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L’Union européenne joue avec le langage

Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : monticellllo/Adobe Stock

2 février 2024 (LifeSiteNews) — Alors que l’Europe est secouée par des manifestations d’agriculteurs de plus en plus explosives — au moment où j’écris ces lignes, des tracteurs bloquent la frontière entre les Pays-Bas et la Belgique, bloquent les principales artères en Espagne et assiègent Paris — on pourrait penser que l’Union européenne a trop à faire pour prêter attention à l’absurdité woke en cours qui informe une grande partie de ses opérations quotidiennes. Vous auriez tort. Le 29 janvier, le Daily Mail a rapporté que l’UE s’attaquait au « langage genré ».

Dans un document de 61 pages [en anglais seulement] de l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes, intitulé « Toolkit on Gender-sensitive Communication » [Boîte à outils sur la communication sensible au genre], les bureaucrates conseillent d’éliminer complètement un grand nombre de termes et d’en remplacer ou d’en réorganiser d’autres. Par exemple, l’expression « no man’s land » — qui, soit dit en passant, décrit assez bien ce à quoi ressemblait la zone de guerre devant le Parlement européen cette semaine après l’arrivée des agriculteurs — ne devrait plus être utilisée, en raison de sa nature excluante. Le document suggère plutôt d’utiliser l’expression « territoire non réclamé ». Aucun conseil n’a été donné sur ce que les féministes devraient faire en lisant « All Quiet on the Western Front » (« À l’ouest rien de nouveau »).

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Un autre terme qui doit disparaître est « monsieur Tout le monde », car « madame Tout le monde » pourrait être contrariée. Je ne sais vraiment pas qui pourrait être contrarié par une telle expression, mais je suis certain que toute personne aussi sensible a besoin de bien plus qu’une interdiction du langage sexiste. Une thérapie très coûteuse, par exemple. Mais « Monsieur tout le monde » doit être remplacé par « citoyen moyen ». Même des répliques de films célèbres sont censurées ; la citation de Star Trek « To go boldly where no man has gone before » [Aller hardiment là où aucun homme n’est allé auparavant] est censurée comme un exemple clé de phraséologie dans laquelle « les femmes peuvent être sujettes à l’invisibilité ou à l’omission ».

La liste des termes et expressions qui doivent être remplacés est toutefois particulièrement humoristique (dans le sens d’un « rire douloureux »). Le mot « viril », par exemple, doit disparaître, car l’UE estime qu’il est « fortement associé aux seuls hommes » et devrait donc être remplacé par « fort ou énergique » (ce qui, il faut le souligner, a moins de poids). Dans un chef-d’œuvre de misogynie accidentelle, la boîte à outils suggère également que « strident » et « insistant » doivent être remplacés car ils ont « de fortes connotations qui sont fortement associées aux seules femmes ». Ainsi, « strident » doit devenir « aigu » (c’est mieux ?) et « insistant » doit être remplacé par « assertif » (ce qui n’est pas du tout la même chose).

Et ce n’est pas tout. Même lorsque les phrases font référence à la fois au masculin et au féminin, l’UE conseille de modifier l’ordre des phrases quotidiennes afin de préserver l’estime de soi de nos sœurs les plus sensibles. Lorsque l’on dit « frère et sœur », par exemple, c’est injuste : pourquoi le « frère » doit-il toujours être placé en premier ? (Patriarcat, évidemment.) Idem pour « Roi et Reine » — pourquoi la reine ne peut-elle pas être en tête de phrase ? Où est l’égalitarisme dans la phraséologie royale ? La boîte à outils suggère donc d’« essayer d’intervertir parfois l’ordre de ces phrases, en disant “sœur et frère” et “reine et roi” ». Cela résoudra... quelque chose, pour quelqu’un, soi-disant.

Le ridicule de tout cela est risible, mais il est aussi symptomatique. Comme l’a déclaré le parlementaire britannique Nick Fletcher au Telegraph : « Je pense que c’est absurde, d’autant plus qu’il y a des problèmes bien plus graves qui se posent en ce moment et dont nous devons nous préoccuper. L’UE doit procéder à une sérieuse introspection au sujet des autres problèmes qui se posent actuellement dans le monde. Nous avons des guerres en cours, une crise énergétique et de nombreux pays sont confrontés aux mêmes problèmes que le Royaume-Uni. Des choses comme celles-ci gaspillent notre temps. » En effet. Comme Mark Steyn l’a si bien dit un jour : nous serons tous en train de nous disputer au sujet des salles de bains transgenres lorsque les ayatollahs nous atomiseront.



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