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Le cardinal Sarah appelle les théologiens africains à résister à l’idéologie woke occidentale


Le cardinal Robert Sarah.

Par Louis Knuffke — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : John-Henry Westen/LifeSiteNews

5 juin 2024, Obala, Cameroun (LifeSiteNews) — Le cardinal Robert Sarah a dénoncé le rejet de la vérité objective en Occident qui, selon lui, a conduit au relativisme moral manifesté dans les idéologies « woke » d’aujourd’hui, louant l’opposition du pape Benoît XVI à la haine ouverte de l’Europe pour ses racines chrétiennes.

Ancien chef de la Congrégation du Vatican pour le culte divin et les sacrements, le cardinal Sarah a fait ces remarques dans un discours prononcé en avril devant les étudiants de l’école théologique Saint-Cyprien, dans le diocèse d’Obala, au Cameroun. Le thème de son discours était « La vocation d’une université catholique à la lumière de l’enseignement de Benoît XVI ».

Citant l’ancien pape comme guide dans la vie intellectuelle, le cardinal Sarah a souligné la critique de Benoît XVI à l’égard du relativisme moral en Occident : « Sans être orientée vers la vérité, sans une attitude de recherche humble et courageuse de la vérité, toute culture se désintègre, tombe dans le relativisme et se perd dans l’éphémère ».

Expliquant les immenses conséquences sociales du rejet de la vérité objective, le cardinal a poursuivi : « Le sens de la Vérité est le roc qui doit être le fondement de toute culture solide. Sans la recherche de la vérité, nous ne pouvons nous fier à rien. Tout devient liquide ».

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Sans l’objectivité de la vérité, nous sommes livrés aux appétits et aux passions subjectives. Sans la vérité, il n’y a plus d’ordre juste, objectif et intangible, personne ne peut être protégé contre l’égoïsme capricieux et la violence.

La vérité est le seul rempart solide qui s’oppose à la tentation de la toute-puissance et de l’arbitraire. La vérité est le fondement de l’ordre et de la justice. Son absence nous plonge dans le chaos. Sans vérité, les opinions s’affrontent et personne ne peut les départager.

Sans vérité, il n’y a plus d’unité possible entre les hommes. Ils sont condamnés à se déchirer sans cesse. Car la vérité est le seul bien qu’ils ont en commun et à partir duquel ils peuvent se comprendre.

Benoît XVI le savait bien, lui qui, dans sa jeunesse, a vu son pays sombrer dans l’idéologie nazie. Il a vu de ses propres yeux un pays, héritier d’une civilisation raffinée, sombrer dans la barbarie. Pour quelle raison ? Parce que l’amour de la vérité avait été remplacé par le doute. Et après le doute, le règne de la violence et de la volonté de puissance.

Le cardinal a ensuite appelé les universitaires chrétiens africains à résister aux erreurs du relativisme moral adopté par l’Occident, comparant le scepticisme des pouvoirs politiques au pragmatisme de Ponce Pilate devant le Christ.

« Le monde universitaire africain doit veiller à ne pas se laisser contaminer par les maladies de l’esprit que l’Occident voudrait lui imposer », a déclaré Sarah. « L’Occident a peur de la recherche de la vérité. Pour beaucoup d’Occidentaux, la vérité est devenue un terme imprononçable. Si vous parlez de vérité, vous êtes accusé de dogmatisme, d’oppression. Mais en fait, derrière ces discours trompeurs se cache la violence de la dictature du relativisme, qui elle-même est souvent le masque d’intérêts financiers et matériels inavoués ».

Et de poursuivre : « N’ayons donc pas peur d’aimer et de chercher la vérité ! L’Occident est devenu sceptique comme Ponce Pilate. Il répète sans cesse sur un ton désabusé : “Mais qu’est-ce que la vérité ?” (Jn 18,38) Et comme Pilate, il fait confiance à la force politique pragmatique et souvent injuste parce qu’il ne peut plus compter sur la force de la vérité ».

L’ami de longue date du pape Benoît a ensuite présenté à son auditoire l’exemple et l’enseignement du pontife érudit comme l’antithèse de la haine et du mépris de la vérité par le monde. Soulignant la persécution dont l’ancien pontife a fait l’objet en raison de son opposition au relativisme du monde, Sarah a dénoncé la tentative de réduire le pape Benoît au silence, une tentative qui, selon lui, provenait à la fois de l’extérieur et de l’intérieur de l’Église, comparant le pape Benoît XVI aux papes et aux martyrs de la persécution romaine.

« Dans un monde qui abhorre la vérité et se délecte du mensonge et de l’hypocrisie, le pape Benoît XVI s’est toujours présenté comme l’humble serviteur de la vérité », a souligné le cardinal Sarah. « C’est pourquoi, comme je l’ai écrit dans La Nef de février 2023, il s’est souvent retrouvé seul dans un monde hostile à “tout ce qui est vrai, noble, juste et pur” (Ph 4,8). Prophète de la vérité qui est le Christ face à l’empire du mensonge, messager fragile face à des puissances calculatrices et intéressées. Face au géant Goliath du dogmatisme relativiste et du consumérisme tout-puissant, Benoît XVI n’avait d’autres armes que la parole ».

« Mais le mensonge et la compromission ne l’ont pas toléré. À l’extérieur de l’Église, mais aussi à l’intérieur, on s’est déchaîné contre Benoît XVI. Ses paroles ont été caricaturées. Elles ont été déformées et ridiculisées. Le monde a voulu le faire taire parce que son message lui était insupportable. On a voulu le bâillonner. Benoît XVI a fait revivre à notre époque la figure des papes de l’Antiquité, martyrs écrasés par l’Empire romain agonisant. Le monde, comme la Rome d’autrefois, a tremblé devant ce vieillard au cœur d’enfant. Le monde est trop compromis dans le mensonge pour oser entendre la voix de sa conscience. Benoît XVI a été un martyr pour la Vérité, pour le Christ. Trahison, malhonnêteté, sarcasmes, rien ne lui a été épargné. Il aura vécu jusqu’au bout le mystère de l’iniquité. »

Le cardinal a ensuite confié aux universitaires africains la tâche particulière de garder sans honte le Christ à l’université, en déclarant : « Vous ne devez donc pas avoir honte d’être éclairés par la lumière du Christ. Là encore, vous, universitaires africains, avez une mission particulière. Car ici encore, l’Occident, qui était autrefois chrétien, regarde aujourd’hui ses racines chrétiennes avec honte. Dans de nombreux pays d’Europe, le Christ a été expulsé de l’université. Nous refusons de voir en lui la lumière qui est venue éclairer les nations, éclairer nos raisons défaillantes ».

Insistant sur le fait que, contrairement aux tentatives occidentales d’établir une culture sans Dieu, « l’adoration est au cœur de la culture », Sarah a souligné l’enseignement du pape Benoît XVI selon lequel « la culture européenne est née de la recherche de Dieu » et que « les moines, en cherchant Dieu, ont engendré l’architecture des cathédrales comme les meilleures œuvres musicales ou poétiques ».

« Les universitaires européens l’ont oublié », déplore Sarah. « Et leur amnésie volontaire stérilise leur culture, qui se délecte désormais de la laideur d’un certain art contemporain, ou de la remise en cause des fondements les plus solides par le wokisme ».

« Votre génération d’universitaires africains doit donc prendre le relais ! » a déclaré le cardinal africain, appelant à un renouveau de la culture ordonnée selon le Christ.

« En cherchant la vérité, en cherchant la Vérité faite homme en Jésus-Christ, vous donnerez naissance à une nouvelle culture africaine », a-t-il déclaré. « Vous fertiliserez l’art, les lettres, la philosophie, l’architecture ! Vous créerez même une nouvelle façon d’aborder l’économie et la science en les remettant au service de l’homme et de la vérité. Vous les libérerez de l’obsession capitaliste de la rentabilité à tout prix, même au prix de la vie humaine ».

En étudiant sous le regard de Dieu, vous remettrez la médecine au service de l’homme véritable en la libérant des apprentis sorciers qui veulent combattre la fécondité des familles africaines. Tu remettras la médecine au service de la vie en la libérant de la culture de mort qui fait mourir les enfants dans le ventre de leur mère et les vieillards inutiles à la rentabilité économique.

En étudiant sous le regard de Dieu, vous mettrez en lumière les fondements de toute civilisation authentique : la différence entre l’homme et la femme, le respect des anciens. Vous vous débarrasserez de la dictature des théories mortifères du genre et du lobby LGBT qui, sous prétexte de libération, tentent de nous imposer leur délire.

Rappelant les paroles de saint Paul à Timothée : « Un temps viendra où les gens ne toléreront plus l’enseignement de la saine doctrine ; mais, selon leurs caprices, ils iront chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d’entendre quelque chose de nouveau » ; le cardinal au franc-parler a conclu en avertissant ses auditeurs d’« éviter de tomber sous la séduction des discours relativistes dont nous abreuvent constamment certaines publications universitaires occidentales, dont l’arrogance ne masque pas le néocolonialisme intellectuel que le Saint-Père dénonce régulièrement ».

Évoquant les réactions occidentales au rejet par l’Afrique de la bénédiction des « couples » homosexuels, Sarah a insisté sur le fait que le rejet de ces bénédictions n’était pas dû au fait que l’Afrique est culturellement « allergique à l’homosexualité », mais au fait que les Églises africaines adhéraient à la vérité objective.

« La réaction doctrinale des théologiens africains à la récente remise en question de l’enseignement catholique sur la sexualité est exemplaire à cet égard », a déclaré Sarah. « Non, malgré ce que certains ont prétendu, les Africains n’ont pas réagi en raison d’un particularisme culturel qui les rendrait allergiques à l’homosexualité. Non ! Les Africains ont réagi en raison de leur attachement à la vérité universelle et intemporelle. »

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