèle avait été différent. D’ailleurs, il est regrettable qu’une telle promptitude ne soit pas appliquée à « l’aide médicale à vivre », ne faut-il pas attendre environ 7 semaines pour consulter un spécialiste et neuf autres hebdomades pour obtenir un traitement ? Je fais ici remarquer (ironiquement parlant) qu’achever une personne est bien moins urgent que de soigner une autre, la première aura toujours l’occasion de mourir, tandis que la seconde n’aura pas forcément le temps de vivre…

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Mme Elgrably-Lévy montre le contraste frappant, intrinsèque à l’image médiatique de la bonne mort (ou littéralement « euthanasie », encore un euphémisme) :

D’autre part, à force de glorifier la mort, on distille sournoisement le dénigrement de la vie. Si celui qui demande l’injection létale est un héros altruiste qui meurt dans la « dignité », celui qui la refuse ne devient-il pas un lâche égoïste qui vit dans la honte ?

Enfin, elle conclue, soulignant que le coût des onéreux soins palliatifs doivent peser dans le comportement des hôpitaux et du gouvernement, les poussant à mettre en avant « l’eutha-nazie ». Ce lavage de cerveau n’est pas une défense de la mort dans la dignité, c’est plutôt insinuer qu’une personne malade n’est plus digne de vivre, ni de respect ni de soins, parce que fardeau pour la société. « Certes, personne ne veut souffrir. Toutefois, la véritable dignité, c’est éliminer la souffrance... et non la personne qui souffre ! »

Je rajoute une distinction à cela, cette dernière phrase à propos de la dignité s’applique plutôt à ceux qui s’occupent des malades, ou qui les tuent, qu’aux malades eux-mêmes : oui ! la véritable dignité du médecin est de soigner celui qui souffre. S’il élimine son patient il déchoit de sa dignité. Quant au patient, sa dignité réside dans ses actes et non dans son état.



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