Par Clare Marie Merkowsky — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : lemanieh/Adobe Stock
8 novembre 2024 (LifeSiteNews) — Les Forces armées canadiennes (FAC) ont interdit la prière à toutes les célébrations du jour du Souvenir, dernière tentative en date de dépouiller le Canada de son héritage religieux.
Ce 11 novembre, les célébrations du jour du Souvenir ne peuvent inclure ni prières, ni symboles religieux, ni lectures de la Bible, de la Torah ou du Coran, selon une directive des FAC partagée avec LifeSiteNews par un membre des FAC.
« Pour rappeler à l’équipe que si des militaires sont mandatés ou censés assister à un événement, nous pouvons supposer qu’ils représentent une diversité de croyances, y compris aucune », peut-on lire dans le courriel envoyé au personnel de la CAF.
« Les aumôniers doivent prendre le temps de réfléchir à la signification et à l’objectif de l’événement et prononcer des paroles d’espoir, d’encouragement et de souvenir au bénéfice de tous », poursuit le document.
L’année dernière, la CAF a publié une directive imposant des restrictions sévères à la prière publique. Toutefois, les ordres ont été annulés à la suite des réactions négatives des Canadiens. Aujourd’hui, de nombreux responsables des Forces armées canadiennes ont indiqué aux aumôniers qu’ils prévoyaient appliquer l’interdiction cette année.
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« Le document du 11 octobre 2023 est en vigueur pour le jour du Souvenir », indique le courriel. « L’année dernière, il y avait une certaine flexibilité qui n’existe pas cette année ».
« Cette mise à jour remplace également toute directive donnée à la suite de l’Orientation de la réflexion spirituelle qui permettait une certaine flexibilité pendant la période de fin d’année 2023 », poursuit le courriel.
Bien que les aumôniers soient tenus d’assister aux cérémonies, ils sont fortement limités dans ce qu’ils peuvent dire ou même porter, car les foulards des aumôniers « peuvent causer de l’inconfort ou des sentiments traumatisants ».
En vertu de ce mandat, aucune prière ni aucun symbole religieux n’est autorisé lors des cérémonies militaires, incluant la lecture de passages de la Bible, de la Torah ou du Coran. Au lieu de cela, les mots doivent être choisis de manière à « employer un langage respectueux des principes de l’analyse fondée sur le genre ».
Toute « réflexion spirituelle » proposée par les aumôniers militaires dans un cadre public (à l’exclusion des services religieux ou des interactions privées avec les membres) doit être « inclusive par nature et respectueuse de la diversité religieuse et spirituelle du Canada », selon la directive.
Selon le courriel, les aumôniers peuvent faire part de leurs opinions sur la directive lors des prochaines réunions, mais aucune réunion n’est prévue avant le jour du Souvenir.
Le membre de la CAF qui a partagé les courriels avec LifeSiteNews a déclaré que « ce désir constant d’effacer Dieu de notre culture est hautement idéologique. Les Canadiens ne soutiennent pas cela. Les anciens combattants ne soutiennent pas cela. Et nous avons tous vu ce qui se passe au sud de la frontière lorsque le gouvernement est déconnecté des traditions et des valeurs de son propre peuple ».
« Nous parlons de valeurs traditionnelles fondamentales qui ont assuré la cohésion, le fonctionnement et l’épanouissement de notre société pendant des centaines et des milliers d’années », a-t-il poursuivi.
Le membre de la CAF a averti que le mandat ne consistait pas à « interdire une religion », mais à « remplacer une religion par une autre, et il s’agit d’une religion laïque ».
Il a souligné l’importance de la religion, en particulier dans l’armée, où les soldats sont appelés à risquer leur vie au service de leur pays.
« Pensez à ce que les soldats traversent, à ce qu’ils affrontent au combat », a-t-il déclaré. « On ne peut pas envoyer des gens au combat sans religion ».