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La révolution n’épargne personne

Par Josie Luetke — Traduit et publié avec la permission du The Interim — 16 juin 2021 — Photo : Miguel Bruna/Unsplash

La révolution sexuelle est à l'origine de l’augmentation galopante de l’avortement et quantité d’autres maux. Cette notion quasi axiomatique m’a été inculquée très tôt, mais comme ce bouleversement était porté par les sociaux-libéraux, je pensais qu’il ne concernait que ces derniers. Ce n’est pas le cas.

Josh Duggar, l’aîné des enfants de l’émission 19 Kids and Counting (19 enfants et plus), et ancien directeur général de FRC Action, parrainée par le Family Research Council, a récemment été accusé de réception et de possession de pornographie enfantine (après une série de scandales antérieurs). Il y a quelques mois, Ruben Verastigui, qui avait auparavant participé à des organisations pro-vie américaines telles que March for Life, Students for Life of America et Live Action, a également été arrêté pour pornographie enfantine.

Trevor Wowk, ancien candidat du Parti populaire du Canada pour la circonscription Regina-Lewvan, a donné des réponses parfaites au questionnaire électoral fédéral de Campaign Life Coalition, mais une enquête de Radio-Canada a révélé le mois dernier qu’il gère un réseau très suspect de salons de massage.

On peut considérer ces gens comme des imposteurs et ces cas comme extrêmes, mais nous ne connaissons que ceux-là, probablement en raison de leur caractère illégal. Combien d’autres dirigeants pro-vie et pro-famille s’adonnent peut-être à la pornographie, à des aventures, au fétichisme, etc. Selon une enquête menée en 2014 par Barna Group de Proven Men Ministries, 64 % des hommes chrétiens et 15 % des femmes chrétiennes aux États-Unis regardent régulièrement du porno, les chances ne sont donc pas en notre faveur.

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Je n’ai pas l’intention de saper notre cause, ni de semer la méfiance, mais de reconnaître humblement que nous sommes tous des pécheurs et que la révolution sexuelle nous a tous envahis. Nous devons nous en protéger activement, car nous sommes nous aussi vulnérables au péché sexuel. Nous ne pouvons pas attendre passivement que nos « valeurs » nous préservent.

Nous sommes peut-être dans ce monde, mais pas de ce monde, mais adopter cette maxime ne change rien au fait que nous vivons toujours dans une culture de mort. Nous n’en sommes pas séparés et, par conséquent, nous allons subir des dommages. Ma chère amie et coordinatrice de Life Nova Scotia, Ruth Robert, l’a exprimé ainsi : « Nous sommes tous ─ d’une manière que nous ne réalisons probablement pas jusqu’à ce que nous en ressentions les conséquences ─ touchés par le monde. »

Bien que vivant dans une sorte de bulle, ayant grandi en catholique pratiquante et ayant été enveloppé par le mouvement pro-vie à un jeune âge, j’ai été endurci par les ravages de la culture de débauche et les souffrances d’une famille brisée.

Je connais beaucoup de membres du personnel et de sympathisants de CLC qui ont vécu une expérience comparable ─ y compris ceux qui ont des enfants ou des petits-enfants qui ne savent pas ce qu’est leur sexe et qui sont en transition, ou qui ont adopté un mode de vie homosexuel, sans parler de la promiscuité. (Cette réalité rend le déploiement du drapeau de la Fierté dans les écoles catholiques d’autant plus pernicieux ─ non seulement c’est une trahison des principes catholiques, mais cela représente une menace réelle pour les étudiants qui le voient tous les jours.)

Au moins, nous avons le luxe de posséder une boussole morale, d’être capables de reconnaître les problèmes nés de la révolution sexuelle comme des problèmes, et d’avoir une idée sur la façon de les résoudre. Les personnes issues de foyers athées n’ont peut-être aucune idée que la misère qu’elles éprouvent provient d’un mode de « vie » qu’elles croient normal et pour lequel les alternatives leur semblent inexistantes.

Plus jeune, je croyais naïvement que tout ce qui était nécessaire pour faire évoluer la situation en matière d’avortement était une étude approfondie des arguments en faveur de la vie. Il m’a fallu du temps pour accepter que certaines personnes choisissent le mal de toute façon. Récemment, j’ai aussi compris que le caractère inévitable de la souffrance rend le choix du bien beaucoup plus difficile, et qu’il en va de même pour la tentation du plaisir charnel.

En raison de l’omniprésence de l’avortement, presque tout le monde est soi-même post-avortement ou proche de quelqu’un qui l’est, ce qui peut empêcher certains d’adopter la position pro-vie, car cela implique un difficile processus de réconciliation. Les personnes prises au piège du vice sexuel sont également entravées.

D’un point de vue pratique, il est difficile de s’opposer à l’avortement alors qu’un jour ou l’autre, vous ou la source de votre satisfaction sexuelle, pouvez concevoir un enfant sans y être préparé, et d’un point de vue théorique, il est difficile d’humaniser l’enfant qui se trouve dans l’utérus quand on passe son temps à traiter comme des objets les humains qui vous excitent.

La tâche qui nous incombe, à nous les pro-vie, est si incroyable, les exigences du mouvement si vastes, que toute réalisation semble impossible. C’est un réconfort, en fait, car cela ne nous laisse pas d’autre choix que de placer toute notre confiance dans notre Père céleste. C’est uniquement par Lui que nous existons, et par Lui que nous devons faire tout le reste…



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