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La Marche pour la Vie 2021 à Washington est annulée !


Marche pour la Vie 2020 à Washington.

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : National Review/YouTube

Les organisateurs de la Marche pour la Vie à Washington, qui réunissait des centaines de milliers de personnes chaque année dans la capitale des États-Unis pour soutenir la cause de l’enfant à naître, ont annoncé dans un communiqué son annulation cette année, pour cause de coronavirus et de « pressions » supplémentaires que représenterait cette marche pour les forces de l’ordre de Washington et du Capitole… rapporte The Stream :

Mais maintenant, la Marche pour la Vie, selon une récente déclaration, jette l’éponge. Pire encore, elle utilise le langage de l’ennemi :

« La protection de tous ceux qui participent à la Marche annuelle, ainsi que des nombreux membres des forces de l’ordre et autres personnes qui travaillent sans relâche chaque année pour garantir un événement sécuritaire et pacifique, est une priorité absolue de la Marche pour la vie. Étant donné que nous sommes au cœur d’une pandémie qui pourrait atteindre son paroxysme, et compte tenu des pressions accrues auxquelles sont actuellement confrontés les agents de la force publique et autres personnes au Capitole et dans ses environs, la Marche pour la vie de cette année aura un aspect différent.
Le rassemblement annuel se déroulera de manière virtuelle et nous demandons à tous les participants de rester chez eux et de rejoindre la Marche de manière virtuelle. Nous inviterons un petit groupe de chefs de file pro-vie de tout le pays à participer à la Marche à Washington, DC cette année. Ces chefs représenteront les Américains pro-vie de partout qui, chacun à leur manière, s’efforcent de rendre l’avortement impensable et de construire une culture où chaque vie humaine est valorisée et protégée. »

Cette déclaration est pour le moins étrange, les participants à la Marche pour la Vie de Washington ont toujours été paisibles et respectueux de la loi ; quant aux forces de l’ordre de la capitale, et plus particulièrement du Capitole, elles ne sont pas particulièrement débordées, à moins évidemment que l’on ne veuille faire allusion aux événements du 6 janvier où les gardes ont laissé entrer une centaine d’individus qui cherchait à pénétrer dans le bâtiment ― pendant que des dizaines de milliers de partisans de Trump manifestaient tranquillement…

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Quant au coronavirus, je ne vois pas pourquoi les organisateurs de la Marche dépeindraient les manifestations conservatrices comme cause de propagation de virus, quand celles de BLM ont lieu sous l’œil attendri des autorité, si prompte à jeter le blâme et l'interdit sur les rassemblement familiaux, par exemple...

Comme le souligne ironiquement John Zmirak, dans The Stream, certaines activités sont soumises à des barèmes différents, selon ce qu’elles promeuvent :

Rappelez-vous, messieurs : il est sécuritaire d’organiser des rassemblements de milliers de personnes pour exiger le vote par correspondance, mais il n’est pas prudent de voter en personne. Parce que le virus de la Chine rouge, apparemment, a été programmé pour épargner les marcheurs progressistes, mais si vous chantez à l’église, il vous tuera.

[…]

Quel effondrement lamentable ! Pourquoi était-ce sans danger quand les antifas défilaient dans Manhattan cette semaine en tenue d’émeute comme des troupes d’assaut, clamant : « Quelles rues ? NOS rues ? » Mais il est dangereux que les pro-vie se rassemblent dans notre capitale.

[…]

C’est une capitulation face à la gauche qui prétend que toute manifestation politique des conservateurs est inadmissible. Soit elles propagent des maladies, soit elles conduisent à la violence — ce qui n’est pas permis, car elles ne sont pas approuvées par les gauchistes. Peu importe. Ce n’est pas le cas. Nous l’annulons à l’avance, avant même que le gouvernement n’essaie de l’interdire. C’est de la servilité pure et simple.

Pression indue ? Bien sûr !

Peu importe que la Marche pour la Vie ait toujours été pacifique, ce que tout le monde sait. La Marche a dit à ses partisans que leur présence à Washington mettrait une « pression » indue sur les forces de l’ordre. Mais de quelle manière au fait ? D’avoir, pour les forces de l’ordre, à se tenir aux alentours et à sourire à des nonnes et à de petites vieilles dames ? Aucune Marche de gauche ne sera annulée pour de telles raisons, même si elle s’avère effectivement violente. C’est, cependant, une violence acceptable selon notre nouvelle charia païenne. Le discours conservateur est désormais séditieux, tandis que les incendies criminels de la gauche sont des « manifestations essentiellement pacifiques ». Ce genre de double pensée orwellienne est précisément ce qui rend possible la monstruosité de l’avortement.

John Zmirak interroge la façon dont les organisateurs de la Marche annoncent cette annulation ; ils ne disent pas, par exemple, si ce sont les autorités de Washington qui leur ont interdit la tenue de la marche ou s’ils ont décidé d’eux-mêmes l’annulation ― bien que plusieurs groupes ne se gênent pas pour manifester, avec l’approbation tacite sinon explicite de l’autorité. Ce que John Zmirak reproche aux organisateurs, c’est d’adopter les arguments fallacieux des gauchistes hypocrites :

Mais si Washington veut étouffer le discours politique, pourquoi lui donner une couverture politique en se rendant de manière anticipée ? En prétendant que la police de Washington a peur des étudiants catholiques et des douces dames latines qui disent le chapelet ou prient en langues ? Ou en adhérant au mensonge de la gauche transparente selon lequel seuls les événements chrétiens et conservateurs constituent une menace covid ?

John Zmirak souligne en outre le changement de ton dans le discours des organisateurs de la Marche ; ils ne parlent plus de rendre l’avortement illégal, mais « impensable ». Pour rendre l’avortement « impensable », il faudrait rendre les conditions de vie telles qu’aucune femme ne voudrait se faire avorter, ce qui relève de l’utopie ― par ailleurs, même les femmes aisées se font avorter. Cela signifierait-il alors informer les gens de telle sorte qu’ils ne veuillent plus de l’avortement ? Dans ce cas, la loi est un élément éducateur de première force, tant par ce qu’elle décrit certains actes comme bons ou mauvais que par la menace de la punition. Aussi, pourquoi ne plus parler de rendre l’avortement illégal ?



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