M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

L’activiste Milo Yiannopoulos se déclare maintenant « ex-gai » et consacre sa vie à saint Joseph


Milo Yiannopoulos.

Par Doug Mainwaring — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : 124NEWS English/YouTube

Le 9 mars 2021 (LifeSiteNews) — Milo Yiannopoulos, l’homosexuel dont les messages conservateurs et la franchise ont provoqué des émeutes sur les campus, pourrait bien susciter encore plus d’indignation maintenant qu'il se dit « ex-gai » et « libre de la sodomie » et mène une consécration quotidienne en ligne dédiée à saint Joseph.

Il y a deux ans, lorsque Michael Voris de Church Militant a défié publiquement Yiannopoulos à mener une vie chaste, celui-ci ne s’est pas mis sur la défensive. Au contraire, il a admis humblement ses faiblesses humaines.

« Je suis au courant de tout ce que vous dites, mais je ne suis pas encore rendu-là et je ne sais pas si je m’y rendrai un jour », avait-il répondu à ce moment.

Il semblerait qu’aujourd’hui, il soit rendu « là ».

LifeSite : J’imagine que plusieurs de ceux qui te suivent doivent trouver que tu as réalisé un virage de 180 degrés en déclarant publiquement ta décision de t’identifier comme « Milo, ex-gai ». Es-tu, toi aussi, également surpris que ta vie ait pris ce tournant ou se pourrait-il que cela n’ait rien de surprenant, car il s’agit tout simplement d’un cheminement naturel et probablement inévitable de ta vie ?

Milo : Lorsque je plaisantais en disant que j’étais devenu gai pour tourmenter ma mère, je ne blaguais pas complètement. Bien sûr, je ne me suis jamais senti tout à fait à l’aise dans le mode de vie gai — qui l’est ? Qui pourrait l’être ? — Je ne l’ai adopté en public que parce que cela rendait les libéraux fous quand ils voyaient un homosexuel, beau, charismatique et intelligent, célébrer avec éclat les principes conservateurs.

Je ne dis pas que je ne me suis pas livré avec enthousiasme dans toute sorte de décadence dans ma vie privée. Je suppose que j’ai cru que c’était tout ce que je méritais. J’aimerais pouvoir dire que tout n’était qu’une mise en scène et que j’ai toujours été hétéro, mais même moi, je n’ai pas un tel engagement envers l’art du spectacle. Tu parles d’une méthode d’acteur¹…

LifeSite : Y a-t-il eu un événement, ou une série d’événements, qui aurait déclenché ta décision d’être « libre de la sodomie » et de la rendre publique ? Est-ce que Dieu t’a fait tomber soudainement du cheval comme Il l’a fait avec Saul ; ou est-Il entré dans ta vie d’une autre façon ? Je t’en prie, explique-le-nous.

Milo : Il y a quatre ans, j’ai donné une entrevue à la revue America magazine, elle a refusé de la faire imprimer. Il m’a fallu beaucoup de temps pour que j’atteigne les expectatives fixées lors de cette entrevue, mais j’y suis enfin arrivé.

Quiconque m’a lu attentivement durant la dernière décennie se doutait que cela arriverait bientôt. Je ne me suis pas gêné pour laisser des indices. Dans mon livre Dangerous (Dangereux), meilleur vendeur selon le New York Times, j’ai laissé vigoureusement entendre que j’allais peut-être « sortir du placard » telle une personne qui marche sur le droit chemin. Dans mon récent courant de conscience² écrit sur Telegram, je l’ai explicité davantage — au point d’en être écœurant, si l’on se fie aux commentaires paraissant sous mes publications de « X jours sans sodomie ».

Je me suis toujours considéré comme un personnage tel que Jack Bauer — le type qui exécute des choses hideuses et inexcusables que personne d’autre ne peut tolérer, et sans lequel la République succomberait. Je sais que cela signifie que mon nom sera à jamais maudit et que je serais toujours un marginal méprisé. Donc, la tentation de rejeter toute idée de bien vivre ou de vivre honnêtement demeure grande. Cependant, même Jack Bauer doit affronter tôt ou tard son créateur.

L'article continue ci-dessous...

Cliquez « J'aime » si vous êtes pro-vie !

Abonnez-vous à notre chaîne Youtube !

LifeSite : L’été dernier, tu as publié une photographie des membres du mouvement CHANGED dans Parler avec la légende « Regardez ces magnifiques âmes, débarrassées de leur démon et guéries de la culpabilité issue de leur ardente pulsion. Est-ce que vous pouvez dire s’ils sont saufs ? Je le peux ». Est-ce que tu pourrais ajouter ta photographie avec la leur, indiquant la même légende ?

Milo : Non, et je ne crois pas que je serai jamais assez téméraire pour déclarer qu’il s’agit de quelque chose du passé. Je le traite comme une dépendance. On ne cesse jamais d’être un alcoolique. Pour ce qui est du mouvement CHANGED, je suppose que ses membres ne s’aperçoivent pas combien leur site Web paraît drôle, car ils sont Californiens. Autrement, peut-être sont-ils des privilégiés exonérés de toute conséquence qui croient que Dieu les aimera davantage s’ils agissent de la façon la plus gaie possible. Mais, à vrai dire, je me moquais un peu d’eux avec cette phrase (Walter Percy avait raison : l’homme moderne a deux choix — Rome ou Californie).

Quelqu’un devrait vraiment leur dire d’utiliser un peu plus de photographies de type hétérosexuel sur leur site internet. Je peux partager avec eux quelques astuces ! Mes abonnés m’ont donné un cours intensif sur l’esthétique des hétérosexuels américains qui comprend, apparemment, porter une coupe mulette³ et apprendre à conduire une automobile manuelle.

LifeSite : En quoi est-ce que ces changements ont eu une incidence sur ta vie personnelle et sociale ?

Milo : Eh bien, la personne avec laquelle je vis a été rétrogradée au rang de colocataire, ce qui n’a pas été facile pour aucun de nous deux. Il est utile que je puisse encore me permettre de lui offrir du Givenchy et une nouvelle Porsche chaque année. Je crois que cela pourrait être pire pour lui.

Ma propre vie a changé de façon spectaculaire, bien que cela soit arrivé doucement pendant que je n’y prêtais même pas attention. Je suis une personne responsable qui contrôle les moindres détails, donc j’ai trouvé que compter les jours était un bouclier efficace contre le péché. Au cours des 250 derniers jours, je n’ai fait qu’un seul faux pas, c’est beaucoup mieux de ce que j’avais prévu.

J’ai l’impression qu’un voile a été levé de sur ma maison — comme s’il se passait quelque chose de plus réel et de plus honnête qu’avant. Cela a été un dévoilement graduel, bien plus qu’une révélation brutale. Se pourrait-il que l’absence de théâtralité soit un signe que les pulsions homosexuelles sont en train de vraiment s’estomper ?

La meilleure métaphore que je connaisse est celle de l’éclosion d’une fleur — de l’épiphanie de la nature — une image que je sais que Caryll Houselander aimait. Je crois que c’est Houselander qui a dit : « Tout ce qui est à aimer dans l’homme et tout ce qui est charmant dans l’homme, c’est le Christ dans l’homme ». J’en déduis que plus il y a de l’amour et moins il y a de la luxure en nous, plus nous connaîtrons Jésus-Christ et ainsi nous le révélerons, Lui, à l’image de laquelle nous avons été créés.

Je ne dis pas que cela a été facile, juste simple : Notre-Seigneur a enduré bien pire que n’importe qui d’entre nous et il nous a promis que nous devrions porter une lourde croix chaque jour. Ronal Knox a dit que la Via Crucis montre les trois façons dont nous pouvons porter notre croix : avec amertume, comme le bandit impénitent ; avec une sombre résignation, comme le bon larron qui a dit avoir reçu ce qu’il méritait ; ou avec amour, comme le Seigneur, qui n’a jamais minimisé la souffrance, mais a dit que, dans le temps de Dieu, nous serions sauvés.

Secrètement, j’ai l’impression d’avoir fait assez de bien dans cette vie pour m’exempter des pénitences terrestres dues à mes péchés passés. Vos lecteurs répondront sans doute, à juste titre, que ces propos montrent qu’il me reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Voici le meilleur conseil que je puisse donner à ceux qui vivent la même situation que moi : regardez votre fierté, et non vos privilèges. Le plus souvent, c’est la vanité, la prétention ou l’autosatisfaction qui nous empêche d’accueillir le Christ. Apprenez à reconnaître ces défauts avant qu’ils prennent racine, ainsi les choses difficiles, soudainement, ne sembleront pas si difficiles.

LifeSite : Qu’est-ce qui t’a poussé à consacrer ta vie à saint Joseph ?

Milo : Essayer de se guérir du péché avec des initiatives mondaines n’est un remède que temporaire ou complètement inefficace. Le salut s’atteint seulement par la dévotion à Jésus-Christ et par l’œuvre de la sainte Église catholique et apostolique. Saint Joseph reste la figure paternelle de la Sainte Famille. Dans ces temps de folie des genres, me consacrer au protecteur masculin de l’Enfant Jésus est un acte de foi au saint patriarche de Dieu, et un rejet de la terreur des transsexuelles. Les transsexuels demeurent démoniaques : ce sont les Galles, les prêtres eunuques de Cybèle la Magna Mater (déesse mère) qu’Augustin a vus dansant dans les rues de Carthage vêtus comme des femmes.

Ne me fais surtout pas commencer à parler du programme de lecture Drag Queen Story Hour (L’heure du conte des Drag Queens⁴). Je n’ai qu’à entendre ces mots pour ressentir une envie furieuse d’aller m’acheter une corde.

LifeSite : Y a-t-il quelque chose d’autre que tu aimerais ajouter ?

Milo : Tout au long de ma vie, j’ai eu un penchant pour l’absurde et l’outrageant. Donc, une partie de moi anticipe avec joie le jour où je pourrai, ne serait-ce que brièvement, dénoncer autrui pour leurs manquements à la piété et à l’abstinence. J’espère que les personnes me soutiendront et qu’elles prieront pour moi. Ne serait-ce que parce qu’elles partagent mon plaisir à la perspective de voir Milo Yiannopoulos s’en prendre furieusement et avec indignation aux homosexuels pour leurs péchés charnels.

Comme tu peux l’imaginer, mes priorités professionnelles changent un peu, compte tenu de mes nouvelles préoccupations spirituelles. Au cours de la prochaine décennie, j’aimerais aider à rétablir l’image de ce que les médias appellent la « thérapie de conversion⁵ ». Elle fonctionne, mais pas pour tout le monde. Pour ce qui est du reste de mes aspirations et projets, et bien, je ne prévois aucun changement : j’ai toujours considéré l’avortement comme la principale horreur morale de l’histoire de l’humanité. Je continuerai à le dire — encore plus fort qu’avant.

Il paraît que si tu laisses un péché entré dans ta vie, les autres vont suivre. Maintenant, je sais vraiment ce que cela signifie : étant donné que j’ai commencé à résister à mes pulsions sexuelles, j’ai commencé à boire moins, à fumer moins… et j’en passe. J’avoue que ma faiblesse pour les souliers ou les sacs à main de marques ne s’est pas encore dissipée. Cependant, je commence à comprendre, même si cela se fait lentement, que la luxure — selon Augustin — apparaît comme le désir désordonné de toute sorte de choses, pas seulement de voir des joueurs de football américain jouer.


¹Ndt : La « Méthode », aussi nommée « Méthode Stanislavski », est une pratique d’interprétation théâtrale bâtie sur l’authenticité, l’acteur vit des situations semblables à celles de son personnage pour mieux l’interpréter.

²Ndt : Le « courant de conscience » est une technique d’écriture utilisée par un individu pour transmettre son opinion en décrivant le processus de sa pensée.

³Ndt : La « coupe mulette » consiste à porter les cheveux longs sur la nuque et courts sur les tempes et le crâne.

⁴Ndt : Drag Queen Story Hour est un programme de lecture dans les bibliothèques, les écoles et les librairies où des drag queens lisent des contes aux enfants.

⁵Ndt : Aussi appelé « thérapie de réorientation sexuelle



Laissez un commentaire