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Le crucifix et la liberté


Le crucifix accroché au-dessus du trône de l’Assemblée nationale du Québec.

Par Jean-Claude Dupuis, Ph. D.

D’après Lise Ravary, le crucifix de l’Assemblée nationale « ne représente pas notre culture, mais notre asservissement ». De quel « asservissement » veut-elle parler ? L’histoire nous apprend que le christianisme a été, au contraire, le plus grand facteur de liberté humaine.

C’est le christianisme qui a fait disparaître l’esclavage au début du Moyen Âge. Les religions païennes étaient panthéistes. Elles considéraient que tous les hommes avaient une parcelle de divinité en eux, mais des parcelles inégales. Le paganisme avait une vision hiérarchique de l’âme humaine. L’esclave méritait son sort parce qu’il était « moins divin » que son maître. Mais Jésus-Christ a enseigné que tous les hommes étaient frères parce qu’ils étaient tous faits à l’image et à la ressemblance de Dieu le Père. Cette affirmation, proprement « révolutionnaire », sapait la base idéologique de l’esclavage. Il faudra des siècles avant que l’Église catholique ne réussisse à extirper l’esclavagisme des mentalités. Sous l’empereur Charlemagne (800), c’était chose faite en Europe. Mais l’on dit que l’esclavage réapparaît actuellement en Afrique. Ne serait-ce pas en lien avec le recul du christianisme, qui affecte ce continent au profit de l’animisme et de l’islam ?

Le christianisme exige le libre consentement de l’homme et de la femme dans le sacrement du mariage. C’est ce qu’indique la célèbre formule : « Voulez-vous prendre pour époux… Voulez-vous prendre pour épouse… » Ce principe nous paraît aujourd’hui normal. Mais il n’en était pas ainsi dans l’Antiquité. Les femmes étaient alors mariées, et souvent de force, à un homme choisi par le « pater familias » ou chef de famille. Cette tradition survit encore de nos jours dans plusieurs sociétés non occidentales. Mais le droit canon stipule qu’un mariage célébré sans le libre consentement des deux époux est nul. C’est l’Église qui a inventé les principes de l’égalité des sexes et du libre choix du conjoint. Elle affirmait que le mariage était l’union d’un homme et d’une femme avant d’être une alliance entre deux familles. C’était une nouvelle conception de l’amour. Les Anciens Grecs disaient : « Notre épouse nous donne un héritier, notre courtisane nous procure le plaisir, et notre esclave s’occupe de la maison. » Le modèle chrétien de la Sainte Vierge Marie n’est-il pas plus digne ? Et quels ont été les fruits de la déchristianisation contemporaine ? L’hypersexualisation, les femmes monoparentales, les pères absents, les cancers qui découlent de la pilule.

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Le christianisme a combattu la pédophilie, qui était inscrite dans les mœurs gréco-romaines. Relisez Platon pour vous en convaincre. Dans l’Antiquité, des fillettes pouvaient être mariées dès l’âge de 7 ou 8 ans. Après la christianisation de l’Empire romain (313), la loi a fixé à 15 ans l’âge minimum requis pour contracter un mariage. Les récentes affaires de prêtres pédophiles nous scandalisent à juste titre. Mais n’oublions pas que ce type de comportement n’a jamais scandalisé personne dans les civilisations non chrétiennes.

Le christianisme a instruit les peuples. Dans l’Antiquité, à peine 1 % de la population savait lire et écrire. Le taux d’alphabétisation a monté à 7 % au Moyen Âge, et à 20 % à la fin des Temps modernes. Il a atteint 95 % au début du XXe siècle. Or l’éducation a été essentiellement l’œuvre de l’Église dans tout l’Occident, jusque dans les années 1960. Nos écoles sont-elles meilleures depuis que l’Église ne s’en occupe plus ?

Le crucifix ne représente pas seulement notre patrimoine historique, mais le fondement de toutes les valeurs éthiques qui sont chers à la société québécoise actuelle : la liberté, l’égalité, le respect, la solidarité, et combien d’autres. Il faudrait y songer avant de le décrocher du Salon bleu.



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