La capsule Sarco.
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Ratel/Wikimedia Commons
La capsule de suicide Sarco est vendue au public comme une méthode de mort facile et sans douleur. Le Sarco(phage) est également conçu de manière élégante pour donner l’impression qu’il est à la mode de mourir de cette manière. Mais comment fonctionne réellement la mort par azote gazeux ?
La capsule Sarco tue la personne qui s’y enferme en libérant de l’azote gazeux dans l’enceinte, ce qui provoque la mort par asphyxie. The Guardian a rapporté que Nitschke, l’inventeur de la capsule suicide, a décrit de cette manière le premier décès survenu dans la capsule suicide Sarco :
Il (Nitschke) a dit qu’il pensait qu’elle avait perdu conscience « dans les deux minutes » et qu’elle était morte au bout de cinq minutes. « Nous avons vu de petites contractions saccadées des muscles de ses bras, mais elle était probablement déjà inconsciente à ce moment-là. C’est exactement ce à quoi nous nous attendions ».
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Le 27 septembre, Ed Pilkington a publié un article dans The Guardian sur le décès d’Alan Miller, deuxième personne en Alabama à avoir été condamnée à la peine capitale en utilisant de l’azote sous forme gazeuse. Pilkington a rapporté ce qui suit :
Selon l’Associated Press, Alan Miller s’est agité et a tremblé sur le brancard pendant environ deux minutes, son corps tirant parfois contre les entraves, puis il a haleté pendant environ six minutes.
La méthode létale consiste à attacher le patient avec, sur le visage, un masque respiratoire dans lequel on lui envoie de l’azote pur. Le manque d’oxygène qui en résulte provoque la mort par asphyxie.
Pilkington a également rendu compte de la mort de Kenneth Smith, qui a été le premier condamné à la peine capitale par la méthode de l’azote en Alabama :
La première exécution à l’azote a eu lieu, également en Alabama, en janvier.
Smith s’est mis à trembler et à se tordre violemment, avec des spasmes et des mouvements semblables à des crises d’épilepsie... La force de ses mouvements a fait bouger visiblement le brancard au moins une fois. Les bras de Smith ont tiré sur les sangles qui le retenaient au brancard. Il a soulevé la tête du brancard et est retombé.
Même si Nitschke décrit la mort de manière positive, les descriptions des décès sont très semblables, la seule véritable différence étant que la femme décédée dans le module de suicide cherchait à mourir.
L’American Civil Liberties Union (ACLU), qui soutient le suicide assisté, a décrit la mort de Kenneth Smith comme une « torture » :
Cette méthode constitue une torture, en violation des traités internationaux sur les droits de l’homme ratifiés par les États-Unis.
L’ACLU a ensuite déclaré :
Les scientifiques vétérinaires, qui ont mené des études de laboratoire sur les animaux, ont même largement exclu l’azote gazeux comme méthode d’euthanasie [animale] pour des raisons éthiques. Les autorités américaines et européennes ont publié des lignes directrices décourageant son utilisation pour la plupart des mammifères, citant les risques de détresse, de panique et un comportement semblable à une crise d’épilepsie.
La mort par le gaz azoté n’est pas acceptable pour les animaux et est définie comme une méthode qui constitue une torture, et pourtant Nitschke a décrit cette mort comme étant exactement celle attendue.