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Voici comment réduire les harcèlements sexuels

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Par Solange Lefebvre-Pageau

24 octobre 2016 - Une fois de plus, l’actualité québécoise nous expose les graves enjeux des harcèlements sexuels. Cette situation est triste à en pleurer. Assurément pour la personne qui en est la victime (le plus souvent, une femme), mais aussi, tôt ou tard, pour la personne n’ayant su résister à une impulsion sexuelle désordonnée. Une vie affective et sexuelle non intégrée, voire déséquilibrée, ne conduit ni à la paix intérieure ni à l’estime de soi nécessaires à tout être humain pour poursuivre courageusement la route de la vie. Je désire réfléchir à partir de quelques questions. 

Une première question 

Comme on ne cesse de le voir et comme on le verra toujours, la maîtrise de la sexualité — qui est la dimension la plus vulnérable de l’être humain — est difficile à conquérir. Pour tous, hommes et femmes ! Face à notre condition humaine, je pose cette première question : Qui, un jour ou l’autre, n’a pas succombé à une certaine tentation relativement à son être sexué — son être de chair? … Ce constat invite à l’humilité personnelle et au respect de toute personne, quelles que soient ses erreurs passées d’ordre affectif et sexuel. 

Une seconde question 

Face au brasse-camarade relié au harcèlement sexuel que les médias mettent actuellement sous nos yeux, j’en arrive à me poser une seconde question : En mettant l’accent surtout sur la dénonciation du harcèlement sexuel masculin, favorisons-nous chez les femmes et chez les hommes une plus grande capacité pour des relations harmonieuses? C’est pourtant fondamental pour l’avenir d’une réelle égalité homme-femme dans la complémentarité.

Curieusement, chaque fois que l’on met en exergue le harcèlement sexuel masculin dans notre société québécoise, nous observons qu’on l’associe à la recommandation faite à nos politiciens de se hâter de remettre officiellement en application l’enseignement sexuel pour tous, en milieu scolaire, tant au niveau primaire que secondaire, tout en réclamant qu’il soit offert par des spécialistes en la matière. Car, dit-on, « les parents sont gênés d’aborder ce délicat sujet de la sexualité avec leurs enfants ».

 

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Une troisième question

En présence de cette vision négative de la compétence des parents, j’en arrive à poser cette troisième question : Quel a été le résultat de l’éducation à la sexualité en milieu scolaire du Québec pendant les quarante dernières années?

À mon avis, elle n’a pas contribué à acheminer nos enfants et nos jeunes vers la maturité de l’amour et de la sexualité intégrés. Ce n’est pas par des discussions libres avec un(e) adulte sur la masturbation, les rôles sexuels, l’hétérosexualité, l’homosexualité, la bisexualité, le mariage entre les personnes de même sexe, la contraception, le condom, l’avortement, les ITS, la réussite de sa première relation sexuelle, etc., qu’on parviendra à favoriser au long des étapes de la croissance de l’être humain le développement d’une vie affective et sexuelle intégrée.

Et ce n’est pas davantage en voulant imprégner profondément les esprits de l’ensemble des éducateurs et des parents par des paroles comme celles prononcées à la télévision par madame Jocelyne Robert, sexologue : « Le condom est le plus grand ami des jeunes ! » « C’est un message de respect que d’insister auprès des jeunes qu’ils utilisent la contraception ». Et la perle : « L’avortement peut être un geste sacré ! » qu’on contribue à aider les ados à développer une sexualité en équilibre.

La pseudo éducation sexuelle en milieu scolaire, tant au niveau primaire que secondaire, fut un grand viol commis à la grandeur de notre société. Elle a violé l’âme, le cœur et le corps de plusieurs générations de jeunes. Pour la santé et le bonheur des enfants et des jeunes d’aujourd’hui, nous ne pouvons plus garder le silence sur ce viol collectif, qui doit ne plus continuer de se répéter 

Ce dérapage en milieu scolaire, nous avons à l’attribuer aux promoteurs, programmeurs et enseignants de la pseudo « éducation » à la sexualité, car ils ont refusé de reconnaître que la sexualité et l’amour sont deux réalités vitales inséparables, que tout être humain a la tâche humaine et spirituelle d’assumer par un processus continu d’intégration.

Une quatrième question

Devant un tel dérapage en milieu scolaire et dans les médias, peut-on s’étonner qu’encore aujourd’hui, des hommes et des femmes aient tant de difficulté à assumer leur personne sexuée et en arrivent à commettre des actes sexuels répréhensibles qui les marqueront possiblement pour la vie ? Que faire pour réduire les harcèlements sexuels trop fréquents dans notre Québec, au Canada et ailleurs?

Il est urgent de susciter un débat de société, mais pas n’importe lequel. Ce débat devra savoir :

  • Définir ce qu’est une éducation affective et sexuelle intégrée qui structure harmonieusement un être humain ;
  • Définir ce qu’est une véritable promotion de la santé affective et sexuelle des enfants, des ados et des jeunes adultes ;
  • Décrire la nécessité de former des agents éducateurs des parents (et de leurs collaborateurs) à la démarche d’intégration de l’amour et de la sexualité, de la naissance à la maturité ;
  • Convaincre nos élus d’accueillir et de soutenir une culture de l’amour et de la sexualité intégrée, facteur d’harmonie et de santé des familles.

Il est certainement nécessaire de réduire les harcèlements sexuels ici et ailleurs. Il importe encore plus d’avoir une vision d’ensemble qui guide la promotion de relations homme-femme saines, matures et équilibrées qui assureront le bien-être et la santé des familles.

Solange Lefebvre-Pageau, inf. M. Sc. est fondatrice et directrice du Centre international de recherche et d’éducation familiale [email protected] www.ciref.ca



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